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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

d’étendards, de banderoles, de bannières, de joyaux, de pierres précieuses, d’or, d’argent, de colliers de perles, de chevaux, d’éléphants, de chars, de soldats à pied, de véhicules, de fleurs, d’arbres et de fruits, de jeunes gens, de jeunes filles, de dieux, de Nâgas, de Yakchas, de Gandharbas, d’Asouras, de Garoudas, de Kinnaras, de Mahôragas (avec) Çakra, Brahmâ et les gardiens du monde, les hommes et les (êtres qui ne sont) pas des hommes, tous, du milieu des airs, faisaient tomber une grande pluie de fleurs qui produisait la joie chez tous les êtres, qui n’effrayait et ne blessait pas un être. Et là, ceci est dit :


10. — Des dix points de l’espace, ce qu’il y a de fils des Djinas sont venus rendre hommage à l’Intelligence qui vient en aide (aux créatures). Ecoutez quelle est la mesure, la symétrie, l’ordre, la promptitude, la belle ordonnance des arrangements de ces fils des Djinas.

11. Quelques-uns sont venus dans le ciel comme des nuages orageux, suspendant des guirlandes par centaines de mille ; quelques-uns sont venus avec des diadèmes précieux et leurs cheveux pendant, montrant dans le ciel un char céleste de fleurs.

12. — Et quelques-uns sont venus, rugissant comme les lions de la terre, proclamant le vide (Çoûnya) sans cause et sans objet comme ce qu’il y a de meilleur : quelques-uns sont venus beuglant comme des taureaux et jettent de belles fleurs qu’on n’avait pas vues auparavant.

13. Quelques-uns sont venus dans le ciel et crient comme des paons, en montrant mille couleurs sur leurs corps. Quelques-uns sont venus comme des pleines lunes dans le ciel, récitant la guirlande de qualités du fils des Djinas.

14. — Quelques-uns venus comme des soleils, répandent la lumière et rendent ténébreuses toutes les demeures de Mâra. Quelques-uns sont venus ayant des bâtons d’étendards purs comme celui d’Indra ; ayant amassé des trésors de mérite, ils sont venus à Bôdhimanda.

15. Quelques-uns jettent du haut du ciel un filet garni de pierres précieuses, des Tchandras et des Soutchandras qui brillent sur le sol ; ils jettent des guirlandes et dis bouquets de fleurs de Mândâra, de Soumanas, de Yàrchika et de Tchampaka sur le Bôdhisattva accompli qui se tient auprès du roi des arbres.

16. — Quelques-uns sont venus, ébranlant la terre avec leurs pieds, et la terre fortement ébranlée fait la joie des gens. Et quelques-uns sont venus ayant pris le Mérou avec la paume de leurs mains et ont versé des corbeilles de fleurs en se tenant dans l’air.

17. — Quelques-uns sont venus, ayant pris sur leurs têtes les quatre mers, et répandent sur la terre les meilleures eaux de senteur ; quelques-uns sont venus portant divers bâtons précieux, et, se tenant au loin, montrent le Bôdhisattva accompli.

18. — Quelques-uns sont venus après avoir rendu leur corps calme comme Brahma et demeurent avec l’esprit calme, parfaitement calme, plongés dans la méditation. De