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LALITA VISTARA. — CHAPITRE V

le sein d’une mère ? Alors quelques-uns dirent : Amis, c’est sous la forme humaine. D’autres dirent : sous la forme de Çakra. D’autres dirent : sous la forme de Brahmâ. D’autres dirent : sous la forme d’im grand roi. D’autreg dirent : sous la forme de Viiirravaiui. D’autres dirent : sous la forme de Ràhou. D’autres dirent : sous la forme d’un Gandharba. D’autres dirent : sous la forme d’un Kinnara. D’autres dirent : sous la forme d’un Mahôraga. D’autres dirent : sous la forme de Mahèçvara. D’autres diront : sous la forme de Tchandra. D’autres dirent : sous la forme de Soùrya. D’autres dirent : sous la forme d’un Garouḍa.

Alors un des fils des dieux Brakmakàyikas nommé Ougratèdjas qui, de Richi qu’il était dans une précédente naissance, avait transmigré et ne se détom’nait pas de l’Intelligence parfaite et accomplie, parla ainsi : Comme cela se trouve dans les livres des Brahmanco, Mantras, Vèdas et Castras, on sait sous quelle forme le Bôdhisattva doit entrer dans le sein d’une mère. Et quelli !’ est cette forme ? Ayant les grandes proportions du plus bel éléphant à six défenses, couvert d’un réseau d’or, très agréable, avec la tête très rouge et les tempes humides, beau et gracieux. En apprenant que telle est sa forme, un brahmane qui connait le sens des Vèdas et des Castras, prédira qu’il sera doué des trente-deux signes (du grand homme).

Ainsi, Religieux, le Bôdhisattva ayant examiné le temps de sa naissance, pendant qu’il était dans le séjour excellent du Touchita, fit apparaître huit signes dans la demeure pure du roi Gouddhodana. Lesquels (au nombre de) huit ? Les voici : Cette demeure fut sans herbe, sans troncs d’arbres morts, sans épines, sans gravier, sans sable, sans ordures, bien arrosée ça et là, bien purifiée de toute malpropreté, sans tourbillons poudreux, sans obscurité, sans poussière, sans mouches, sans guêpes, sans moustiques, sans papillons, sans serpents venimeux, remplie de fleurs, devenue unie comme la paume de la main. Tel est le premier signe précurseur.

Des troupes d’oiseaux qui demeurent sur rllimaat, le roi des montagnes : Patragouptas, perroquets, geais, Kôkilas, cygnes, hérons, paons, oies, Kounâlas, Kalabingkas, faisans, et bien d’autres aux ailes bariolées de belles couleurs, au chant agréable et doux, étant venus là dans hi demeure jiure du roi Çouddhodana, se posent sur les terrasses, les balustrades, les arceaux, Les œils-de-bœuf, les galeries et les toits du palais ; et pleins de joie et s’ébattant,