Page:Annales du Musée Guimet, tome 6.djvu/419

Cette page n’a pas encore été corrigée
373
LALITA VISTARA. — CHAPITRE XXVII

causé par les dieux n’existera plus ; la crainte du trouble causé par les Nâgas, les Yakchas et autres n’existera plus ; la crainte de tout désagrément n’existera plus. Telles sont, amis, les huit craintes qui, là, n’existeront plus, excepté (celles qui viennent de) la maturité complète des actions antérieures.

En un mot, amis, quand même, avec la mesure d’une vie persistant pendant un Kalpa du Tathâgata, celui qui, jour et nuit, debout, dirait la louange de cette exposition de la loi, il n’y aurait pas de fin à la louange de cette exposition de la loi ; il n’y aurait pas non plus épuisement de l’énergie du Tathâgata.

Et de plus encore. Amis, la moralité du Tathâgata, sa méditation, sa sagesse, sa complète libération, la vue incommensurable et illimitée de sa science sont telles, que, Amis, celui, quel qu’il soit, qui comprendra cette exposition de la loi, la portera, la récitera, la mettra par écrit, la fera mettre par écrit, s’en pénétrera, l’enseignera et l’expliquera clairement en détail au milieu d’une assemblée avec la pensée que ces êtres puissent ainsi être en possession de la loi par excellence ; (de lui) et de ceux-là aussi, le mérite sera illimité.

Ensuite Bhagavat adressa ces paroles à Ayouchmat Mahâ Kâcyapa, à Ayouchmat Ananda, et à Mâitrêya Bôdhisattva Mahàsattva : Amis, l’Intelligence suprême, parfaite et accomplie que j’ai complètement acquise dans l’espace incommensurable de cent mille Niyoutas de Kôtis de Kalpas, je la dépose en votre main, je la dépose par un dépôt suprême. Vous-mêmes aussi, portez cette exposition de la Loi, enseignez-la bien en détail aux autres. Puis, Bhagavat, afin de donner dans la plus large mesure cette exposition de la Loi, prononça en ce moment ces Gâthâs :

1. Les êtres qui ont été vus par moi avec la vue d’un Bouddha, qui seraient (devenus) des Arhats pareils à Çàripoutra, ceux-là, quiconque les honorerait, ce serait comme s’il les avait honorés pendant des Kalpas nombreux comme les sables de la Gangà.

2. Et celui qui rendrait hommage à un Pratyêkabouddha, plein de Joie, Jour et nuit, avec des guirlandes et autres objets divers, par cela même, ayant fait une bonne action serait distingué.

3. Si quelqu’un, ici-bas, avec sérénité, honorait tous les êtres qui sont des Pratyayair-DJinas, avec des fleurs, des parfums, des onguents, pendant plusieurs centaines de Kalpas, ce serait ce qu’il y a de meilleur.