Grammaire de l’hébreu biblique/Morphologie/Particules/Paragraphe 102

Paul Joüon
Institut biblique pontifical (p. 267-273).
CHAPITRE IV : PARTICULES.

On nomme particules toutes les parties du discours qui ne sont pas nom, pronom ou verbe, à savoir l’adverbe, la préposition, la conjonction, l’interjection. La limite entre les diverses catégories de particules est souvent imprécise ; un même mot peut, par exemple, être employé comme adverbe et comme préposition.

§ 102. Adverbe.

a Certains adverbes sont primitifs, p. ex. לֹא non, ne… pas, שָׁם , אָז alors ; d’autres sont dérivés, p. ex. אָמְנָם vraiment, en vérité (de אֹ֫מֶן, 1 f.) ; enfin de nombreux adverbes sont simplement d’autres parties du discours (substantifs, adjectifs, infinitifs absolus) employées en fonction adverbiale, p. ex. הַרְבֵּה beaucoup (inf. abs. hifil de רָבָה : action de faire beaucoup, en faisant beaucoup § 79 q). Souvent l’idée adverbiale est exprimée par un groupe de deux ou plusieurs mots, surtout préposition et substantif, p. ex. בֶּֽאֱמֶת vraiment, véritablement, לָ֫מָּה pourquoi (ל et pronom מָה), מַדּוּעַ pour quelle raison ? (מָה + יָדוּעַ, scibile quid ? avec יָדוּעַ affaibli au sens de chose[1] : « quelle chose ? » = pourquoi ?).

b Les adverbes dérivés sont peu nombreux. Avec la finale ◌ָם : אָמְנָם vraiment, en vérité, mais après le ה interrogatif הַֽאֻמְנָם (de אֹ֫מֶן, 1 f.) ; חִנָּם en grâce, gratuitement, en vain, inutilement, sans cause (de חֵן grâce ; comp. gratia et gratis) ; רֵיקָם à vide, les mains vides, sans cause (de רֵיק vide) ; יוֹמָם de jour (l. diu, interdiu). Avec la finale ◌ֹם on a seulement פִּתְאֹם soudain et שִׁלְשׁוֹם (11 f. ; שִׁלְשֹׁם 12 f.) avant-hier. Ces finales sont diversement expliquées. Certains auteurs voient dans ◌ָם l’ancienne finale de l’accusatif indéterminé (§ 93 b)[2], d’autres une finale spéciale[3]. Pour les deux noms en ◌ֹם il faudrait savoir d’abord si l’ est moyen ou long. פִּתְאֹם est p.-ê. pour pitʿam (de פֶּ֫תַע instant), devenu pitʾām par affaiblissement du ע et allongement compensatoire de l’a. Quant à שִׁלְשׁוֹם, il semble bien emprunté à l’akkadien ina šalši ūme « en trois jours », et alors l’ serait long[4].

Avec la finale annīt, composée de ann et de la finale féminine īt (§ c), on a les deux adverbes de manière אֲחֹֽרַנִּית en sens inverse, à reculons et קְדֹֽרַנִּית lugubrement.

c Adverbes de suppléance. Nous appelons ainsi les diverses parties du discours qui, employées en fonction adverbiale, suppléent au manque d’adverbes.

Adjectifs : rarement l’adjectif masculin[5], p. ex. רַב parfois au sens de beaucoup, assez ; מַר amèrement Is 33, 7 ; Soph 1, 14 (poétique) ; רָחוֹק loin Ps 22, 2 ; 119, 155. Assez rarement l’adjectif féminin sing. : רִֽאשׁוֹנָה d’abord, auparavant (9 fois ; mais ordinairement בָּרִֽאשׁוֹנָה 22 f. ; לָר׳f.)[6] ; avec ת final : רַבַּת beaucoup Ps 120, 6 ; 123, 4 ; 129, 1 ; יְהוּדִית à la manière juive, en langue juive, et de même אֲרָמִית, אַשְׁדּוֹדִית ; cf. אֲחֹֽרַנִּית, קְדֹֽרַנִּית § b (fin).

d Substantifs : יַ֫חַד ensemble, [(en) unité, (en) union, cf. 1 Ch 12, 17] ; יַחְדָּו[7] (très rarement יַחְדָּיו) ensemble ; סָבִיב autour (comme subst. 1 fois au singulier, mais assez fréquent au pluriel סְבִיבִים, סְבִיבוֹת alentours ; cf. § 103 n) ; מְהֵרָה rapidement, (en) vitesse ; בֶּֽהָלָה soudainement Lév 26, 16 † ; אֱמֶת vraiment Jér 10, 10 ; Ps 132, 1 † (ordt בֶּֽאֱמֶת) ; פֶּ֫תַע soudain (poét. ; aussi בְּפֶ֫תַע, לְפֶ֫תַע) ; בֶּ֫טַח (en) sécurité (plus souvent לָבֶ֫טַח) ; מֵֽישָׁרִים (en) droiture, droitement. Ces substantifs, au point de vue syntaxique, doivent être considérés comme étant à l’accusatif adverbial (cf. § 126 d). Plusieurs adverbes, dont le sens substantival n’apparaît pas, sont originairement des substantifs.

Beaucoup plus souvent l’idée adverbiale est exprimée par un substantif précédé d’une préposition, surtout ב et ל (voir plusieurs exemples ci-dessus). Exemples : לְבַד à part, seorsum [pas nécessairement seul[8]] ; לָרֹב beaucoup, לְשָׁלוֹם et בְּשָׁלוֹם pacifiquement, בְּמִרְמָה frauduleusement, etc.

e Infinitifs absolus : Hifil : הֵיטֵב bien, הַרְבֵּה beaucoup (§ a), הַרְחֵק loin, הַשְׁכֵּם de bon matin, הַֽעֲרֵב au soir 1 S 17, 16 † ; — Piel : מַהֵר vite. Ces mots signifient proprement : action d’agir bien, de faire beaucoup, de s’éloigner, de faire qc. le matin, le soir, d’agir vite. L’inf. absolu employé adverbialement est une extension de l’emploi de l’inf. absolu comme accusatif d’objet interne après un verbe (cf. § 123 r).

f Nombres cardinaux employés adverbialement pour le nombre de fois : אַחַת une fois, semel Lév 16, 34 ; שְׁתַּ֫יִם deux fois, bis Néh 13, 20 ; שָׁלשׁ trois fois, ter Job 33, 29, etc. Cet emploi s’explique par l’ellipse du mot fém. פַּ֫עַם fois.

Nombres ordinaux employés adverbialement pour exprimer la quantième fois : שֵׁנִית pour la 2e fois, secundo, secundum Gn 22, 15 ; בַּשְּׁבִיעִית à la 7e fois 1 R 18, 44. Le mot פַּ֫עַם ici aussi est sous-entendu, cf. בַּפַּ֫עַם הַשְּׁבִיעִית Jos 6, 16.

g Il existe, de plus, certaines manières d’exprimer l’idée adverbiale. Ainsi, un hifil adverbial (§ 54 d) équivaut à un verbe à sens général tel que faire, agir, accompagné d’un adverbe, par ex. הֵיטַ֫בְתָּ לִרְאוֹת Jér 1, 12, littéralement « tu as bien fait en voyant » équivaut à tu as bien vu (cf. § 124 n). Les vertes יסף et שׁוב contiennent notre idée adverbiale d’encore (§ 177 b). Pour l’idée d’aussitôt on trouve le piel מִהַר employé au sens d’agir vite : 1 R 20, 41 וַיְמַהֵר וַיָּ֫סַר aussitôt il ôta (probablement aussi 1 S 28, 20 : aussitôt il tomba). Ce même verbe employé transitivement équivaut à apporter vite (Gn 18, 6 ; 1 R 22, 9) ; de même le hifil הֵרִיץ à porter en hâte (en courant) (1 S 17, 17 ; 2 Ch 35, 13). Une phrase comme קִרְאוּ בְקֽוֹל־גָּדוֹל 1 R 18, 27 « criez d’une voix (plus) grande » équivaut à « criez (plus) fort ». L’idée adverbiale beaucoup est rendue par un hifil adverbial dans p. ex. 2 S 18, 8 וַיֶּ֫רֶב לֶֽאֱכֹל םִן et multum egit edendo prae = « il dévora plus que… » .

h Nous groupons ici quelques adverbes particulièrement usuels ou d’un intérêt particulier.

Adverbes démonstratifs : A) au sens strict (comme le démonstratif proprement dit זֶה, dont le sens premier est ici, § 143 a) et supposant l’objet présent ; et B) adverbes démonstratifs au sens large :

A) : פֹּה ici (sans mouvement, l. hic)), plus usuel que בָּזֶה ; מִזֶּה d’ici ; — B) : שָׁם , plus fréquent pour ce sens que שָׁ֫מָּה ; מִשָּׁם de là.

A) : הֵ֫נָּה[9] ici (avec mouvement, l. hūc) plus usuel que הֲלֹם ; — B) : שָׁ֫מָּה (avec mouvement) plus fréquent pour ce sens que שָׁם, § 93 e ; הָ֫לְאָה là-bas.

A) : עַתָּה maintenant § 32 f ; — B) ; אָז alors.

A) : כֹּה ainsi (de cette façon-ci), p. ex. כֹּה אָמַר יְהֹוָה « ainsi parle Jéhovah » (pour annoncer ses paroles) ; — B) : כֵּן ainsi (de cette façon), p. ex. וַיְהִי כֵן « et il fut ainsi » ; de même כָּ֫כָה est rétrospectif mais a une nuance intensive.

i Adverbes interrogatifs : הֲ est-ce que ? num ? (pour la vocalisation, cf. § l) ; הֲלֹא est-ce que… ne… pas ? nonne ? ; — לָ֫מָּה pourquoi ? (et לָמָ֫ה § 37 d), לָ֫מָּה זֶּה pourquoi donc ? (génért sans maqqef) ; מַדּוּעַ pour quelle raison ? (§ a ; plus précis que לָ֫מָּה) ; — אֵיךְ comment ?, plus fréquent que אֵיכָה ; — אַיֵּה où ? (sans mouvement, l. ubi ?), rarement אֵיפֹה[10] ; אָ֫נָה où ? (avec mouvement, l. quo ?), plus fréquent que אָן ; מֵאַ֫יִן d’où ?, plus fréquent que אֵי מִזֶּה. Pour par où ? on trouve אֵי־זֶה הַדֶּ֫רֶךְ נַֽעֲלֶה 2 R 3, 8 « Par où monterons-nous ? », littért « Où çà est le chemin (par lequel) nous monterons ? » ; — מָתַי quand ? ; עַד־מָתַי jusques à quand ?, rarement עַד־אָ֫נָה (comparer usquequo ? aussi au sens temporel).

j Adverbes négatifs : לֹא non, ne… pas (35 f. לוֹא d’après la massore) ; אַל ne… pas (pour la défense, comme en latin ne) ; אַ֫יִן, אֵין[11] (§ 160 g) il n’y pas, il n’est pas (adverbe de non-existence, opposé à יֵשׁ il y a, il est, adverbe d’existence) ; לְבִלְתִּי § 93 q, négation spéciale de l’infinitif cst. Outre ces quatre négations usuelles, dont l’emploi sera expliqué dans la Syntaxe (§ 160), ainsi que celui des négations rares בַּל, בְּלִי, בִּלְתִּי, il y a les négations à nuance spéciale טֶ֫רֶם pas encore, אֶ֫פֶס ne… plus.

k Adverbes avec suffixes (Paradigme 20). Certains adverbes peuvent prendre des suffixes. Le fait se comprend aisément pour un adverbe dont le sens substantival apparaît encore, p. ex. לְבַד littért en séparation, à part, § d (לְבַדִּי, לְבַדְּךָ, לְבַדּוֹ etc.) ; cf. aussi יַחְדָּו § d. Mais certains adverbes primitifs, ou dont le sens substantival n’apparaît plus, ont aussi des suffixes : le pronom, logiquement sujet, et qui par conséquent devrait être séparé, est attiré par l’adverbe, qui en fait un suffixe[12]. Ainsi avec הִנֵּה voici, à côté de הִנֵּה־הוּא (p. ex. Ruth 3, 2) on a הִנּוֹ (3 fois ; la forme הִנֵּ֫הוּ, ketīb de Jér 18, 3 est ⸮). L’emploi des suffixes avec la forme הִנֵּה, אֵין, עוֹד encore est assez particulier (voir Paradigme 20). On remarquera les suffixes tels que ◌ֵ֫נִי, ◌ֶ֫נִּי, semblables à ceux du futur. Leur origine n’est pas claire. Peut-être a-t-on dit הִנֵּ֑נִי me voici, הִנֶּ֫נּוּ nous voici à l’analogie de l’impér. רְאֵ֫נִי*, רְאֶ֫נּוּ*[13]. Puis e̦nn se sera propagé à l’adverbe אֵין (qui est à peu près antonyme) et à עוֹד. On remarquera que עוֹד, qui est probablement à l’origine un substantif (itération, continuation), a la forme עוֹדי (4 f.) à côté de עוֹדֶ֫נִּי. On a הִנָּךְ, עוֹדָךְ avec ◌ָ comme dans la plupart des prépositions ; le ◌ֵ de אֵינֵךְ est probablement dû à l’influence de la voyelle ◌ֵ précédente (comp. מִמֵּךְ). En dehors de la pause on a הִנְנִי avec omission de redoublement § 18 m et shewa moyen § 8 f 9 ; 2 fois seulement הִנֶּ֫נִּי Gn 22, 7 ; 27, 18. — A côté de הִנֶּ֫נּוּf., on a 4 f. הִנְנוּ sans qu’on puisse voir la raison du choix. — De אַיֵּה où ? on trouve seulement אַיֶּ֫כָּה Gn 3, 9 †, אַיּוֹ, אַיָּם ; de יֵשׁ il y a (יֶשׁ־) seulement יֶשְׁךָ, יֶשְׁכֶם Gn 24, 49 †, הֲיִשְׁכֶם Dt 13, 4, et la forme anormale, bien que probablement authentique, יֶשְׁנוֹ Dt 29, 14 ; 1 S 14, 39, 23, 23 ; Esth 3, 8 †, avec un נ d’origine analogique (comp. קָבְנוֹ Nb 23, 13, § 82 l).

l Vocalisation du ה interrogatif[14]. La forme primitive hébraïque est ha. Au contre de l’a de l’article § 35 b, du pronom ma § 37 c, du u̯a du type וַיִּקְטֹל § 47 a, cet a ne fait pas pression sur la consonne suivante, laquelle en conséquence n’est pas redoublée. L’a bref primitif, en syllabe ouverte, ne se maintient pas, mais devient très bref, p. ex. הֲלֹא est-ce que… ne… pas ? nonne ? On trouve toutefois quelques exemples de consonne redoublée, et de nombreux exemples où la voyelle brève se maintient en syllabe ouverte.

m Devant shewa (simple ou coloré), le ḥaṭef pataḥ ne pouvant pas se maintenir (§ 8  g), on a ◌ַ, par ex. הַֽבְרָכָה num benedictio ? Gn 27, 38 ; הַֽמְכַסֶּה num celans ? Gn 18, 17 (comp. la même forme avec l’article Lév 3, 3 LXX : τὸ κατακαλύπτον, le cachant § 35 c. Avec l’article il y a redoublement virtuel ; avec le ה interrogatif, qui ne demande pas de redoublement, il peut cependant y avoir redoublement virtuel, à en juger d’après les cas où il y a redoublement réel). Dans quelques cas la consonne (même ר) est redoublée, p. ex. הַלְּבֶן׳ num filio ? Gn 17, 17 ; הַבְּדֶ֫רֶךְ num in via ? Éz 20, 30 ; הַכְּתֹ֫נֶת num tunica ? Gn 37, 32 ; — toujours הַרְּאִיתֶם num vidistis ? 1 S 10, 24 ; 17, 25 ; 2 R 6, 32 † (cf. § 23 a).

n Devant gutturale (mais non ר) il y a un petit ralentissement de la prononciation qui empêche l’a bref de devenir très bref : on a donc ◌ַ en syllabe ouverte (§ 28 b), p. ex. הַֽאֵלֵךְ num ibo ?[15]. Si le pataḥ devait se trouver devant une gutturale suivie de qameṣ il devient ◌ֶ (§ 29 f), p. ex. הֶֽחָכָם num sapiens ? Eccl 2, 19 (comp. la même forme avec l’article 2, 16 b : le sage. Avec l’article il y a redoublement virtuel ; avec le ה interrogatif il n’est guère probable). Le ר qui (n’est nullement une gutturale § 5 n) n’a ici aucune raison d’être traité comme les gutturales ; il est donc traité comme les autres consonnes, p. ex. הֲרָאִ֫יתָ num vidisti ? (Comp. הַרְּאִיתֶם § m). — Le nom divin יְהֹוָה étant prononcé אֲדֹנָי § 16 f, on a הַֽיהֹוָה num Dominus ! Jér 8, 19 †.

o Comparaison avec la vocalisation de l’article (cf. § 35). Le ה de l’article a un a bref qui fait pression sur la consonne suivante et tend à produire le redoublement. Devant une gutturale, s’il n’y a aucun redoublement, la voyelle est ◌ָ, qu’on n’a jamais avec le ה interrogatif[16] ; s’il y a redoublement virtuel on a ◌ַ ou ◌ֶ. Ces mêmes voyelles brèves se trouvent également avec le ה interrogatif, mais pour une autre cause, à savoir le ralentissement de la prononciation.

  1. Comp. aram. juif מִדָּעַם, de middāʿ + ma « scibile quid », quelque chose (syr. ܡܶܕܶܡ). Dans le dialecte arabe décrit par Socin, Diwan aus Centralarabien, § 63 d, ʿilm « connaissance » aboutit à chose, p. ex. wes ʿilm « pourquoi ? ».
  2. Par exemple, à חִנָּם gratis on peut comparer l’arabe maggānan مَجَّانًا gratis, à l’accusatif indéterminé ; le grec μάτην vainement, acc. de μάτη).
  3. Dans יוֹמָם il pourrait y avoir redoublement du מ radical ; cf. syr. ʾīmåmå ܐܺܝܡܳܡܳܐ ; ou bien åm pourrait être une finale indiquant le temps : « le temps du jour », donc la journée, ital. la giornata. Comp. p.-ê. צָֽהֳרַ֫יִם midi § 91 g.
  4. D’après P. Dhorme, les formes primitives seraient *pitʾuma, *šilšuma (finale u bref du nominatif et pronom ma) , cf. Revue Biblique 1914, p. 436.
  5. Les adjectifs טוֹב bon et רַע mauvais ne semblent pas employés au sens adverbial bien, mal. Pour bien on trouve l’inf. abs. הֵיטֵב et pour mal on pourrait sans doute employer l’inf. abs. הָרֵעַ, bien qu’on ne le trouve pas dans ce sens.
  6. Pour l’antonyme on trouve seulement בָּאַֽחֲרֹנָהf. et לָאַ׳f. ensuite, en dernier lieu.
  7. Probablement d’un i̯aḥdai̯, avec finale fém. ai̯ comme dans אַשְׁרֵי (plutôt que finale plurielle). Le suffixe a une valeur vague : (en) unité de cela, (en) son unité (cf. § 146 j).
  8. Par ex. 1 R 18, 6 לְבַדּוֹ « Achab alla de son côté », ce qui n’exclut pas une escorte.
  9. À distinguer du pronom הֵ֫נָּה elles.
  10. De אֵיפֹה où ? il faut distinguer אֵפוֹא, qui est probablement à l’origine une particule démonstrative, mais qui, dans l’usage, est une particule logique de sentiment, comme fr. donc, alors.
  11. אִי dans Job 22, 30 ⸮ et dans le nom propre אִי־כָבוֹדS 4, 21 ; 14, 3 est probablement une forme négative réduite de אין.
  12. Cf. Brockelmann, 2, 264 sq.
  13. La forme secondaire הִנֵּה, à côté de הֵן, est p.-ê. extraite de הִנֵּ֑נִי (le ◌ֵה de אַיֵּה a p.-ê. une origine semblable). Sur la forme unique הִנֶּה־נָּא cf. § 18 i N.
  14. Appelé par certains grammairiens juifs הֵא הַתְּמִיהָה hẹ d’étonnement. Le sens du ה est parfois, en effet, exclamatif plutôt qu’interrogatif ; cf. § 161 a.
  15. Comparer le ◌ַ, au lieu de ◌ֲ, devant gutturale, dans הַֽעִיר֫וֹתִי § 80 m, הַֽחִלֹּ֫תִי § 82 n.
  16. Opposer, par exemple, הָאַף le nez, la colère et הַאַף num etiam ?