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doivent être sensibles. Nous en avons un exemple dans les bœufs qui, en 1756, furent amenés d’Auvergne, dans les fortes chaleurs de Juillet & d’Août, dans l’île de Minorque. Obligés de boire en arrivant, d’une eau tiède & saumâtre, & par conséquent peu propre à les rafraîchir, les bœufs tomboient dans une espèce de langueur, maigrissoient à vue d’œil, avoient l’haleine brûlante, & finissoient par pisser le sang. Dans l’ouverture de leur corps, on trouvoit à presque tous les viscères du bas-ventre, des traces d’une inflammation terminée par la gangrène. Presque tous les bouviers qui eurent soin de ces animaux, furent malades ; mais ceux qui eurent l’imprudence de se nourrir de leur chair, furent attaqués d’une fièvre maligne, accompagnée de gangrène, qui se manifestoit dès le second jour, aux coudes & aux talons.


DEUXIÈME PARTIE.

Des maladies du Bœuf.


CHAPITRE PREMIER.

Des maladies internes.


Section première.

Maladies de la tête.

L’assoupissement, l’apoplexie, l’abattement.


Section II.

Maladies de la poitrine.

L’esquinancie, la toux, la péripneumonie, la courbature, la pulmonie & l’hydropisie de poitrine.


Section III.

Maladies du bas-ventre.

Les tranchées ou coliques, les indigestions, la dyssenterie, le dévoiement, le pissement de sang, la rétention d’urine, sa suppression, la constipation, la jaunisse, les vers & l’égagropile.


CHAPITRE II.

Des maladies externes.


Section première.

Maladies de l’avant-main.

Le durillon, la fracture des cornes, l’enflure des lèvres, du col, de la tête ; l’engorgement des glandes de la ganache, les aphtes, le chancre à la langue, le charbon, l’avant-cœur, l’emphysème, la loupe au coude, l’entorse & la bleime.


Section II.

Maladies du corps.

La gale, les dartres, les verrues, la fracture des côtes, l’effort des reins, l’œdème sous le ventre, & la brûlure.


Section III.

Maladies de l’arrière-main.

L’effort de cuisse, l’éparvin, la tumeur au jarret, le clou de rue, les chicots & l’ulcère.

N. B. La gravure ci-jointe (Pl. 12) indique les parties affectées par les principales maladies qui sont décrites chacune sous le mot qui les désigne, ainsi que la méthode curative qu’elles exigent. M. T.