Page:Annales du Musée Guimet, tome 6.djvu/78

Cette page n’a pas encore été corrigée
40
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

CHAPITRE V

Ainsi, Religieux, le Bôdhisattva ayant bien instruit cette grande assemblée de dieux par ce discours concernant la loi, la lui ayant bien fait comprendre, l’ayant bien exhortée, bien réjouie et rendue patiente, il parla ainsi à cette bienheureuse assemblée de dieux : Amis, j’irai dans le Djamboudvîpa. Autrefois, quand je pratiquais les pratiques d’un Bodhisattva, les êtres ont été par moi invités par les quatre sujets d’union : le don, les paroles affectueuses, l’accomplissement du but, la conformité du but. Amis, il ne serait pas convenable de ma part et ce serait manquer de reconnaissance si je ne me revêtissais pas de l’Intelligence parfaite et accomplie d’un Bouddha.

Cependant ces fils des dieux Touchitakâyikas tenant embrassés en pleurant les pieds de Bodhisattva, parlèrent ainsi : Noble Pouroucha, si tu n’y restes pas, ce séjour du Touchita ne brillera plus.

Alors le Bodhisattva répondit à cette grande assemblée de dieux : Celui ci, Mâitrêya Bodhisattva vous enseignera la Lui. Et le Bodhisattva ayant détaché de sa tête le bandeau et la tiare, les déposa sur la tête du Bôdhisattva Mâitrêya en disant : Noble Pouroucha, c’est toi qui, après moi, te revêtiras de l’Intelligence parfaite et accomplie d’un Bouddha.

Cependant, Religieux, le Bodhisattva ayant ainsi consacré le Bodhisattva Mâitrêya dans le séjour excellent du Touchita, s’adressa encore à cette grande assemblée de dieux : Compagnons, sous quelle forme puis-je entrer dans