Livre:Annales du Musée Guimet, tome 6.djvu
Titre | Le Lalita-Vistara, ou Développement des jeux |
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Sous-titre | contenant l’histoire du Bouddha Çâkya-Mouni depuis sa naissance jusqu’à sa prédication. Première partie. |
Volume | Annales du Musée Guimet, tome 6 |
Traducteur | Philippe-Édouard Foucaux |
Éditeur | Musée Guimet |
Maison d’édition | Ernest Leroux |
Lieu d’édition | Paris |
Année d’édition | 1884 |
Bibliothèque | Internet Archive |
Fac-similés | djvu |
Avancement | À corriger |
Série | Deuxième partie
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Pages
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SUJET DU DISCOURS
Invocation. — Ananda rapporte comment, se trouvant dans la ville de Çrâvastî, en même temps que le Bouddha, en compagnie de douze mille Religieux et de trente-deux mille Bôdhisattvas, il a entendu le Bouddha raconter les événements qui font le sujet du Lalita vistara ; comment les dieux étant venus prier Bhagavat de leur enseigner la loi enseignée autrefois par les précédents Bouddhas, le Maître consentit à les satisfaire, par bonté pour les dieux et pour le monde
CHANGEMENT DE SÉJOUR
Commencement du récit. — Le Bouddha parle de son séjour dans le ciel des dieux Touchitas, où ses mérites l’avaient conduit au rang suprême. Honneurs que lui rendaient alors les millions de Bouddhas, les dieux et les génies. Dans son désir d’arriver à l'Intelligence suprême, il se prépare à descendre du rang des dieux et à naître parmi les hommes
PURETÉ COMPLÈTE DE RACE
Le Bôdhisattva, excité par le temps de la loi, instruit les dieux Touchitas. — Les fils des dieux apprenant que, dans douze ans, le Bôdhisattva entrera dans le sein d’une mère, vont dans l’Inde, sous la figure de Brahmanes, consulter les Védas. Ils y voient que le Bôdhisattva sera doué en naissant de trente-deux signes et sera nécessairement roi ou Boudilha. — Attributs de la royauté. Les sept trésors par excellence. En apprenant ces nouvelles, un grand nombre d’ermites s’élèvent dans les cieux jusqu’à la région du feu, et sont consumés. — Avant de descendre du ciel, le Bôdhisattva se livre aux quatre grands examens, pour savoir où il doit naître. — Les fils des dieux passent alors en revue seize familles royales de l’Inde ; mais trouvant que toutes ont des défauts, ils interrogent le Bôdhisattva qui énumère les signes auxquels on reconnaîtra la famille privilégiée. — Celle des Çâkyas réunit toutes les conditions
PORTES LUMINEUSES DE LA LOI
Après avoir reconnu la famille dans laquelle il doit naître, le Bôdhisattva continue d’enseigner la loi aux dieux. — Nombre incommensurable de Bôdhisattvas venus des dix points de l’espace et rendus visibles aux dieux par la bénédiction du Bôdhisattva. — Les cent huit portes de la loi enseignées aux fils des dieux par le Bôdhisattva. Fruits qu’un grand nombre de ceux-ci retirent de cet enseignement. Dernières recommandations du Bôdhisattva aux dieux. Il les engage à le suivre pour arriver avec lui à la délivrance finale
DESCENTE DU (CIEL) TOUCHITA
En voyant partir le Bôdhisattva, les dieux embrassent ses pieds en pleurant. — Il les console en leur disant qu’après lui le Bôdhisattva Maitrêya leur enseignera la loi. — Il investit Maitrêya du pouvoir suprême et lui annonce qu’il lui succédera comme Bouddha. — Le Bôdhisattva demande sous quelle forme il doit entrer dans le sein d’une mère. — Plusieurs figures de dieux et de génies lui sont proposées ; mais un dieu venant dire que le Véda indique la figure d’un éléphant, c’est celle qu’il adopte. — Huit signes apparaissent dans le paix du roi des Çâkyas. — La reine demande au roi la permission de se livrer aux austérités, et le prie de faire des aumônes abondantes. Le roi ordonne de faire tout ce qu’elle désire. — Les dieux et les Bôdhisattvas s’apprêtent de tous côtés à accompagner le Bôdhisattva. — Splendeur qui éclaire tous les mondes au moment où le Bôdhisattva commence à s’éloigner du ciel. — Tremblement de terre. — Pas un être n’éprouve de frayeur ni de souffrance. — Des millions de dieux soutiennent le char du Bôdhisattva
ENTRÉE DANS LE SEIN D’UNE MÈRE
Le Bôdhisattva descend dans le sein de sa mère sous la forme d’un jeune éléphant blanc. Il entre par le côté droit de sa mère pendant qu’elle dort et voit en songe ce qui se passe. — La reine se lève ensuite et, remplie d’un bien-être inconnu, va dans un bois voisin où elle fait appeler le roi. Celui-ci, en voulant entrer dans le bois, sent son corps si pesant qu’il ne peut marcher. — Explication du songe de la reine par les Brahmanes qui lui annoncent qu’elle aura un fils qui sera roi ou Bouddha. — Joie du roi. — Les dieux offrent leurs demeures pour que la reine y reste sans être troublée. — Le roi fait faire un palais exprès pour elle. — Étonnement de quelques fils des dieux en voyant le Bôdhisattva entrer dans le sein d’une femme. — Interruption du récit par Ananda, pour l’explication de ce fait. — Description du Ratnavyoûha du Bôdhisattva. — Son occupation pendant qu’il était dans le sein de sa mère.
NAISSANCE
Trente-deux signes apparaissent, au temps de la naissance du Bôdhisattva, dans le parc de son père. — Sur la demande de la reine, le roi la conduit en grande pompe au jardin de Loumbinî. Elle s’avance jusqu’à un arbre qui s’incline et la salue ; la reine saisit une de ses branches, et, au même instant, le Bôdhisattva sort par son côté droit sans la blesser. — Indra et Brahmâ le reçoivent dans leurs bras. — Il descend aussitôt à terre, et prédit ce qu’il fera. — Phénomènes qui accompagnent ces événements. — Prophétie du Bouddha sur les ennemis futurs de sa doctrine. — Naissance d’un grand nombre d’enfants et d’esclaves des deux sexes destinés au service du Bôdhisattva. — Mort de la reine. Pourquoi elle meurt. — Le roi, avec son fils, visite cinq cents Çâkyas avant de rentrer au palais. — La tante du jeune prince est chargée de l’élever. Il est soigné par trente-deux nourrices. — Un ermite vient de l’Hirnâlava à travers les cieux pour voir l’enfant. — Le roi le conduit près du jeune prince. L’ermite lui baise les pieds, le prend dans ses bras, et tout à coup se met à pleurer. Le roi inquiet l’interroge. L’ermite lui répond qu’il pleure, parce qu’étant vieux, il ne verra pas l’enfant devenir Bouddha. — Visite des dieux, qui prédisent au roi que son fils sera Bouddha
VISITE AU TEMPLE DES DIEUX
Quatre-vingt mille jeunes filles sont données au Bôdhisattva pour l’entourer et le servir. — Les plus anciens des Çâkyas conseillent au roi de conduire l’enfant au temple des dieux. — Grands préparatifs à ce sujet — Pendant que la tante du jeune prince le couvre d’ornements, il lui demande où on va le conduire, et, en l’apprenant, se met à sourire. — Il s’étonne qu’on le mène au temple des dieux, quand tous ceux-ci, dès sa naissance, l’ont reconnu pour le dieu des dieux. — Le char du Bôdhisattva est traîné par cent mille dieux ; et dès qu’il pose le pied dans le temple, toutes les statues se lèvent et le saluent
ORNEMENTS (DU BÔDHISATTVA)
Le roi, d’après le conseil de cinq cents Brahmanes, fait faire cinq cents espèces d’ornements par cinq cents des Çâkyas. Ceux-ci demandent à les attacher eux-mêmes à la personne du jeune prince. Mais ces ornements, à peine posés sur lui, deviennent comme une goutte d’encre sur de l’or
L’ÉCOLE D’ÉCRITURE
Le jeune prince ayant un peu grandi, est conduit à l’école d’écriture par dix mille femmes et dix mille enfants, au milieu d’une foule immense. — Il étonne le maître de l’école par l’énumération qu’il lui fait de soixante-quatre espèces d’écritures, dont celui-ci ne connaît pas même les noms
VILLAGE DE L’AGRICULTURE
Le jeune prince va avec d’autres enfants visiter le village d’agriculture, et s’avance ensuite tout seul dans un bois. II s’assied sous un arbre, et arrive par degrés jusqu’à la quatrième contemplation. — Cinq ermites qui faisaient un voyage magique à travers les cieux, sont comme repoussés en passant au-dessus de ce bois. Une déesse leur apprend ce qui les arrête. — Ils s’approchent alors du jeune prince, et, en apprenant qui il est, se mettent à le louer et s’éloignent. — Cependant le roi inquiet envoie de tous les côtés chercher son fils. Un de ses conseillers l’aperçoit bientôt qui médite sous un arbre ; et remarquant que l’ombre, au lieu de tourner, a continué d’abriter le prince, il court chercher le roi qui, en voyant la splendeur du Bôdhisattva, récite des stances à sa louange.
ÉPREUVE DE L’HABILETÉ DANS LES ARTS
On s’occupe, dans l’assemblée des Çâkyas, de chercher une femme au jeune prince. Le roi veut que son fils soit consulté, et celui-ci fait une liste des qualités qu’il exige en celle qui sera sa femme. Le roi envoie un Brâhmane à la recherche, avec cette liste, en lui disant de ne pas regarder à la famille de la jeune fille qui aura de pareilles qualités. Après avoir longtemps cherché, le Brâhmane revient dire au roi qu’il a trouvé la jeune fille qui convient. — Le roi la fait demander à son père qui répond que c’est une loi de sa famille de ne donner leur fille qu’à un homme habile dans les arts. — Le jeune prince est donc appelé à prouver son habileté. — Sa supériorité sur tous ses concurrents. — La jeune Gôpâ lui est accordée. — Stances qu’elle récite contre l’usage du voile.
EXHORTATION
Pendant que le jeune prince demeure dans l’appartement des femmes, les dieux, afin de l’engager à se faire religieux, changent les accords des concerts en exhortations. Ils lui rappellent les belles actions qu’il a faites dans ses naissances précédentes ainsi que sa promesse de délivrer le monde de la douleur et de la mort. — Vanité des plaisirs. — Les causes et les effets. — Ainsi exhorté, le Bôdhisattva pense à atteindre l’Intelligence suprême, et, quoique au milieu des femmes, n’est pas privé d’entendre la loi.
SONGES
Le roi voit en songe le Bôdhisattva entouré d’une foule de dieux et se faisant religieux. Inquiété par ce songe, il fait garder le palais de son fils par cinq cents hommes. — Visite du Bôdhisattva au jardin de plaisance. Il rencontre un homme vieux et décrépit. — Ses questions sur la vieillesse. Deuxième visite au jardin. Rencontre d’un malade. Réflexions sur la maladie. — Troisième visite au jardin. — Rencontre d’un mort. Réflexions du Bôdhisattva sur les misères de l’homme. Il prend la détermination de délivrer l’humanité. — Quatrième visite au jardin. — Rencontre d’un religieux. — À la vue du calme de cet homme, le Bôdhisattva se promet de suivre son exemple et de travailler à secourir les créatures. — Cependant le roi apprenant quelles rencontres son fils a faites, ordonne de le garder étroitement. — Il recommande en même temps de le distraire par tous les moyens. — Rêve de Gôpâ, où elle voit la nature en désordre. Elle s’éveille effrayée, et interroge son époux qui la rassure en lui expliquant son rêve....
SORTIE DE LA FAMILLE
Le Bôdhisattva, avant de se faire religieux, demande l’autorisation à son père qui combat son désir et le fait garder à vue. — Les dieux et les génies s’entendent pour plonger la ville dans le sommeil et ouvrir les portes au jeune prince. — Le Bôdhisattva monte à minuit sur le haut du palais, et aperçoit les dieux qui l’attendent. Au même instant l’astre qui a présidé à sa naissance se lève. Reconnaissant à ces signes que l’heure est venue, le prince demande son cheval à son écuyer. Celui-ci cherche à dissuader son maître, en opposant les délices d’un palais aux austérités de la vie religieuse ; mais tout est inutile. — Les dieux, remplis de joie, plongent dans le sommeil la ville tout entière. Tout obstacle disparaît devant le Bôdhisattva ; conduit par les dieux il est déjà loin quand le jour paraît. Il congédie alors les dieux et renvoie sou écuyer avec son cheval. — Cependant, les femmes, en s’éveillant, ne voyant pas le prince, jettent de grands cris. — Le roi envoie des courriers à la poursuite de son fils. — Ils rencontrent l’écuyer, et reviennent avec lui. — Douleur du roi et de Gôpâ en apprenant ce qui s’est passé.
VISITE DE VIMBASÂRA
Le Bôdhisattva après s’être revêtu des habits religieux, visite en passant plusieurs personnages, et arrive à la ville de Vâiçali. — Il se met sous la direction d’Arâta Kâlâma ; mais s’apercevant bientôt qu’il n’a plus rien à apprendre de ce maître, il s’en va dans la capitale du pays de Magadha. — Un homme du palais va dire au roi qu’il est arrivé un personnage extraordinaire. Le roi va visiter le Bôdhisattva et, charmé de son entretien, lui offre la moitié de son royaume. — Le Bôdhisattva le remercie et va s’établir sur les bords de la rivière Nairañjanâ.
PRATIQUE DES AUSTÉRITÉS
Le Bôdhisattva va trouver Roudraka, et s’entretient avec lui sur quelques points de doctrine. Il a bientôt épuisé le savoir de ce maître et se dispose à le quitter. En voyant la facilité du Bôdhisattva à comprendre la doctrine de Roudraka, cinq disciples de ce dernier le quittent et suivent le Bôdhisattva à Gaya. — Les trois comparaisons auparavant inconnues. — Le Bôdhisattva passe en revue les pratiques de toutes sortes par lesquelles les ascètes croient arriver au bonheur ; et s’apercevant qu’ils font fausse route, il prend la résolution de n’en imiter aucun. — Austérités du Bôdhisattva pendant six ans. Il devient si maigre et si abattu, que les dieux effrayés craignent qu’il ne meure. — Ils préviennent sa mère qui se rend près de lui. — Le Bôdhisattva reconnaît à peine sa mère, tant il est affaibli ; cependant il la console et la renvoie. — Les gens du voisinage, en voyant le corps amaigri du Bôdhisattva, le prennent pour un esprit des cimetières.
LA (RIVIÈRE) NAIRAÑJANA
Pendant que le Bôdhisattva se livre aux austérités, le démon cherche sans cesse à le tenter sans pouvoir y réussir. Cependant le Bôdhisattva s’apercevant que l’épuisement où il est n’est pas la voie qui conduit à l’Intelligence suprême, se prépare à prendre une nourriture abondante. — Ses cinq disciples le quittent alors. — Dix jeunes villageoises lui donnent à manger. — Il reprend son embonpoint et sa beauté. — Il déterre un linceul et s’en fait un vêtement de religieux. — Une des jeunes filles du village prépare un potage pour le Bôdhisattva avec le lait de mille vaches. — Signes qui apparaissent sur le lait. — Le Bôdhisattva se baigne dans la Nairañjanâ. — Des dieux jettent sur lui toutes sortes de fleurs et de parfums, et recueillent avec respect l’eau qui a touché son corps.
MARCHE VERS BÔDHIMANDA
Aussitôt que le Bôdhisattva s’est baigné et a pris de la nourriture, la vigueur de son corps revient pour qu’il triomphe du démon. — Départ pour Bôdhimanda. — Grands préparatifs des dieux sur la route. — Pendant la marche du Bôdhisattva, il s’échappe de son corps une lumière qui apaise toutes les souffrances du monde. — Arrivée à Bôdhimanda. — Le Bôdhisattva se rappelant que ses prédécesseurs se sont assis en ce lieu, sur un tapis de gazon, en demande une poignée à un marchand d’herbes, et façonne un tapis de gazon. Puis se tournant vers l’Orient, il fait vœu de ne pas se lever de son siége avant d’être arrivé à l’Intelligence suprême.
ÉVOLUTIONS DE BÔDHIMANDA
Pendant que le Bôdhisattva est assis à Bôdhimanda, il répand une lumière qui illumine, aux dix points de l’espace, les innombrables champs de Bouddha. Excités par cette lumière, des Bouddhas arrivent de tous côtés, et font apparaître toutes sortes de choses précieuses qu’ils offrent au Bôdhisattva. Les dieux se joignent à eux et fout tomber du ciel une grande pluie qui produit la joie et le bien-être.
DÉFAITE DU DÉMON
Le Bôdhisattva, assis à Bôdhimanda, se rappelle qu’il ne peut arriver à l’Intelligence suprême sans avoir provoqué le démon ; et, aussitôt, il fait jaillir de ses sourcils un rayon qui éclaire les demeures des démons des trois mille mondes. Le chef des démons, sous l’influence de ce rayon, fait trente-deux espèces de rêves qui lui annoncent sa défaite. Il s’éveille inquiet, rassemble tous ses compagnons et les exhorte au combat, contre l’avis de quelques-uns de ses fils. — Armée du démon. — Elle cherche à effrayer le Bôdhisattva, mais rien ne peut le troubler. — Conseil tenu par les démons. — Ils attaquent le Bôdhisattva. Les projectiles lancés contre lui se changent en fleurs. — Colère du démon à cette vue. — Il interpelle le Bôdhisattva, mais s’enfuit bientôt avec les siens à l’aspect de la déesse de la Terre. — Il envoie ses filles pour séduire le Bôdhisattva. — Celui-ci, sans même les regarder, les avertit que leurs efforts sont inutiles. — Huit déesses glorifient le Bôdhisattva, tandis que les fils des dieux rabaissent le démon. Fureur du démon. — Il attaque de nouveau le Bôdhisattva, mais les génies malfaisants s’enfuient épouvantés par le bruit que fait la terre frappée par la main du Bôdhisattva.
REVÊTISSEMENT DE L’INTELLIGENCE PARFAITE ET ACCOMPLIE
Après avoir vaincu le démon, le Bôdhisattva arrive par degrés jusqu’à la quatrième contemplation. Puis, son esprit étant devenu parfaitement net et lumineux, il se rappelle exactement les milliers de naissances et de conditions diverses par lesquelles lui elles autres ont passé. — Il remonte aux causes de la maladie et de la mort et trouve le moyen d’y mettre fin. — Il obtient l’Intelligence suprême. — Bien-être qui remplit tous les mondes à cet instant. — La terre tremble de six manières. — Les Bôdhisattvas et les dieux des dix points de l’espace poussent des cris de joie.
LOUANGES
Les dieux de toutes les classes viennent, les uns après les autres, saluer le Bouddha assis à Bôdhimanda, lui faire des offrandes et lui adresser des louanges.
TRAPOUCHA ET BHALLIKA
Après que le Bôdhisattva a passé sept jours auprès de l’arbre de l’Intelligence, les fils des dieux reviennent le visiter. — Occupation du Bouddha pendant les quatre dernières semaines qu’il passe à Bôdhimanda. — Nouvelle visite du démon qui, encore une fois, est confondu par le Bôdhisattva. Trois filles du démon, contre l’avis de leur père, essayent de séduire le Bôdhisattva qui, sans même prendre garde à elles, les change en vieilles décrépites. — Elles reviennent prier leur père de faire disparaître la décrépitude de leur corps. — Le démon leur dit que le Bouddha seul peut leur rendre leur première forme. — Elles retournent vers lui, confessent leur faute et reçoivent leur pardon. — Les Nâgas enveloppent de leur corps la personne du Bouddha pour le garantir du froid. — Pendant que le Bôdhisattva est au pied de l’arbre de l’intelligence, deux marchands arrivent dans le voisinage. — Tous les harnais de leurs chariots se brisent. — Une déesse leur dit d’avancer sans crainte et leur montre le Bouddha. Reconnaissant à ses habits que c’est un religieux, ils lui offrent de la nourriture. — Vases apportés par les quatre grands rois pour la contenir. Les deux marchands préparent un mets avec le lait de mille vaches. Le Bouddha le reçoit en leur souhaitant toutes sortes de prospérités. — Première prédiction du Bouddha.
EXHORTATION
Le Bouddha se demande s’il doit enseigner sa loi, si profonde qu’il se fatiguera peut-être en vain pour la faire comprendre. — Les dieux devinant son incertitude, vont le prier d’enseigner la loi. — Par trois fois, les dieux essayent en vain de déterminer le Bouddha à prêcher sa doctrine. — Enfin, touché de pitié pour le monde, il consent à enseigner la loi. — Joie des dieux. — Le Bouddha annonce qu’il prêchera à Bénarès.
ACTION DE TOURNER LA ROUE DE LA LOI
Le Bouddha se demande à qui, en premier lieu, il enseignera la loi et pense d’abord à Roudraka, puis à Arâta Kâlima qu’il avait connus autrefois ; mais reconnaissant qu’ils sont morts depuis quelques jours, il les plaint d’avoir cessé de vivre sans entendre la loi. — Il se rappelle alors ses cinq premiers disciples qui l’avaient quitté, et, après s’être assuré, avec l’œil du Bouddha, qu’ils sont à Bénarès, il part pour aller les retrouver. Parvenu au bord du Gange, et ne pouvant payer le péage, il passe à l’autre rive à travers les airs. — Arrivé à Bénarès, le Bouddha se dirige vers le Bois des gazelles, où demeurent ses anciens disciples. — Ceux-ci le voient de loin, et se concertent pour le recevoir avec froideur ; mais, à mesure qu’il s’approche, ils sont vaincus par sa majesté, et le comblent de respects. — Le Bouddha projette une lumière qui éclaire les trois mille mondes. — Tremblement de terre. — Le Bouddha enseigne à ses disciples les quatre vénérables vérités. — Origine de la douleur. — Moyen d’y mettre fin. — La roue de la loi ; sa puissance.
CONCLUSION
Les fils des dieux, qui s’étaient rassemblés au temple où le Bouddha tournait la roue de la loi, expliquent aux autres fils des dieux tous les avantages qui résultent de la propagation et de l’étude du Lalita vistara. — Fruits qu’on retire des sacrifices aux Bouddhas. — Mérite de celui qui communique le présent livre aux étrangers.
I
Origine des Çâkyas.
Généalogie du Bouddha, d’après le Mahâvaṅsa.
II
Mort et funérailles de Çâkya Mouni.
Partage de ses reliques.
III
Mort et funérailles du Bouddha Çâkya Mouni et Partage de ses reliques, d’après les Annales Pâlies.
ANNALES
DU
MUSÉE GUIMET
TOME SIXIÈME
LE LALITA VISTARA
— DÉVELOPPEMENT DES JEUX —
CONTENANT
L’HISTOIRE DU BOUDDHA ÇAKYA-MOUNI DEPUIS SA NAISSANCE JUSQU’À SA PRÉDICATION
TRADUIT DU SANSKRIT EN FRANÇAIS
PAR
PH. ÉD. FOUCAUX
PROFESSEUR DE SANSKRIT AU COLLÈGE DE FRANCE
CONSEIL DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE DE PARIS ET MEMBRE
DE L’ACADÉMIE DE STANISLAS DE NANCY
DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE DU BENGALE, DE LA SOCIÉTÉ ORIENTALE AMÉRICAINE, ETC.
PREMIÈRE PARTIE
TRADUCTION FRANÇAISE
PARIS
ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
28, rue bonaparte, 28
1884