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CHAPITRE XXII

Ainsi, Religieux, le Bôdhisattva ayant surmonté l’opposition du démon, dompté l’ennemi et complètement triomphé en tête du combat ; entouré de parasols, d’étendards et de bannières déployés, après avoir atteint la première contemplation, détachée des désirs, détachée des lois du péché et du vice, accompagnée de raisonnement et de jugement, née du discernement, douée de joie et de bien-être, il y demeura.

Par la suppression du raisonnement et du jugement, par l’apaisement du • for intérieur, par la soumission de l’espiit à l’unité, ayant atteint la seconde contemplation, sans raisonnement et sans jugement, née de la méditation profonde, douée de joie et de bien-être, il y demeura.

Par suite du détachement de la joie, (demeurant) indifférent, ayant la mémoire et la connaissance, il éprouva du plaisir dans son corps. C’ est ce que disent les Aryas : « Indifférent, ayant la mémoire et demeurant dans le bien-être, » après avoir atteint la troisième contemplation sans joie, il y demeura.

Par l’abandon du plaisir, par l’abandon de la douleur, par la disposition des impressions de joie et de tristesse, même (celles) d’autrefois, ayant atteint la quatrième contemplation où il n’y a ni douleur ni plaisir, laquelle est l’épurement complet de l’indifférence et di> la mémoire, il y demeura.

Alors le Bôdhisattva, sa pensée étant ainsi recueillie, complètement pure,