La nouvelle administration de la Corée/Chapitre 2/09

IX. — HYGIÈNE

Depuis l’établissement du Gouvernement général, 19 hôpitaux gratuits ont été ouverts dans plusieurs centres et 186 médecins japonais ont été envoyés en plusieurs localités de l’intérieur comme officiers de santé. Ceci ne suffisant pas encore, le Gouvernement a dressé un plan nouveau et inscrit à son budget supplémentaire de l’année 1921 les dépenses correspondantes.

A. Agrandissement de l’hôpital du gouvernement général et construction de nouveaux hôpitaux gratuits

L’hôpital du Gouvernement général se trouve à Séoul et les hôpitaux gratuits des principales provinces sont maintenant très connus du public et ont conquis sa confiance ; toutefois leur équipement et leur importance étant très loin d’être satisfaisants, il a été décidé d’agrandir tous les bâtiments existants, d’augmenter le personnel et d’améliorer les méthodes de traitement. Le projet le plus récent comporte, en outre, la construction, dans 13 nouveaux hôpitaux déjà existants, de salles spéciales et le nouvelle augmentation de personnel. Les dépenses prévue pour l’exécution de ce projet monteront à 10 millions de yen.

B. Augmentation, dans les provinces, du nombre des officiers de santé et des médecins, ainsi que des docteurs attachés au service de la quarantaine

L’absence d’officiers de santé rendait très difficile la lutte préventive contre les maladies endémiques ou épidémiques. C’est pourquoi 30 spécialistes et 25 assistants ont été envoyés dans les provinces ainsi que 30 médecins. Naguère, seules les stations de quarantaine des sports de Fusan, de Chemulpo et de Wosan avaient des docteurs dans leur personnel, depuis lors, des médecins ont été envoyés à Kunsan, Mokpo, Chinnanpo et Chongjin.

C. Révision des règlements sur les abattoirs

Jadis ces règlements variaient de localité à localité et les conditions dans lesquelles les animaux domestiques étaient abattus laissaient fort à désirer du point de vie de l’hygiène. En décembre 1919, de nouveaux règlements furent publiés. Ces nouveaux règlements prennent en considération les vieux usages coréens et c’est pourquoi il est encore permis de tuer les chiens et les moutons autre part que dans les abattoirs, et les cochons ailleurs que dans les locaux spécialement désignés par les Gouverneurs provinciaux.

En ce qui concerne les bestiaux, ils doivent être abattus dans les abattoirs, sauf en d’extrême urgence ou de force majeure. On s’est efforcé autant que possible de respecter à la fois les prescriptions de

l’hygiène et les anciennes coutumes coréennes.
D. Établissement d’un comité central d’hygiène et d’une commission d’études des maladies épidémiques et endémiques

Par suite de l’augmentation du nombre des fabriques, écoles, bâtiments publics, les questions d’hygiène prennent une importance de plus en plus grande ; il a été décidé de créer une organisation permanente chargée de veiller à la santé publique, c’est le Comité central d’hygiène de Corée ; ce Comité est présidé par le directeur des services administratifs et ses membres sont nommés parmi les fonctionnaires ou particuliers compétents. Il est chargé de donner au Gouverneur général, chaque fois que ce dernier fait appel à lui, son avis sur toutes questions d’hygiène. Une Commission spéciale a été en outre nommée pour étudier les moyens de prévenir les maladies épidémiques ou endémiques.