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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

CHAPITRE XII

Ensuite, Religieux, le jeune prince ayant encore grandi, le roi Çouddhôdana, une autre fois, était assis dans la salle du conseil, avec l'assemblée des Çâkyas. Là, ceux-ci ayant à leur tête les plus vieux parmi les plus vieux Çàkyas, parlèrent ainsi au roi Çouddhôdana : roi, il faut que vous sachiez ce qui a été prédit à plusieurs reprises sur le jeune Sarvârthasiddha par les Brahmanes qui connaissent les signes et les dieux dont l'intelligence est sûre. Si le jeune homme sort de la famille, il sera un Tathâghata Arhat Bouddha parfait et accompli. Ou bien, s'il n'en sort pas, il sera roi Tchakravartin, vainqueur, attaché à la loi, roi de la loi, en possession des sept choses précieuses qui sont : Le joyau de la roue, de l'éléphant, du cheval, de la pierre Mani, de la femme, du maître de maison et du conseiller, qui est le septième. Il aura un millier complet de fils, héros courageux aux corps les mieux proportionnés, vainqueurs des armées des ennemis. Après avoir conquis cet empire de la terre sans employer le châtiment ni les armes, il le gouvernera avec la loi. C'est pourquoi il faut faire le mariage du jeune prince. Alors, entouré d'une troupe de femmes, il connaîtra le plaisir et ne sortira pas de la famille, de sorte qu'il n'y aura pas d'interruption de la race des rois Tchakravartin. Nous serons respectés et non dédaignés par tous les petits rois des forteresses.

Alors le roi Çouddhôdana dit : S'il en est ainsi, voyez donc quelle peut être la jeune fille assortie au jeune homme.