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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Cette origine de la douleur m’est certainement connue, voilà ce que j’ai dit, dans des sujets auparavant inconnus, etc.

C’est là certainement la destruction de l’origine de la douleur ; voilà, Religieux, ce que j’ai dit dans des sujets auparavant inconnus, etc., comme plus haut.

Et cet empêchement de la douleur a été certainement mis en évidence. Voilà, Religieux, etc., comme précédemment.

C’est là certainement la voie qui conduit à l’empêchement de la douleur ; voilà, Religieux, ce que j’ai dit dans des sujets auparavant inconnus, en partant de l’origine, en méditant, en méditant beaucoup, la science a été produite, l’œil produit, la connaissance produite, l’intelligence produite, la lumière est apparue.

Ainsi donc, Religieux, jusqu’à ce que, par moi, méditant sur les quatre vénérables vérités, en partant de l’origine, ait été produite la science qui a douze faces en la retournant trois fois, je n’ai pas fait cette déclaration : Je suis revêtu de la qualité parfaite, accomplie et sans supérieure d’un Bouddha. Et à partir du moment où, Religieux, dans ces quatre vénérables vérités fut produite la science qui a douze faces en la retournant trois fois ; et lorsque par moi eût été mise en évidence la libération sans trouble de l’esprit et la libération de la sagesse, c’est alors, Religieux, que je fis cette déclaration : Je suis revêtu de la qualité parfaite et accomplie d’un Bouddha. La vue de la science a été produite en moi ; pour moi la naissance est épuisée, j’ai fait le stage d’un Brahmatchari, que j’avais à faire, et je ne connais plus d’autre existence que celle-ci.

Et là il est dit :

31. Avec une voix semblable aux accents de Brahmâ et aux chants des Kinnaras ; avec l’élévation (obtenue) avec des centaines de mille de corps ; avec une méditation incessante pendant plusieurs dizaines de millions de Kalpas, Çâkya Mouni, existant par lui-même, parle à Kâundinya :

32. L’œil n’est ni durable ni stable, de même que l’oreille et aussi la langue ; le corps, l’esprit, la douleur aussi sont inconscients, creux et par leur nature vides, apathiques par leur nature, comme l’herbe ou un mur, sans activité ; il n’y a là ni âme, ni homme, ni vie.

33. En s’appuyant sur des causes connexes, toutes ces substances existent ; privées de la vue (du limité et) de l’illimité, elles sont pareilles au ciel ; il n’y a là pas plus (d’être)