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LALITA VISTARA. — APPENDICE

les Balayas d’Allalcappa comme étant d’une tribu Kchattriya ; la dynastie Kchattriya de Râmagâma comme étant de race Kchattriya ; les brahmanes de Vâttadipa, comme étant d’une tribu brahmanique ; les Mallas de Pâvâ, comme étant d’une tribu de Kchattriyas, toutes, réclamèrent une part des reliques de Bhagavat, exactement dans les mêmes termes que ceux du message d’Adjâtasatrou.

Les Mallas de Kouçinagara répondirent à l’assemblée des émissaires : — Bhagavat est mort sur notre territoire, nous ne vous donnerons aucune partie de ses reliques[1].

Sur cette réponse, le Brahmane Drôna parla ainsi aux émissaires assemblés :

— Notre Bouddha était d’un caractère très pacifique ; il ne serait pas convenable d’avoir des contestations au moment de la dissolution du corps d’un être si accompli. Amis, tous, de bon accord, et à l’unanimité, divisez les reliques en huit parts. Beaucoup de nations sont converties à la loi du Bouddha, en conséquence, que des Stoûpas nombreux soient élevés en différents pays.

Les émissaires répondirent : — Bien, Brahmane ; partage avec soin les reliques en huit parts. Et le Brahmane Drôna, après avoir, à la demande de l’assemblée, divisé les reliques en huit parts, dit aux émissaires assemblés :

— Mes amis, donnez-moi le vase qui a servi à mesurer les reliques. Et ceux-ci donnèrent le vase au Brahmane Drôna.

Les Mauryas de Pipphalivana apprirent que Bhagavat était mort à Kouçinagara, et, aussitôt, envoyèrent ce message aux Mallas de Kouçinagara :

— Bhagavat était Kchattriya, nous aussi sommes Kchattriyas et dignes de posséder une part de ses reliques. Nous leur élèverons un Stoûpa et célébrerons une fête. On leur répondit qu’il ne restait plus de portion des reliques de Bhagavat qui avaient été partagées, mais qu’ils pouvaient prendre les charbons du bûcher funéraire. Ils emportèrent donc les charbons.

Le roi de Magadha, Adjàtasatrou, dans la ville de Ràdjagriha ;

Les Litchavis de Vàiçali, dans la ville de Vàiçali ;

  1. Les os qui étaient restés intacts étaient : les quatre dents canines, les deux os du cou, l’os frontal avec une longue touffe de cheveux. Le reste des os avait été en partie détérioré par le feu. Les parties les plus petites avaient été réduites à la grosseur de grains de moutarde, les parties moyennes étaient grosses comme des grains de riz, et les plus grosses comme la moitié d’un grain de mougga (espèce de pois).