Sophocle - Œdipe Roi, trad. Bécart, 1845.djvu/10

Traduction par Antoine-Joseph Bécart.
Société Typographique Belge (p. 145-148).


VARIANTES ET CORRECTIONS.


Lisez :

p. 22, v. 5 : Ce roi, dont parmi vous le nom est si fameux,

p. 24, v. 6 et 7 : Et son front abattu par les flots et l’orage
Sous l’abîme de sang essuie encor leur rage.v. Il : Et l’Érèbe, enrichi de sanglots et de pleurs,

p. 26, v. Il : Des Thébains, je le sais, l’état est douloureuxv. 18 : Au lieu de : ô Thébains, lisez : chers Thébains !

p. 27, v. 13 : Le laurier et ses fruits dont son front est paré

p. 30, v. 1 : Ses serviteurs, dit-on, périrent avec lui.

p. 31, v. 5 et 6 : À me seconder tous à l’instant soyez prêts :
Du pays et du dieu servons les intérêts !v. 13 : Ma sûreté dépend du soin de le trouver.

p. 33, v. 6 : D’espoir, de crainte…

p. 34, v. 1 et 2 : Tout un peuple affligé
Tombe découragé.v. 9 et 10 : Les fruits sont avortés,
Dans leur germe infectés.v. 15 et 16 : On laisse sur le sol, privés de sépulture,
Les morts qui des oiseaux sont l’indigne pâture.v. 17 et 18 : On voit la jeune épouse ici pleurer, souffrir,
La mère aux cheveux blancs plus loin nous attendrir.

p. 35, v. 1 : Sans glaive, meurtrier, v. 3 : Par son souffle flétrie.
Sa fureur…


p. 39, v. 18 : À vous tous, ô Thébains, je donne mission, v. 21 : Remonte de l’abîme à sa splendeur première !

p. 42, v. 2 : Accueille un anathème avec un ris moqueur !

p. 43, v. 3 et 4 : Semble morne, affligé.
Laisse-moi retourner, sans être interrogé, v. 21 : D’être ingrat envers elle as-tu le vil dessein ?

Lisez :

p. 43, v. 16 : Que dis-tu ? tu sais tout, sans rien nous révéler ;

p. 44, v. 2 : Mais celle dont un roi flétrit sa dignité, v. 46. Fin: Ce discours imposteur
Viendrait-il ?

p. 47 : O toi seul de tes maux es l’auteur !

p. 50, v. 4 et 5 : Ces énigmes, jadis, tu sus les deviner !
Oui, par elles j’ai vu mon front se couronner.v. 10 et 11 : Je sors, mais je dirai, sans craindre ta puissance,
Tous les faits dont mon art m’a donné connaissance.

p. 51, v. 7 et 8 : Aveugle et vagabond, un bâton à la main,
Du pauvre, en son exil, il mendîra le pain.v. 12 : Éclaircis bien ces mots ; si je suis dans l’erreur,

p. 53, v. 8 et 9 : Mais, parle, au nom des Dieux, dis-moi, jamais personne
De me croire en démence eut-il quelques sujets

p. 57, v. 2 : Attends, tu sauras tout, et verras mon malheur.

p. 58, v. 11 et 12 : Et quelle négligence
Du meurtre de Laïus a trahi la vengeance ?

p. 60, v. 2 : Et par toi, par ma sœur

p. 61, v. 14 : De se tromper un roi surtout doit avoir peur.v. 21 : Le crime obscur devient tôt ou tard évident, v. 21 : O prince, ce discours de Créon est prudent ;

p. 63, à la fin : Oui, car c’est là le prix
De nos bienfaits, je l’ai dans un complot surpris :

p. 64, en haut : Au lieu de : LE CHOEUR, lisez : CRÉON.v. 11 : Sous un sujet faut-il abaisser mon regard ?

p. 66, v. 2 : Au lieu de languir, lisez : souffrir.

p. 67, v. 1 : Je veux auparavant apprendre sans délais,
D‘où viennent ces débats et cette violence ?

p. 69, v. 1 : Laïus l’a fait jeter, craignant l’arrêt divin,
Les pieds percés d’un fer, dans un profond ravin.
Cet oracle cruel en vain te désespère,
Put-il être accompli ?

p. 70, v. 9 : Ton port, ton air, tes traits lui sont fort ressemblants,
Mais les cheveux du roi déjà devenaient blancs.

p. 72, v. 2 : Mais, dis-moi, d’où tes maux peuvent-il provenir ?v. 24 : Doit le faire enfanter une race exécrable,
Dit-il, ton père doit succomber de ta main,
Puis ta mère à son fils se joindre par l’hymen !v. 29 : Je me mets à l’instant en marche et par les cieux

Lisez :

p. 73, v. 1 et s. : D’astres brillants semés j’ai pu guider mes yeux.
J’arrive aux trois chemins où ma prompte colèrev. 16 : Si cet homme est Laïus, du sort vois la fureur !

p. 74, v. 9 et 10 : Inflexible destin ! honte, horreur, infamie !
Est-ce d’un dieu cruel la colère ennemie ?v. 19 : S’il confirme en tout point ce que ta voix m’apprit.

p. 81, v. 79 et s. : Épouse généreuse,
Au sein de ta famille, ah ! vis toujours heureuse !J. : Étranger, que le ciel te rende heureux aussi,
Pour prix de tes souhaits ! mais ta présence ici
Quel en est le motif, dis-moi, je t’en conjure ?v. 13 : À vous, à votre époux, il doit faire plaisir.

p. 83, v. 8. : Victime d’un complot, le fer l’a-t-il atteint ?

p. 84, v. 11. : Œdipe, bannis-les ainsi que ton erreur.v. 14 : Au lieu de fortune, mettez ; fortune ?v. 15 : De la tienne aujourd’hui tu peux te réjouir !v. 17 : Des biens dont le hasard mêle une vie amère ;
Cesse de redouter la couche de ta mère !

p. 85, v. 2 fin. : Pour moi ce jour fatal n’a pas encore lui.

p. 88, v. 8. : Il regrettait de voir son épouse stérile.

p. 89, fin. : Celui qui t’a sauvé, tu pourrais avec fruits,
L’interroger, il doit en être plus instruit.

p. 91, v. 5. : De sentir ma douleur à ta douleur unie !

p. 93, v. 7. : Celle qui, tant de fois prodigue de bonheur,
Sur ma vie a jeté tant d’éclat et d’honneur !

p. 96, v. 4, fin. : N’en soyons point surpris, prince, il va revenir
Bientôt de son erreur et des faits convenir :

p. 97, v. 1. : Sur le mont Cithéron nous passions tous les deux,
Sans nous en éloigner qu’aux mois trop rigoureux.v. 3 : Ce fait sans doute est véritable,
Il s’écoula depuis un temps considérable, v. 10 : Au lieu de je te dis lisez... [je frémis !... (à part.)]

p. 101, chœur. : Des malheureux mortels la vaine renommée
N’est à mes yeux qu’ombre et fumée !

p. 106, v. 4. : Au récit des horreurs que je vais m’efforcer,
Par un devoir fatal, ici de retracer.

p. 107, v. 8. : O ciel ! dis le sort malheureux
Plus littér. : D’une tête sacrée ?
À sa souffrance extrême
De sa main la princesse a mis fin elle-même.

Lisez :

p. 107, à la fin v. 2. : Son désespoir, sa rage et sa raison ravie

p. 108, v. 18. : Un tel spectacle, ô Dieux !

p. 109, v. 5. : À ce seul souvenir, Thébains, mon cœur frémit ; v. 13 : Spectacle désolant !
Jamais à nos regards rien de plus accablant

p. 110, v. 13. : Que de remords vengeurs
Réveillent à la fois cent supplices rongeurs

p. 111, v. 3. : Pour d’autres la lumière, v. 9 et s. : Chassez-moi, mes amis ;
D’habiter en ces lieux qu’il ne soit plus permis
Au parricide affreux, à ce monstre coupable

p. 112, v. 6. : Cette rage assouvie…
Aux plus cruels tourments est de me voir soumis, v. 12 : Expiant les forfaits que leur fils a commis.

p. 113, v. 7. : Que reste-t-il enfin d’une brillante erreur ? v. 10 : Au lieu de sentier étroit, lisez : triple sentier.

p. 115, v. 7. : Si coupable envers lui
Peut-il avec faveur m’écouter aujourd’hui ?


Observation de style. Une tragédie comme l’Œdipe-Roi exige trop souvent l’emploi des mots : horreur, terreur, misère, horrible, terrible, affreux, malheureux, douloureux et autres plus ou moins synonymes. Qu’on veuille bien réfléchir que Voltaire, qui était bien loin de s’être imposé comme nous les entraves d’une traduction à peu près littérale, va jusqu’à répéter sept fois le mot affreux dans une seule scène, la plus belle de sa pièce, l’une de celles qu’il a le mieux écrites et sans doute le plus soignées.


FIN.