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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

4. Et celui qui, à un seul Tathâgata, ferait une salutation, une fois seulement, avec un esprit serein, en disant : Salut à l’Arhat ! De là viendrait le plus excellent des mérites.

5. Et celui qui, comme précédemment, honorerait tous les êtres qui sont devenus Bouddhas, avec des fleurs divines ou humaines les plus belles, pendant plusieurs centaines de Kalpas, ce serait ce qu’il y a de meilleur.

6. Et celui qui, au temps de la disparition complète de la bonne loi, ayant fait l’abandon de son corps en même temps que de sa vie, méditerait ce Soûtra jour et nuit, se distinguerait, car de là viendrait un (vrai) mérite.

7. Celui dont le désir serait de faire rendre hommage aux Guides, aux Pratyéka-Bouddhas ainsi qu’aux Çrâvakas, après avoir produit la ferme pensée de l’Intelligence, comprendra (ou retiendra) toujours ce meilleur des Soûtras.

8. Car il est le roi de toutes les belles paroles, ce Soûtra sorti (de la bouche) de tous les Tathâgatas. Celui, dans la maison duquel il se trouve, le Tathâgata s’y tient toujours, car c’est la perle des Soûtras.

9. Il obtient une énergie belle et infinie pour des Kûtis de Kalpas, celui qui en dira un seul mot ; il ne s’égarera pas hors de la lettre et du sens, celui qui donne ce Soûtra aux autres (ou aux étrangers).

10. Il est sans supérieur parmi les guides des hommes, cet être, quel qu’il soit, il n’y en a pas de semblable à lui. Il serait pareil à l’Océan et impérissable, celui qui, après avoir entendu cette loi, s’en serait rendu maître.

Ainsi parla Bhagavat dont l’esprit est ravi. Les fils des dieux précédés de Mahèçvara, les fils des dieux Çouddhâvàsakayikas précédés de Mâitrêya, tous les Bôdhisattras Mahâsattvas précédés de Mahâ Kâçyapa, tous les grands Çrâvakas ainsi que les dieux, les hommes, les Asouras, les Gandharbas et les mondes se réjouirent des paroles de Bhagavat.

Ainsi, dans le vénérable Lalitavistara, est le chapitre nommé : Conclusion, le vingt-septième.

Le Soûtra du grand véhicule, le roi des joyaux, nommé Lalitavistara, qui contient la marche sacrée de tous ceux qui exercent l’état de Bôdhisattva est fini.

De tous les êtres qui précèdent d’une cause, le Tathâgata en a dit la cause ; et ce qui est la cessation de ces êtres, il l’a dit également, le grand Çramana.