Page:Annales du Musée Guimet, tome 6.djvu/310

Cette page n’a pas encore été corrigée
266
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

À gauche, Dîrghabâhourgarvita dit :

38. La demeure de Tchandra et Soûrya et des étoiles, je puis la broyer avec la main même en restant dans ta maison.

39. Je puis, en me jouant, retirer l’eau des quatre océans ; après avoir saisi le Çramana ô père, je le jeterai de l’autre côté de l’océan !

40. Que cette armée se tienne prête, ô père, et ne sois pas tourmenté parle chagrin. Après l’avoir mis en pièces avec l’arbre de l’Intelligence, je les jetterai avec la main aux dix points de l’espace.

Dit côté droit, Prâsâdapratilabdha dit :

41. La terre avec les dieux, les Asouras et les Gandharbas, avec les mers et les montagnes, tu pourrais la réduire en poudre avec tes mains, enflé d’orgueil,

42. Que des milliers d’êtres pareils à toi, égaux (en nombre) aux sables de la Gangâ, ne pourraient remuer un poil de ce Bôdhisattva ! Du côté gauche, Bayangkara dit :

43. Cette grande peur, ô père, d’où te vient-elle, à toi qui es placé au milieu d’une armée ? Lui, n’a pas d’armée, et où sont ses compagnons ? Pourquoi as-tu peur de lui ici ?

À droite, Ekâgramati dit :

44. Il n’y a pas dans le monde de troupe de lunes et de soleils, ni de Tchakravartins, ni de lions ; il n’y a pas ici une troupe de Bôdhisattvas, (mais) seul il est capable de vaincre Namoutchi.

À gauche, Avatâraprêkchi dit :

45. Il n’y a là ni lances, ni piques, ni massues, ni épécs, ni éléphants, ni chevaux, ni chars, ni fantassin. Ce vaillant Çramana assis tout seul, je le tuerai ; ne crains rien, père.

À droite, Pounyâlangkrïta dit :

46. Comme celui de Nârayana, son corps ne peut être brisé ni divisé ; armé des forces de la patience, ayant l’épée solide de l’héroïsme, porte dans le triple véhicule de la délivrance complète, ayant l’arc de la science, ô père, par la force des mérites, il vaincra l’armée du démon.

À gauche, Anivartti dit :

47. Le feu de la forêt ne se détourne pas de l’herbe qui brille ; la flèche lancée par un