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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

des cassolettes et abritée par des tentes de soie ; parsemée de fleurs de toutes les saisons, brillantes et aux odeurs les plus suaves ; offrant abondamment la jouissance de places où sont des étangs dont l’eau est remplie de bouquets de frais lotus, résonnant du chaut d’un grand nombre d’oiseaux : Pa tragouptas, perroquets, geais, Kôkilas, cygnes, paons, oies, Kounâlas, Kalabingkas, perdrix, et beaucoup d’autres d’espèces diverses, faisant entendre leurs chants agréables ; où Ton a la jouissance d’un séjour où le sol de la terre est de lapis lazuli ; qui présente à la vue l’image réfléchie de toute forme ; délicieuse et dont l’œil ne se rassasie pas ; faisant naître le plus grand contentement et la plus grande joie. Dans cette demeure, la première de toutes, où séjourne le Bôdhisattva, et pendant qu’il séjourne dans cette noble demeure, le meilleur des asiles, lui qui est sans tache, exempt de taches, qui a les membres sans tache, sans avoir déposé les guirlandes et les parures, ayant le corps enduit des onguents les plus précieux, aux odeurs les plus agréables, et ayant son corps revêtu d’un vêtement blanc sans tache et parfaitement pur ; monté sur un lit à la surface excellente, bien garni de plusieurs étoffes divines, douces au toucher comme un vêtement de Katchilindi, ayant toutes ses parties excellentes décorées, (là le Bôdhisattva) avec des femmes comme des immortelles, en tout exempt de blâme et agréable à voir, embelli par les belles actions qu’il a faites, pendant qu’il est dans le splendide appartement intérieur, les conques, les tambours, les timbales, les tambours d’airain, les harpes, les luths, les tambourins, les cymbales et les flûtes font entendre les sons agréables de leurs accords, les sons variés et retentissants di’leurs symphonies pendant qu’il est éveillé ; et la troupe des femmes à la voix flexible, douce et allant au cœur, tenaient éveillé le Bôdhisattva avec des concerts et les accords de mélodies enchanteresses. (Cependant) les Bouddhas Bhagavats qui demeurent aux dix points de l’espace, firent, par leurs bénédictions, sortir du milieu de ces concerts ces Gâthâs d’exhortation au Bôdhisattva :


9. Les femmes à l’esprit joyeux, aux idées bienveillantes, fout entendre, avec les flûtes, les plus doux et les plus ravissants accords ; mais, par la puissance des suprêmes Djinas des dix points de l’espace, on entend ces Gâthâs variées et nombreuses :

10. Voilà la prière que tu as faite autrefois, û héros ! après avoir vu les créatures toujours privées do protecteur : « Je délivrerai de la vieillesse, de la mort, ainsi que