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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

CHAPITRE VIII

Ainsi, Religieux, la nuit même où le Bôdhisattva naquit, cette nuit-là même, naquirent vingt mille filles dans les familles des Nàigamas, des Kchattriyas, des Brahmanes et des maîtres de maison Mahâçalas ; et toutes furent, par leurs mères et leurs pères, données au Bôdhisattva pour l’entourer et le servir. Vingt mille jeunes filles furent, par le roi Çouddhôdana, données au Bôdhisattva pour l’entourer et le servir. Vingt mille jeunes filles furent, par les amis, les conseillers, les parents du côté du père et du côté de la mère, données au Bôdhisattva, pour l’entourer et le servir. Vingt mille jeunes filles furent, par les assemblées des conseillers, données au Bôdhisattva, pour l’entourer et le servir. Et alors. Religieux, les Çâkyas ayant à leur tête les plus vieux d’entre eux, hommes et femmes, s’étant rassemblés et étant allés trouver le roi Çouddhôdana, parlèrent ainsi : Il faut que vous sachiez, ô roi, que le jeune prince doit être conduit au temple des dieux.

Le roi dit : C’est bien, qu’on y conduise le jeune prince ! En conséquence, pour ceux qui seront spectateurs, que la ville soit décorée dans les rues, les carrefours, les places, les marchés, les routes où passent les chars. Qu’on éloigne ceux qui ne sont pas de bon augure : Les borgnes, les bossus, les sourds, les aveugles, les muets, que ceux qui sont difformes ou défigurés et ceux dont les organes sont imparfaits, soient éloignés. Qu’on fasse entendre des sons de bon augure ; qu’un sonne les cloches en signe de