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LALITA VISTARA. — CHAPITRE XVII

chair ni poisson, ne voyagent pas dans la saison des pluies ; s’abstiennent de liqueurs spiritueuses et d’eau de gruau de riz aigri ; qui prennent leur nourriture chez une, trois, cinq, sept familles ; qui prennent pour nourriture et breuvage des racines, des fruits, de la valisnérie, de l’herbe Kouça, des feuilles, de la fiente de vache, de l’urine de vache, du lait, du caillé, du beurre, de la mélasse, du (grain) non broyé ; qui mangent, après l’avoir lavé, ce qui, mordu par les grues et les pigeons, en a été rejeté ; qui cherchent leur subsistance dans les villages ou les déserts ; qui imitent la manière de vivre des vaches, des gazelles, des chiens, des sangliers, des singes et des éléphants ; qui bivouaquent debout et silencieux : qui mangent depuis une bouchée jusqu’à sept bouchées ; mangent une fois le jour, une fois en un jour et une nuit, puis, progressivement, quatre, cinq, six bouchées ; qui jeûnent pendant une demi-lune en pratiquant le Tchandràjana ; qui portent des ailes de vautour et de hibou ; ont pour vêtement une planchette, de l’herbe Mouhja, de l’écorce d’Asana, de l’herbe Darbha, de l’herbe Valvadja, une couverture de poil de chameau, une couverture de poil de chèvre, une couverture de crin ou une peau ; qui se couchent sur une étoffe mouillée ; dans un peu d’eau ; se couchent eu prenant pour lit de la cendre, du gravier, des pierres, une planche, des épines, de l’herbe, un pilon ; dorment la tête en bas (ou) debout sur un carré de terre nue ; ont un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept vêtements ou davantage ; restent nus ; prennent pour règle de se baigner ou de ne pas se baigner ; portent longs les cheveux nattés et relevés en crête ; mangent un (seul) grain de Kola, de sésame et de riz, même de la cendre ; enduisent leur corps de poussière, d’ordures, de vase ; portent des poils, des crânes humains, des cheveux, des ongles, un vêtement inférieur (seulement), des ossements ; boivent de l’eau chaude, de l’eau de riz, filtrée dans un feutre, bouillie dans un chaudron ; portent des charbons, des marques de couleur, des vêtements rougeâtres, trois bâtons (liés ensemble) ; la tête rasée, un pot à l’eau, un crâne humain et la massue ; c’est en chacune de ces pratiques qu’ils comprennent la pureté, les insensé I Ils respirent la fumée, respirent le feu, regardent le soleil, fout le Pantchatapas, se tiennent dans une seule posture, sur un seul pied, les bras levé-, ils amassent des austérités.

Ils vont dans la paille et autres substances (qui brident), sur des charbons