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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

cela ? C'est en vérité, o Ânanda, qu'un ami et celui qui est agréable à cet ami, gagne le cœur. C'est que l'ami même qui est agréable à cet ami celui-là aussi est agréable et gagne le cœur. C'est pourquoi, Ananda, je vous exhorte et je vous fais comprendre : Produisez seulement la foi et nous conduirons ceux-ci eu présence des Tathâgatas futurs, Arhats véritablement Bouddhas parfaits et accomplis, en disant : ils sont aussi nos amis ! et l'ayant appris, ils rempliront complètement votre désir. Ainsi, par exemple, Ananda, si un homme avait un fils unique, et que cet homme au langage agréable et attirant les respects eût beaucoup d'amis, ce fils, le père étant mort, ne serait pas dans la misère, très bien accueilli par les amis de son père. Tout de même, Ananda, ceux, quels qu'ils soient, qui ont foi en moi, ceux-là je les accueille comme des amis, eux qui sont venus en refuge vers moi. Le Tathâgata a beaucoup d'amis et ces amis du Tathâgata qui disent la vérité et ne disent pas de mensonge, je les contîe aux futurs Tathâgatas Arhats véritablement Bouddhas parfaits et accomplis ; c'est à la foi, ô Ananda, qu'il faut s'appliquer, c'est là ce que je vous recommande !

Ainsi donc, le Bôdhisattva étant né, de l'étendue des cieux qu’elles étaient venues, des centaines de mille de Niyoutas de Kôtis d'Apsaras couvraient Mâyâ-Dêvî de fleurs, de parfums, de guirlandes, d'onguents, de vêtement et d'ornements.

Et là il est dit :


21. Avant le noble éclat de l'or pur et sans tache, ayant l'éclat delà lune et du soleil, soixante mille Apsaras divines, au son de voix harmonieux, étant en ce moment venues dans le Loumbinî, dirent à Mâyâ Dêvi : Ne te mets pas en peine ; nous sommes heureuses d'être ici à ton service !

22. Parle, que faut -il faire ? que ferons-nous ? Qu'est-ce qui t'est nécessaire ! Nous sommes toutes-prêtes à te rendre service et joyeuses de cet emploi. Sois donc remplie de la plus grande joie et n'engendre aucun souci, toi qui, bientôt feras, ô Reine, naître aujourd'hui le meilleur des médecins, destructeur de la vieillesse et de la mort.

23. Puisque ces arbres Çâlas se sont couverts de fleurs épanouies, puisque les dieux, par centaines de mille, se tenant à côté de toi, s'inclinent en étendant les bras ; puisque cette terre avec la mer a tremblé de six manières, tu mettras au monde un fils renommé dans le ciel et sur la terre, supérieur à tous dans le monde.

24. Puisque de beaux rayons très purs, couleur d'or, brillent, et que cent instruments agréables, sans être touchés, résonnent dans l'air ; puisque cent mille dieux