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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

rant clairement la parole et l’action vraies ; ayant un esprit droit, sans fraude et sans artifice que rien n’entrave ; ayant mis de côté tout ce qui est orgueil, fierté, envie, crainte et abattement ; ayant un esprit égal pour tous les êtres ; ayant honoré de respect des centaines de millions incommensurables de Bouddhas ; regardé en face par plusieurs centaines de millions de Bôdhisattvas et ayant l’aspect de ceux-ci qui le regardent ; réjoui par les glorifications de Çakra, de Brahmâ, de Mahêçvara, des gardiens du monde, des dieux des Nâgas, des Yakchas, des Gandharbas, des Asouras, des Garouḍas, des Kinnaras, des Mahôragas et des Rakchasas ; expert dans l’enseignement de la division de tous les mots et dans la science entrée dans la connaissance exacte que rien n’arrête de chaque chose ; parvenu à retenir les préceptes enseignés par tous les Bouddhas, vase de mémoire sans confusion, ayant obtenu les formules magiques infinies, illimitées ; grand chef de la troupe de voyageurs du vaisseau de la loi obtenu par la présence de la mémoire, l’abandon complet, les fondements de la puissance surnaturelle, les organes des sens la force, les degrés de l’intelligence suprême, par la (bonne) voie ; ayant la sagesse transcendante, la loi précieuse de la science des moyens, et les mérites ; ayant l’intention qui fait aller au delà des quatre courants ; ayant vaincu le démon et les contradicteurs ; ayant très bien dompté tous les adversaires ; se tenant très ferme en tête du combat ; ayant bien détruit la foule nuisible des corruptions naturelles ; armé des foudres solides de la meilleure science ; né de l’intention supérieure qui est la grande tige de la miséricorde produite par la racine de la pensée de l’intelligence suprême : sacré avec l’eau profonde de l’héroïsme ; ayant l’oreille de celui qui est habile à se servir des moyens ; possédant les degrés de l’intelligence suprême et les filaments de la méditation ; possédant les fibres de la contemplation ; bien né du lac sans tache d’une foule de qualités ; ayant les feuilles développées et pures d’une lune dégagée du flot de l’orgueil et de l’arrogance ; possédant le parfum qui va sans obstacle aux dix points de l’espace, de la bonne conduite de la révélation et de la sérénité ; doyen de la science dans le monde ; non imprégné des huit lois du monde ; lotus des grands hommes ; répandant le doux parfum des mérites et de l’accumulation de la science ; ayant l’œil aussi parfait et pur que le lotus à cent feuilles épanoui par les rayons du soleil de la sagesse et de la science ; lancé avec l’élan suprême des quatre fondements