Livre:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1858, octavo, tome 18.djvu

TitreMémoires du duc de Saint-Simon, tome 18
VolumeTome 18
AuteurLouis de Rouvroy, duc de Saint-Simon Voir l'entité sur Wikidata
ÉditeurAdolphe Chéruel Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionHachette
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1858
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
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TABLE DES CHAPITRES


DU DIX-HUITIÈME VOLUME.
Chapitre i. — Le roi commence à monter à cheval et à tirer. — L’Espagne remet la Sicile à l’empereur, et le roi de Sicile devient roi de Sardaigne. — Mariage du duc d’Albret avec Mlle de Gordes. — Suite de ses mariages. — Fortune prodigieuse de M. et de Mme de Beauvau par le duc de Lorraine. — Pension de dix mille livres à la nouvelle duchesse d’Albret. — Survivance du gouvernement de Franche-Comté au duc de Tallard, et de sous-gouverneur du roi au fils aîné de Saumery. — Mariage de M. de Mailloc avec une fille de la maréchale d’Harcourt. — Duc de Noailles s’accommode avec Bloin, pour son second fils, de la survivance d’intendant des ville, châteaux et parcs de Versailles et de Marly. — M. le comte de Charolois et le maréchal de Montesquiou entrent au conseil de régence. — Mort de Mme de Coetquen, et curiosités sur elle. — Chabot. — Mort et caractère de l’abbé de Chaulieu. — Mort de Sousternon. — Arrêt du conseil du 22 mai 1720, qui manifeste le désordre des actions de la banque, et qui a de tristes suites. — Malice noire d’Argenson. — Mouvements du parlement. — L’arrêt est révoqué, dont l’effet entraîne à la fin la perte de Law. — Conduite de l’abbé Dubois à l’égard de Law. — M. le duc d’Orléans me confie, et à deux autres avec moi, l’arrêt avant de le donner. — Je tâche en vain de l’en détourner. — Conduite du parlement et de M. le duc d’Orléans. — Arrêt qui révoque au bout de six jours celui du 22 mai. — Law est ôté du contrôle général des finances. — Beuzwaldt, avec seize Suisses, en garde chez lui. — Il voit le régent après un refus simulé ; travaille avec lui et en est traité avec la bonté ordinaire. — La garde se retire de chez lui. — L’agio est transféré de la rue Quincampoix en la place de Vendôme. — M. le duc d’Orléans me veut donner les sceaux, et m’en presse deux jours durant. — Je tiens ferme à les refuser. — Law et le chevalier de Conflans envoyés sonder et persuader le chancelier. — Ils réussissent et le ramènent de Fresnes. — Les sceaux redemandés à Argenson et rendus au chancelier. — Retraite d’Argenson en très bon ordre et fort singulière.1
Chapitre ii. — Conférence de finance singulière au Palais-Royal. — Création de rentes à deux et demi pour cent enregistrées. — Diminution des espèces. — Des Forts presque contrôleur général. — Les quatre frères Pâris exilés. — Papiers publics solennellement brûlés à l’hôtel de ville. — Caractère de Trudaine, prévôt des marchands. — M. le duc d’Orléans m’apprend sa résolution d’ôter le prévôt des marchands, de mettre Châteauneuf en sa place, de chasser le maréchal de Villeroy et de me faire gouverneur du roi ; à quoi je m’oppose avec la dernière force, et je l’emporte : mais il ne me tient parole que sur le dernier. — Trudaine remercié. — Châteauneuf prévôt des marchands. — Trudaine et le maréchal de Villeroy sont tôt informés au juste de tout ce tête-à-tête, sans qu’on puisse imaginer comment, et avec des sentiments bien différents l’un de l’autre. — Conduite étrange du maréchal de Villeroy. — Il est visité par les harengères dans une attaque de goutte. — Emplois des enfants d’Argenson. — Baudry lieutenant de police. — M. le duc d’Orléans renvoie gracieusement les députés du parlement au chancelier. — Arrêt célèbre sur les pierreries. — Sutton succède à Stairs. — Courtes réflexions. — Continuation de la brûlerie par le nouveau prévôt des marchands. — Édit pour rendre la compagnie des Indes, connue sous le nom de Mississipi, compagnie exclusivement de commerce. — Effets funestes de cet édit. — Gens étouffés à la banque. — Le Palais-Royal menacé. — Law insulté par les rues ; ses glaces et ses vitres cassées. — Il est logé au Palais-Royal. — Le parlement refuse d’enregistrer l’édit. — Ordonnance du roi étrange. — Précautions ; troupes approchées de Paris. — Conférence au Palais-Royal entre M. le duc d’Orléans et moi. — Petit conseil tenu au Palais-Royal. — Impudence de Silly. — Translation du parlement à Pontoise. — Effronterie du premier président, qui tire plus de trois cent mille livres de la facilité de M. le duc d’Orléans, pour le tromper, s’en moquer, et se raccommoder avec le parlement à ses dépens. — Le parlement refuse d’enregistrer sa translation, puis l’enregistre en termes les plus étranges. — Arrêt de cet enregistrement. — Conduite du premier président. — Dérision du parlement à Pontoise, et des avocats pareille. — Foule d’opérations de finance. — Des Forts en est comme contrôleur général. — Profusion de pensions. — Maréchal de Villars cruellement hué dans la place de Vendôme. — L’agiotage qui y est établi transporté dans le jardin de l’hôtel de Soissons. — Avidité sans pareille de M. et de Mme de Carignan. — Law, retourné du Palais-Royal chez lui, fort visité. — Les troupes approchées de Paris renvoyées. — Peste de Marseille.21
Chapitre iii. — Déclaration pour recevoir la constitution Unigenitus lue au conseil de régence sans prendre là-dessus les avis de personne. — Mort, fortune et caractère du chevalier de Broglio. — Comte de Saxe entre au service de France ; fait presque aussitôt maréchal de camp. — Mariage d’Alincourt et de Mlle de Boufflers. — Cellamare, ou le duc de Giovenazzo, disgracié depuis son retour, rappelé à la cour d’Espagne et bien traité. — La place du parlement absent laissée vide par les autres cours à la procession de l’Assomption. — Le parlement refuse d’enregistrer la déclaration en faveur de la constitution Unigenitus. — Le régent la porte au grand conseil, y fait trouver les princes du sang, les ducs et pairs et maréchaux de France, me prie de ne m’y point trouver, et l’y fait enregistrer à peine. — Nullité de cet enregistrement. — Mort et caractère de La Brue, évêque de Mirepoix ; de l’évêque-comte de Châlon, frère du cardinal de Noailles ; de Heinsius, pensionnaire de Hollande. — Hoornbeck, pensionnaire de Rotterdam, fait pensionnaire de Hollande. — Mort de Saint-Olon. — Mort de Mme Dacier. — Mort, extraction, fortune, famille, caractère et Mémoires de Dangeau. — Raisons de s’y étendre. — Duc de Chartres grand maître des ordres de Notre-Dame du mont Carmel et de Saint-Lazare. — Mort du duc de Grammont ; son nom et ses armes. — Mort de Mme de Nogent, sœur du duc de Lauzun. — Réflexion.47
Chapitre iv. — Lede, fait grand d’Espagne, est victorieux en Afrique. — Mortification du cardinal del Giudice à Rome dépouillé de la protection d’Allemagne en faveur du cardinal d’Althan, qu’il courtise bassement. — Princesse des Ursins à Rome pour toujours, où elle est considérée. — Barbarigo, Borgia et Cienfuegos faits cardinaux, quels. — Saint-Étienne de Caen au cardinal de Mailly. — La survivance des gouvernements du duc d’Uzès à son fils. — Voyage et retour à Paris de la duchesse d’Hanovre. — Sa nullité à Vienne ; son changement de nom ; son état ambigu et délaissé à Paris. — Nouveautés étranges, mais sans suite à son égard. — La Houssaye contrôleur général ; quel. — Triste fin et mort de Guiscard. — Mort et caractère de Caumartin. — Époque du velours en habits ordinaires pour les gens de robe. — Le parlement enregistre la déclaration pour recevoir la constitution, et revient à Paris. — Chambre établie aux Grands-Augustins pour vider force procès. — Mariage du duc de Lorges avec Mlle de Mesmes. — Mariage du duc de Brissac avec Mlle Pécoil. — Mort étrange du vieux Pécoil. — Ambassadeur du Grand Seigneur en France. — Congrès de Cambrai inutile. — Saint-Contest et Morville y vont ambassadeurs plénipotentiaires. — Sage pensée du cardinal Gualterio. — Maulevrier-Langeron en Espagne. — Law sort enfin du royaume. — Son caractère ; sa fin ; sa famille.67
Chapitre v. — 1721. — Chaos des finances. — Retraite de Pelletier de Sousy. — Conseil de régence curieux sur les finances et la sortie de Law du royaume. — Réflexions sur ce conseil de régence. — Prince de Conti débanque Law. — Continuation de ce conseil de régence, orageux entre le régent et M. le Duc, à l’occasion de la retraite de Law. — M. le duc d’Orléans veut de nouveau ôter au maréchal de Villeroy la place de gouverneur du roi et me la donner. — Il s’y associe M. le Duc. — Je refuse. — Le combat dure plus d’un mois. — Je demeure si ferme, que le maréchal de Villeroy conserve sa place auprès du roi, faute de qui la remplir. — Sa misère là-dessus. — Le maréchal de Villeroy découvre le péril qu’il a couru pour sa place. — Il ne me pardonne pas d’avoir pu la remplir, si je l’avois voulu. — Je le méprise.85
Chapitre vi. — Forte conversation entre M. le duc d’Orléans et moi, qui ébranle l’abbé Dubois fortement, mais inutilement. — Faiblesse étrange de M. le duc d’Orléans, qui dit tout à l’abbé Dubois, se laisse irriter contre moi jusqu’à me faire de singuliers reproches, dont à la fin il demeure honteux ; m’avoue sa faiblesse et défend à l’abbé Dubois de lui jamais parler de moi. — Étrange trait sur le chapeau de Dubois entre M. le duc d’Orléans et Torcy. — Naissance du prince de Galles à Rome. — Sentiments anglois sur cette naissance. — Mort du comte de Stanhope et de Craggs, secrétaires d’État d’Angleterre, succédés (sic) par Townsend et Carteret. — Leur caractère. — Mort du docteur Sachewerell. — Mort et caractère de Huet, ancien évêque d’Avranches ; de la duchesse de Luynes ; de la duchesse de Sully (Coislin) ; de la duchesse de Brissac (Vertamont). — Embrasement de Rennes. — Cailloux singuliers.111
Chapitre vii. — Affaire du duc de La Force. — Saint-Contest et Morville, plénipotentiaires au congrès de Cambrai. — Mort, fortune et caractère de Foucault, conseiller d’État. — Méliant, Harlay, Ormesson, conseillers d’État. — Alliance des Neuville et des Harlay. — Mort de Coettensao ; de Joffreville ; d’Ambres ; son caractère. — Mort de la comtesse de Matignon. — Ambassadeur extraordinaire du Grand Seigneur à Paris. — Son entrée. — Sa première audience. — Vienne, en Autriche, archevêché. — Mort de la reine de Danemark (Mecklembourg). — Dix-huit jours après, le roi épouse la Rewenclaw, sa maîtresse. — Duperie étrange du cardinal de Rohan par Dubois. — Mort de Clément XI (Albane). — Innocent XIII (Conti) élu. — Condition étrange de son exaltation. — Albéroni à Rome et rétabli. — Intérêt des cardinaux. — Robert Walpole comme grand trésorier d’Angleterre. — M. le duc de Chartres colonel général de l’infanterie. — Survivance [de la charge] de premier écuyer et du gouvernement de Marseille au fils de Beringhen, et des bâtiments au fils de d’Antin. — Perfidie du maréchal de Villeroy à Torcy et à moi.131
Chapitre viii. — Le duc de Sully déclare son mariage secret avec Mme de Vaux. — Leur caractère. — Mort de Chamillart ; raccourci de sa fortune et de son caractère. — Mort de Desmarets ; abrégé de son caractère. — Mort d’Argenson ; abrégé de son caractère. — Mort de Maupertuis ; abrégé de son caractère. — Mort de Mézières ; son caractère. — Mort de Serignan ; de l’abbé de Mornay ; son caractère et sa fortune. — Mort de l’abbé de Lyonne ; de Bullion. — Le grand écuyer se sépare pour toujours de sa femme, qu’il renvoie au duc de Noailles, son père. — Breteuil, maître des requêtes, prévôt et maître des cérémonies de l’ordre. — La Houssaye, contrôleur général, en a le râpé. — Breteuil, frère du précédent, tué en duel par Gravelle. — Traité d’Angleterre, à son mot, avec l’Espagne. — M. le duc d’Orléans me confie le traité fait du mariage du roi avec l’infante d’Espagne, et de sa fille avec le prince des Asturies. — Conversation curieuse entre lui et moi là-dessus. — J’obtiens l’ambassade d’Espagne pour faire mon second fils grand d’Espagne. — J’obtiens pour ma dernière belle-soeur l’abbaye de Saint-Amant de Rouen. — Audience de congé, caractère et traitement de l’ambassadeur turc. — Prince de Lixin fait grand maître de Lorraine en épousant une fille de M. et de Mme de Craon. — Son caractère et sa fin. — Mariage du marquis de Villars avec une fille du duc de Noailles. — Caractère de cette dame. — Mariage du duc de Boufflers avec une fille du duc de Villeroy.153
Chapitre ix. — Dubois enfin cardinal. — Sa conduite en cette occasion. — Conduite réciproque entre lui et moi. — Il sort à merveille de ses audiences. — Croix pectorale. — Embarras de M. de Fréjus. — Imprudence de Mme de Torcy. — Dubois, informé de mon ambassade, me rapproche par Belle-Ile pour me tromper et me nuire. — Je le sens et ne puis l’éviter. — Liaison plus qu’intime de Belle-Ile avec Le Blanc. — Leur servitude sous Dubois. — Maladie du roi. — Audace pestilentielle de la duchesse de La Ferté. — Conduite étrange du maréchal de Villeroy. — Affectation de Te Deum sans fin. — Instruction abominable et publique du maréchal de Villeroy au roi. — Excellente conduite de M. le duc d’Orléans et des siens dans la maladie du roi. — Mort de Trudaine ; du duc de Bouillon ; son caractère. — Mort de Thury ; son caractère. — Mort du P. Lelong, de l’Oratoire. — Armenonville obtient la survivance de sa charge de secrétaire d’État pour son fils ; la duchesse celle de gouvernante des enfants de France pour Mme de Soubise, sa petite fille ; Saumery, de la sienne de sous-gouverneur du roi pour son fils aîné, chose sans exemple. — Leur caractère. — Mort et caractère, vie et conduite de Mme la grande-duchesse [de Toscane]. — La conduite avec moi du cardinal Dubois m’affranchit des conditions de notre raccommodement. — Familiarité, liberté, confiance conservée entre M le Duc et moi, depuis le lit de justice des Tuileries. — Conversation importante et très curieuse entre M. le Duc et moi.173
Chapitre x. — Mort, caractère, conduite du cardinal de Mailly. — Il obtient que son neveu de Nesle porte la queue du grand manteau de l’ordre du roi à Reims. — Il ne va point à Rome, arrêté par une opération instante au moment de son départ. — Réflexions. — Reims persévéramment offert à Fréjus, obstinément refusé. — Motifs de l’un et de l’autre. — Sa conduite à l’égard du roi, du régent, du maréchal de Villeroy, du monde. — Raison à moi particulière de désirer que Fréjus acceptât Reims. — Sagacité très singulière d’une femme de chambre. — Fréjus accepte à grand’peine l’abbaye de Saint-Étienne de Caen. — Fréjus point avide de biens. — Fréjus, parfaitement ingrat, empêche que Reims soit donné à Castries, archevêque d’Albi. — Abbé de Guéméné archevêque de Reims. — Retraite et caractère du duc de Brancas. — Mort, fortune et caractère de l’abbé de Camps. — Mort de l’évêque-duc de Laon, Clermont-Chattes. — Ses deux premiers successeurs. — Mort et caractère de l’archevêque de Rouen, Besons. — Son successeur. — Mort du duc de Fitz-James ; de Mlle de La Rochefoucauld ; de Mme de Polignac, mère du cardinal ; de Prior, à Londres.191
Chapitre xi. — Raisons qui terminent les longs troubles du Nord. — Paix de Nystadt entre la Russie et la Suède. — Réflexions. — Mesures pour apprendre au roi son mariage et le déclarer. — Le régent, en cinquième seulement dans le cabinet du roi, lui apprend son mariage, et le déclare en sa présence au conseil de régence. — Détail plus étendu de la scène du cabinet du roi sur son mariage. — Déclaration du mariage du prince des Asturies avec une fille de M. le duc d’Orléans. — Réflexions. — Abattement et rage de la cabale opposée au régent. — Ses discours ; son projet. — Frauduleux procédé du cardinal Dubois avec moi, qui veut me ruiner et me faire échouer. — Mon ambassade déclarée. — Ma suite principale. — Sartine ; quel. — Je consulte utilement Amelot et les ducs de Berwick et de Saint-Aignan. — Utilité que je tire des ducs de Liria et de Veragua. — Leur caractère. — Mon instruction. — Remarques sur icelle. — Valouse ; son caractère et sa fortune. — La Roche ; sa fortune ; son caractère. — Estampille ; ce que c’est. — Laullez ; sa fortune ; son caractère. — Mon utile liaison avec lui. — Scélératesse du cardinal Dubois et faiblesse inconcevable de M. le duc d’Orléans, dans les ordres nouveaux et verbaux que j’en reçois sur préséance et visites. — Duc d’Ossone ; quel. — Nommé ambassadeur d’Espagne pour le mariage du prince des Asturies. — On lui destine le cordon bleu. — Je ne veux point profiter de la nouveauté de cet exemple. — Continuation de l’étrange procédé du cardinal Dubois à mon égard, qui fait hasarder à M. le duc d’Orléans une entreprise d’égalité avec le prince des Asturies. — La Fare envoyé en Espagne de la part de M. le duc d’Orléans. — Son caractère. — Malice grossière à mon égard du cardinal Dubois, suivie de la plus étrange impudence. — Il prend à Torcy la charge des postes. — Bon traitement fait à Torcy. — La duchesse de Ventadour, et Mme de Soubise en survivance, gouvernantes de l’infante, et le prince de Rohan chargé de l’échange des princesses.209
Chapitre xii. — Mon départ de Paris pour Madrid. — Je rencontre et confère en chemin avec le duc d’Ossone. — Je passe et séjourne à Ruffec, à Blaye et à Bordeaux, et y fais politesse aux jurats. — Arrivée à Bayonne. — Adoncourt et Dreuillet, commandant et évêque de Bayonne ; quels. — Pecquet père et fils ; quels. — Impatience de Leurs Majestés Catholiques de mon arrivée, qui la pressent par divers courriers. — Audience de la reine douairière d’Espagne. — Son logement. — Elle me fait traiter à dîner. — Son triste état. — Adoncourt fort informé. — Passage des Pyrénées. — Je vais voir Loyola. — Arrivée à Vittoria. — Présent et députation de la province. — Trois courriers l’un sur l’autre pour presser mon voyage. — Je laisse mon fils aîné fort malade à Burgos, et poursuis ma route sans m’arrêter. — Cause de l’impatience de Leurs Majestés Catholiques. — Basse et impertinente jalousie de Maulevrier. — Arrivée à Madrid, où je suis incontinent visité des plus grands, sans exception de ceux à qui je devois la première visite. — Je fais ma première révérence à Leurs Majestés Catholiques et à leur famille. — Conduite très singulière et tout opposée des ducs de Giovenazzo et de Popoli avec moi. — Visite à Grimaldo, particulièrement chargé des affaires étrangères. — Succès de cette visite. — Il connoît parfaitement le cardinal Dubois. — Esquisse du roi d’Espagne ; de la reine d’Espagne ; du marquis de Grimaldo. — Le roi et la reine d’Espagne consentent, contre tout usage, de signer eux-mêmes le contrat du futur mariage du roi et de l’infante. — Ils y veulent des témoins, que je conteste et que je consens enfin. — Signature des articles. — Office à Laullez.251
Chapitre xiii. — Audience solennelle pour la demande de l’infante en mariage futur pour le roi. — Audience de la reine d’Espagne. — Audience du prince des Asturies et des infants. — Bêtise de Maulevrier, qui ne se couvrit point. — Conduite énorme de Maulevrier avec moi, bien pourpensée et bien exécutée jusqu’au bout, pour me jeter dans le plus Fâcheux embarras sur les raisonnements du contrat de mariage, de guet-apens, en pleine cérémonie de la signature. — Ma conduite pour y précéder, comme je fis, le nonce et le majordome-major du roi, sans les blesser. — Signature solennelle du contrat du futur mariage du roi et de l’infante. — Le prince des Asturies cède partout à l’infante depuis la déclaration de son futur mariage avec le roi. — Je me maintiens adroitement en la place que j’avois prise. — Difficulté poliment agitée sur la nécessité ou non d’un instrument en françois. — Maulevrier forcé de laisser voir toute sa scélératesse, de laquelle je me tire avec tout avantage, sans montrer la sentir. — Autre honte à Maulevrier chez Grimaldo. — Politesse de ce ministre. — Facilité pleine de bonté du roi d’Espagne. — Ma conduite égale avec Maulevrier, et mes raisons pour cette conduite. — Bonté de Leurs Majestés Catholiques. — Conclusion de mon désistement d’un instrument en françois.280
Chapitre xiv. — Forme de demander les audiences particulières du roi d’Espagne. — Jalousie de la reine pour y être toujours présente. — Trait important d’amitié pour moi de Grimaldo. — Illumination de la place Major, admirable et surprenante. — Bal superbe chez le roi d’Espagne. — Leurs Majestés Catholiques y dansent et m’y font danser. — Échappé avec tout avantage de tous les pièges du cardinal Dubois, j’en aperçois son dépit à travers ses louanges. — Audience particulière que j’eus seul le lendemain de la signature. — Manége de la reine. — Service de Grimaldo. — Office à don Patricio Laullez. — Attachement du roi d’Espagne aux jésuites, peu conforme au goût de la reine. — Bontés ou compliments singuliers de la reine pour moi. — Audience particulière du comte de Céreste. — Je consulte Grimaldo sur les bontés ou les compliments de la reine. — J’en reçois un bon conseil. — Confiance et amitié véritable entre ce ministre et moi. — Pompe de Leurs Majestés Catholiques allant à Notre-Dame d’Atocha. — Compétence entre les deux majordomes-majors, uniquement aux audiences publiques de la reine, qui en exclut celui du roi, et entre les mêmes et les deux grands écuyers, uniquement dans les carrosses du roi et de la reine, qui en exclut les deux majordomes-major. — Départs (18 novembre) de Mlle de Montpensier de Paris. — Leurs Majestés Catholiques donnent une longue audience à Maulevrier et à moi seuls, étant au lit, contre tout usage d’y être vus par qui que ce soit. — Maulevrier en étrange habitude de montrer au ministre d’Espagne les dépêches qu’il devois de sa cour. — Départ de Leurs Majestés Catholiques pour Lerma. — Je présente enfin une lettre du roi à l’infante au moment de son départ pour Lerma. — Je reçois chez moi les compliments de la ville de Madrid. — Lettre curieuse du cardinal Dubois à moi, sur l’emploi de l’échange des princesses. — Santa-Cruz chargé par le roi d’Espagne de l’échange des princesses. — Je prends avec lui d’utiles précautions à l’égard du prince de Rohan, chargé par le roi du même échange.305
Chapitre xv. — Arrivée, réception, traitement, audiences, magnificence du duc d’Ossone. — Signature des articles du prince des Asturies et de Mlle de Montpensier chez le chancelier de France. — Signature du contrat de mariage du prince des Asturies et de Mlle de Montpensier. — Elle est visitée par le roi. — Fêtes. — Départ de Mlle de Montpensier. — La ville de Paris complimente le duc d’Ossone chez lui. — Mort du comte de Roucy. — Mort de Surville. — Mort de Torcy, des chevau-légers. — Arrivée de La Fare chargé des compliments de M. le duc d’Orléans sur le mariage de Mlle sa fille. — Vaines prétentions de La Fare, que son maître n’avoit point. — Conduite que je me suis proposé d’avoir en Espagne. — Tentative du P. Daubenton auprès de moi pour faire rendre aux jésuites le confessionnal du roi. — Droiture et affection de Grimaldo pour moi. — L’empereur fait une nombreuse promotion de l’ordre de la Toison d’or, dont il met le prince héréditaire de Lorraine. — Omission de plusieurs affaires peu importantes et des embarras étranges d’argent où la malice du cardinal Dubois m’attendoit et me jeta. — Courte description de Lerma et de Villahalmanzo. — Grands mandés avec quelques autres personnes distinguées pour assister au mariage du prince des Asturies. — Pour quelles personnes ont été faites les érections des duchés de Pastrane, Lerma et l’Infantade, et comment tombés au duc de l’Infantade, de la maison de Silva. — Caractère et famille du duc de l’Infantade, et leur conduite à l’égard de Philippe V. — Richesses de ce duc. — Sa folie en leur emploi. — Maisons du prince et de la princesse des Asturies. — Je vais par l’Escurial joindre la cour à Lerma. — Pouvoir du nonce. — Hiéronimites ; leur grossièreté et leur superstition. — Appartement où Philippe II est mort. — Pourrissoir. — Sépultures royales. — Petite scène entre un moine et moi sur la mort du malheureux don Carlos. — Fanatisme sur Rome. — Panthéon. — J’arrive à mon quartier près de Lerma, où je tombe malade tout aussitôt de la petite vérole. — Indication pour se remettre sous les yeux tout ce qui regarde les personnages, charges, emplois, grandesses d’Espagne. — Précis sur les grandesses.330
Chapitre xvi. — Grands d’Espagne constamment de la première origine. — Liste alphabétique de tous les grands d’Espagne existant pendant que j’y étais, en 1722, où les maisons et les personnages sont courtement expliqués. — Duc d’Alencastro. — Duc d’Albe. — Duc d’Albuquerque. — Duc del Arco. — Duc d’Arcos. — Duc d’Aremberg. — Duc d’Arion. — Duc d’Atri. — Duc d’Atrisco. — Duc de Baños. — Duc de Bejar. — Duc de Berwick. — Duc de Bournonville. — Duc Doria. — Duc d’Estrées, maréchal de France. — Duc de Frias, connétable héréditaire de Castille. — Titres de connétable et d’amirante de Castille supprimés par Philippe V. — Duc de Gandie. — Duc de Giovenazzo. — Duc de Gravina. — Duc d’Havré. — Duc d’Hijar. — Duc del Infantado. — Duc de Licera. — Duc de Liñarez. — Duc de Liria. — Ducs de Medina-Coeli. — La Cerda, seigneurs de Medina-Coeli. — Dernier direct comte de Foix, etc. — Succession de ses États après lui. — Ses deux bâtards. — Fin malheureuse du cadet. — Fortune énorme de l’aîné. — Bâtards de Foix, comtes, puis ducs de Medina-Coeli. — Figuerroa, ducs de Medina-Coeli. — Amirante de Castille. — Duc de Medina-Sidonia. — Duc de Saint-Michel. — Duc de La Mirandole. — Duc et duchesse de Monteillano. — Duc de Monteléon. — Duc de Mortemart. — Duc de Najera. — Duc de Nevers. — Duc de Noailles. — Duc d’Ossone. — Duc et duchesse de Saint-PierreDuc de Popoli ; son caractère ; son fils et sa belle-fille ; leur caractère. — Duc de Sessa ; duc de Saint-Simon et son second fils conjointement. — Duc de Solferino ; sa fortune. — Duc de Turcis. — Duc de Veragua. — Maréchal-duc de Villars. — Duc d’Uzeda ; sa défection. — Prince de Bisignano. — Prince de Santo-Buono. — Remède sûr et sans inconvénient pour la goutte, au Pérou. — Prince de Butera. — Prince de Cariati. — Prince de Chalois ; sa fortune. — Prince de Chimay. — Prince de Castiglione. — Connétable Colonne. — Prince Doria. — Prince de Ligne. — Prince de Masseran ; son caractère ; sa fortune. — Prince de Melphe. — Prince de Palagonia. — Prince de Robecque. — Prince de Sermonetta. — Prince de Sulmone. — Prince de Surmia. — Prince d’Ottaïano. — Marquis d’Arizza. — Marquis d’Ayétone. — Marquis de Los Balbazès. — Marquis de Bedmar. — Marquis de Camaraça. — Marquis de Castel dos Rios. — Marquis de Castel-Rodrigo. — Prince Pio. — Marquis de Castromonte. — Marquis de Clarafuente. — Marquis de Santa-Cruz ; sa fortune. — Marquis de Laconi. — Marquis de Lede. — Marquis de Mancera. — Marquis de Mondejar. — Marquis de Montalègre. — Marquis de Pescaire. — Marquis de Richebourg. — Marquis de Ruffec. — Marquis de Torrecusa ; caractère de son épouse. — Marquis de Villena, duc d’Escalona ; sa naissance, ses actions, son éloge, sa famille. — Marquis Visconti. — Comte d’Aguilar ; ses faits. — Grandeur de la maison d’Avellano. — Grandeur de la maison de Manrique de Lara. — Comte d’Altamire ; sa famille, son caractère. — Comte d’Aranda. — Comte de Los Arcos. — Comte d’Atarès. — Comte de Baños. — Comte de Benavente ; grandeur de la maison de Pimentel ; jésuites. — Comte de Castrillo. — Comte d’Egmont. — Comte de San-Estevan de Gormaz. — Comte de San-Estevan del Puerto. — Comte de Fuensalida. — Comte de Lamonclava. — Comte de Lemos ; son caractère et celui de la comtesse sa femme. — Comte de Maceda ; son fils et sa belle-fille. — Comte de Miranda. — Comte de Montijo. — Comte d’Oñate. — Comte d’Oropesa. — Comte de Palma. — Comte de Parcen. — Comte de Parédes. — Comte de Peñeranda. — Comte de Peralada. — Comte de Priego ; son adresse à obtenir la grandesse ; son caractère. — Comte de Salvatierra. — Comte de Tessé. — Comte Visconti. — Grands d’Espagne par charge ou état, mais imperceptibles. — Oubli. — Marquis de Tavara. — Marquis de Villafranca. — Mystère des classes et des dates des grandesses. — Impossibilité sur les classes. — Difficultés sur les dates. — Comment reconnues pour la plupart. — État des grands, suivant l’ancienneté entre eux qu’on a pu reconnoître, et par règnes de leurs érections, et les maisons pour qui elles ont été faites, et les maisons où elles se trouvent en 1722. — Medina-Coeli. — Benavente. — Amirante de Castille. — Lemos. — Medina-Sidonia. — Miranda. — Albuquerque. — Villena et Escalona. — Origine de dire les rois jusqu’à aujourd’hui, lorsqu’on a à dire le roi et la reine. — Albe. — Oñate. — Infantado. — Oropesa. — Najera. — Gandie. — Sessa. — Bejar. — Frias. — Villafranca. — Egmont. — Veragua. — Pescaire. — Ayétone. — Ossone. — Terranova et Monteléon. — Santa-Cruz ; cause horrible de cette érection. — Aranda. — Uzeda. — Peñeranda. — Mondejar. — Hijar. — Havré. — Sulmone. — Los Balbazès. — Altamire. — Abrantès et Liñares. — Bisignano. — Castel-Rodrigo. — Torrecusa. — Colonne. — Camaraça. — Aguilar. — Aremberg. — Ligne. — Fuensalida. — Saint-Pierre. — Palma. — Nevers. — Santo-Buono. — Surmia. — Liñares. — Baños C. Parédes. — Lamonclava. — San-Estevan del Puerto. — Montalègre. — Los Arcos. — Montijo. — Baños D. Castromonte. — Castiglione. — Ottaïano. — Castel dos Rios. — Mortemart, éteint. — Estrées, éteint. — Liria. — Gravina. — Bedmar. — Tessé. — La Mirandole. — Atri. — Chimay. — Monteillano. — Priego. — Noailles. — Popoli. — Masseran. — Richebourg. — Chalois. — Robecque. — Maceda. — Solfarino. — San-Estevan de Gormaz. — Bournonville. — Villars. — Lede. — Saint-Michel. — Del Arco. — Ruffec. — Arion. — Oubli sur Mancera avec quelque éclaircissement.361


FIN DE LA TABLE DES CHAPITRES.


MÉMOIRES
complets et authentiques
DU DUC
DE SAINT-SIMON
SUR LE SIÈCLE DE LOUIS XIV ET LA RÉGENCE
collationnés sur le manuscrit original par m. chéruel
et précédés d’une notice
PAR M. SAINTE-BEUVE DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE
TOME DIX-HUITIÈME
PARIS
LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie
rue pierre-sarrazin, n°14
1858