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INTRODUCTION



I

Le Lalita vistara dont voici une traduction nouvelle et complète[1] faite sur le texte sanskrit imprimé à Calcutta dans la Bibliotheca Indica[2], est, parmi les livres bouddhiques, un de ceux qui ont été connus les premiers des savants européens. Dès l’année 1807, le major Knox avait apporté du Népal à Calcutta un manuscrit de ce livre dont parle Colebrooke dans un Mémoire sur la secte des Djaïns[3], où il lui donne le nom de Lalita pourâṇa[4].

  1. La première traduction française du Lalita vistara, avec quelques retranchements, a été faite par celui qui écrit ces lignes, sur la version tibétaine de ce livre qui se trouve dans le Kanjour. Elle a été imprimée, avec le texte tibétain, à l’Imprimerie Nationale, en 2 vol. in-4o, Paris, 1847-1848.
  2. The Lalita vistara memoirs of the early life of Sâkya Siñha, edited by Râjendralâlamittra, 1 vol. in-8o, 1877. La traduction anglaise qui complétera cet ouvrage est, au moment où j’écris, à moitié imprimée.
  3. Asiatic Researches, t. IX, et Miscellaneous Essays, by H. T. Colebrooke, vol. II, p. 199.
  4. Une analyse du Lalita vistara, par R. Lenz, a été insérée, en 1836, dans le Bulletin scientifique de Saint-Pétersbourg.

    M. Salomon Lefman a publié à Berlin, en 1874, la traduction allemande des cinq premiers chapitres du Lalita vistara avec d’abondantes notes qui remplissent les trois quarts de son volume. M. Lefman avait annoncé une édition critique du texte sanskrit du Lalita vistara pour paraître en 1877. Nous regrettons vivement de n’avoir pu nous servir de cette édition nouvelle dont aucune partie n’a encore paru.