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LALITA VISTARA. — CHAPITRE I

Brahmatêdjas, Soughôcha, Soupouchpa, Soumanôjñaghôcha, Soutchêchta­roûpa, Prahasitanêtra, Gouṇarâci, Mêghasvara, Soundaravarṇa, Âyoustêdjas, Salîlagadjagâmi, Lôkâbhilâchita, Djitaçatrou Sampoûdjita, Vipacyi, Cikhin, Viçvabhoû, Krakoutch’anda et Kanakamouni ; (ce Soûtra) qui a été aussi exposé autrefois par Kâcyapa Tathâgata Arhat Bouddha parfait et accompli, que Bhagavat le mette en lumière de nouveau aujourd’hui, pour le secours d’un grand nombre d’hommes, pour le bonheur d’un grand nombre d’hommes, par compassion pour le monde, en faveur d’une grande multitude d’hommes, pour le bonheur des dieux et des hommes, pour l’exposition complète de ce grand Véhicule, pour la répression de tous les contradicteurs, pour la glorification de tous les Bodhisattvas, pour la soumission de tous les démons, en faveur de tous les grands hommes qui sont dans le véhicule des Bodhisattvas, afin de faire naître l’héroïsme et l’activité, afin de faire embrasser la bonne loi, afin de prévenir l’interruption de la famille des Trois précieux, afin de bien montrer l’œuvre d’un Bouddha. Ils parlèrent ainsi et Bhagavat consentit par son silence, après avoir pris en pitié ces fils des dieux et aussi le monde avec les dieux.

Ensuite les fils des dieux ayant connu par le silence de Bhagavat qu’il donnait son consentement, satisfaits, ravis, transportés de joie, ayant l’esprit rempli de joie, après avoir salué les pieds de Bhagavat avec la tête, tourné trois fois autour de lui en présentant le côté droit, et l’avoir couvert de poudres divines de sandal, de poudre d’aloès et de fleurs de mâudârava, ils disparurent en ce lieu même.

Ensuite Bhagavat, à la fin de cette même nuit, s’étant rendu à l’endroit où était le bois des tiges de Bambou s’assit sur le siège même préparé (pour lui) entouré de la foule de Bodhisattvas entouré des assemblées des Çrâvakas, et après s’être assis, Bhagavat s’adressa aux religieux.

Ainsi donc, Religieux, pendant la nuit paisible, le fils d’un dieu Çouddhâvâsahâyika nommé Içvara, ainsi que Mahêçvara. Nandana, Sounaudana, Tchandana, Mahita, Praçânta, Vinitêçvara et d’autres fils des dieux Çouddhâvâsakâyikas très nombreux, comme (il est dit) précédemment, disparurent en ce lieu même.

Alors les Bodhisattvas et les Mahâ-Çrâvakas s’étant inclinés les mains jointes du côté où était Bhagavat, lui parlèrent ainsi :