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LALITA VISTARA. — CHAPITRE V

Cependant, Religieux, les quatre grands rois, Çakra le seigneur des dieux, Soujàma le fils d’un dieu, Santouchita, Sounirmita, Parinirraitta, Vaçavartin, Sàrthavàha le lils de Mâra, et Bralima le maître des créatures, et le Pourôhita Brahmôttara, et le Pourôhita Soubrahmà, Prabhâvyoùha et Abhâsvara, Mahèçvara Çouddhâvàsakàyika, Nichthâgata, Akanichtha et bien d’autres dieux par centaines de mille, s’étant rassemblés, se parlèrent ainsi l’un à l’autre : Amis, ce serait indigne de nous et manquer de reconnaissance, si nous laissions le Bodhisattva tout seul, sans second. Quel est celui de nous, amis, qui est capable de s’attacher au Bodhisattva toujours et sans cesse, quand il descendra (sur la terre), quand il demeurera dans le sein (de sa mère), quand il naîtra, lorsque, dans sa jeunesse il se livrera aux divertissements du jeune âge, quand il demeurera dans l’appartement des femmes et regardera leurs jeux, quand il s’en ira par le monde, quand il pratiquera des austérités, quand il s’approchera de Bôdhimanda, quand il vaincra le démon et se revêtira de l’Intelligence parfaite et accomplie d’un Bouddha, quand il tournera la roue de la loi, et cela, jusqu’à ce qu’il entre dans le Mahâ Parinirvâna, avec la pensée de lui être utile, avec une pensée d’affection, une pensée de bienveillance, une pensée d’amour, une pensée de sympathie, une pensée de mansuétude. Et en ce moment, ils prononcèrent cette Gâthâ :

16. Lequel de vous est capable de s’attacher à celui qui a la plus belle forme, avec un cœur toujours affectionné. Quel est celui qui désire augmenter beaucoup lui-même la splendeur de ses mérites, sa force et sa renommée ;

17. Celui dont le désir, dans la ville des dieux Tridaças, est de jouir sans cesse, par les qualités du désir, de plaisirs divins avec les plus belles Apsaras, s’attache à celui qui a le visage pareil à la lune sans tache :

18. Et veut aussi se réjouir dans la ville des dieux, dans le Mirraka, le plus beau et le plus agréable des jardins, où abondent les choses divines, rempli de fleurs, semé de poussière d’or, qu’il s’attache à celui qui a une splendeur sans tache. 10. Et celui dont c’est aussi le désir de se réjouir, en compagnie des femmes des dieux, dans un char superbe, dans le Nandana rempli de feuilles et de fleurs de Màndàrava, s’attache au grand homme.

20. Ou bien, s’il d’sire la souveraineté sur les (dieux) Yàmjas, ou être le seigneur des (dieux) Touchitas et digne des hommages du monde entier, qu’il s’attache à celui-ci dont la gloire est infinie.

21. Que celui qui désire dans la ville des (dieux) Nirraittas ou dans le séjour des