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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Tâlas, et par un semblable développement, est superbe, agréable à la vue, réjouissant l’esprit ; entouré de sept autels précieux, de sept rangs de Tàlas précieux, de sept réseaux avec des clochettes précieux, de sept guirlandes précieuses, et l’œil ne se rassasiait pas de voir cet arbre pareil au Pàridjùta et au Kôvidara. Et cet endroit de la terre, qui est de la substance des trois mille grands milliers de mondes, solidifié par le diamant, resta une essence de la nature du diamant, qu’on ne peut briser, là où le Bodhisattva fut assis, désireux de se revêtir de l’Intelligence parfaite et accomplie.

Ainsi, Religieux, par le Bodhisattva qui s’avançait vers Bôdhimanda, une lumière fut lancée de son corps, telle que, par elle, tous les maux furent apaisés, toutes les inquiétudes détruites, toutes les sensations des voies mauvaises anéanties. Tous les êtres qui avaient les sens imparfaits en obtinrent de tout à fait complots ; ceux qui étaient attaqués de maladies furent délivrés de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par la crainte furent rassurés ; ceux qui étaient retenus par des liens furent délivrés do leurs liens ; les pauvres eurent des biens ; les êtres tourmentés par la corruption naturelle n’en furent plus tourmentés ; les êtres affamés furent rassasiés ; ceux que la soif tourmentait furent délivrés de la soif ; les femmes enceintes accouchèrent heureusement ; ceux qui étaient languissants et affaiblis furent doués de vigueur, et, chez aucun être, en ce moment, ne se manifeste la passion, la haine, ou le trouble d’esprit ou la colère ou la convoitise ou la méchanceté ou l’envie ou la jalousie. Pas un être, en ce moment, ne mourut, ne passa en transmigrant à un état inférieur, ni ne prit naissance.

Tous les êtres furent, en ce moment, remplis de sentiments de bienveillance, de sentiments secourables les uns pour les autres, comme ceux d’un père et d’une mère.

Et là, il est dit :


7. Et jusqu’à la limite de l’(enfer) Avitchi où sont des êtres infernaux horribles à voir, la souffrance des êtres est apaisée et ils éprouvent une sensation de plaisir.

8. Tout ce qu’il y a d’êtres nés dans des matrices d’animaux, se tuant les uns les autres, ont des pensées douces et bienveillantes au contact des rayons du grand Mouni.

9. Tout ce qu’il y a de Prêtas dans le monde des Prêtas, tourmentés par la faim et la soif, obtiennent des aliments et des breuvages, par la splendeur du Bodhisattva.

10. Toutes les iniquités furent détruites, les mauvaises voies desséchées, et tous les êtres heureux et remplis d’un bonheur divin.