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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Ici-bas les ignorants sont tués comme des condamnés à mort.

Ici-bas les ignorants se passionnent, comme si c’était pour des vases ornés de belles peintures, pour des (vases) remplis d’impuretés, les ignorants qu’ils sont !

Ici les ignorants sont submergés comme des éléphants au milieu des eaux.

Ici les ignorants sont confinés comme des voleurs au milieu d’une prison.

Ici les ignorants se réjouissent comme des sangliers au milieu des ordures.

Ici les ignorants sont retenus comme des chiens au milieu des os et des ordures.

Ici les ignorants se précipitent comme sur les flammes d’une lampe les papillons.

Ici les ignorants sont liés comme des singes dans un piége.

Ici les ignorants sont complètement pris comme des poissons enlevés par un filet.

Ici les ignorants sont mis en morceaux comme des moutons dans les abattoirs.

Ici les ignorants sont comme des malfaiteurs fixés sur la pointe d’une pique.

Ici les ignorants sont dans la détresse comme de vieux éléphants dans un marais.

Ici les insensés périssent comme ceux dont les vaisseaux sont brisés sur le grand océan.

Ici les insensés sont précipités comme dans un précipice des aveugles-nés.

Ici les ignorants arrivent à l’épuisement comme l’eau qui s’en va dans l’ouverture du Pâtâla.

Ici les insensés sont enveloppés de fumée, comme l’est la grande terre quand arrive la destruction du monde à la fin d’un Kalpa.

Par elles (les femmes) les insensés sont jetés dans le trouble comme la roue du potier détraquée.

Ici les insensés s’égarent comme des aveugle nés qui sont allés au milieu de la montagne.

Ici les insensés courent en tournant comme des chiens attachés par une laisse.

Ici les insensés dépérissent comme, au temps des chaleurs, les herbes et les arbres.