La nouvelle administration de la Corée/Texte entier

LA NOUVELLE ADMINISTRATION DE LA CORÉE

CHAPITRE PREMIER

PRINCIPES ESSENTIELS ET NATURE DE LA NOUVELLE ADMINISTRATION

Il est avéré aujourd’hui que le triple objet de l’annexion de la Corée par le Japon était :

1o Mettre sur un pied d’égalité absolue les peuples japonais et coréen.

2o Assurer le bonheur et la prospérité de ces deux peuples.

3o Garantir le maintien de la paix en Extrême-Orient.

Il est d’autre part évident que la haute administration fut dès la première heure fidèle à l’esprit aussi bien qu’à la lettre de ce programme.

En fait, cette union fut le résultat d’une pétition adressée à l’Empereur et au Gouvernement de la Corée en même temps qu’à l’Empereur du Japon par le parti politique coréen Hehin Hoi (parti dont la plupart des membres appartiennent à la véritable élite intellectuelle du pays). Cette pétition exprimait le désir d’une union plus intime de la Corée et du Japon.

Au temps où cette pétition fut rédigée, le Gouvernement coréen se trouvait complètement désorganisé et presque sans défense contre les entreprises possibles des Grandes Puissances ; cette faiblesse constituait un véritable danger pour le Japon.

Le Gouvernement japonais se garda bien de donner une réponse immédiate et préféra attendre que l’opinion publique se fût prononcée dans les deux pays et ce ne fut que lorsqu’il fut assuré que les deux gouvernements et les deux peuples étaient nettement favorables à l’union des deux pays que le Gouvernement japonais prit une décision ; cette décision ayant pour objet, d’une part d’assurer le bien-être des Coréens en les protégeant contre les exactions de politiciens sans scrupule, et d’autre part, d’empêcher que la Corée ne devînt la cause d’un nouveau conflit.

Cette union s’accomplit en août 1910 sans la moindre opposition et fut plus tard reconnue officiellement par le monde entier. Depuis lors, les résultats obtenus par la nouvelle administration ont, en général, justifié la décision prise par le Gouvernement japonais.

Les finances et le système monétaire de la Corée ont été réorganisés, les impôts, plus équitablement répartis, sont plus régulièrement perçus, l’extraterritorialité a été abolie, l’autorité des juges a été affermie, l’instruction a été répandue, l’industrie a été encouragée, le nombre des voies de communication a été augmenté, l’hygiène générale a été améliorée et l’ordre a été maintenu. Bref, la Corée ayant, à tous point de vue, fait de grands progrès, l’œuvre civilisatrice peut et reconsidérée comme ayant terminé sa première étape.

C’est pourquoi le gouvernement japonais a décidé d’exécuter tout un programme de réformes, de façon à adapter l’administration de la Corée aux conditions nouvelles résultant des progrès réalisés.

Les troubles de 1919 retardèrent quelque peu l’exécution de ce programme ; cependant, en août 1919, eut lieu une réorganisation complète du Gouvernement coréen, le baron Saito étant nommé Gouverneur général et le Dr. Mitzuno, directeur des services administratifs.

Un rescrit impérial a clairement spécifié l’objet de cette réorganisation. Dorénavant, les Japonais et les Coréens seront considérés comme égaux, la paix de la Corée et la prospérité de ses habitants seront assurées par une administration libérale, soucieuse du bien-être pot de l’évolution intellectuelle du peuple coréen.

Dès leur arrivée à Séoul, le 2 septembre 1919, le baron Saito et le Dr. Mitzuno firent immédiatement connaitre, par voie de proclamation, leur volonté d’administrer la Corée avec justice et impartialité, conformément à la lettre et à l’esprit du rescrit d’annexion, ainsi qu’aux désirs exprimés par feu l’Empereur Meiji et par le souverain actuel ; dans cette proclamation était indiqué, dans ses grandes lignes, le nouveau programme administratif.

Pendant les deux années que suivirent, 150 lois ou règlements ont été amendés, des crédits (montant à 280 millions de yen pour la seule année de 1920) ont été accordés pour divers travaux, enfin, toutes les réformes qui entraînaient pas la revision des lois existantes ou des demandes de crédits supplémentaires

ont reçu un commencement d’exécution.

CHAPITRE II

INSTITUTIONS NOUVELLES ET AMÉLIORATIONS RÉCENTES

I. — ÉGALITÉ DE TRAITEMENT POUR LES JAPONAIS ET LES CORÉENS

Au point de vue administratif, il n’y a plus aucune différence entre les Japonais et les Coréens, l’égalité de Traitement étant la base même du nouveau programme.

A. Suppression des inégalités jadis existantes

Naguère les fonctionnaires japonais en Corée jouissaient de certains avantages ; mais les fonctionnaires coréens ayant, à tous points de vie, fait de rapides progrès et amélioré leur mode d’existence, on se vit obligé d’augmenter leur traitement (en 1913 et en 1918). En octobre 1919, gouverneur général, conformément au désir exprimé par sa majesté l’Empereur du Japon, décréta que dorénavant les fonctionnaires coréens auraient, à égalité de fonctions, les mêmes traitements que leurs collègues japonais ; par suite, tous les traitements des fonctionnaires coréens furent augmentés. D’autre part, les honneurs et les décorations sont aujourd’hui conférés sans distinction de nationalité, toutes les années de service faites depuis 1900 (date de l’établissement de la Résidence générale japonaise en Corée) étant prises en considération.

Dix-neuf Coréens ont été récemment nommés directeurs d’écoles publiques et ce nombre sera rapidement augmenté.

Quant aux juges coréens, on n’exigeait pas d’eux jadis la même somme de connaissances que de leurs collègues japonais ; on leur demandait seulement d’être capables d’instruire et de juger toutes affaires relevant du code civil et dans lesquelles les deux parties étaient des Coréens, ainsi que toutes affaires relevant du code pénal et dans lesquelles les prévenus étaient des Coréens. Or, la compétence des magistrats coréens ayant été récemment reconnue, il a été décidé, en mars 1920, que des juges et des procureurs coréens pourraient prendre part à l’instruction et au jugement de toutes affaires dans lesquelles une des parties serait un Japonais ou un étranger. En 1912, on n’avait pas osé complètement supprimer la peine du fouet et on s’était contenté d’en régler l’application ; ce ne fut qu’en 1920 qu’elle fut définitivement abolie, abolition qui nécessita la construction de sept nouvelles prisons.

B. Amnistie

À l’occasion du mariage de Son Altesse le Prince Yi de Corée et de Son Altesse la Princesse Nashimoto-no-Miya du Japon, mariage qui symbolisa l’union des deux peuples, la plupart des condamnés des deux pays furent amnistiés. Plus de trois mille Coréens impliqués dans les troubles de 1920 reçurent, soit leur grâce, soit la remise d’une partie de leur peine. Les prisonniers libérés furent autorisés à regagner leur foyer et beaucoup d’entre eux reçurent à cet effet de l’argent et des vêtements.

C. Institutions ayant pour objet l’établissement de rapports cordiaux entre japonais et coréens

Le Gouvernement ayant reconnu la nécessité pour les Japonais et les Coréens d’apprendre à se bien connaître ;

1o En mai 1920, trente juges et deux conseillers provinciaux coréens furent envoyés au Japon pour étudier l’état du pays, les services administratifs local, les institutions publiques ou privées, etc. En novembre 1920, plusieurs membres du Conseil Central furent invités à visiter Tokio, Kioto, Osaka et quelques autres grandes villes ; on leur fit un excellent accueil, ils furent reçus à Tokio par M. Hara, alors premier ministre, et par ses collègues.

2o On encourage, de toutes les façons possibles, les Coréens à visiter le Japon, les autorités provinciales organisant fréquemment des voyages collectifs. Ainsi l’an dernier, des groupes d’instituteurs, d’institutrices, de fonctionnaires et de notables passèrent quelque temps au Japon.

3o Le Gouvernement général de Corée, ainsi que le Gouvernement japonais, ont recours au cinématographe. En mai dernier, des films très intéressants sur la Corée furent montrés à Osaka, à Kioto, à Nagoya et à Tokio ; d’ailleurs l’usage du film comme moyen d’enseignement va être vulgarisé sous peu.

4o Le Gouvernement général donne à son programme de réformes toute la publicité nécessaire ; il publie à cet effet un journal officiel mensuel et entretien un bureau d’informations chargé de publier des brochures, d’organiser des séries de conférences et de représentations cinématographiques afin de bien faire connaitre aux Coréens les intentions et le travail de l’administration ; ce bureau, dont le personnel est composé de fonctionnaires du Gouvernement, a déjà obtenu d’excellents résultats.

En outre, une commission spéciale actuellement présidée par le Dr. Mitzuno, Directeur des services administratifs, et composée de hauts fonctionnaires et de notables compétents, étudie toutes les mesures jugées nécessaires pour amener les Coréens et les Japonais à se mieux connaître.

5o Afin que les fonctionnaires des deux pays soient au courant des méthodes administratives et des travaux exécutés et en Corée et au Japon, il a été décidé de déléguer des fonctionnaires coréens à toutes réunions, séances ou conférences organisées par les autorités japonaises et de faire assister des représentants japonais aux sessions tenues en Corée. Ainsi des préfets de Corée ont assisté, à Tokio, aux réunions des gouverneurs des diverses provinces du Japon, et des fonctionnaires japonais sont allés à Séoul, lors d’une conférence des préfets coréens.

6o Le Gouvernement général de Corée fournit aux touristes japonais, dont le nombre va sans cesse en augmentant, tous les renseignements nécessaires : il fait même accompagner les voyageurs de marque par des fonctionnaires qui leur servent de guide.

7o L’opinion publique en Corée a évolué dans un sens favorable au Japon, et les Coréens ont cessé de prêter l’oreille aux conseils des agitateurs politiques ; on peut dire en somme que la masse s’est ralliée au nouveau régime. Cet apaisement est dû, d’une part au libéralisme du Gouvernement général et, d’autre part à la réorganisation de la police.

À l’occasion de certaines fêtes, les notables coréens acceptent l’invitation du Gouverneur général, et le club le plus aristocratique de Séoul a révisé ses statuts pour que les Japonais y fussent admis. Lors d’une brillante fête organisée par ce club le 13 janvier 1921, la cordialité la plus franche régna entre les invités japonais et leurs hôtes coréens.

II. SUPPRESSION DU FORMALISME ADMINISTRATIF

Le Gouverneur général ayant promis de supprimer et le formalisme administratif et les formalités qui, naguère, formaient une barrière entre administrateurs et administrés, voici ce qui a été fait :

A. Suppression des uniformes

En août 1919, le règlement obligeant les fonctionnaires civils à porter l’uniforme, et même en certains cas l’épée, fut aboli, l’uniforme étant trop souvent considéré comme le symbole du militarisme. Seuls les gardiens de prison et les douaniers le conservèrent. Toutefois, en Corée comme ailleurs, les juges et les avocats, dans l’exercice de leurs fonctions, portent un vêtement distinctif semblable à celui de leurs collègues japonais.

B. Simplification des formalités administratives

Il n’y a pas longtemps, dans tous les services, tout était mis en œuvre pour centraliser le travail et par suite augmenter la force de l’administration centrale. Depuis la révision des règlements de janvier 1920, de sérieux efforts ont été faits au contraire pour simplifier toutes les formalités et donner des pouvoirs plus étendus aux administrations locales. Ainsi le nombre des rapports que ces administrations devaient périodiquement envoyer à Séoul a été réduit au strict minimum. Quelques mois plus tard, le 1er avril, les principaux chefs de service reçurent certains pouvoirs et le droit de décision jusqu’alors réservé au Gouvernement général leur fut, en partie, transmis. Ainsi maintenant la nomination et le renvoi de subalternes font partie des fonctions des chefs de service. Les administrations provinciales sont égale­ment chargées de l’entretien des forêts, voies d’eau, routes, écoles, etc., et peuvent, prendre toutes décisions à ce sujet.

Vers la même époque, les règlements concernant les finances furent également révisés et le nombre des per­cepteurs, receveurs et trésoriers fut augmenté, ce qui simplifia et accéléra l’expédition de la tâche de ces fonctionnaires. Ces nouveaux règlements sont appliqués depuis janvier 1921 et cela au plus grand bénéfice des populations.

III. — SOUCI DE L’OPINION PUBLIQUE

Jadis l’opinion publique en Corée avait quelque diffi­culté à se faire entendre et, par suite, les mesures adoptées par l’Administration ne répondaient pas tou­jours aux désirs du peuple. Pour remédier à ce grave défaut, le Gouvernement général a recours aux moyens suivants :

A. Convocation d’hommes influents et publicité faite en faveur des réformes

Les troubles de mars 1919 furent suivis d’une période de mécontentement, la plupart des Coréens se faisant une fausse idée du véritable objet de la politique du Gouvernement. Pour faire cesser ce malentendu, il fut décidé de convoquer à Séoul, en septembre 1919, des notables de toutes les provinces. Entre ces derniers et les Directeurs des divers services administratifs il y eut un échange de vues ; des causeries et des conférences firent connaître aux notables les intentions réelles du Gouvernement et les notables purent expliquer aux fonctionnaires la situation de leurs provinces respectives. Il en résulta une meilleure compréhension de toutes les questions d’intérêt général ou local.

B. Envoi de fonctionnaires en tournées d’inspection

Dans le même but, de nombreux fonctionnaires furent envoyés en tournées d’inspection dans les diverses régions de la Corée. C’est ainsi que sept secrétaires visitèrent les provinces en septembre et octobre 1919. leur mission était double : ils devaient, d’une part, s’assurer de l’effet que les mesures déjà en voie d’exécution avaient eu sur les Coréens et découvrir leurs desiderata au sujet des réformes futures, et d’autre part instruire le public de la portée et de la raison d’être des réformes entreprises par le nouveau Gouvernement général.

Plus tard, au printemps de 1920, les habitants des provinces limitrophes de la Chine étant assez inquiets, par suite de l’agitation des proscrits coréens réfugiés hors frontières, quatre secrétaires furent chargés d’aller se rendre compte des conditions d’existence des habitants, de les rassurer et de surveiller l’administration de ces provinces.

Les résultats obtenus ont encouragé le Gouvernement général à multiplier ces missions, et récemment cinq Coréens, choisis parmi les fonctionnaires, ont été nommés secrétaires et chargés de servir en quelque sorte agents de liaison entre le Gouvernement et les populations des diverses régions de la Corée.

C. Publication de journaux indigènes

Avant 1919, il n’y avait qu’un seul journal coréen autorisé : en mars et en avril 1920 parurent, avec la permission du Gouvernement (permission accordée trois mois auparavant), trois quotidiens imprimés en langue coréenne : le Sisa Simmun, le Chosen Ilpo et le Dong-a Ilpo. Quelques journaux provinciaux furent autorisés par la suite.

D. Réunions et séances du conseil central

Ce Conseil, composé de notables coréens, devait, a son origine, aider de ses avis le Gouverneur général ; mais, avant la récente réorganisation administrative, il fut fort rarement convoqué. Aujourd’hui, c’est à lui que fait appel le nouveau Gouverneur général chaque fois qu’il veut être renseigné sur les mœurs et les anciennes coutumes coréennes. C’est pourquoi les nouveaux règlements concernant les cimetières, les fours crématoires, les enterrements et les incinérations, ainsi que ceux sur les abattoirs ont été soumis au Conseil Central. En outre, ce Conseil a des séances hebdomadaires régulières où sont discutées les diverses mesures administratives qui doivent être appliquées en Corée.

E. Réorganisation du conseil central

Étant donné son importance grandissante, il a fallu réorganiser ce conseil, le statut de ses membres ainsi que de son vice-président a été fixé, et le droit de vote n’est plus restreint comme il l’était jadis. D’autre part, on se soucia de choisir comme conseillers des hommes influents de toutes les provinces. La première séance de ce nouveau Conseil eut lieu à Séoul, au début de mai 1921.

F. Convocation des conseillers provinciaux

Les Conseillers provinciaux coréens donnaient jadis leur avis aux Gouverneurs des diverses provinces, quand ces derniers le leur demandaient et devaient, quand ils en recevaient l’ordre, se charger de certaines besognes de nature purement administrative. Mais, comme ils n’avaient pas de tâche déterminée, ils n’avaient jamais été convoqués au siège du Gouvernement général. Le nouveau Gouverneur, désireux et de leur expliquer l’objet de sa politique administrative, et d’être renseigné par eux sur le véritable état de la Corée, convoqua les Conseillers provinciaux le 16 juin 1920 et, en présence du Directeur des Services administratifs, conféra avec eux et leur donna ses instructions.

IV. — RÉFORME DE L’ENSEIGNEMENT

Jadis, on n’enseignait guère au peuple de Corée que le confucianisme et les méthodes ne pouvaient en aucune façon être comparées à celles actuellement en honneur dans les nations civilisées. Il fallut donc tout d’abord moderniser cet enseignement et établir à cet effet un certain nombre d’écoles ; nous devons recon­naître qu’au début, le peuple coréen ne comprit nullement les avantages de l’instruction ; il fallut plu­sieurs années avant que les parents coréens se décidas­sent à envoyer leurs enfants à l’école. Toutefois, dernières années sont assez résultats obtenus dans satisfaisants et les statistiques de mai 1920 montrent un progrès réel.

Écoles.

Nombre
d’écoles.

Nombre
d’élèves.

Écoles publiques primaires 294 108 051
Écoles publiques secondaires 14 3 513
Écoles publiques secondaires (filles) 7 771
Écoles industrielles 25 2 137
Écoles industrielles (élémentaires) 55 1 077
Collèges 6 604
Autres institutions 702 37 911
Total

1 403

154 064

(Dans cette liste ne sont pas mentionnées les anciennes écoles primaires coréennes, appelées Kuelpang.)

Encouragé par les résultats obtenus et par le zèle nouveau manifeste par les Coréens, le Gouvernement a

préparé le projet suivant :
A. Établissement de nouvelles écoles publiques primaires et d’écoles secondaires d’État

À la fin de 1919, il existait 556 écoles primaires en Corée, la plupart d’entre elles se trouvaient dans les villes, l’établissement de nouvelles écoles de village avait été décidé et le programme prévoyait une période de huit années pour leur construction. Ce programme a été révisé, et l’on compte qu’en 1923, il y aura au moins une école primaire par trois villages, le nombre total de ces écoles devant être alors de 870.

D’autre part, deux nouvelles écoles secondaires viennent d’être établies.

B. Réforme de système d’enseignement

Jusqu’en ces derniers temps, l’enseignement dans les écoles avait un but purement pratique et les méthodes employées étaient plutôt rudimentaires ; c’est pourquoi le Gouvernement général a décidé de réviser les règlements concernant l’instruction publique en Corée.

Les questions à étudier étant nombreuses et complexes, cette révision demandera un temps assez long. Il a été dès à présent jugé utile de porter le nombre des heures de quatre à six, et d’abaisser l’âge d’admission des enfants à l’école primaire de huit ans à six ans, âge réglementaire au Japon ; d’autre part, les écoles secondaires ont été autorisées à organiser un cours complémentaire d’une durée de deux années, et celles qui pourront profiter de cette autorisation se trouveront assimilées aux écoles « intermédiaires » japonaises.

C. Révision des règlements en vigueur dans les écoles publiques secondaires écoles particulières et dans les écoles particulières

Cette révision date de décembre 1919. Depuis lors, l’étude de l’anglais est obligatoire et deux sujets nouveaux ont été ajoutés au programme : « Principes Industriels » et « Principes de droit et d’économie politique ». Les élèves des écoles secondaires des villes sont autorisés à étudier soit le français, soit l’anglais ; en outre, on leur enseigne non plus seulement l’arithmétique, mais les mathématiques. Les écoles secondaires ont donc maintenant les mêmes programmes que les écoles japonaises correspondantes.

Depuis mars 1920, toutes les écoles particulières sont autorisées à donner l’enseignement religieux : toutefois, celles qui sont assimilées aux écoles primaires et secondaires, ou aux écoles industrielles ou aux collèges, doivent donner cet enseignement en dehors des heures de classe prévues par le règlement. Notons d’ailleurs que cette assimilation n’est nullement obligatoire.

Enfin, certains des règlements concernant le choix ou la surveillance des maîtres et des professeurs des écoles particulières ont été soit révisés, soit abolis.

D. Création d’une commission d’enquête extraordinaire.

En vue de l’importance des réformes envisagées, le Gouvernement général décréta, le 23 décembre 1920, la création d’une commission extraordinaire d’enquête et d’étude qui sera chargée de délibérer, à la demande du Gouverneur général, sur toutes questions concernant l’enseignement en Corée. Le Directeur des services administratifs fut nommé président de cette commission et des éducateurs distingués ainsi que quelques-uns des hauts fonctionnaires du Gouvernement général furent invités à en faire partie. Cette commission fut convoquée pour la première fois le 7 janvier 1921. On s’occupa pendant cette première session, qui dura cinq jours, de la liaison entre l’enseignement primaire, l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur et des mesures à prendre pour que l’enseignement donné en Corée fût le même que celui donné au Japon.

À la suite de longues délibérations, la commission approuva, dans son ensemble, le programme de réformes qui lui avait été remis et émit le vœu qu’après une étude plus approfondie de la question, les autorités présentassent, lors des séances ultérieures de la commission, des projets bien définis, dans lesquels il serait tenu compte des déclarations faites par les membres de la commission.

Il fut en outre décidé que :

1o Le système d’enseignement en Corée sera établi sur le modèle du système d’enseignement de la métropole, dans la mesure où les circonstances et l’état actuel de la civilisation des Coréens le permettront.

2o Même si une institution spéciale était établie pour l’éducation des Coréens, cette institution ne devrait en rien constituer un obstacle au développement de l’enseignement mutuel des Japonais et des Coréens.

3o Une liaison plus étroite doit être établie entre les écoles de Corée et celles de la métropole.

4o La volonté d’apprendre sera tenue en haute estime et toutes les mesures seront prises pour faciliter, autant que les circonstances le permettront, l’accès des écoles

à tous ceux qui seront désireux de s’instruire.
E. Établissement d’un programme général et de principes fondamentaux

Lors de la seconde session, le 2 mai 1921, cette même commission extraordinaire rédigea, sous forme de résolution, la réponse suivante au Gouverneur général qui avait demandé d’étudier des projets bien définis :

1. Le système d’enseignement pour la Corée sera établi sur le modèle du système d’enseignement japonais, et cela à quelques modifications près.

a) Écoles primaires publiques. — Ces écoles correspondent aux écoles primaires japonaises, mais la durée des études pourra être réduite de six à cinq et voire même à quatre ans, suivant les localités. D’autre part on pourra organiser, dans ces écoles publiques, un cours complémentaire de deux ans.

b) Écoles supérieures publiques. — Ces écoles correspondent aux écoles « intermédiaires » japonaises et reçoivent les élèves ayant terminé le cours complet (sis années) d’une école primaire publique ou possédant Toutes les connaissances jugées nécessaires.

c) Écoles publiques supérieures de filles. — Ces écoles correspondent aux écoles supérieures de filles du Japon et sont ouvertes aux élèves ayant terminé le cours complet d’une école primaire publique ou possédant toutes les connaissances jugées nécessaires.

d) Écoles de commerce. — Ces écoles sont semblables aux écoles de commerce japonaises, mais les conditions d’admission en sont très variables.

e) Cours techniques, cours de préparation à l’Université, cours d’Université. — Tous ces cours sont semblables aux cours similaires établis au Japon.

f) École normale d’instituteurs. — Cette école a deux cours, l’un de six ans ouvert aux élèves sortis des écoles publiques, l’autre aux élèves diplômés d’une École supérieure.

Le durée du premier cours peut être réduit d’une année pour les filles, et celle du second d’une année également pour les élèves âgés de plus de quinze ans et possédant toutes les connaissances requises.

g) Mesures nécessaires pour assurer le recrutement des professeurs des écoles d’enseignement Secondaire.1o Envoi d’élèves aux écoles normales supérieures de garçons ou de filles, à l’école technique ou à l’Université (au Japon).

2o Établissement d’un cours spécial de pédagogie pratique dans les écoles techniques et à l’Université (en Corée).

2. Les étudiants japonais et coréens seront admis dans les écoles de commerce, les écoles normales, les écoles de préparation aux études universitaires et à l’Univer­sité.

3. Les élèves coréens seront admis aux écoles pri­maires intermédiaires et à l’école supérieure de filles jusqu’alors exclusivement réservées aux élèves japonais, et les élèves japonais seront admis aux écoles similaires jusqu’alors réservées aux Coréens.

4. En ce qui concerne les maîtres des diverses écoles, les règlements en usage dans la métropole seront appli­qués en Corée, toutefois la situation des maîtres coréens des écoles primaires et secondaires sera prise en consi­dération.

5. Les règlements japonais sur les écoles particulières seront appliqués en Corée.

6. (Supplément). Les Japonais seront, élevés d’après les principes et méthodes appliqués au Japon, toutefois, des mesures seront prises pour que l’étude de la langue coréenne puisse être ajoutée au programme.

Il est bon de faire remarquer que jusqu’à ce jour le système d’éducation coréen a été absolument indépendant du système japonais et tout à fait différent. Dans les nouveaux programmes, l’étude de la langue coréenne et celle des classiques chinois auront leur place, et d’autre part, l’histoire et la géographie de la Corée seront étudiées à fond.

F. Comité des livres de classe

Ce Comité a été créé en novembre 1920 et sur les mêmes bases que la Commission mentionnée précédemment. Sa première session eut lieu le 12 janvier 1921. Le Comité, auquel fut alors soumis une liste de livres de classe publiés sous les auspices du Gouvernement général et un programme de révision destiné à adapter ces ouvrages aux nouveaux plans d’études, en délibéra mûrement et rédigea un rapport. Dans ce rapport, il fut recommandé que des sous-comités fussent nommés pour étudier la question de la publication des syllabaires coréens et japonais et toutes autres questions résultant de l’emploi en Corée des langues japonaise et coréenne. Le Comité conseillait en outre que les matières présentées fussent plus facilement assimilables et que, notamment dans les livres de morale, une plus grande importance fût donnée aux applications pratiques des principes qu’à l’étude théorique de ces principes eux-mêmes.

Deux sous-comités furent nommés par le Gouvernement général. En outre un comité spécial, composé de linguistes éminents, coréens et japonais fut chargé de préparer le syllabaire coréen. Avant 1912 l’orthographe coréenne n’était point fixée et le système adopté à cette date par le Gouvernement général est loin d’être complet. Toutefois, les membres de ce Comité ne purent tomber d’accord, par suite des difficultés que présente rétablissement définitif d’un syllabaire coréen.

G. Bourses de voyage et d’étude à l’étranger

Pour élever le niveau de l’instruction en Corée et faciliter l’établissement d’une université et d’écoles d’enseignement supérieur, il a été jugé utile d’organiser le recrutement de maitres compétents. Conformément à une ordonnance impériale, six maîtres choisis parmi le personnel enseignant des écoles d’état et des écoles privées furent en mars 1921 envoyés en Europe et en Amérique pour y continuer leurs études aux frais du Gouvernement, et cela pour une période de deux ans. A leur retour, ils seront nommés à des postes désignés par le Gouverneur général. Un certain nombre de maîtres et de professeurs doivent ainsi tous les ans être envoyés à l’étranger.

En outre, six directeurs ou professeurs ont depuis l’an dernier été chargés de missions d’étude ou d’enquête en Europe et en Amérique. Ils pourront ainsi, par la suite, contribuer à l’amélioration des méthodes d’enseignement.

V. — ADMINISTRATION LOCALE

Après une étude approfondie des conditions d’existence dans les diverses provinces, le Gouvernement général a promulgué, le 29 juillet 1920, diverses lois et divers règlements dont l’ensemble ne peut encore être considéré comme constituant un système donnant à chaque province son autonomie administrative. En réalité, les masses doivent d’abord être instruites et ce ne sera que lorsque leur éducation civique sera suffisante qu’on pourra leur confier la direction des affaires publiques dans chaque localités.

A. Réforme de système d’administration locale

Naguère ce système était composé, au plus bas degré de l’échelle administrative, des bureaux de préfectures dans les villes et des bureaux « Myon » dans les villages, le budget des écoles publiques étant administré par des associations scolaires pour les Japonais et des Conseils d’instruction publique pour les Coréens, Des groupes de notables s’occupaient de l’irrigation des terres. Toutes ces associations étaient autonomes, mais le public n’avait aucun moyen de faire connaître officiellement ses désirs ou ses besoins.

Les membres des Conseils municipaux et les conseillers privés des chefs de village étaient fort peu nombreux, n’avaient que voix consultative et étaient nommés par le Gouvernement ; on ne pouvait donc les considérer connue les mandataires du peuple.

Quant aux préfets et aux chefs de village eux-mêmes, les premiers étaient des fonctionnaires de l’État et les seconds étaient choisis par le Gouvernement général. Les fonds destinés à l’entretien des écoles publiques étaient gérés par les préfets, les magistrats de districts, ou les Gouverneurs des diverses îles, l’usage des fonds jugés nécessaires aux travaux publics étant laissé à la discrétion des gouverneurs des provinces.

Les conseillers, généralement choisis parmi les hommes les plus influents et du rang social le plus élevé, n’étaient point rétribués.

D’après le nouveau règlement, les Coréens auront une part beaucoup plus grande aux affaires et pourront plus facilement faire connaître leurs désirs et leurs besoins. Voici sur quelles bases le système administratif local a été révisé :

1. Administration des villes et des villages

Des conseils communaux ont été créés dans les villages, ces conseils ayant voix consultative pour toutes questions financières et toutes autres questions importantes, et l’organisation des conseils municipaux (dans les villes) a été modifiée. Dans les villes et dans certains villages, les conseillers sont élus, dans d’autres où l’on craint que les élections ne fassent naître des conflits graves entre les divers partis, ils sont nommés par les magistrats de districts ou par les Gouverneurs des îles, leur choix étant dans une certaine mesure guidé par les notables du village.

2. Finances scolaires

Autrefois, les comités spéciaux appelés comités de dépenses scolaires ne s’occupaient que de l’instruction primaire des enfants coréens. Leur statut a été profondément modifié, ces comités sont aujourd’hui chargés des affaires concernant l’éducation en général de tous les Coréens résidant dans les municipalités, les districts et les îles ; ils devront également contrôler la perception des impôts affectés aux dépenses scolaires, les réquisitions de main-d’œuvre et de matériel, la perception de certains loyers, rémission d’emprunts ainsi que l’inscription aux divers budgets de nouvelles dépenses scolaires.

3. Budgets provinciaux

Les bureaux ou commissions chargés de contrôler les dépenses des provinces ont aujourd’hui des pouvoirs beaucoup plus étendus. Ils sont maintenant chargés, non seulement de la perception de certains impôts, mais du soin de trouver de nouvelles sources de revenus, de loucher des loyers et des droits d’écolage, d’émettre des emprunts, d’inscrire de nouvelles dépenses au budget et d’entreprendre certains travaux d’ordre social. En outre, des conseils provinciaux à voix consul­tative ont été créés ; les membres en sont nommés par les Gouverneurs des provinces et choisis par eux entre les candidats élus par les membres des conseils muni­cipaux et communaux aussi bien que parmi les rési­dents les plus qualifiés.

Cette réforme du système administratif local a été effectuée le 1er octobre 1920 et l’élection des conseillers de préfectures, des conseillers municipaux ainsi que des conseillers communaux de certains villages a eu lieu le 20 novembre de la même année. Les Coréens se montrèrent d’abord assez indifférents et ce ne fut qu’après de nombreuses exhortations qu’ils commen­cèrent à comprendre l’intérêt que ces élections pou­vaient avoir pour eux. Peu avant la date fixée, ils donnèrent des signes visibles d’enthousiasme et nombreux furent les Coréens influents qui posèrent leur candidature. Le résultat des élections fut le suivant :

PRÉFECTURES (villes)
Nombre de
votants.

Nombre de
votes.

P. 100.

Membres
élus.

Japonais 6 251 5 486 88 134
Coréens 4 713 3 122 66 56


VILLAGES
Nombre de
votants.

Nombre de
votes.

P. 100.

Membres
élus.

Japonais 1 399 1 224 88 130
Coréens 1 633 1 198 73 126

Les Coréens élus étaient tous des hommes instruits et très influents. En beaucoup d’endroits, les Japonais restreignirent le nombre de leurs candidats et facili­tèrent l’élection des Coréens qualifiés. Enfin de nom­breux Coréens votèrent pour des candidats japonais.

Les membres des conseils des villages où les élections n’eurent pas lieu furent choisis par de Gouvernement. Élections et nominations furent terminées le 20 décembre 1920.

La liste suivante est celle des membres des conseils provinciaux :

Membres nommés
par le
Gouvernement.

Membre
élus.

Total.

Japonais 63 24 87
Coréens 56 219 275
 Total 119 243 362
B. Premières séances des conseils provinciaux

Les premières séances des conseils ainsi constitués eurent lieu en février et en mars. La durée des sessions fut de cinq à dix jours et la moyenne de présence fut très bonne. L’enthousiasme des membres fut très grand et les relations entre les membres, de même que les relations entre les divers conseils et les autorités, furent très cordiales. Les résultats obtenus sont donc très encourageants.

C. Surveillance des administrations locales et tournées d’inspection.

L’ancien Gouvernement coréen entretenait des inspecteurs chargés de voyager sous un déguisement et de se rendre compte des travaux des diverses administrations locales. Ces inspecteurs étaient fort utiles, pour tant beaucoup d’entre eux profitaient de leurs situations pour exiger des redevances des fonctionnaires qu’ils étaient chargés de surveiller. Aujourd’hui, les fonctions de chacun sont nettement déterminées et les fonctionnaires ne peuvent plus s’enrichir aux dépens de leurs administrés.

Toutefois, étant donné d’une part la plus grande complexité des services et d’autre part l’extension de pouvoir donnée aux Gouverneurs de province, il a paru indispensable d’exercer, dans les provinces, une surveillance constante, et de tenir la main à ce que tous les actes des autorités aient pour objet le bien-être du peuple. On a également compris la nécessité d’une liaison constante entre les provinces et l’administration centrale, afin de faire connaître au peuple le véritable esprit de l’administration et à l’administration les sentiments les plus intimes du peuple. Dans ce but le Gouvernement a décidé de nommer deux inspecteurs, cinq secrétaires et un certain nombre d’employés qui constitueront le personnel d’un nouveau bureau, lequel

sera chargé spécialement de cette tâche.
D. Création de sous-secrétariats provinciaux

Si des pouvoirs beaucoup plus étendus ont été donnés aux Gouverneurs des provinces, le nombre des affaires dont ils doivent s’occuper a beaucoup augmenté. Le Gouvernement a donc compris la nécessité de créer des postes assez élevés dans la hiérarchie administrative pour seconder ces Gouverneurs, et d’encourager les petits fonctionnaires des provinces à acquérir les connaissances et l’expérience nécessaires pour les remplir. À l’heure actuelle, on vient de nommer dans chaque province deux sous-secrétaires (l’un Japonais et l’autre Coréen), et le nombre de ces sous-secrétaires est appelé à augmenter.

E. Entretien des temples confucianistes et administration des biens religieux

La religion la plus répandue en Corée est depuis longtemps le Confucianisme. Chaque district a son temple. Dans ces temples se réunissent les notables et les lettrés, soit pour y assister à des services religieux, soit pour y délibérer des questions d’art, de philosophie, d’éducation, etc. soit même pour y louer ou condamner publiquement certaines actions intéressant la communauté. Chaque temple est le centre de la vie intellectuelle et religieuse du district ; chaque temple a ses domaines dont les revenus servaient jadis à alimenter le budget de certaines œuvres d’intérêt général.

Or depuis l’établissement des écoles primaires publiques, l’administration de ces revenus a été confiée aux préfets, qui en général les ont employés à la construction et à l’entretien des écoles, et cela au grand déplaisir des lettrés qui ont, à maintes reprises, réclamé le retour aux anciennes coutumes.

C’est pourquoi le Gouvernement vient de décider que dorénavant les revenus des domaines religieux serviraient à assurer l’entretien des temples et la régularité des services et que le surplus serait employé à des œuvres d’éducation générale, les préfets et les magistrats chargés de la répartition de ces fonds devant prendre à ce sujet conseil de certains représentants élus par les lettrés de chaque localité.

F. Abolition des corvées et suppression des expropriations

Sous l’ancien régime, il y avait fort peu de routes en Corée et toutes étaient mauvaises. Dès que la Corée et le Japon furent unis, le Gouvernement s’efforça d’améliorer les voies de communication. En 1915, il fut décidé de construire tout un réseau de grandes routes, de routes et de chemins, et ce programme fut immédia­tement mis à exécution. Dans ce but, le Gouvernement fut souvent obligé de réquisitionner la main-d’œuvre, ce qui était une antique coutume en Corée, et de per­suader aux propriétaires de faire don des terrains néces­saires à l’exécution de ces travaux. Or, le zèle des fonctionnaires mécontenta parfois les principaux inté­ressés. C’est pourquoi, en octobre 1919, le Gouvernement décida d’abolir les corvées et d’acheter les terrains nécessaires pour toutes les grandes routes et les routes. Quant aux chemins, il fut décidé, étant donné l’état des finances de la plupart des localités devant participer aux frais de construction et d’entretien, d’autoriser la réquisition de la main-d’œuvre pour la réfection bi­-annuelle et en cas de force majeure. La main-d’œuvre continuera à être réquisitionnée pour la construction et la réfection des chemins vicinaux, mais les matériaux nécessaires seront achetés sur place aux prix des cours. Les réquisitions de main-d’œuvre n’auront lieu qu’aux époques où les paysans ne seront pas absorbés par les travaux de la terre. En ce qui concerne la réquisition des terrains nécessaires, on ménagera les intérêts des propriétaires pauvres.

En avril 1920, les autorités locales ont été autorisées à établir des impôts supplémentaires destinés à faire rentrer l’argent nécessaire pour l’exécution de ces travaux, maintenant que les réquisitions de main-d’œuvre et les expropriations ont été en grande partie supprimées.

VI. — DÉVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE ET DE L’AGRICULTURE

De longs siècles d’exactions et de corruption avaient rendu les paysans coréens fort paresseux et avaient brisé en eux tout ressort d’énergie. Depuis son établissement, le Gouverneur général lutte contre toutes les mauvaises influences et s’efforce de redonner au peuple des campagnes le goût du travail. Il cherche surtout à créer des industries nouvelles et à encourager l’agriculture. Des résultats appréciables ont déjà été obtenus, ainsi qu’on ni pourra juger par le tableau suivant donnant la valeur en yen de la production pour les années 1910 et 1918 :

Production.

1910.

1918.

Agriculture en général 210 592 973 974 388 140
Marine et pêcheries 7 835 060 30 838 074
Produits manufacturés 31 932 755 164 241 093
Horticulture et arboriculture 10 690 000 61 630 000
Mines 6 067 952 30 838 074
Total

267 118 740

1 234 960 709

Il est également intéressant de noter les progrès suivants :

Production.

1910.

1918.

Riz 10 405 613 koku[1] 15 294 109 koku
Céréales 6 207 623 koku 10 078 581 koku
Fèves 2 746 358 koku 4 868 321 koku
Coton 21 078 836 kin[1] 77 904 406 kin
Cocons 13 931 koku 121 069 koku
Bétail 703 844 têtes 1 480 037 têtes

D’autre pari, en 1919, 42 134 cho de terrain avaient été reboisés et 119 362 000 arbres avaient déjà été plantés.

Enfin, alors qu’en 1910 il n’existait en Corée que 118 compagnies commerciales (ayant 41 succursales) repré­sentant un capital total de 94 046 000 yen, il y en avait, en 1919, 336 (avec 69 succursales) représentant un capital global de 560 672 839 yen.

Il est possible que le zélé déployé par les fonctionnaires ait quelquefois dépassé le but et mécontenté le peuple ; c’est pourquoi le nouveau Gouverneur géné­ral, tout en continuant la politique de ses prédécesseurs s’efforce de travailler en parfaite harmonie avec tous les commerçants et tous les industriels, et de leur faire comprendre l’esprit même de la nouvelle administration. À cet effet, les mesures suivantes ont été prises :

A. Culture intensive du riz

En vue d’augmenter la production du riz, un projet a été étudié et a déjà reçu un commencement d’exécution en ce qui concerne et l’amélioration des terres et la modernisation des méthodes de culture. On compte que lorsque tous les travaux seront terminés, c’est-à-dire dans quinze ans, la Corée produira 9 000 000 koku de riz de plus qu’elle n’en produit à l’heure actuelle, alors que la consommation n’aura augmenté que de 4 400 000 koku, ce qui en laissera 4 600 000 disponibles pour l’exportation.

Pour obtenir ce résultat, il faudra transformer en excellentes rizières 427 500 cho de terrain. On parviendra.

1o en améliorant l’irrigation de rizières médiocres, soit 
 225 500 cho.
2o en transformant en rizières des champs non irrigués, soit 
 112 500 cho.
3o en défrichant des terres nouvelles et en cultivant des terres situées au bord de la mer 
 90 000 cho.

Ceci est le programme des travaux pour quinze années. Mais le Gouvernement espère doubler encore dans une autre période de quinze années la superficie des terres consacrées à la culture du riz. Il est estimé que l’exécution de ces programme coûtera environ 168 000 000 yen, dont une partie sera à la charge du Gouvernement. Le Gouvernement a en effet assuré par une ordonnance de décembre 1920 des subventions a tous les propriétaires désireux de cultiver le riz. Ces subventions ont été fixées à un maximum de :

1o 20 p. 100 des capitaux engagés chaque année dans de nouveaux travaux d’irrigation de rizières déjà existantes.

2o 35 p. 100 des capitaux engagés chaque année dans la transformation en rizières de champs non irrigués.

3o 30 p. 100 des capitaux engagés chaque année dans le défrichement de nouvelles terres.

Pour assurer le succès de cet énorme entreprise, il est indispensable de faire des enquêtes et des travaux préliminaires. Il faut connaitre les ressources en eau des diverses régions, étudier les diverses canalisations nécessaires dans les divers terrains et grouper tous ces renseignements de façon qu’ils soient accessibles à toutes les personnes désireuses de cultiver le riz. Cette étude prendra environ cinq années.

Le Gouvernement s’occupe aussi de faciliter à tous les agriculteurs grands ou petits, des emprunts à faible intérêt.

En ce qui concerne l’amélioration des méthodes de culture, le Gouvernement reconnait qu’il est indispensable d’encourager les fermiers, de les amener à se servir d’engrais et à choisir les graines de semences, et de les aider à se les procurer. C’est pourquoi il a été décidé d’augmenter le nombre des ingénieurs agronomes dans les administrations provinciales, de subventionner certaines fermes modèles où seront étudiées les valeurs respectives des diverses semences, de prêter aux cultivateurs l’argent nécessaire pour acheter des engrais, etc.

B. Annulation des règlements concernant les sociétés commerciales et révision des règlements sur les marchés

Les règlements sur les sociétés commerciales datent de 1911. À ce moment, les Coréens étaient pauvres et les Japonais ignoraient les ressources de la Corée. C’est pourquoi, craignant que la libre exploitation des ressources de la Corée ne fut un obstacle à son développement économique, le Gouvernement décida, à titre temporaire, de surveiller les opérations des sociétés commerciales, aucune société ne pouvant s’établir en Corée sans son autorisation. Or, dans les derniers temps, les Coréens ont fait de rapides progrès dans le domaine économique et commercial, et les entreprises japonaises se sont montrées dignes de confiance. C’est pourquoi le Gouvernement a décidé, le 1er avril 1920, d’abolir toutes les restrictions de l’ordonnance de 1911. Des sociétés commerciales pourront désormais s’établir librement en Corée, à la condition toutefois qu’elles soient légalement constituées, que leurs opérations soient conformes à la loi et ne soient pas préjudiciables à l’intérêt public. Toutefois, les firmes d’agents de change, les sociétés s’occupant de change, de vente ou d’achat de titres et de loteries et les compagnies d’assurance sont encore soumises aux anciens règlements.

Les règlements sur les marchés ont été également revisés pour permettre de surveiller de plus près les opérations portant sur diverses denrées.

C. Création d’établissements d’horticulture et de pisciculture

La Corée a environ neuf milles de côtes ; les mers qui la baignent sont extraordinairement poissonneuses et abondent en plantes marines. D’autre part, la superficie des terrains boisés s’élève à 16 millions de cho et représente 73 p. 100 de la superficie totale de la péninsule. Le Gouvernement s’est depuis longtemps occupé d’encourager l’exploitation méthodique de ces deux sources de richesse et cela avec succès, comme on peut s’en rendre compte en consultant les tableaux des pages 96 et 98. Toutefois, on pense pouvoir, grâce à une étude plus approfondie, obtenir des résultats encore meilleurs. Dans ce but, le Gouvernement a décidé de créer, avant 1923, un certain nombre d’établissements de pisciculture et d’arboriculture, lesquels seront placés sous la direction d’experts techniciens.

D. Extension des divers travaux industriels

L’État possède en Corée 5 460 000 hectares de forêts dont 2 730 000 hectares (situés dans les bassins du Yalou et du Toumen) sont exploités par le Bureau des Entreprises Forestières, et le reste par le Gouvernement général. Les forêts vierges doivent être éclaircies. Les espaces dénudés doivent être reboisés. Le Bureau des Entreprises Forestières a, à cet effet, établi cinq succursales, et le Gouvernement général a établi dix nouveaux bureaux. Ces bureaux sont chargés de tous travaux ayant pour objet la conservation des forêts.

Une étude préliminaire du sous-sol coréen, commencée en 1911, a été terminée en 1917. En 1918, le Gouvernement a créé un bureau de recherches géologiques qui est chargé de dresser en quinze ans un tableau exact et détaillé des ressources du sous-sol coréen.

Pour améliorer le rendement des industries agricoles, le Gouvernement entretient en Corée une institution modèle de recherches industrielles. Cette institution a des ramifications dans plusieurs grands centres. Elle public les résultats de ses recherches scientifiques, aide les éleveurs de bétail et enseigne à tous les agriculteurs les meilleures méthodes de culture. Le nouveau Gouvernement général a donné une grande extension à cette œuvre et en a réorganisé les services de façon à faciliter la tâche des experts.

E. projet de création d’une commission d’études industrielles

Quoi qu’il en soit, les résultats obtenus jusqu’à présent sont peu de chose auprès des résultats que l’on espère obtenir dans l’avenir, aussi le Gouvernement a-t-il résolu d’établir un plan général de développement de l’industrie coréenne, et, dans ce but, il a jugé nécessaire de s’entourer de tous les conseillers civils possédant la compétence voulue. C’est pourquoi l’organisation d’une commission d’études et de recherches industrielles a été décidée récemment ; cette commission sera composée de fonctionnaires de l’administration et de particuliers, son budget a été approuvé par la Diète impériale et les fonds nécessaires à son établissement ont été votés.

VII. — OEUVRES PHILANTHROPIQUES

Jusqu’à ces derniers temps, c’était par l’intermédiaire d’une organisation spéciale appelée le Saisei-In que le Gouvernement venait en aide aux malades indigents et assurait l’entretien et l’éducation des aveugles et des muets : il prélevait en outre sur les revenus locaux certaines sommes destinées à subventionner les institutions charitables. Aujourd’hui, un budget régulier est consacré aux œuvres philanthropiques.

A. OEuvres alimentées par les intérêts de la donation impériale

À l’occasion de l’union du Japon et de la Corée, l’Empereur fit don au peuple coréen d’une somme de 17 398 000 yen en titres de rente. Depuis lors, la plus grande partie des intérêts de ce capital a été consacrée : 1o À lutter contre le chômage, soit en procurant du travail aux chômeurs, soit en augmentant la valeur technique des ouvriers agricoles et industriels, soit en distribuant des semences et des outils.

2o À répandre l’instruction on subventionnant les écoles publiques primaires.

3o À venir en aide aux victimes des calamités publiques en leur procurant des vivres, des semences, des outils et même en leur avançant les fonds nécessaires pour reconstruire les fermes, les fabriques et les maisons d’habitation détruites.

En outre, étant donné les grandes modifications des conditions d’existence, il fut décidé, en janvier 1920, de consacrer à ces diverses œuvres une partie de l’argent autrefois distribué aux indigents ; des marchés publics, des établissements de prêts, les cités ouvrières, des établissements de bains, des cliniques gratuites et des agences de placement pour ouvriers agricoles et industriels furent établis dans les principaux centres et l’on commença à s’occuper des orphelins.

B. Aide aux victimes de la sécheresse

En juillet et août 1919, la Corée souffrit de la sécheresse plus qu’elle n’en avait souffert depuis cinquante ans. Les provinces de Kyongki, de Chougchong, de Wanghai et Pyong-an furent tout spécialement affectées, les récoltes ayant diminué de plus de 4 millions de koku et près d’un demi-million de personnes se trouvant réduites à la misère.

Pour leur venir en aide, le Gouvernement conseilla aux propriétaires de réduire le prix du loyer des terres et d’en faire même complètement abandon aux sinistrés. Le Gouvernement donna lui-même l’exemple dans les provinces mentionnées plus haut. Le Gouvernement évita le chômage en faisant faire environ 1 700 000 yen de travaux nouveaux et on accordant à certaines entreprises privées des subventions montant à 400 000 yen. De plus, il invita des municipalités et des villages de ces régions à former des sociétés de secours mutuels auxquelles la Banque industrielle de Chosen avança 4 millions de yen.

Environ un million de yen de vivres fut envoyé aux victimes par le Gouvernement. Enfin le Gouvernement encouragea l’importation de vivres en Corée.

Ces mesures ayant été prises à temps, la famine fut

évitée.

VIII. — VOIES ET COMMUNICATIONS.

A. Construction et entretien des routes et des voies ferrées

Jadis, les moyens de transport coréens étaient plutôt rudimentaires ; on voyageait à pied, à cheval ou en palanquin ; aujourd’hui le Gouvernement général a réussi à augmenter d’une façon remarquable le nombre des voies de communication.

Le tableau suivant montre les progrès réalisés entre 1910 et 1919.

Fin de 1910.

Fin de 1919.

Grandes routes. 80 ri[2]. 31 cho. 474 ri[2]. 22 cho.
Routes. 119 ri. 6 cho. 1 073 ri. 11 cho.
Chemins. 7 ri. 3 cho. 1 961 ri. 10 cho.
(Fin de 1918)
Chemins de fer d’État. 1 085 km, 665 1 855 km, 908
Chemins de fer privés 40 km, 885 341 km, 247

En ce qui concerne les chemins de fer privés, l’ordonnance sur les chemins de fer privés de Corée, datée de juin 1920, limite la force motrice à utiliser et fixe l’écartement des voies à pieds 8 pouces 1/2. (1 m. 437.) Cette ordonnance réglemente en outre les conditions dans lesquelles les compagnies privées peuvent augmenter leur capital, émettre des emprunts ou fusionner entre elles. En avril 1921, une loi spéciale autorisa le Gouvernement à venir en aide aux chemins de fer privés de Corée.

B. Réorganisation du conseil des ingénieurs civils

Ce conseil avait jusqu’à présent comme seule mission d’étudier toutes les entreprises publiques projetées.

Il vient d’être décidé de réorganiser ce conseil de façon à pouvoir ajouter à la liste de ses membres certains hommes privés d’une compétence reconnue, capables de présenter au conseil l’opinion du public en général.

IX. — HYGIÈNE

Depuis l’établissement du Gouvernement général, 19 hôpitaux gratuits ont été ouverts dans plusieurs centres et 186 médecins japonais ont été envoyés en plusieurs localités de l’intérieur comme officiers de santé. Ceci ne suffisant pas encore, le Gouvernement a dressé un plan nouveau et inscrit à son budget supplémentaire de l’année 1921 les dépenses correspondantes.

A. Agrandissement de l’hôpital du gouvernement général et construction de nouveaux hôpitaux gratuits

L’hôpital du Gouvernement général se trouve à Séoul et les hôpitaux gratuits des principales provinces sont maintenant très connus du public et ont conquis sa confiance ; toutefois leur équipement et leur importance étant très loin d’être satisfaisants, il a été décidé d’agrandir tous les bâtiments existants, d’augmenter le personnel et d’améliorer les méthodes de traitement. Le projet le plus récent comporte, en outre, la construction, dans 13 nouveaux hôpitaux déjà existants, de salles spéciales et le nouvelle augmentation de personnel. Les dépenses prévue pour l’exécution de ce projet monteront à 10 millions de yen.

B. Augmentation, dans les provinces, du nombre des officiers de santé et des médecins, ainsi que des docteurs attachés au service de la quarantaine

L’absence d’officiers de santé rendait très difficile la lutte préventive contre les maladies endémiques ou épidémiques. C’est pourquoi 30 spécialistes et 25 assistants ont été envoyés dans les provinces ainsi que 30 médecins. Naguère, seules les stations de quarantaine des sports de Fusan, de Chemulpo et de Wosan avaient des docteurs dans leur personnel, depuis lors, des médecins ont été envoyés à Kunsan, Mokpo, Chinnanpo et Chongjin.

C. Révision des règlements sur les abattoirs

Jadis ces règlements variaient de localité à localité et les conditions dans lesquelles les animaux domestiques étaient abattus laissaient fort à désirer du point de vie de l’hygiène. En décembre 1919, de nouveaux règlements furent publiés. Ces nouveaux règlements prennent en considération les vieux usages coréens et c’est pourquoi il est encore permis de tuer les chiens et les moutons autre part que dans les abattoirs, et les cochons ailleurs que dans les locaux spécialement désignés par les Gouverneurs provinciaux.

En ce qui concerne les bestiaux, ils doivent être abattus dans les abattoirs, sauf en d’extrême urgence ou de force majeure. On s’est efforcé autant que possible de respecter à la fois les prescriptions de

l’hygiène et les anciennes coutumes coréennes.
D. Établissement d’un comité central d’hygiène et d’une commission d’études des maladies épidémiques et endémiques

Par suite de l’augmentation du nombre des fabriques, écoles, bâtiments publics, les questions d’hygiène prennent une importance de plus en plus grande ; il a été décidé de créer une organisation permanente chargée de veiller à la santé publique, c’est le Comité central d’hygiène de Corée ; ce Comité est présidé par le directeur des services administratifs et ses membres sont nommés parmi les fonctionnaires ou particuliers compétents. Il est chargé de donner au Gouverneur général, chaque fois que ce dernier fait appel à lui, son avis sur toutes questions d’hygiène. Une Commission spéciale a été en outre nommée pour étudier les moyens de prévenir les maladies épidémiques ou endémiques.

X. — RÉFORME DE LA POLICE

La police de la Corée fut régulièrement organisée, en mars 1910, par le Gouvernement japonais, sur la demande de l’ancien Gouvernement coréen. À cette époque furent promulgués des règlements concernant la création d’une police attachée à la Résidence géné- rale. Le bureau central, les bureaux provinciaux et les postes de police dépendaient tous de la Résidence générale. Le Commandant en chef de la gendarmerie japonaise en Corée devint le chef de toutes les forces de police, les Commandants des corps de gendarmerie des provinces diverses, chefs des diverses polices provinciales et les Inspecteurs de police chefs des postes de police : ainsi la police et la gendarmerie avaient les mêmes chefs. Le 19 août 1919 parut une nouvelle ordonnance qui réorganisa entièrement la police de la Corée. Un bureau de police indépendant fut créé au Gouvernement général et les Gouverneurs des diverses provinces devinrent les chefs de la police provinciale ; la police de la Corée devint donc absolument indépendante de la gendarmerie. Toutefois, comme il était impossible de remplacer immédiatement les gendarmes par des agents civils, il fut décidé, à titre temporaire, que les officiers de gendarmerie continueraient, pendant un certain temps, à s’occuper de la police dans leur région. Cela dura jusqu’en août 1919. Maintenant, le bureau central de police est organisé et divisé en quatre départements qui s’occupent respectivement de la police ordinaire, de la haute police, du maintien de l’ordre et de l’hygiène. Dans chaque province, un service spécial s’occupe de la police, et dans les villes et dans les districts des postes de police ont été établis, tous les anciens agents auxiliaires ayant été titularisés.

Le tableau suivant fera comprendre la portée de la nouvelle réforme.


AVANT LA RÉFORME
Postes de Police 100
Postes de Police détachés 106
Postes non permanents 535
Gendarmeries 78
Détachements de Gendarmerie 98
Postes de Gendarmerie 876
Officiers de la Haute Police 3
Inspecteurs de Police 26 9[3]
Brigadiers de Police 187 143[4]
Agents de Police et Agents auxiliaires 2 616 3 319[5]
Officiers de Gendarmerie 111
Sous-officiers de Gendarmerie 781
Gendarmes 2 525
Gendarmes auxiliaires 14 749


APRÈS LA RÉFORME
Postes de Police 247
Postes de Police détachés 1 438
Postes non permanents 121
Total

1 806
Inspecteurs de Police 34 14[3]
Brigadiers de Police 304 132[3]
Sous-Brigadiers de Police 596 266[3]
Agents 7 445 8 088[3]
Total

8 379

8 500[3]

Par suite des difficultés de recrutement, on dut faire venir du Japon environ 1 500 anciens gendarmes et 1 500 officiers et agents de police ; en outre 3 300 hommes furent recrutés au Japon et un certain nombre de gendarmes auxiliaires coréens furent engagés comme agents de police. Le Gouverneur a d’ailleurs l’intention d’augmenter encore le nombre des postes de police.

XI. — FINANCES

Depuis longtemps, le Gouvernement général cherchait à rendre les finances coréennes indépendantes des finances japonaises, et, récemment, il offrit de faire abandon des subventions que, depuis 1919, la Corée recevait de la métropole. Toutefois, l’augmentation des dépenses, due aux nombreuses entreprises publiques nouvelles jugées nécessaires au développement économique du pays, modifia quelque peu l’attitude du Gouvernement général ; ce dernier continua donc à recevoir des subventions de la métropole pour combler le déficit de son budget ; ainsi, en 1920, ces subventions montèrent 10 millions de yen et on 1921 à 15 millions de yen.

A. Résumé du budget pour l’année fiscale 1920

Le budget de 1920 fut soumis à la Diète lors de la session extraordinaire de juillet 1920 ; ce budget se montait à 124 193 529 yen, il fut approuvé par la Diète et reconnu exact par le Gouvernement de la métropole. Le quart des dépenses prévues à ce budget fut consacré à l’instruction publique. Il est à noter ici que le budget de 1919 avait été de 56 411 821 yen.

B. Budget de l’année 1921

Le budget du Gouvernement général de Corée pour l’année fiscale 1921 dépassa 150 millions de yen. Cette augmentation est due surtout aux nouvelles entreprises d’intérêt public décidées depuis la réorganisation du Gouvernement général, et d’autre part à la crise économique qui existe en Corée et qui a certainement fait baisser le rendement des impôts ; d’ailleurs, étant donné l’état d’esprit de la population, le Gouvernement ne pouvait augmenter le chiffre des impôts déjà existants. C’est pourquoi le Gouvernement général décida de faire de la culture et du commerce du tabac un monopole d’État et de demander au Gouvernement de la métropole une subvention plus forte que celle de l’année précédente. Ces mesures n’ayant pas suffi à équilibrer le budget, le Gouvernement général est obligé, à titre temporaire, de continuer à frapper de certains droits les marchandises expédiées du Japon en Corée. Pourtant les travaux en cours n’ont pas été suspendus, bien que le chiffre des appropriations ait été proportionnellement réduit pour chacun d’eux. Il est remarquer que le budget de 1921 est le double de celui de 1919, l’année pendant laquelle le Gouvernement général cherchait à rendre la Corée financière indépendante ; ce budget est le triple de celui de 1912, année qui suivit l’union du Japon et de la Corée.

Le tableau suivant permet de comparer les chiffres des dépenses pour 1920 et 1921 :

1920

1921

Création d’un bureau d’inspecteurs administratifs. 45 353 14 279
Réforme de la police 15 203 147 5 372 959
Création de bureaux et installation de téléphone rendues nécessaires par l’augmentation des forces de police. 2 022 278 0
Abolition de la peine du fouet. 722 056 349 545
Construction de prisons rendue nécessaire par l’abolition de la peine du fouet 1 200 000 0
Entretien des nouveaux systèmes d’administration locale 0 515 727
Création des sous-secrétariats provinciaux (Kijikwan) 73 381 25 770
Organisation des conseils provinciaux, municipaux, de districts et d’iles 226 672 0
Création d’une Commission d’enquêtes pour toutes questions concernant l’enseignement 28 882 4 974
Augmentation des subventions accordées aux écoles primaires japonaises et aux écoles publiques coréennes 668 784 340 672
Perfectionnement du système d’enseignement, bourses de voyage pour les maitres et professeurs 1 475 193 0
Frais de la mission d’études industrielles 0 50 000
Frais occasionnés par diverses enquêtes, études et expériences 0 194 712
Augmentation des subventions accordées aux diverses entreprises industrielles 0 690 639
Enseignement de la langue coréenne aux fonctionnaires 100 000 50 000
Secours aux Coréens résidant à l’étranger 0 241 868
Amélioration de la solde et du traitement des officiers et soldats coréens 0 31 178
Divers 4 828 188 2 835 286
Total

28 648 192

10 337 183
C. Vente des terres appartenant à l’État

Depuis longtemps, certaines terres appelées Yoktunto sont la propriété de l’État. Jusqu’en ces derniers temps leurs revenus étaient affectés à certaines dépenses d’intérêt public tel que, par exemple, l’affichage des proclamations, etc.

Récemment, on a commencé à mettre ces terres en location et les loyers ont été ajoutés aux autres revenus de l’État. Actuellement, le Gouvernement n’a nullement besoin de ces loyers et, comme un grand nombre de métayers ont exprimé le désir d’acheter ces terres, il a été décidé de les vendre aux cultivateurs qui les exploitent en ce moment, le prix d’achat devant être versé en un certain nombre de payements en une période de dix ans.

D. Révision du tarif douanier

Pendant les dix années qui suivirent l’union du Japon et de la Corée, l’ancien tarif coréen resta en vigueur, et ce ne fut que le 28 août 1920 que le Gouvernement général décida, avec l’approbation du Gouvernement japonais, d’appliquer à la Corée les règlements douaniers japonais, certaines exceptions étant faites en raison de la situation économique du pays. La loi con cernant ces exceptions fut approuvée par la Diète Impériale en 1920 et le nouveau tarif entra en vigueur le 29 août 1920. Dans le but d’améliorer les rapports commerciaux entre le Japon et la Corée, il fut décidé d’abolir tous tarifs entre les deux pays. Cependant, comme les droits sur les importations japonaises constituent, pour le Gouvernement général de la Corée, la source la plus importante de revenus, il fut décidé par la suite, à titre temporaire, de continuer à en demander le payement ; par contre, les marchandises coréennes peuvent être exportées au Japon sans payer de droits de douane, à condition toutefois que toutes mesures soient prises pour éviter le passage en franchise de certains articles étrangers soumis à une taxe de consommation.

E. Suppression des impôts sur les pêcheries, les transports par eau, le sel, et le « ginseng »

Ces taxes, qui avaient été créées entre 1906 et 1908, étaient lourdes pour les contribuables et rapportaient au plus 140 000 yen par an, car les frais de perception absorbaient la plus grande partie de leur revenu, c’est pourquoi le Gouvernement décida qu’elles seraient abolies

le 31 mars 1920.
F. Le monopole des tabacs

La création d’un monopole coréen des tabacs était depuis fort longtemps à l’étude, bien qu’on eût autorisé l’établissement de plusieurs manufactures privées, par exemple, celle de la Compagnie des Tabacs Toa (avril 1908). Étant donné les difficultés que présentait la perception de la taxe sur la consommation du tabac et la nécessité dans laquelle se trouvait le Gouvernement d’augmenter ses revenus, il fut décidé que dorénavant en Corée, l’État aurait le monopole de la manufacture du tabac. Le Gouvernement racheta donc les manufactures déjà existantes ; les Coréens peuvent d’ailleurs cultiver du tabac pour leur usage personnel. Un bureau spécial dit « Bureau des Monopoles » fut créé en avril 1921.

XII. RELIGIONS

Depuis longtemps, en Corée, il y a eu une tendance à mêler les affaires politiques et les affaires religieuses, ces dernières ayant, en général, une très grande influence sur le Gouvernement et l’administration du pays, c’est pourquoi un bureau des affaires religieuses a été créé. Ce bureau fait partie du département de l’Instruction publique : il est chargé de l’administra- tion du pays au point de vue religieux et doit étudier toutes les affaires religieuses qui lui sont soumises. En outre, il doit veiller à l’entretien de bons rapports entre le Gouvernement et les missionnaires étrangers. Les mesures suivantes ont été prises à cet effet :

A. Révision des règlements sur la propagande religieuse

Les formalités jadis existantes rendaient la propagande religieuse fort difficile, c’est pourquoi le Gouvernement général a revisé les anciens règlements en avril 1920. Aujourd’hui, pour établir une église, il n’est plus nécessaire de demander une autorisation spéciale, il suffit de faire un rapport au gouvernement. Ces rapports ont été réduits au strict minimum et les amendes imposées jadis aux personnes contrevenant aux règlements ont été abolies. D’autre part, le Gouvernement s’est réservé le droit de fermer les églises, lorsque ces dernières serviraient à des réunions susceptibles de troubler l’ordre public. Ces réformes ont pour objet de laisser, d’une part, plus de liberté à la propagande religieuse et d’empêcher, d’autre part, la religion de

devenir un instrument politique.
B. De la personnalité civile et juridique des organisations religieuses

Le christianisme étant surtout propagé en Corée par des organisations étrangères, on s’est longtemps demandé si la personnalité juridique devait être reconnue aux communautés religieuses chrétiennes. Cette question vient d’être résolue dans un sens favorable à ces dernières, qui maintenant ont le droit de posséder des terres et des bâtiments. La mission catholique française de Séoul vient, d’ailleurs, d’être officiellement reconnue.

XIII. RESPECT DES COUTUMES ET DES MŒURS DES CORÉENS

Le Gouvernement général ayant pour principe de s’efforcer de conserver tout ce qui est bon dans les coutumes, les mœurs et la culture coréennes, a pris les mesures suivantes :

A. Révision des règlements concernant les cimetières, les crématoires, les enterrements et les incinérations

De tout temps, les Coréens ont eu le respect du lom- beau, car, chez eux, les vieillards sont estimés et le culte des ancêtres est très répandu. D’ailleurs, les principes du taoïsme sont tenus en grand honneur et les Coréens croient fermement que la prospérité de leurs enfants dépendra entièrement du respect qu’ils auront montré eux-mêmes pour les tombes de leurs ancêtres. C’est pourquoi les Coréens choisissent avec le plus grand soin l’emplacement de leurs cimetières et de leurs tombeaux. Ils n’hésitent pas à dépenser de très fortes sommes d’argent pour acheter les terrains qui leur semblent le plus propices ; ils vont même, dans certains cas, jusqu’à enterrer en secret leurs morts dans des terres qui ne leur appartiennent pas.

Par suite, non seulement certaines Terres ont été interdites à la culture, mais encore des querelles violentes ont souvent troublé la paix de certaines régions.

Le Gouvernement général fut donc obligé de préparer un règlement spécial qui, au début, était quelque peu radical, et qui fut revisé en octobre 1919. Aujourd’hui, l’établissement et l’entretien des cimetières sont confiés aux municipalités et aux communes, tous les cadavres devant être enterrés dans des cimetières publics ; toutefois, les personnes qui en font la demande sent autorisées à établir des cimetières privés dans les terrains voisins de ceux ou reposent leurs ancêtres ou d’autres membres de leur famille, le Gouvernement se réservant le droit d’obtenir le transfert de ces cimetières lorsqu’ils seraient contraires à l’intérêt ou à la santé publics. D’autre part, le Gouverneur de la province a le droit d’imposer certaines restrictions à la construction des nouveaux cimetières privés.

B. Étude de la langue coréenne

Il est indispensable aux fonctionnaires japonais, résidant en Corée, de posséder une assez bonne connaissance de la langue coréenne, la plupart des difficultés que ces fonctionnaires ont rencontrées jusqu’à présent plant dues à leur ignorance de la langue coréenne. C’est pourquoi le Gouvernement général encourage, autant qu’il le peut, l’étude du coréen, surtout parmi les fonctionnaires provinciaux. Dans ce but, il a été décidé d’accorder des indemnités spéciales à tous ceux d’entre eux qui sont arrivés à bien posséder la langue coréenne. Cette décision a été approuvée, l’an dernier, par la Diète Impériale. Dès que les règlements à cet effet auront été publiés, les fonctionnaires japonais au service du Gouvernement général, qui passeront avec succès un examen en langue coréenne, recevront, pendant une période déterminée, une indemnité mensuelle qui pourra s’élever

jusqu’à 50 yen.
C. Création d’un comité d’études des anciennes coutumes et institutions coréennes

Toute bonne administration devant être capable de s’adapter au caractère national et aux coutumes de ses administrés, il a été jugé nécessaire que le Gouvernement général chargeât le Conseil central de faire une étude approfondie des mœurs coréennes. Il a été en outre décidé qu’il était indispensable de connaître également les anciennes institutions de la Corée, ou projet a été rédigé à cet effet à la fin de 1920 : on étudiera spécialement l’origine commune des races japonaise et coréenne, les rapports entre les deux peuples dans l’antiquité, les anciennes institutions coréennes chères au peuple ainsi que les mœurs et les traditions dont la connaissance est nécessaire à quiconque veut aujourd’hui s’occuper de l’administration de ce pays. Les sommes jugées nécessaires à ce travail ayant été accordées par la Diète Impériale, un Comité, nommé en avril 1921, est aujourd’hui en train de poursuivre cette étude.

D. Révision de l’ordonnance de droit civil de 1912 et amendement de la loi sur le recensement

Étant donné les progrès accomplis par la Corée depuis mars 1912, date de l’ancienne ordonnance de droit civil, le Gouvernement a résolu de la réviser. Quant à la loi sur le recensement, celle qui avait été rédigée par l’ancien gouvernement coréen était assez rudimentaire. En janvier 1918, une commission, nommée par le Gouvernement général, fut chargée d’étudier ces deux questions et de rédiger les amendements jugés nécessaires. Les nouveaux textes furent lus à une réunion tenue le 31 janvier 1921 ; ces nouveaux textes furent approuvés par le Gouvernement de la métropole et entrèrent en vigueur en juin 1921. Conformément aux nouvelles lois, les mariages entre Japonais et Coréennes et vice versa sont aujourd’hui reconnus comme légaux et

valides.

CHAPITRE III

DES CORÉENS RÉSIDANT À L’ÉTRANGER

La plupart des émigrants coréens se sont fixés en Mandchourie et ont formé des colonies à Hountchoun (Hunchun), Ghirin (Kirin), Moukden, Toutaokou et Autounghsien. Le nombre des habitants coréens est surtout très grand à Tchouzoutchech et Lountchinglsoun dans le Tchientao où, après une enquête faite à la fin de 1919, il y en a environ 180 000. On croit que le nombre total des Coréens vivait en Mandchourie s’élève aujourd’hui à 2 millions, des plus grand nombre d’entre eux sont des cultivateurs.

Cette émigration est surtout due à l’augmentation du prix de la vie en Corée : pourtant, parmi ces émigrants se trouvent quelques proscrits politiques qui rêvent de rétablir, dans leur patrie, l’ancien régime. Ces proscrits, sous le voile du patriotisme, obtiennent, par tous les moyens, de l’argent et des vivres de leurs compatriotes, et, en coopération avec d’autres agitateurs résidant à Vladivostok et à Shanghaï, ils profitent de leur sécurité pour conspirer contre le Gouvernement actuel de Chosen.

Récemment, il est fréquemment arrivé que des bandes de proscrits coréens armées ont franchi la frontière chinoise et fait des razzias dans les villages coréens, attaquant les postes de police, tuant et pillant, et parfois emmenant des otages.

Souvent aussi, ils ont envoyé des émissaires chargés d’assassiner des fonctionnaires et des notables.

Le Gouvernement a fait le plus grand effort pour assurer le maintien de l’ordre dans les régions frontières et, depuis la réorganisation de la police, a presque réussi.

Les proscrits coréens, en désespoir de cause, organisèrent une bande d’environ 400 hommes et, avec l’aide de bandits chinois et de bolcheviques russes, attaquèrent Hountchoun en septembre 1920. Ils incendièrent le Consulat japonais et, après les avoir pillées, quelques maisons japonaises et tuèrent de nombreux Japonais, Coréens et Chinois, hommes, femmes et enfants. Dans le même temps, les Coréens du Tchientao septentrional, hostiles au nouveau régime, commencèrent à s’agiter et à menacer les Japonais et les autres Coréens résidant dans ces provinces. Le Gouvernement général se vit obligé d’envoyer dans cette région une expédition militaire, forte de six bataillons, et le Gouvernement chinois lui-même y dépêcha des troupes. Après quelques semaines d’opération, les proscrits coréens furent vaincus, 5 000 d’entre eux se rendirent. Maintenant une paix relative règne dans le Tchientao, le Gouvernement a pu en retirer la plus grande partie des troupes qu’il y avait envoyées.

Beaucoup de Coréens qui vivent en Sibérie, à Shanghaï, à Hawaï et aux États-Unis sont des mécontents politiques qui ont quillé leur patrie au moment de l’union du Japon et de la Corée. Ce sont ceux de Shanghaï qui établirent au printemps de 1919 un soi-disant Gouvernement provisoire de la République de Corée pour y lever des tributs en argent et y distribuer des pamphlets séditieux ayant pour objet d’exciter les Coréens contre le Gouvernement.

Ces agitateurs, souvent en désaccord entre eux d’ailleurs, ont maintenant perdu la confiance du peuple coréen. Ainsi, les conspirateurs de Sibérie qui veulent préparer une révolte militaire ne s’entendent pas avec ceux des États-Unis qui préconisent des méthodes moins radicales. À Hawaï, deux groupes se sont formés, l’un qui réclame l’indépendance absolue de la Corée, l’autre qui souhaite que le gouvernement en soit confié à une puissance mandataire.

Il est hors de doute que l’importance de ces mouvements est appelée à diminuer, ainsi d’ailleurs que les résultats obtenus par leur propagande.

Le Gouvernement général s’est d’ailleurs toujours soucié du bien-être des Coréens résidant à l’étranger, surtout de ceux qui se trouvent en Mandchourie ; il a établi dans leurs colonies des écoles et des hôpitaux, a envoyé des médecins, a contribué à l’établissement de certaines de leurs sociétés et a encouragé la banque de Chosen et la Compagnie de Développement économique de l’Orient à établir des bureaux pour leur seul bénéfice. En outre, en temps de famine, d’inondations ou de sécheresse, le Gouvernement leur envoie des secours en argent, les fonds nécessaires étant prélevés sur l’intérêt de la donation faite par l’Empereur au peuple coréen à l’occasion de l’union du Japon et de la Corée.

En octobre dernier, le Gouvernement a fourni à 50 notables Coréens de Vladivostok le moyen de faire un voyage dans leur patrie ; Ils ont reçu une impression très favorable du nouveau régime et se sont rendu compte de la pacification de la Corée.

Bref, le Gouvernement fait tous ses efforts pour protéger ou aider de son mieux les Coréens vivant à l’étranger contre les agitateurs qui cherchent à les entraîner soit par la persuasion, soit par les menaces.

C’est pourquoi, en mars 1920, les consuls d’Autoung, de Moukden, de Ghirin et de Tchientao ont reçu l’ordre d’agir en qualité de Secrétaires du Gouvernement général et de se tenir en rapports constants avec lui, le Gouvernement étant ainsi parfaitement renseigné sur les conditions d’existence des Coréens résidant en Mandchourie. À la même époque, le Gouvernement a envoyé des représentants dans les centres les plus importants de la Sibérie. Ces envoyés ont fait une enquête concernant le nombre et l’attitude des résidents coréens et se sont préoccupés de les aider à gagner leur vie.

Très prochainement, des Coréens seront nommés à des postes de Vices-Consuls en Mandchourie et en Sibérie il seront tout spécialement chargés de veiller au bien-être

de leurs compatriotes.

ANNEXES

I. — RESCRIT IMPÉRIAL ADRESSÉ PAR S. M. LE MIKADO AU PEUPLE JAPONAIS À L’OCCASION DE L’ANNEXION DE LA CORÉE

Nous, attachant la plus haute importance au maintien de la paix permanente en Orient et à la consolidation d’une sécurité durable dans notre Empire, et trouvant en Corée de constantes et fécondes sources de complication, avons fait conclure par notre Gouvernement, en 1905, un accord avec le Gouvernement coréen, accord par lequel la Corée était placée sous la protection du Japon, espérant que tous les éléments perturbateurs auraient pu ainsi être écartés et que la paix serait assurée pour toujours.

Pendant plus de quatre ans qui se sont depuis écoulés, notre Gouvernement s’est efforcé avec une attention inlassable de faire progresser les réformes dans l’administration de la Corée, et ses efforts ont été jusqu’à un certain point couronnés de succès ; mais, en même temps, le régime du Gouvernement existant dans ce pays-là s’est montré peu capable de conserver paix et la stabilité : et de plus, un esprit de soupçon et de doute domine partout dans la presqu’ile. Pour maintenir l’ordre public et la sécurité, et pour accroître le bonheur et le bien-être du peuple, il est devenu manifeste que des changements fondamentaux dans le système de Gouvernement actuel sont inévitables.

Nous, et S. M. l’Empereur de Corée, ayant en vue cet état de choses et convaincu de même, de la nécessité d’annexer la totalité de la Corée à l’Empire du Japon, pour répondre aux besoins actuels de la situation, sommes maintenant arrivés à un accord au sujet de cette annexion permanente.

S. M. l’Empereur de Corée et les membres de sa Maison impériale se verront accorder, après l’annexion, un traitement dû et approprié. Tous les Coréens passant sous notre pouvoir direct jouiront d’une prospérité et d’un bien-être croissants, et, avec le repos et la sécurité assurés, une expansion notable se réalisera dans l’industrie et dans le commerce.

Nous croyons fermement que le nouvel ordre de choses qui vient d’être inauguré sera une nouvelle garantie de paix durable on Orient.

Nous ordonnons l’institution de l’office de Gouverneur général de Corée. Le Gouverneur général exercera, sous notre direction, le commandement de l’armée et de la marine et un contrôle général sur tous nos fonctionnaires en Corée. Nous invitons tous nos fonctionnaires et autorités à l’accomplissement de leurs devoirs respectifs en se pénétrant de notre volonté, et à l’exercice des diverses branches de l’administration en harmonie avec les exigences de l’occasion à cet effet.

Que nos sujets jouissent pour longtemps du bonheur, de la paix et du repos.

SIGNATURE DE S. M. IMPÉRIALE
(Sceau privé).

Le 29e jour du 8e mois de la 43e année de Meiji.

Marquis Katoura Taro,

Président du Conseil des ministres

et ministre des Finances.

Vicomte Terauciu Masakata,

ministre de la guerre.

Comte Komura Jutaro,

ministre des Affaires étrangères.


Baron Saito Makoro,

ministre de la Marine.

Baron Hirata Tosuke,

ministre de l’Intérieur.


Baron Goro Sumpei,

ministre des Voies et Communications.

M. Komatsubara Yeitaro,

ministre de l’Instruction publique,

de l’Agriculture et du Commerce.

Vicomte Okabe Nagamoto,

ministre de la Justice.

II. — RESCRIT IMPÉRIAL CONCERNANT LA RÉORGANISATION DU GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE LA CORÉE

(du 19 août 1919)

L’objet de notre politique a toujours été d’assurer la sécurité et la prospérité de notre territoire de Corée, et de veiller à ce que les habitants de ce territoire, qui sont nos sujets bien-aimés, fussent traités équitablement et impartialement à tous points de vue afin qu’ils puissent mener une existence calme et heureuse. Nous sommes persuadés que la situation générale actuelle de ce territoire ainsi que les progrès réalisés justifient aujourd’hui certaines réformes administratives de l’organisation du Gouvernement général de la Corée, et nous ordonnons que ces réformes soient appliquées. Les mesures que nous sommes appelés à prendre sont destinées à faciliter la tâche de l’administration et à donner aux populations, conformément à notre désir, un Gouvernement bon, ferme et éclairé et qui soit adapté aux nouvelles conditions. En vue surtout de la fin de la guerre en Europe et des modifications rapides des conditions d’existence dans le monde entier, nous considérons que de très grands efforts doivent être faits pour développer les ressources nationales et augmenter le bien-être du peuple. Nous faisons appel, à cet effet, à tous les fonctionnaires publics et nous leur demandons de faire tous leurs efforts pour qu’un régime bienveillant soit assuré à la Corée et pour que les populations industrieuses puissent se consacrer à leur divers travaux, jouissent des bienfaits de la paix et contribuent à la prospérité sans cesse grandissante du pays.

III. – PROCLAMATION DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL AU PEUPLE CORÉEN

(le 10 septembre 1919)

Au moment de mon entrée en fonctions comme Gouverneur général, le Gouvernement général a été réorganisé, c’est pourquoi je désire adresser au peuple coréen les quelques paroles suivantes :

Dès le premier jour, il a été résolu que la politique de notre administration en Corée aurait pour base le grand principe de l’égalité des peuples Japonais et Coréen et comme objet l’augmentation de leur prospérité et de leur bonheur ainsi que le maintien de la paix en Extrême-Orient. Tous ceux qui successivement ont eu la tâche d’administrer cette péninsule ont parfaitement compris ce principe et se sont efforcés d’élever son peuple et de développer ses ressources. Les Coréens se mirent courageusement au travail et il est maintenant reconnu, à l’étranger comme au Japon, que l’état actuel du développement de la Corée est le résultat des efforts communs. Toutefois, il est avéré que toutes institutions administratives doivent être préparées, décidées et mises à l’œuvre en pleine connaissance des conditions d’existence des peuples et conformément aux progrès accomplis, afin que toutes les mesures puissent être appliquées et bien comprises. Les temps ont changé, et le degré de civilisation auquel la Corée est arrivé est tel qu’il est difficile aujourd’hui de comparer l’époque actuelle aux époques passées. La Grande Guerre européenne est aujourd’hui terminée, monde et l’état d’esprit de l’humanité ont profondément changé. C’est pourquoi, reconnaissant le fait, le Gouvernement de Sa Majesté a, en révisant les règlements, étendu les pouvoirs et agrandi la sphère d’action du Gouverneur général, réorganisé la police et pris toutes décisions nécessaires pour simplifier et accélérer toutes transactions administratives de façon à mettre l’administration en harmonie avec les tendances progressistes de notre époque. En assumant les présentes fonctions, par ordre de Sa Majesté, j’ai pris la résolution de suivre fidèlement la politique de l’État et de prouver ainsi la justice et les avantages de l’annexion. Je suis décidé à surveiller tous les fonctionnaires sous mes ordres ; je les encouragerai à s’efforcer, plus encore que par le passé, d’agir plus équitablement et plus justement : ils devront être facilement accessibles. Je suis également résolu à donner aux populations tous les moyens de faire connaitre leurs désirs et leurs vœux et suis prêt à supprimer toutes les formalités inutiles. Les candidatures des Corées seront prises en considération lorsque des nominations seront faites et ils seront assurés d’un traitement équitable : ainsi nous pourrons utiliser au mieux toutes les compétences. D’autre part, nous conserverons parmi les institutions coréennes et les vieux usages coréens tout ce qui est digne d’être conservé et l’utiliserons comme moyen de gouvernement. J’espère également introduire quelques réformes dans les différentes branches de l’administration, et appliquer, dès que cela sera possible, un système d’administration locale autonome, assurant ainsi une stabilité administrative qui aura comme effet d’augmenter le bien-être de tous. Nous désirons vivement que gouvernants et gouvernés s’ouvrent mutuellement leur cœur et collaborent à l’œuvre de civilisation entreprise par nos prédécesseurs en Corée, et que tous s’unissent pour donner au pays, comme fondation solide, un gouvernement stable et éclairé. Ainsi nous reconnaîtrons la bienveillante sollicitude de Sa Majesté.

Quiconque ayant été reconnu coupable d’avoir, par des actes ou des paroles répréhensibles et injustifiées, induit l’opinion publique en erreur et troublé la paix publique, s’exposera à toutes les rigueurs de la justice.

Nous souhaitons que le peuple accorde à tout ceci une entière confiance.

Baron Makoto Saito,

Gouverneur général de Corée.

Le 10 septembre 1919.

IV. — NOMS DES PROVINCES, DES VILLES ET CITÉS PRINCIPALES DES DISTRICTS, MONTAGNES, FLEUVES, ILES ET BAIES D’APRÈS LA PRONONCIATION JAPONAISE ET LA PRONONCIATION CORÉENNE

Provinces
Prononciation japonaise. Prononciation coréenne.
Chusei-do. Chyung-chyong-To.
Heian-do. Pyöng-an-To.
Keiki-do. Kyong-geui-To.
Keisho-do. Kyong-sang-To.
Kogen-do. Kang-uon-To.
Kwodai-do. Hoang-hai-To.
Kankyo-do. Ham-gyong-To.
Zenra-do. Chyol-la-To.
Sièges des gouvernements provinciaux
Gishu. Wi-ju.
Hei jo. Pyöng-yang.
Kaishu. Hai-ju.
Kanko. Ham-heung.
Kei jo. Seoul.
Kwoshu. Koang-jyu.
Koshu. Kong-jyu.
Kyo jo. Kyong-syong.
Seishu. Chyong-jyu.

Prononciation japonaise. Prononciation coréenne.
Shinshu. Chin-jyu.
Shunsen. Chyung-chyon.
Taikyu. Tai-ku.
Zenshu. Chvong-jyu.
Principaux ports de mer
Chinnampo. Chinnampo.
Fusan. Pusan.
Genzan. Won-san.
Jinsen. Chemulpo.
Joshin. Syong-jin.
Kunsan. Kunsan.
Masan (Masampo). Masampo.
Mokpo. Mokpo.
Seishin. Chyong-jin.
Shin-gishu. Shin-wiju.
Principaux districts
Hekido. Pyok-dong
Junsen. Syun-chyon.
Kai jo. Kai-syong.
Kwainei. Hoi-ryong.
Keiko. Kyong-houng.
Ki jo. Ki-syong.
Kisen. Heui-chyon.
Prononciation japonaise. Prononciation coréenne.
Kozan. Kap-san.
Kosho. Hu-chyang.
Maho. Ma-po.
Ranan. Na-nam.
Roryoshin. No-ryang-jin.
Ryugampo. Yong-gam-po.
Ryuzan. Yong-san.
Sakushu. Sak-jyu.
Seihoshin. Syo-ho-jin.
Principaux districts
Senzen. Syon-chyon.
Shojo. Chyang-syong.
Sozan. Cho-san.
Suian. Syu-an.
Taiden. Tai-tyon.
Torai. Tong-nai.
Urusan. Ulsan.
Unzan. Unsan.
Teitcho. Yong-dung-po.
Principales montagnes
Chohaku-san. Chyang-paik-san.
Shohaku-san. Syo-paik-san.
Taihaku-san. Thai-paik-san.
Principaux fleuves
Prononciation japonaise. Prononciation coréenne.
Daido. Tai-doing.
Kanko. Han-gang.
Kinko. Keum-gang.
Oryoku. Am-nok-kang (Yalu).
Rakuto. Nak-tong-gang.
Toman. Tuman-gang (Tumen).
Principales iles
Kyosai. Ko-jyei.
Saishu. Chyei-ju.
Utsuryo. Ul-leung.
Principales baies
Chinkai. Chin-hai.
Koryo. Koang-nyang.
Yeiko. Yong-heung.

V. — POIDS, MESURES ET MONNAIES AVEC LEURS ÉQUIVALENTS ANGLAIS ET FRANÇAIS

Japon.

Grande-Bretagne.

France.

Ri 2.4403382 miles. 3.9272727 kilomètres.
Ri (de marine) 1.1506873 miles. 1.8518182 kilomètres.
Ri carré 5.9552506 square miles. 15.4235711 kilomètres carrés.
Cho = 10 tan 2.4507204 acres. 99.1735537 ares.
Tsubo 3.9538290 square yards. 3.3057851 kilomètres carrés.
Koku = 10 to = 100 sho 39.7033130 gallons. 1.8039068 hectolitres.
(liquides) 4.962914 bushels. 1/10 de tonne.
(solides) 1/10 de tonne. 1/10 de tonne.
(tonnage de navire) 1/10 de tonne. 1/10 de tonne.
Kwan = 1.000 momme 8.2673297

10.0471021

ibs (avoir.).
ibs (troy).
3.7500000 kilogrammes.
Kin 1.3227727

11.6075363

ibs (avoir.).
ibs (troy).
6.0000000 hectogrammes.
Momme 2.1164364

2.4113045

drams (avoir.).
dwts (troy).
3.7500000 grammes.
Yen — 100 sen 2 s. O. d. 582. 2.583 francs.

VI. — TABLEAUX STATISTIQUES

1. Population (1920)
Japonais. Coréens. Étrangers. Total
Keiki-do 90 870 1 689 313 5 492 1 785 675
Chusei-hoku-do 5 883 770 828 622 777 333
Chusei-Nan-do 16 814 1 120 922 1 971 1 139 707
Zenra-Huku-do 21 254 1 197 670 1 164 1 220 088
Zenra-Nan-do 26 659 1 927 139 770 1 954 568
Keisho-Hoku-do 28 744 2 082 819 816 2 112 379
Keisho-Nan-do 66 467 1 729 010 796 1 796 273
Kwokai-do 14 255 1 264 757 1 583 1 280 595
Heian-Nan-do 27 646 1 052 606 2 215 1 082 467
Heian-Hoku-do 12 040 1 187 243 5 454 1 204 737
Kogen-do 6 459 1 175 062 473 1 181 994
Kankyo-Nan-do 15 828 1 211 920 1 535 1 229 283
Kankyo-Hoku-do 14 931 506 789 2 170 523 890
Total général 347 850 16 916 078 25 061 17 288 989
1919 346 619 16 783 510 10 780 17 149 909
Chiffre des naissances et des morts en 1918
Japonais. Coréens. Chiffre des naissances
et des morts au Japon.
Naissances. Morts. Naissances. Morts. Naissances. Morts.
Pour 100 24.85 24.02 34.15 30.86 32.19 26.83

2. Professions et Métiers (1920)
PROFESSIONS Japonais. Coréens. Étrangers. Total
Nin. Nin. Nin. Nin.
Agriculture, Arboriculture, Élevage 40 839 14 366 589 3 160 14 410 588
Pêche, Extraction du sel 12 180 217 908 81 230 169
Industrie 39 590 348 813 1 604 390 007
Commerce et Transport 100 275 992 629 14 165 1 107 069
Services publics et professions libérales 95 472 256 541 2 824 354 837
Divers 47 919 496 344 3 019 547 282
Professions non déclarées 11 575 237 254 208 249 037
 Total général 347 850 16 916 078 25 051 17 288 989
3. Terres cultivées (1920)
PROVINCE Terres sèches. Rizières. TOTAL
Cho. Cho. Cho.
Keiki-do 187 992 199 968 387 860
Chusei-Hoku-do 88 461 69 305 157 766
Chusei-Nan-do 82 623 160 385 243 008
Zenra-Hoku-do 67 735 165 806 233 541
Zenra-Nan-do 207 374 202 509 409 883
Keisho-Hoku-do 202 058 187 775 389 833
Keisho-Nan-do 117 174 160 652 277 826
Kwokai-do 409 502 132 211 541 713
Heian-Nan-do 328 484 63 370 391 854
Heian-Hoku-do 325 370 72 780 308 150
Kogen-do 252 113 78 064 330 177
Kankyo-Nan-do 312 595 41 870 314 465
Kankyo-Hoku-do 196 623 7 358 203 981
Total général 2 778 104 1 542 053 4 320 157
1919 2 781 590 1 543 090 4 324 679
1910 1 617 237 847 668 2 464 904
4. Riz (1920)
PROVINCE Superficie
des
rizières.
Production.
Non glutineux. Glutineux. Terres sèches. TOTAL
Cho. Koku. Koku. Koku. Koku.
Keiki-do 201 551 1 714 961 103 965 16 242 1 840 168
Chusei-Hoku-do 69 484 626 374 75 055 2 419 703 848
Chusei-Nan-do 160 647 1 587 948 87 231 9 719 1 684 896
Zenra-Hoku-do 167 047 1 357 214 61 782 3 519 1 422 521
Zenra-Nan-do 206 571 1 768 167 78 655 26 379 1 873 201
Keisho-Hoku-do 187 254 2 197 127 82 597 2 805 2 282 529
Keisho-Nan-do 164 496 1 620 774 69 909 14 279 1 704 962
Kwokai-do 131 895 1 032 600 33 589 2 062 1 068 251
Heian-Nan-do 67 461 555 811 15 674 33 734 605 219
Heian-Hoku-do 70 690 516 567 28 826 5 501 550 894
Kogen-do 78 090 670 146 25 236 126 695 508
Kankyo-Nan-do 42 046 353 743 31 334 399 385 467
Kankyo-Hoku-do 7 904 58 962 5 926 0 64 888
Total général 1 555 406 14 060 394 704 779 117 179 14 882 352
1919 1 537 797 12 057 102 592 027 59 079 12 708 208
1910 1 352 797 9 725 072 582 601 97 940 10 405 613
5. Céréales (1920)
PROVINCE Superficie des rizières. Production.
Orge. Blé. Seigle. Total
Cho. Koku. Koku. Koku. Koku.
Keiki-do 115 466 660 869 170 293 9 381 840 543
Chusei-Hoku-do 79 443 542 373 96 511 1 559 640 443
Chusei-Nan-do 73 804 524 503 94 306 21 036 639 845
Zenra-Hoku-do 52 776 362 092 73 775 39 996 475 863
Zenra-Nan-do 152 582 1 217 465 133 528 94 989 1 445 982
Keisho-Hoku-do 223 704 1 483 247 287 423 63 174 1 833 844
Keisho-Nan-do 161 475 1 385 243 150 518 78 839 1 614 600
Kwokai-do 142 543 113 793 767 840 3 677 885 310
Heian-Nan-do 53 683 195 967 181 017 31 429 408 413
Heian-Hoku-do 12 823 73 192 5 274 1 78 467
Kogen-do 67 718 275 619 144 632 4 090 424 341
Kankyo-Nan-do 50 177 279 639 38 519 231 318 389
Kankyo-Hoku-do 46 295 252 798 2 005 0 254 803
Total général 1 232 490 7 366 800 2 145 644 348 402 9 860 843
1919 1 203 783 7 270 280 1 670 820 361 216 9 302 316
1910 857 593 4 746 936 1 205 972 254 715 6 207 623
6. Fèves et Millet (1920)
PROVINCE Fèves
de soya
blanches.
Fèves
rouges.
Sorgho. Millet
Koku. Koku. Koku. Koku.
Keiki-do 542 586 83 258 190 957 36 769
Chusei-Hoku-do 233 913 45 206 101 941 352
Chusei-Nan-do 313 395 41 327 11 346 667
Zenra-Hoku-do 170 365 27 463 11 056 52
Zenra-Nan-do 189 778 22 432 333 190 22 513
Keisho-Hoku-do 733 850 25 540 326 955 8 136
Keisho-Nan-do 352 378 27 559 28 667 11 786
Kwokai-do 554 674 345 952 1 461 743 98 956
Heian-Nan-do 362 508 287 426 1 258 407 111 688
Heian-Hoku-do 357 768 146 204 810 112 202 250
Kogen-do 334 520 84 644 449 126 65 397
Kankyo-Nan-do 359 787 65 988 571 502 380 308
Kankyo-Hoku-do 285 675 10 630 481 450 134 455
Total général 4 791 196 1 213 949 6 036 452 1 073 329
1919 3 280 631 460 368 3 816 276 654 764
1910 2 746 358 889 326 3 346 000 841 322
7. Autres principaux produits agricoles (1920)
PROVINCE Coton. Chanvre. Tabac.
Américain. Indigène.
Kin. Kin. Kin. Kin.
Keiki-do 4 095 1 996 816 80 145 190
Chusei-Hoku-do 2 901 717 1 251 825 70 560 124 437
Chusei-Nan-do 348 206 204 544 173 827 129 714
Zenra-Hoku-do 6 980 088 36 353 211 959 68 342
Zenra-Nan-do 46 795 365 240 994 522 332 84 677
Keisho-Hoku-do 13 437 185 737 330 459 211 103
Keisho-Nan-do 14 860 878 8 701 774 393 247 286
Kwokai-do 0 5 439 151 151 231 66 973
Heian-Nan-do 40 11 966 003 114 240 506
Heian-Hoku-do 0 3 043 426 715 685 9 795
Kogen-do 0 1 293 461 1 046 400 75 964
Kankyo-Nan-do 0 23 290 373 107 3 238
Kankyo-Hoku-do 0 0 0 27 933
Total général 85 327 574 26 241 894 4 154 413 1 195 158
1919 86 014 602 11 334 375 4 720 211 3 823 451
1910 668 151 20 410 685 1 749 740 2 378 872
8. Forêts (mai 1921)
PROVINCE Forêts
à maturité
Jeunes
forêts
Terres
à boiser.
Total
Mille cho. Mille cho. Mille cho. Mille cho.
Keiki-do 227 425 63 715
Chusei-Hoku-do 99 296 138 533
Chusei-Nan-do 92 188 189 469
Zenra-Hoku-do 267 214 50 531
Zenra-Nan-do 233 590 148 971
Keisho-Hoku-do 184 765 368 1 317
Keisho-Nan-do 125 466 290 881
Kwokai-do 128 784 93 1 005
Heian-Nan-do 243 661 95 999
Heian-Hoku-do 879 1 085 431 2 395
Kogen-do 667 960 278 1 905
Kankyo-Nan-do 1 458 521 565 2 544
Kankyo-Hoku-do 880 330 408 1 618
Total général 5 482 7 285 3 116 15 883
9. Production minière
MINÉRAUX 1920 1919 1910
Yen. Yen. Yen.
Saumon de fer 8 266 823 10 168 605 0
Minerai de fer 4 189 848 3 094 573 421 462
Charbon 3 917 153 2 124 831 388 781
Or 3 583 465 3 612 701 3 744 957
Agglomérés 1 512 898 1 672 738 246 631
Minerai de fer et d’or 770 445 1 468 438 262 992
Cuivre brut 516 935 1 906 628 0
Or (terres d’alluvion) 503 047 462 348 821 609
Graphite 300 047 258 757 153 477
Plomb brut 185 104 243 592 0
Minerai de zinc 79 768 36 236 0
Wulfenite 2 629 35 0
Argent 986 10 061 6 555
Tungsten 0 54 625 0
Minerai de cuivre 0 700 21 488
Divers 375 449 299 642 0
Total général 24 204 688 25 414 510 6 067 652
10. Pêches (valeur des prises) (1920)
PROVINCE Valeur
des prises
japonaises.
Valeur
des prises
coréennes.
Total
Yen. Yen. Yen.
Keiki-do 66 693 406 746 473 439
Chusei-Hoku-do 0 3 200 3 200
Chusei-Nan-do 476 370 966 228 1 442 598
Zenra-Hoku-do 617 370 457 533 1 074 903
Zenra-Nan-do 2 972 695 3 595 081 6 567 776
Keisho-Hoku-do 2 469 336 2 014 261 4 483 597
Keisho-Nan-do 9 992 314 3 863 618 13 855 932
Kwokai-do 579 811 1 094 462 1 674 273
Heian-Nan-do 252 266 511 769 764 035
Heian-Hoku-do 200 000 550 000 750 000
Kogen-do 268 144 654 577 922 721
Kankyo-Nan-do 370 775 4 245 445 4 616 220
Kankyo-Hoku-do 684 009 803 440 1 487 449
Total général 18 949 783 19 166 360 38 116 143
1919 23 351 271 20 493 313 43 844 584
1910 4 174 462 3 929 260 8 103 722
11. Banques (1920)
BANQUES Siège
social.
Succursales. Capital
versé.
Fonds
de réserve
et balance
reportée
Dépôts. Prêts.
Mille yen. Mille yen. Mille yen. Mille yen.
Banque de Chosen (Corée) 1 10 50 000 8 158 46 920 77 232
Banque industrielle de Corée. 1 52 15 000 964 38 014 85 986
Banques ordinaires Banques ayant leur siège social au Japon. 0 15 3 100 0 27 817 24 332
Banques établies en Corée. 21 44 14 950 1 613 26 606 43 146
Total 21 59 18 050 1 613 54 423 67 478
Total général 23 121 83 050 10 736 139 357 230 696
1919 17 111 60 003 7 022 125 272 270 647
1910 11 65 10 091 345 19 549 42 484
12. Associations bancaires populaires (1920)
PROVINCE Nombres
d’associations.
Placements. Capital. Prêts.
Yen. Yen. Yen.
Keiki-do 42 1 022 390 260 000 3 530 759
Chusei-Hoku-do 19 132 970 140 000 1 443 955
Chusei-Nan-do 31 452 400 216 000 2 610 539
Zenra-Hoku-do 30 390 700 222 000 2 484 252
Zenra-Nan-do 40 389 990 264 000 2 728 459
Keisho-Hoku-do 39 532 640 280 000 3 048 709
Keisho-Nan-do 35 802 840 236 000 3 127 189
Kwokai-do 32 246 390 220 000 2 142 724
Heian-Nan-do 28 367 680 190 000 2 414 703
Heian-Hoku-do 30 204 214 224 000 2 048 917
Kogen-do 28 247 090 232 000 1 985 679
Kankyo-Nan-do 25 272 880 182 000 2 277 315
Kankyo-Hoku-do 21 268 020 138 000 1 539 239
Total général 400 5 330 204 2 804 000 31 382 439
1919 393 4 414 790 2 795 000 23 009 613
1914 227 694 300 2 334 120 2 147 278
13. Exportations et Importations (1920)
Exportations. Importations. Total
Yen. Yen. Yen.
Jinsen 24 569 016 51 253 966 75 822 982
Fusan 74 968 600 54 598 368 129 566 968
Genzan 4 341 348 10 701 118 15 042 466
Chinnampo 24 123 002 17 348 445 41 471 447
Keijo 6 078 206 44 268 968 50 347 174
Gunzan 19 805 631 5 242 903 25 048 534
Hoppo 12 033 849 4 452 267 16 486 116
Taikyu 2 783 997 7 775 037 10 559 034
Bazan et Chinkai 4 434 779 2 756 566 7 191 345
Seishin 2 867 526 6 076 799 8 944 325
Joshin 2 379 884 1 993 691 4 373 575
Shingishu et Ryuganpo 11 713 494 21 372 240 33 085 734
Heijo 1 859 362 11 116 045 12 975 407
Border-line 5 061 400 10 330 131 15 391 531
Total général
197 020 093 249 286 544 446 306 638
1919 219 665 781 280 786 318 500 452 099
1910 19 913 843 39 782 756 59 696 599
14. Construction des Ports (mai 1921)
Ports terminés. Ports non terminés.
Ports. Dépenses totales. Année de
l’achèvement.
Ports. Évaluation
des dépenses.
Année
de l’achèvement.
Yen. Yen.
Heijo 129 375 1912 Jinsen. (2e partie) 2 640 500 1920
Chinnampo 835 000 1913 Genzan 2 643 000 1921
Fusan (1re partie) 4 381 226 1917 Fusan. (autres parties) 830 000 1922
Jinsen. (1re partie) 3 773 394 1918 Fusan. (2e partie) 8 842 000 1924
Total 9 118 995 Total 14 955 000
15. Grandes routes et routes (1920)
PROVINCE Longueur des routes terminées. Longueur du réseau projeté. Proportion des routes terminées.
Ri. Cho. Ri. Cho. %
Keiki-do 142.03 157.12 90
Chusei-Hoku-do 54.21 96.25 56
Chusei-Nan-do 63.93 124.17 56
Zenra-Hoku-do 51.20 102.31 50
Zenra-Nan-do 131.01 183.13 72
Keisho-Hoku-do 139.24 247.15 56
Keisho-Nan-do 142.09 181.28 78
Kwokai-do 154.31 222.21 69
Heian-Nan-do 163.01 237.15 69
Heian-Hoku-do 167.02 486.27 34
Kogen-do 177.18 354.20 50
Kankyo-Nan-do 156.08 378.09 41
Kankyo-Hoku-do 114.09 384.06 30
Total général
1664.00 3157.23 53

En 1910, il n’y avait que 200 « ri » de routes et grandes routes dans tout le pays.

16. Éducation
A) Écoles pour Japonais
ÉCOLES Fin mai 1920. Fin 1910.
Nombr
d’écoles.
Nombre
d’élèves.
Nombre
d’écoles.
Nombre
d’élèves.
Élémentaires 399 45 699 176 19 197
Secondaires 5 2 197 1 319
Collège de médecins de Keijo 1 100 0 0
Écoles supérieures de filles 11 2 342 3 613
Écoles industrielles 4 846 2 288
Écoles industrielles élémentaires 6 498 1 27
École supérieure de commerce 1 137 0 0
Écoles particulières 8 1 555 4 331
Écoles enfantines (jardins d’enfants) 20 1 423 8 614
Éducation
B) Écoles pour Coréens
ÉCOLES Fin mai 1920. Fin 1910.
Nombre
d’écoles.
Nombre
d’élèves.
Nombre
d’écoles.
Nombre
d’élèves.
Écoles publiques 595 107 282 306 32 384
Écoles supérieures publiques 14 3 513 3 446
Écoles supérieures publiques pour filles 7 771 2 197
Écoles industrielles 25 2 158 17 1 094
Écoles industrielles élémentaires 55 1 082 17 479
École spéciale de Keijo 1 125 1 64
Collège de médecine de Keijo 1 164 1[6] 111
Collège polytechnique de Keijo 1 234 1[7] 68
École d’agriculture et d’arboriculture de Suigen 1 39 1[8] 91
Écoles particulières 689 37 669 1 467 57 532
Jardins d’enfants 10 671 0 0
Sohlang 24 030 275 920 16 540 141 604

On compte qu’il y aura 305 écoles publiques en 1922.

17. Asiles de charité (1920)
1921 1920
Gar­çons Filles Total Gar­çons Filles Total
Orphelins 91 49 140 111 56 167 -27
Sourds-muets 69 15 84 48 9 57 +27
18. Hôpitaux et Médecins (1920)
PROVINCE Hôpitaux. Docteurs. Médecins
auxiliaires
(à titre tem­poraire).
Phar­maciens. Dentistes.
Publics. Privés.
Keiki-do 4 32 260 4 615 24
Chusei-Hoku-do 1 1 21 5 194 1
Chusei-Nan-do 1 4 42 2 215 6
Zenra-Hoku-do 1 19 49 10 274 6
Zenra-Nan-do 4 4 64 11 283 2
Keisho-Hoku-do 2 6 70 10 524 7
Keisho-Nan-do 3 17 118 14 653 21
Kwokai-do 1 6 90 2 260 12
Heian-Nan-do 2 4 118 8 445 8
Heian-Hoku-do 2 8 64 1 505 6
Kogen-do 2 3 35 2 240 2
Kankyo-Nan-do 2 3 64 4 848 3
Kankyo-Hoku-do 2 5 40 3 320 6
Total général 27 112 1 035 76 5 376 104
1919 28 368 1 066 109 5 438 77
1910 20 140 880 37 1 365 32

Diminution due à l’entrée en vigueur des règlements sur les hôpitaux privés. En 1925, il y aura 13 nouveaux hôpitaux gratuits provinciaux (2 dépendances) et 52 nouveaux médecins.

19. Justice (1920)
Nombre
de tribunaux.
Affaires jugées. Total
des Affaires
jugées.
Nombre
des pièces.
Civiles. Criminelles.
Cours suprêmes 1 372 158 530 0
Cours d’appel 3 2 416 2 343 4 759 0
Tribunaux et sous-tribunaux locaux 63 40 117 19 960 60 077 359 555
Greffes locaux 160 0 0 0 472 112
Total général 227 42 905 22 461 65 366 831 667
1919 227 35 161 27 020 62 181 889 885
1910 80 26 079 7 922 34 001 91 413
20. Églises chrétiennes (1920)
ÉGLISES (Missions). Nombre
des Églises
Personnel
(étrangers et
indigènes)
Adhérents
Église méthodiste japonaise 31 12 816
Église chrétienne japonaise 14 4 1 228
Église congrégationaliste japonaise 54 89 14 953
Église presbytérienne coréenne 1 937 1 156 155 400
Église anglicane 63 65 4 308
Église de la Société des Missions d’Orient 100 116 5 163
Armée du Salut 6 5 562
Église orthodoxe russe 241 73 89 333
Église catholique romaine 241 188 12 578
Église méthodiste épiscopale S 540 525 36 673
Église méthodiste épiscopale N 47 41 1 039
Adventistes du 7e Jour 18 75 1 500
Société orientale de missionnaires 1 1 12
Total 3 275 2 360 323 574
1919 3 246 2 490 296 487
1910 1 934 2 603 198 974
21. Fonctionnaires du Gouvernement et fonctionnaires publics (1920) A) Fonctionnaires du Gouvernement
Japonais. Coréens. TOTAL
Fonctionnaires
du
Gouvernement
général
Hauts
Fonctionnaires.
Shinnin 2 0 2
0 5 5
Chokunin 13 2 15
0 0 0
Sonin 134 6 140
3 0 3
Autres
fonctionnaires.
Hannin 744 47 791
1 0 1
Fonctionnaires
attachés
au Gouvernement
général
Hauts
Fonctionnaires.
Shinnin 0 0 0
0 0 0
Chokunin 29 15 44
0 23 23
Sonin 643 275 918
21 45 66
Autres
fonctionnaires.
Hanin 7 302 3 975 11 277
10 604 8 350 18 954
Total Hauts
Fonctionnaires.
Shinnin 2 0 2
0 5 5
Chokunin 42 17 59
0 23 23
Sonin 777 281 1 058
24 45 69
Autres
fonctionnaires.
Hannin 8 046 4 022 12 068
10 605 8 350 18 955

1. Des 13 gouverneurs des provinces, 5 sont des Coréens.

2. Rangs : Shinnin, nomme directement par décret impérial ; Chokunin, nommé par décret imperial, sur recommandation du premier ministre ; Sonin, nommé avec l’approbation de Sa Majesté ; Hanin, nommé par les chefs de service, après concours.

B) Fonctionnaires publics.
Japonais. Coréens. TOTAL
Perceptions locales 1 385 510 1 895
« Fu » 203 65 268
« Men » 100 44 896 44 996
Total
1 688 46 471 47 159
C) Employés des Services publics.
Japonais. Coréens. TOTAL
Membres des Conseils provinciaux 87 275 362
Membres des Conseils « Fu » 133 57 190
Membres des Conseils « Men » 645 23 515 24 160
Comités des Chambres de commerce 148 41 189
19 10 29
Total
1 013 23 888 24 901
19 10 29
D) Total général.
Japonais. Coréens. TOTAL
Fonctionnaires du Gouvernement 8 887 4 320 13 187
10 629 8 423 13 052
Fonctionnaires publics. 2 445 47 585 5 030
Employés des Services publics 1 013 26 543 27 556
19 10 29
Total
11 568 75 334 87 902
10 648 8 433 19 081
22. Présidents et Chefs des divers services des Banques et des Compagnies (juillet 1921).
Japonais. Coréens. TOTAL
Présidents ou Chefs de service 579 145 724
Total
579 145 724
TABLE DES MATIÈRES

CHAPITRE I
CHAPITRE II
INSTITUTIONS NOUVELLES ET AMÉLIORATIONS RÉCENTES 
 9
A. 
Suppression des inégalités jadis existantes 
 9
B. 
Amnistie 
 11
C. 
Institutions ayant pour objet l’établissement de rapports cordiaux entre Japonais et Coréens 
 11
A. 
Suppression des uniformes 
 15
B. 
Simplification des formalités administratives 
 15
A. 
Convocation d’hommes influents, publicité faite en faveur des réformes 
 17
B. 
Envoi de fonctionnaires en tournées d’inspection 
 17
C. 
Publication de journaux indigènes 
 18
D. 
Réunions et séances du Grand Conseil Central 
 19
E. 
Réorganisation du Conseil Central 
 19
F. 
Convocation des Conseillers Provinciaux 
 20
A. 
Établissement d’écoles primaires publiques et d’écoles secondaires d’État 
 22
B. 
Réforme du système d’enseignement 
 22
C. 
Révision des règlements en vigueur dans les écoles publiques supérieures de garçons et de filles et dans les écoles particulières 
 23
D. 
Création d’une Commission d’Enquête extraordinaire 
 24
E. 
Établissement d’un programme général et de principes fondamentaux 
 26
F. 
Comité des livres de classe 
 29
G. 
Bourses de voyage et d’étude à l’étranger 
 30
A. 
Réforme du système d’administration locale 
 31
B. 
Premières séances des Conseils Provinciaux 
 36
C. 
Surveillance des administrations locales et tournées d’inspection 
 36
D. 
Création de Sous-Secrétariats Provinciaux 
 38
E. 
Entretien des temples confuciens et administration des biens religieux 
 38
F. 
Abolition des corvées et suppression des expropriations 
 39
A. 
Culture intensive du riz 
 43
B. 
Annulation des règlements concernant les sociétés commerciales et révision des règlements sur les marchés 
 45
C. 
Création d’établissements de pisciculture et d’arboriculture 
 46
D. 
Extension des divers travaux industriels 
 47
E. 
Projet de création d’une Commission d’études industrielles 
 48
 49
A. 
Œuvres alimentées par les intérêts de la donation impériale 
 49
B. 
Aide aux victimes de la sécheresse 
 50
A. 
Construction et réparation des routes et voies ferrées 
 52
B. 
Réorganisation du Conseil des Ingénieurs civils 
 53
IX. 
 53
A. 
Agrandissement de l’Hôpital du Gouvernement Général et création de nouveaux hôpitaux gratuits 
 54
B. 
Augmentation, dans les provinces, du nombre des officiers de santé, des médecins et des docteurs attachés au service de la quarantaine 
 54
C. 
Révision des règlements sur les abattoirs 
 55
D. 
Établissement d’un Comité Central d’Hygiène et d’une commission d’études des maladies épidémiques et endémiques 
 56
XI. 
 59
A. 
Résumé du budget de l’année fiscale 1920 
 60
B. 
Budget de l’année fiscale 1921 
 60
C. 
Vente des terres appartenant à l’État 
 63
D. 
Révision du tarif douanier 
 63
E. 
Suppression des impôts sur les pêcheries, les transports par eau, le sel et le ginseng 
 64
F. 
Le monopole des tabacs 
 65
XII. 
 65
A. 
Révision des règlements sur la propagande religieuse 
 66
B. 
De la personnalité civile et juridique des organisations religieuses 
 67
A. 
Révision des règlements concernant les cimetières, crématoria, enterrements et incinérations 
 67
B. 
Encouragements donnés à l’étude du coréen 
 69
C. 
Création d’un Comité d’études des anciennes coutumes et institutions coréennes 
 70
D. 
Révision de l’ordonnance de droit civil de mars 1912 et amendement de la loi sur le recensement 
 70


CHAPITRE III



ANNEXES


1. 
Population de la Corée ; chiffre des naissances et des morts 
 89
2. 
Professions et métiers 
 90
3. 
Terres cultivées 
 91
4. 
Riz 
 92
5. 
Céréales 
 93
6. 
Fèves et Millet 
 94
7. 
Autres principaux produits agricoles 
 95
8. 
Forêts 
 96
9. 
Production minière 
 97
10. 
Pêcheries 
 98
11. 
Banques 
 99
12. 
Associations bancaires populaires 
 100
13. 
Exportations et importations 
 101
14. 
Ports 
 102
15. 
Routes 
 103
16. 
Éducation :
A. 
Écoles pour Japonais 
 104
B. 
Écoles pour Coréens 
 105
17. 
Asile 
 106
18. 
Hôpitaux et médecins 
 106
19. 
Justice 
 107
20. 
Églises chrétiennes 
 108
21. 
Fonctionnaires du Gouvernement et fonctionnaires publics :
A. 
Fonctionnaires du Gouvernement 
 109
B. 
Fonctionnaires publics 
 110
C. 
Employés des services publics 
 110
D. 
Total général 
 111
22. 
Présidents et chefs des divers services des banques et des grandes compagnies 
 111
  1. a et b Le koku = 180 litres 39 ; le kin = 600 grammes ; le cho 99 ares 17.
  2. a et b Le ri = 3 kilomètres 927 : c’est à peu près notre ancienne lieue.
  3. a, b, c, d, e et f Coréens
  4. Coréens
  5. Coréens
  6. École pratique de médecine.
  7. École technique pratique.
  8. Institut d’agriculture et d’arboriculture.