Page:Annales du Musée Guimet, tome 6.djvu/408

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
362
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

bonté pour tout mendiant, et un regard précédé par la douceur et la pitié ; n’agissant pas tortueusement, regardant sans cligner l’œil les Tchâityas des Tathâgatas, montrant aux autres êtres les Tathâgatas, les accueillant, les soutenant avec fermeté, il est appelé Celui qui a les yeux d’un bleu foncé.

Parce que, depuis longtemps, il a complètement abandonné les pensées basses, les sentiments bas, s’est occupé de l’accomplissement de désirs grands et généreux et de faire donner aux êtres qui la désiraient, la loi sans supérieure ; parce qu’il a abandonné le visage aux sourcils froncés pour avoir le visage riant, qu’il s’est attaché aux pas de tous les amis de la vertu en allant au devant d’eux, et ne s’est jamais détourné du soin d’amasser toutes les racines de la vertu, il est appelé Celui qui a les cils pareils à ceux de la génisse.

Parce que, depuis longtemps, il a abandonné tout péché de parole, a mis en lumière l’éloge des qualités incommensurables de tous les Çrâvakas, Pratyêka-Latn et prêcheurs de la loi ; parce qu’il a écrit les Soutras des Tathâgatas, les a récités, les a lus et fait bien comprendre, par son habileté à faire connaître aux êtres les sens de ces lois et la coupure des mots, il est appelé Celui qui a la langue très longue.

Parce que, depuis longtemps, il a salué avec la tête la plante des pieds des père et mère, des Çramaṇas, Brahmanes, précepteurs spirituels et de ceux qui sont dignes d’offrandes ; a fait honneur aux Pravradjitas, leur a parlé comme il convient, a soigné (?) leurs cheveux et jeté dessus de l’huile de sésame parfumée, a donné à tous les mendiants des poudres, des cordons de guirlandes et des ornements de tête, il est appelé Celui qui a sur la tête un diadème qu’on ne voit pas.

Parce que, depuis longtemps, il a fait faire tous les sacrifices qui n’ont pas d’époque fixe ; n’a pas mis d’obstacle à tous les enseignements des amis de la vertu ; n’a pas inquiété les messagers envoyés par les prédicateurs de la loi, qui vont et viennent d’un endroit à l’autre ; parce que, pour tous les Bouddhas, Bodhisattvas, Pratyêka-Bouddhas et pour les vénérables Çrâvakas, les précepteurs de la loi ; parce que, pour les père et mère, pour les précepteurs spirituels et pour ceux qui sont dignes d’offrandes, afin de leur faire honneur, il a fait préparer des huiles aux parfums divers, du beurre, des flambeaux et des lampes qui détruisent l’obscurité et les ténèbres, et aussi des images de