La Vie de M. Descartes

Daniel Horthemels.

LA VIE
DE
MONSIEUR
DES-CARTES
PREMIÈRE PARTIE.
Emblème de livre avec une coquille Saint-Jacques
Emblème de livre avec une coquille Saint-Jacques
À PARIS,
Chez DANIEL HORTHEMELS, ruë ſaint Jacques,
au Mécénas.

M. DC. XCI.
AVEC PRIVILÈGE DU ROI.

<à la main dans l'exemplaire>

Voir dans "La Philosophie affective" de Jean Bourdeau à la page 14, la mention d'une interview que Descartes accorda le 16 avril 1648, à un jeune candidat du nom de Burmannpendant un repas à Egmont. La relation de cet interview se trouve dans un manuscrit latin découvert dans la bibliothèque de Goetinggne en 1895 ou 1896 par M. Gh. Adam.

LE SONGE DE DESCARTES, 10 noveùbre 1619 infra p.81

À Monseigneur le Chancelier 
 np
Préface 
 i
Table des chapitres 
 xxxvij
Table chronologique de la vie de Mr Descartes 
 xvij
Avertissement 
 lxi
Errata 
 lvi
Privilège du Roy[page= lxij 

TABLE

DES CHAPITRES.



LIVRE PREMIER.

Contenant ce qui s’est passé à son sujet depuis sa naissance jusqu’à ce qu’il se fût défait de ses Préjugez.

Chap. I. Où l’on parle de ceux à qui Monsieur Descartes devoit la vie ; de ses Ancêtres les plus proches de son Siécle ; et de l’état où étoit sa famille, lorsqu’il vint au monde.
Page i
Chap. II. Naissance de M. Descartes. Du lieu et du têms de cette naissance. État de ce Monde et particulièrement de la République des Lettres au têms de sa naissance.
7
Chap. III. Batême de M. Descartes. Son nom, son surnom. Mort de sa Mère. État de sa santé dans ses premières années. Son Père se remarie. Enfans de ce second lit.
12
Chap. IV. Dispositions de M. Descartes pour l’étude. Etablissement du collège de la Flèche. Son père l’y met en pension sous les Jésuites. Progrez qu’il fait dans les Humanitez.
16
Chap. V. Des Amis que M. Descartes fit au Collège. De M. Chauveau. Du P. Mersenne. Transport du cœur du Roy Henry IV. au collège de la Flèche où M. Descartes assiste. Il fait son cours de Philosophie. Fruits de ses études de Logique et de Morale.
20
Chap. VI. De quelle manière il achève son cours de Philosophie. Il apprend les Mathématiques. Ses progrez dans ces sciences. Son application particulière à l’Analyse des Anciens, et à l’Algèbre des Modernes. Il n’a point lû Viète tant qu’il a été en France.
26
Chap. VII. Il quitte le Collège, pour lequel il conserve de l’estime. Sa reconnoissance pour ses Maîtres. Il n’a point étudié au Collège de Clermont. Manière d’enseigner des Jésuites. Jugement de celle des Hollandois. M. Descartes renonce à l’étude et aux livres ; et pourquoi ?
31
Chap. VIII. M. Descartes vient à Paris, où il perd la première année dans l’oisiveté. Il fait amitié avec M. Mydorge, et il la renouvelle avec le P. Mersenne. Il se retire des compagnies et se renferme pendant deux ans pour se remettre à l’étude de la Philosophie, et des Mathématiques. Il est découvert par un ami fâcheux, qui le fait rentrer dans le monde.
35

Chap. IX. M. Descartes quitte la France, et va aux Pays-bas servir sous le Prince Maurice. Par quel motif il se résoud à porter les armes. Il fait connoissance avec Beeckman qui devient son ami et son correspondant.
39
Chap. X. Il demeure en garnison durant les mouvemens que les Arminiens donnèrent au Prince Maurice. Il employe son loisir à composer son traité de Musique. Histoire de cet ouvrage. En quel sens il n’est pas le premier de ceux qu’il avoit composez.
44
Chap. XI. M. Descartes continue de s’exercer à divers ouvrages, pendant que les États des Provinces Unies et le Prince d’Orange sont occupez du Synode de Dordrecht, et du procès de Barneveld. Epoque de son sentiment sur l’Âme des Bêtes. Il quitte le service des Hollandois.
49
Chap. XII. M. Descartes passe en Allemagne, et s’arrête à Francford pour assister au Couronnement de l’Empereur. État des affaires d’Allemagne, lorsqu’il y arriva. Il se met dans les troupes du Duc de Bavière qui étoient destinées contre celles de l’Électeur Palatin élu Roy de Bohéme.
54
Chap. XIII. Abrégé des commencemens de la guerre de Bohème. Election de Frédéric V. Palatin à la Couronne de Bohème au préjudice de l’Empereur Ferdinand II. Quelle part M. Descartes eut à cette guerre. Du traité que les Ambassadeurs de France firent conclure à Ulm, entre les Chefs des armées Catholique et Protestante.
59
Chap. XIV. M. Descartes demeure à Ulm pendant quelque tems, et fait connoissance avec quelques Mathématiciens du pais. Il s’exerce avec Faulhaber sur des questions de Mathématiques. Il va en Autriche voir la Cour de l’Empereur. Il retourne au camp du Duc de Bavière ; et il se trouve à la bataille de Prague, dont il paroît n’avoir été que le spectateur. S’il a pu voir les machines de Tyco-Brahé ?
67


LIVRE SECOND.

Contenant ce qui s’est passé depuis qu’il se fût défait des préjugez de l’École, jusqu’à son établissement en Hollande.

Chap. I. Où l’on reprend son histoire à la fin de l’an 1619. Il se trouve dans une espèce de solitude, qui luy fait naître diverses pensées contre ce qui avoit été pensé avant luy. Il se hazarde à se dépouiller de toutes les opinions qu’il avoit reçues jusqu’alors. Récit de quelques songes qu’il eut, avec leur explication. Il commence son traité des Olympiques, qu’il n’a point achevé depuis.
77

Chap. II. M. Descartes entend parler des Rose-croix, ou Confrères de la Rose-croix. On luy fait croire que leur société n’a pour but que la recherche de la vérité dans les choses naturelles, et la vraye science. Il souhaite de les connoître et de conferer avec eux. Sa curiosité et ses soins devenus inutiles par l’impossibilité où il fut d’en trouver aucun de cette secte. Il se met en devoir de se passer du secours d’autruy pour l’exécution de ses desseins.
87
Chap. III. M. Descartes passe dans les troupes du Comte de Bucquoy pour aller en Hongrie. État de ce pais depuis la révolte des Hongrois sous la conduite de Betlen Gabor. Après la mort du Comte de Bucquoy, il quite entièrement l’armée. S’il est vray qu’il ait servi contre le Turc.
92
Chap. IV. Monsieur Descartes renonce à la profession des armes, ou plutôt il continue ses voyages sans s’assujettir à suivre les armées. Il va en Poméranie, et dans plusieurs endroits de la basse Allemagne. Il court risque de la vie sur les côtes de Frise.
98
Chap. V. M. Descartes passe en Hollande, et delà en Flandre. Il revient ensuite en France, et voit quelques-uns de ses amis à Paris, où il apprend ce qu’on y disoit des Rose-croix. Il détrompe ses amis sur le bruit qu’on avoit fait courir de luy à leur sujet. Ecrits du Père Mersenne, de M. Gassendi et autres contre R. Fludd défenseur des Rose-croix. Eloge de M. Gassendi.
104
Chap. VI. M. Descartes rentre dans ses premières inquiétudes sur le choix d’un genre de vie. Il abandonne les Mathématiques, et la Physique pour ne plus étudier que la Morale. Inutilité des Mathématiques, selon luy. Étude d’une Mathématique universelle. Utilité de la Physique pour l’étude de la Morale. Il n’a jamais sérieusement renoncé à la Physique. Il va en province, et il vend sa terre du Perron.
111
Chap. VII. M. Descartes entreprend le voyage d’Italie, dont il avoit conçu le dessein près de quatre ans auparavant. Il passe par les Suisses, et fait diverses observations sur les chemins. Il voit une partie des mouvemens de la Valteline. De là il passe au Tyrol, puis à Venise, à Lorette, et à Rome, où il se trouve durant le Jubilé.
117
Chap. VIII. Retour de M. Descartes en France. Il passe par la Toscane : mais il n’y voit pas Galilée, qu’il n’a jamais connu parfaitement. Il se trouve au siège de Gavi, et à quelques autres expéditions contre les Génois et les Espagnols. Il va en Piémont. Il fait quelques observations sur les Alpes vers le pas de Suse.
122
Chap. IX. M. Descartes va en Poitou, et songe à acheter la charge de Lieutenant Général de Chatelleraut ; mais en vain. Il vient à Paris, où il se résoud de demeurer jusqu’à ce qu’il se fut procuré un établissement fixe. Il se prescrit des maximes pour se régler dans sa conduite particulière. Sa vie douce et innocente pendant l’espace de trois ans qu’il emploie à méditer sur la Philosophie et la Mathématique universelle.
129

Chap. X. M. Descartes va à la Cour, puis en province voir ses parens. Il revient à Paris où il contracte diverses habitudes avec des sçavans, et particulièrement avec ceux qu’il croioit avoir les mêmes inclinations que luy. Il fait amitié avec M. Hardy, M. de Beaune, M. Morin, le Père Gibieuf, et M. de Balzac, dont il prend la défense contre ses envieux.
135
Chap. XI. Autres amis que M. Descartes fit en France, pendant les années 1625, 1626, 1627, 1628. M. des Argues, M. de Beaugrand, M. Silhon, M. Serisay, M. Sarazin, M. de Boissat, M. Frenicle, M. de Sainte Croix, M. de Marandé, M. Picot. M. Descartes apprend la mort du Chancelier Bacon, qui avoit entrepris de rétablir la vraie Philosophie. Éloge de Bacon.
143
Chap. XII. M. Mydorge fait préparer des verres de différente façon pour des lunettes et des miroirs à l’usage de M. Descartes. Éloge du sieur Ferrier excellent ouvrier pour des instruments de Mathématiques. M. Descartes se sert de luy, et luy apprend à se perfectionner dans son art. Il quite la maison de M. le Vasseur pour éviter les visites et le grand monde. Il est découvert dans sa retraite.
149
Chap. XIII. M. Descartes va au pays d’Aunis voir le siège de la Rochelle. État de cette ville et de l’armée lors qu’il y arriva. Il voit les travaux de la ligne et de la digue. Il se présente au service en qualité de volontaire. Il revient à Paris incontinent après l’entrée du Roy dans la Rochelle.
155
Chap. XI. Assemblée de Sçavans chez M. le Nonce, où M. Descartes est convié d’assister. Conférence sur la Philosophie, où le sieur de Chandoux Philosophe et Chimiste débite des sentimens nouveaux, et parle contre la Scholastique. M. Descartes est prié d’en dire son sentiment. Le Cardinal de Bérulle l’engage par principe de conscience à travailler pour de bon à sa Philosophie. Il songe à se retirer pour toujours.
160


LIVRE TROISIÈME.

Contenant ce qui s’est passé depuis qu’il eût quitté la France pour se retirer en Hollande, jusqu’à ce qu’il se fût déterminé à publier ses ouvrages.

Chap. I. M. Descartes dit adieu à ses parens et à ses amis. Il se retire en un lieu inconnu de la campagne, dans le dessein d’y passer le reste de l’hyver, afin de s’accoûtumer au froid et à la solitude. Il va s’établir en Hollande. Raisons qui luy ont fait préférer ce pays à l’Italie et à la France même.
167

Chap. II. État de la Hollande au têms que M. Descartes y arriva. Détail des stations diverses du séjour qu’il y fit pendant vingt ans. Il passe en Frise où il travaille à ses méditations. Quel rapport sa Philosophie peut avoir avec la Théologie ? Quelles questions Métaphysiques peuvent entrer dans sa Physique ?
175
Chap. III. Mr. Descartes propose au sieur Ferrier ouvrier d’Instrumens de Mathématiques de venir demeurer avec luy. Avantages qu’il luy fait, mais sans effet. Instructions qu’il luy donne pour se perfectionner dans la taille des verres. Il tache de dissiper les sujets de chagrin qu’il croyoit avoir reçûs de M. Mydorge. Il luy relève le courage dans sa mauvaise fortune. Il s’employe pour luy procurer quelque poste commode.
181
Chap. IV. M. Descartes reçoit avis d’une observation faite à Rome sur des parhélies, et il y fait des réflexions. Il contracte amitié avec quelques Hollandais, et sur tout avec Reneri le premier des disciples qu’il fit hors de France. Voyage de M. Gassendi en Hollande, où il écrit aussi sa Dissertation sur les parhélies de Rome. Occasion du traité que M. Descartes fit depuis sur les Météores.
188
Chap. V. Mort du Cardinal de Bérulle, et de quelques Sçavans dont les études avoient du rapport avec celles de M. Descartes. Il s’applique particulière à l’Anatomie, et au reste de la Médecine. Utilité de cette étude pour ses desseins. Il n’aime point à composer, mais seulement à s’instruire. Reneri est proposé pour succéder à Burgersdick dans la chaire publique de Philosophie à Leyde ; mais il luy préfère un préceptorat particulier.
193
Chap. VI. Voyage du P. Mersenne aux Pays-bas, où il void M. Descartes. Mauvaise conduite du sieur Beeckam à l’égard de M. Descartes, qui luy fait de fortes réprimandes pour luy apprendre à vivre. Il reprend ses premiers sentimens d’amitié pour Beeckam, après l’avoir fait rentrer en lui même.
202
Chap. VII. Retour du P. Mersenne en France. Misère du sieur Ferrier, qui se trouve abandonné de M. Descartes. Dessein d’un voyage de M. Descartes en Angleterre. Ferrier employe la recommandation des amis de M. Descartes pour recouvrer sa bienveillance. Il la lui accorde comme auparavant, après avoir néanmoins justifié sa conduite à l’égard de cet homme.
212
Chap. VIII. Histoire d’un livre que le P. Gibieuf fit imprimer, et le jugement qu’en fit M. Descartes. Il se lasse à nouveau des opérations de Mathématiques. Mort du Mathématicien Kepler. On propose le voyage de Constantinople à M. Descartes, qui le refuse. Éloge de M.de Chasteuil. M. Descartes fait le voyage d’Angleterre. Son observation sur l’Ayman.
222

Chapitre 9 Mort funeste du sieur de Chandoux. Dessein de M. de Balzac d’aller demeurer en Hollande avec M. Descartes. M. de Ville-Bressieux le va trouver, et demeure avec lui. Mort des Rois de Suède et de Bohème, pères de Princesses Cartésiennes. M. Reneri est fait Professeur en Philosophie à Deventer. M. Descartes va demeurer en cette ville. Il se remet à l’étude de l’Astronomie. Il fait un plan pour l’histoire des apparences célestes.

Chapitre 10 M. Descartes achève son traité du Monde, qu’il n’a jamais fait imprimer. Ce que contenoit cet ouvrage. C’étoit un abrégé de sa Physique, ou plutôt de tout ce qu’il croyoit savoir par sa propre expérience touchant la Nature.

Chapitre 11 Galilée est mis dans les prisons de l’Inquisition, et son sentiment du mouvement de la terre condamné d’hérésie. Trouble que cette nouvelle causa parmi les Philosophes et les Mathématiciens. M. Descartes renonce à la publication de son traité du Monde, et il fait voir le peu d’apparence qu’il y a de d’exposer et de s’attirer des affaires.

Chapitre 12 Nouvelles inquiétudes de M. Descartes touchant l’affaire de Galilée. Témoignages divers de sa soumission au S. Siège, et même à l’Inquisition Romaine par le respect et la considération du S. Siège. Ce qu’il pense de la condamnation de Galilée. Il se résoud de supprimer son traité du Monde. Jugement qu’il fait du livre de Galilée. Différence de son sentiment d’avec celuy de Galilée sur le mouvement de la terre. Ce qu’il fait pour ne point s’exposer dans la suite à la censure de Rome.

Chapitre 13 M. Descartes retourne à Amsterdam pour rendre son commerce de lettres plus sûr et plus commode. Il s’employe à diverses expériences de Perspective avec M. de Ville-Bressieux. Ils font ensemble le voyage de Danemark, d’où M. de Ville-Bressieux ne revint qu’après M. Descartes. Eloge et dénombrement de diverses inventions et découvertes de M. de Ville-Bressieux.

Chapitre 14 M. Descartes fait un essay de son traité de l’Homme et de l’Animal. Erection de l’Université d’Utrecht. M. Rénéri y est fait Professeur en Philosophie, et il l’enseigne suivant la méthode de M. Descartes. Autres Professeurs de cette Université. M. Descartes reçoit le livre de M. Morin sur les Longitudes, et il l’en remercie sans luy en dire son sentiment. Conduite bizarre de cet homme envers ses amis. Observation de M. Descartes sur la nége à six pointes. Il retourne à Déventer, et delà en Frise. Il fait son petit traité de Méchanique. Eloge de M. Zuytlichem. Observation de M. Descartes sur les cercles colorez qui se forment autour des chandelles. Son traité des Lunettes. Mort de Beeckman, et de quelques autres Mathématiciens.

Livre quatrième : Contenant ce qui s’est passé au sujet de M. Descartes depuis la publication des Essais de sa Philosophie, jusqu’aux affaires qu’on luy suscita dans l’Université d’Utrecht.

Chapitre premier M. Descartes se résoud à faire imprimer les Essais de sa Philosophie, qui consistent en quatre traitez. Singularitez avantageuses d’un privilège du Roy pour l’impression de ces traitez. Embarras que luy cause ce privilège ; et le zèle excessif du Père Mersenne pour le servir.

Chapitre 2 Les Essais de la Philosophie de M. Descartes sortent de la presse avec un autre titre que celuy qu’il leur avoit destiné d’abord. Histoire du premier des quatre traitez intitulé de la Méthode. Dessein de cet ouvrage, avec les jugemens qu’en ont fait les Sçavans. Ce que c’est que la Logique de M. Descartes, et sa Morale.

Chapitre 3 Histoire des Essais de sa Méthode, ou des traitez qui suivent son discours de la Méthode. I. de sa Dioptrique. 2. de ses Météores. 3. de sa Géométrie. Manière subite et précipitée dont il travailla à ce dernier ouvrage. Pourquoi il n’en a pas voulu faire un traité accompli de Géométrie. Obscurité affectée de cet ouvrage, qui est intelligible à très peu de personnes. Qui sont ceux qu’il juge capables de l’entendre, et ceux qu’il n’en juge point capables. Question de Pappus difficile à résoudre, dont il ne facilite la solution qu’à demi.

Chapitre 4 Jugement que faisoit M. Descartes des Essais de sa Philosophie. Liaison et rapport de ces quatre traitez. Manière dont ils sont écrits. Pourquoi en langue vulgaire : pourquoi sans nom d’Auteur. Distribution des exemplaires pour le Roy et le Cardinal de Richelieu par l’Ambassadeur de France, qui est tué au siège de Breda ; pour le Prince d’Orange par M. de Zuytlichem ; pour les Cardinaux Barberin et de Baigné, non par M. de Peiresc dont on fait l’éloge, mais par le Nonce du Pape ; pour les Jésuites, son ancien Maître en Philosophie, celui de son neveu. M. de Roberval est oublié dans ces distributions. Cause et origine des animositez de M. de Roberval contre M. Descartes.

Chapitre 5 S’il est croyable que M. Descartes se soit trouvé au siège de Breda ? Il fait un voyage en Flandre, où on suppose qu’il a connu M. de la Bassecourt et le Docteur Silvius. Il va demeurer à Egmond en Nord-Hollande. Description de ce lieu. Il fait amitié avec Fromond, qui lui envoye des objections sur son livre, et qui en reçoit la réponse. Plempius fait ses objections sur le mouvement du cœur ; Le P. Ciermans en fait aussi sur les couleurs de l’Arc-en-ciel. Qui étoient Plempius et le P. Ciermans. Estime que ce Père faisoit de M. Descartes : et l’estime que M. Descartes faisoit des Jésuites.

Chapitre 6 M. Descartes envoye son petit écrit de Méchanique à M. de Zuytlichem. Imperfection de cet écrit, quoique préférable aux gros volumes des autres. Mort de Madame de Zuytlichem et son éloge. M. Descartes console son mari, et excuse M. de Balzac d’avoir manqué à ce devoir. Mort de M. de Reael. Différence de sentimens entre M. Mydorge et M. Descartes sur la vision. Il refuse d’envoyer sa vieille Algèbre à M. Mydorge, et pourquoi ? Zèle de M. des Argues pour servir M. Descartes, qui s’oppose au dessein du Cardinal de Richelieu touchant la taille des verres et la fabrique des lunettes qu’on vouloit faire sur les règles de sa Dioptrique.

Chapitre 7 M. de Fermat reçoit un exemplaire de la Dioptrique de M. Descartes avant la distribution des autres exemplaires. Eloge de M. de Fermat. Il fait des objections contre cet ouvrage, et le P. Mersenne les envoye à M. Descartes. M. de Fermat fait envoyer aussi à M. Descartes son traité géométrique de Maximis et Minimis pour l’examiner. Origine de la fameuse querelle entre M. Descartes et M. de Fermat. M. Petit fait aussi des objections contre la Dioptrique de M. Descartes. Eloge de M. Petit. M. de Fermat recherche sa connoissance et son amitié.

Chapitre 8 Réponse de M. Descartes aux Objections de M. de Fermat sur la Dioptrique. Ecrit de M. de Fermat de locis planis et solidis. Jugement que fait M. Descartes de l’écrit de M. de Fermat de Maximis et Minimis, et de l’esprit de son Auteur. Sa réponse à cet écrit. Il souhaite que plusieurs la voyent, et pourquoi ? Le Père Mersenne la fait voir à Messieurs Pascal et de Roberval qui répliquent pour M. de Fermat. Réponse de M. Descartes à ces deux Messieurs. Eloge du Président Pascal. Jugement que fait M. Descartes de la Réplique de M. de Fermat sur la Dioptrique.

Chapitre 9 Procédures du différent survenu entre M. Descartes et M. de Fermat. Bureau où leur cause doit être examinée par M. Mydorge et M. Hardy du côté de M. Descartes, et par M. Pascal et M. de Roberval du côté de M. de Fermat. Neutralité du P. Mersenne du consentement des parties. Dénombrement des pièces servant à l’instruction de ce procez. M. Pascal s’éloigne de la ville. M. de Roberval soutient seul la cause de M. de Fermat avec un zèle qui convient peu à la dignité et au nom des parties.

Chapitre 10 M. de Fermat cherche à faire la paix avec M. Descartes dont il demande l’amitié. M. Descartes la luy accorde avec joye, et à M. Pascal. Il l’offre même à M. de Roberval. Il s’excuse sur quelques termes qui avaient paru aigres à M. de Fermat, rend raison de sa conduite, porte son jugement sur la règle de M. de Fermat : et ils s’écrivent pour s’assurer mutuellement de leur amitié. M. de Fermat ne laisse pas de faire revivre secrètement quelques restes de leur dispute. M. Descartes en témoigne de l’étonnement, et fait un abrégé historique de la question pour justifier sa conduite. M. de Fermat témoigne n’avoir jamais été pleinement satisfait de M. Descartes même après sa mort. Mais M. Rohault et M. Clerselier suppléèrent à ce défaut.

Chapitre 11 Dispute de M. Petit Intendant des Fortifications avec M. Descartes sur quelques points de sa Dioptrique. M. Petit est convaincu par ses expériences, qui se rapportent à la doctrine de M. Descartes. Il fait quelques autres objections sur l’existence de Dieu et l’immortalité de l’Ame, mais vaines et frivoles. Dispute de M. Morin Professeur Royal avec M. Descartes sur la lumière avec les réponses et les répliques de l’un à l’autre. M. Morin se plaint de la fortune : M. Descartes se mocque d’elle.

Chapitre 12 M. Descartes reçoit le livre de M. de Beaugrand sur la Géostatique. Jugement qu’il fait de ce livre avant que de l’avoir vu, mais qui ne laisse pas d’être conforme à la Vérité. Sujets de mécontentement qu’eut M. Descartes de cet homme. Réfutation de ce livre par M. de la Brosse, blâmée d’abord, puis approuvée par M. Descartes, qui se trouve de l’avis de M. de Fermat, tant sur M. de Beaugrand que sur M. de la Brosse. M. Descartes aiant lu la Géostatique de M. de Beaugrand en envoye son sentiment par écrit à M. des Argues et au P. Mersenne. Il leur envoye ensuite son écrit de la question Géostatique qu’il appelait, tantôt Statique, tantôt écrit de Méchanique, mais il ne veut pas qu’on l’imprime.

Chapitre 13 Question fameuse de la ligne appelée la Roulette. Histoire de cette ligne découverte par le P. Mersenne et expliquée par M. de Roberval. Personne d’entre les Géomètres du siècle n’en peut donner la démonstration que M. de Fermat et M. Descartes après M. de Roberval. Examen du récit historique qu’en a fait M. Pascal le jeune. M. Descartes donne l’explication de sa démonstration. Il envoye aussi au Père Mersenne la solution de diverses choses concernant la Roulette que M. de Roberval avoit témoigné ne pas sçavoir.

Chapitre 14 Suite de l’histoire de la Roulette. S’il est vray que M. de Roberval en ait trouvé les tangentes. M. Descartes défend M. de Fermat contre M. de Roberval, qui attaque directement la démonstration de M. Descartes, sans effet. Il veut persuader qu’il a trouvé les tangentes et ce qui en dépendoit sans le secours de M. Descartes et de M. de Fermat. La question de la Roulette se communique aux Italiens sous le nom de Cycloïde par le moyen de M. de Beaugrand, qui envoye à Galilée les copies de ce qui s’en étoit écrit en France. M. Descartes renonce à la part qu’il avoit à cette invention, pour en laisser toute la gloire à M. de Roberval.

Chapitre 15 Continuation de l’histoire de la Roulette depuis que M. Descartes l’eût abandonné, jusqu’à la mort de M. Pascal le jeune. Torricelli s’attribue touchant la Roulette ce qui étoit dû à M. de Roberval. M. Descartes est du nombre de ceux qu’il persuade. Torricelli fait restitution à M. de Roberval avant que de mourir. M. Pascal le jeune pour prévenir favorablement les esprits touchant son ouvrage de la Religion, propose des prix par toute l’Europe à ceux qui trouveroient ce qui restoit à connoître de la Roulette. Personne ne gagne ces prix. Ce qui fait connoître M. Pascal pour le plus grand Mathématicien de son têms. Le sieur Dati défend Torricelli contre luy.

Chapitre 16 M. des Argues n’est pas content que M. Descartes renonce à la Géométrie. M. Descartes en sa considération s’explique sur ce renoncement. Il luy fait envoyer l’Introduction qu’un Gentil-homme Hollandois de ses amis avoit composée pour faciliter l’intelligence de sa Géométrie. Bartolin en fait un autre. M. de Beaune travaille à ses notes sur la même Géométrie. Estime singulière qu’en fait M. Descartes. Ses exercices d’Arithmétique avec M. de Sainte Croix et M. Frenicle. Eloge de Gillot qui avoit été domestique de M. Descartes. Il cesse de répondre aux questions de Géométrie et d’Arithmétique.

Table des matières 
 397
TABLE
DES CHAPITRES
DE LA SECONDE PARTIE.

LIVRE CINQUIÈME.
Contenant ce qui s’est passé au sujet de M. Descartes, depuis le têms de la connoissance qu’il fit avec les Professeurs d’Utrecht, jusqu’à la publication de ses Méditations Méthaphysiques.

Chap. I. M. Roy, ou Régius apprend la méthode & les principes de la Philosophie de M. Descartes par la bouche de M. Rénéry, & par la lecture des Essais de cette Philoſophie. Il les enſeigne à ses Écoliers, & il parvient par ce moyen a une Chaire de Professeur en Médecine dans l’Univerfité d’Utrecht, Obstacles ſurvenus durant la brigue de cette Chaire. M. Régius regarde M. Descartes comme l’auteur de ſa fortune & de ſes connoissances. Il se déclare son Disciple, & se dévouë à luy d’une manière particulière. Confusion dans les lettres imprimées de M. Descartes.
Page i
Chap. II. M. Descartes fait un abrégé de Médecine ; & s’appercevant qu'il vieillissoit, il fonge aux moyens de conserver sa santé. Succès de M. Rénéri dans la profession de la Philosophie. Prudence avec laquelle il enseigne la méthode de M. Descartes. Il est si soulagé dans ses exercices, (et employe le têms de son repos à méditer sur la Gémétrie de M. Descartes & sur sa Physique. Du Livre de la Vérité, traduit en François. Jugement qu'en fait M. Descartes. Amitié étroite de M. Bannius & de M. Bloemaert Prêtres catholiques de Hollande avec M. Descartes. Leur éloge & leur défense. Jugement de la Musique de M. Bannius.
1
Chap. III. Mort de M. Rénéri Professeur à Utrecht le premier des Sectateurs de M. Descartes , qui ait enseigné ses principes publiquement. Panégyrique de M Descartes fait par ordre des Magistrats dans l’Oraiſon funèbre que M. Emilius prononça à l’honneur de M. Rénéri. M. Régius devient le premier des Disciples de M. Descartes. Amitié de M. Emilius avec M. Descartes. Modestie de M. Descartes quand il s’agit de souffrir ou de rejetter les louanges. On augmente les appointemens de M. Régius, qui est fait Professeur extraordinaire des Problèmes, & des nouveautez de Phyſique, &c.
18

Chap. IV. Mort du Mathématicien Hortenſius avec une remarque de M. Deſcartes ſur ſon Horoſcope. Mort d’Élichman & du Philoſophe Campanelle. Jugement que M. Deſcartes faisait des écrits & de l’eſprit de ce dernier. Origine des troubles excitez dans l'Université d’Utrecht, au sujet de la Philoſophie de M. Deſcartes, par Giſbert Voetius. Hiſtoire de cet homme, ſon portrait. Jugement des Sçavans ſur ſon eſprit, & ſes écrits. Moyens dont il ſe ſert pour attaquer la Philoſophie de M. Deſcartes. Ses thèſes touchant l’Athéïſme.
25
Chap. V. M. Régius prend des précautions contre la mauvaife humeur de Voetius e^uil avoit k ménager. Préjudice cfuil fait a fa perfonfie, & a la Philofophie Carte fenne dans fes leçons problématiques de Phyfique. Son indifcrétion a une théfe des Péripatèticiens, Amis que M. Defcartes avoit a Vtrecht. Il inflruit Régius fur divers points de Phyfique. Son fentiment fur la circulation du fang. Ingratitude & malhonnêteté de Plempius a l'égard de M. Defcartes, qui la fonffre plus patiem^ ment que Régius. Il tâche de fe retrancher touchant le commerce des lettres ^ pour fe procurer plus de retraite & de repos j mais ce fut en vain. Le P. Merfenne lui envoyé le traité des Coniques de M. Pafcal le jeune. Jugement qu’il en ^t.
33
Chap. VI. Traité de M. des Argues touchant les SeÛlons Coniques, Avis que luy donne M. Defcartes touchant fon deffein. Différence de la manière d^ écrire pour les Curieux dtavec celle d^ écrire pour les Sçavans^ eu pour les gens de la Profeffion. Ouvrage de Ai. Mydorgè fur les Serions Coniques. Continuation de cet ouvrage. Obfervations de M. de Be aune fur les lignes courbes, & autres que fiions qu il propofe a M, Defcartes. Infiances qu’il luy fait, mais en vain, pour publier fon Monde. Mauvaife fanté de M. de Beaune. Il travaille aux lunettes fur les inftru^ions de M. Defcartes, qui ejpére plus de luy que de M. du Maurier.
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Chap. VII. M. Defcartes fe rapproche de fes amis d’Vtrecht, & vient demeurer prés de cette ville ^ puis a Leyde. Eflime quon faifoit de luy dans l’ZJniverfté de Leyde. Son amitié avec Heydanus & Rivet. Eloge du premier qui prêche a. la Carte fienne. CaraSlére de rejprit du fetond. Impreffion d’un livre anonyme contre M. Defcartes faite fans fuc~ ces. Accidens arrivez, en Hollande au commencement de l’année KJ40. Hifioire dt une famé ife gageure de Mathématique entre Stampieen & Waeffenaer, ou M. Defcartes fe trouve mêlé. CaraSlére de l’efprit de Stampire î qui perd la gageure. Deffein d’un voyage de M. Defcartes en France différé, puis rtmpu.
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Chap. VIII. L’efprit de Voetius s’aigrît contre M. Defcartes & M. Régius y au fujet des théfes de ce dernier touchant le mouvement du caur & la circulation du fang. M. Defcartes corrige ces théfes, & veut bien y affifter, pourvu que ce foit dans l'Écoute de Mademoifelle de Schurmans. Eloge de cette Demoifelle, dont le coeur eft gâté par Labadie, & l’esprit par Voetius : par le prémier, fous prétexte d’une plus grande réformation ; par le fécond, fom prétexte de s’enfoncer dans les controverfes de la Théologie. Primer o/e & S ilvins réfutent les ihéfes de Aï. Réçius, aui fe défend. Ordonnance des Curateurs de VUniverfité d^Utrecht^ à laquelle M. Defcartes fait une explication en forme de Répenfe.
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Chap. IX. M. Deſcartes déclare ſon ſentiment touchant le ſiège de l’Âme dans le cerveau. Uſage de la petite Glande appellée Conarium. Réflexion de M. de Sorbière peu obligeante pour M. Deſcartes. Sentiment de M. Deſcartes touchant la mémoire, qu'il diviſe en trois eſpéces, corporelle, locale, & intellectuelle. Projet de faire pajfer Ai. Def. cartes &AÏ.Afydorge en Angleterre, pour s’jf établir fout laproteBion & par les bien- fait s du Roy de la Grand’ Bretagne. Il efl fans effet. Eloge de M’ Cavendish ou Candifch ami de AI. Deſcartes & de AI. Aiydorge, Deux ejpéces de Sénateurs de la Philosophie de M. Deſcartes. Amitié de Ad. de Saumaife avec AI. Deſcartes. Mauvaife humeur de M. de Sau^ maife envers fes meilleurs amis. M. Deſcartes nen cfl pas exempt.
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Chap. X. M. Deſcartes fe brouille avec les Je fuit es contre fon attente. Eftirne & déférence quil avait pour leur Compagnie en général, & pour fes membres particuliers. Il efl attaqué par le P. Bourdin dans des théfes de Mathématique, & par un Ecrit particulier. M. Deſcartes écrit AU P Re fleur du Collège de C lermont, pour faire changer cette manière de réfuter fes écrits, pour ff avoir les fentimens de la Société, & pourfo préparer a fontenir le choc des Jéfuites, au cas qu’ils luy refufaffent leun bienveillance & la charité quil efpéreit d’eux. Il informe fes a ?ms de ce fui fe pajfe y & il répond d’abord à P Ecrit du P. Bourdin.
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Chap. XI. Le Père Bourdin écrit k AI. Deſcartes, & il en refait une répenfe que nous avons perdue. Peu de jours après il reçoit la réfutation de fa yélitation. Conditions que M. Deſcartes demande ah Père Bourdin pour agir de bonne foy dans leur différent. Le Père ReUtur reçoit tnfln la lettre de M. Deſcartes, & au Heu d^ accepter fes propofitïons, /’/ or^ donne au P. Bourdin de luy rendre raifon de fon procédé ^ & de ne faire^ ifn’une caufe perfonnelle de fa querelle avec AI. Deſcartes. Le P. Bourdin fe brouille avec le P. Aitrfenne au fujet d’un écrit français en former de lettre, qu’il luy avoït confié, & que celuy-cy avait envoyé à Ai. Deſcartes fans fa participation. Ad Deſcartes répond a cet Ecrit. AI. des Argues prend fa défenfe contre le P . Bourdin. AI. Deſcartes fe prépare a. la guerre contre les Jéfuites y O" a^la réfutation de la Philofophie Schala flique. Jugement qu’il fait des Conimbres, du Feuillant, & de Raconis. Il travaille a un cours méthodique de fa Philofophie.
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Chap. XII. Mort de Francine Deſcartes, avec un abrégé de fa vie. Doutes fur le mariage fécret de fon père. Reproches de fes envieux fur c#fomt. Il remédit prornptcmim au déréglemtnt de fon célibat. Il retourne d’Amersfort à Leyde. Foetius fo /licite les Proteftans & les Catholiques^ contre lui. Il s’addreffe au P. Aderfenne pour le porter a écrire contre M. Deſcartes., & lui promet des rnatiéri. s pou- cet effet. Conduite plaif^nte de ce Miniftre pour gagner ce Religieux. Mort du père de M. Deſcartes. Il rompt le voyage qu'il méditoit de faire en France. Il charge l'Abbé Picot du foin de fes affaires domeftiques. Mort de M. Dounot Mathématicien du tiombre de fes amis. Mort de M., de Beaugrand, avec le caractère de fon efprit. Faux bruit de la mort de M. de Beaune. Mort du Feüillant. Le Roy rappelle Ai. Deſcartes pour V honorer d’une charge & d’une penfîon dans fon Royaume. Il s’en excufe, & demeure dans fa retraite.
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