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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

CHAPITRE IV

Ainsi, Religieux, le Bôdhisattva après avoir examiné avec attention (quelle était la famille où il devait naître), ce fut le grand palais nommé Outchadhvadja, dans le séjour du Touchita, de l’étendue de soixante-quatre yôdjanas, dans lequel, après s’être assis, il enseigna la loi aux dieux Touchitas. Le Bôdhisattva monta dans ce grand palais, et après y être monté, il invita tous les dieux Touchitakâyikas : Que vos seigneuries se réunissent, et, ce qui a nom Tchyoutyâkâraprayôga (cérémonie qui a pour cause la descente) qui est pour remettre la loi en mémoire, comme dernière instruction, vous en aurez l’audition de la bouche du Bôdhisattva. Il parla ainsi, et, après avoir entendu ce discours, tous les fils des dieux Touchitakâyikas, avec des troupes d’Apsaras, se réunirent dans ce palais.

Là, par le Bôdhisattva, sur les éléments du monde à la grande étendue, composé de quatre continents, jusqu’à la limite de la circonférence, fut imposée la bénédiction.

Si beau, si agréable à voir, si bien orné, si ravissant (fut ce monde), que tous les dieux Kâmâvatcharas et les fils des dieux Roûpâvatcharas, chacun au milieu des arrangements de sa demeure, eut l’idée d’un cimetière.

Là, le Bôdhisattva s’assit sur le trône complètement orné par la succession de la maturité parfaite de ses mérites : (sur ce trône) bien incrusté de plusieurs pierres précieuses, bien orne d’une litière de fleurs nombreuses, imprégné de plusieurs parfums divins, parfumé par la fumée de plusieurs parfums des