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CHAPITRE XXIII

Ensuite, les fils des dieux Çouddhâvâsakâjikas, ayant, en présentant le côté droit, tourné trois fois autour du Tathâgata assis à Bôdhimanda, et l’ayant couvert de pluies de poudre de sandal divin, le louèrent par ces Gâthâs :


1. Il est apparu, celui qui éclaire le monde, le protecteur du monde qui produit la lumière, qui donne au monde devenu aveugle l’œil qui a mis de côté la corruption naturelle.

2. Tu as été vainqueur dans le combat, toi dont le désir s’est accompli par (l’effet de) tes mérites. Accompli par les doctrines pures, tu rassasieras les créatures.

3. Ayant traversé le bourbier et vraiment sans péché, Gautama se tient sur la terre ferme ; il fera passer les êtres entraînés par le grand courant.

4. Tu es éminent, grand sage, homme sans égal dans les mondes ; tu n’es pas imprégné par les lois du monde, comme le lotus auquel l’eau n’adhère pas.

5. Ce monde longtemps endormi, enveloppé dans un amas de ténèbres, c’est toi qui, avec la lampe de la sagesse, es capable de le réveiller.

6. Dans le monde des créatures depuis longtemps en détresse, tourmenté par les maux de la corruption naturelle, tu es apparu, roi des médecins, qui délivres de tous les maux.

7. Toi venu, ô guide, les inquiétudes s’évanouiront, les hommes et les dieux seront remplis de bien-être.

8. Ceux devant les yeux desquels tu passeras, excellent chef des hommes, ceux-là, pendant des milliers de Kalpas, n’iront jamais dans la mauvaise voie.