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LALITA VISTARA. — CHAPITRE VII

74. Il a les cheveux bien arrangés.
75. — les cheveux parfumés.
76. Il n’a pas les cheveux rudes.
77. — les cheveux mêlés.
78. Il a les cheveux réguliers.
79. — les cheveux bouclés.
80. Les cheveux du jeune Sarvârthasiddha, ô grand roi, représentent les figures du Grivatsa, du Svastika, du Nandvâvarta et du Vardhamâna.

Telles sont, grand roi, les quatre-vingts marques secondaires du jeune Sarvârthasiddha, desquelles étant doué le jeune prince, il ne voudra pas rester à la maison et s’en ira certainement au dehors mener la vie d’un religieux errant.

Alors le roi Çouddhodana, après avoir entendu de la bouche du grand Rïchi Asita la prédiction concernant le jeune prince, satisfait, heureux, joyeux, transporté d’allégresse, s’ étant levé de son siège et s’étant prosterné aux pieds du Bôdhisattva, récita cette Gàthà :

54. Toi qui es vénéré par les dieux réunis à Indra, et honoré aussi par les Rîchis, médecin du monde entier, moi aussi je te vénère, seigneur !

Ainsi donc, religieux, le roi Çouddhôdana rassasia avec une nourriture convenable le grand Richi Asita avec son neveu Naradatta ; après l’avoir couvert d’habits, il tourna trois fois autour de lui eu présentant le côté droit. Alors le grand Rïchi Asita, par sa puissance surnaturelle, s’éloigna à travers le ciel et se cfirigea du côté où se trouvait son ermitage. Là, le grand Rïchi Asita dit ceci à Naradatta le fils d’un brahmane : Naradatta, lorsque tu entendras dire : « Un Bouddha est apparu dans le monde, » après être allé (vers lui) fais-toi religieux errant sous sa direction. Gala, pour longtemps, t’apportera profit, secours et bonheur ! Et là, il est dit^^1 :

55. Après avoir vu les troupes des dieux placées dans l’étendue des cieux proclamant la renommée du Bouddha, Asita, le divin Rïchi, étant allé sur le mont Hima, fut rempli de la plus grande joie. — Quel est donc ce nom de Bouddha dont l’effet est d’apporter

1. Ce qui suit est la répétition en vers de ce qui a déjà été raconté en prose. Tout porte à croire que ces Gâthàs sont extraites d’une vie du Bouddha, écrite en vers, antérieurement au Lalita vistara.