Livre:Kufferath - Tristan et Iseult, 1894.djvu

TitreTristan et Iseult
Sous-titreLe Théâtre de Richard Wagner de Tannhæuser à Parsifal : Essais de critique littéraire, esthétique et musicale
AuteurMaurice Kufferath Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionLibrairie Fischbacher ; Schott frères
Lieu d’éditionParis ; Bruxelles
Année d’édition1894 (3e éd.)
BibliothèqueInternet Archive
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Série

Les Maîtres-Chanteurs de Nuremberg - Parsifal - Siegfried - Tristan et Iseult

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TABLE DES MATIÈRES


I. 
Richard Wagner en Suisse. Premiers indices relatifs à Tristan et Iseult remontant jusqu’à 1854 ; la composition commencée en 1857, dans quelles dispositions d’esprit ; partition pour Italiens ; l’empereur du Brésil ; rapports entre Tristant et les Nibelungen
 7-15
  
Projets d’exécution à Carlsruhe et Strasbourg. Illusion et désillusions ; une passion désespérée ; voyage à Venise. 
 15-23
  
Lettres à Liszt sur le séjour à Venise ; désir d’amnistie ; difficultés matérielles. Composition du troisième acte à Lucerne en 1869 ; importance que Wagner attachait à son œuvre. 
 23-30
  
Reprise des pourparlers en vue de l’exécution du drame : Carlsruhe, Edouard Devrient ; voyage à Paris ; lettres à Tichatschek et à Mme Dustamn-Meyer au sujet d’une exécution à Paris ; les concerts de Wagner à Paris ; Tannhæuser et l’amnistie. 
 30-43
  
Wagner à Carlsruhe ; le ténor Schnorr de Carolsfeld et sa femme ; acceptation de l’œuvre à vienne ; première lecture intégrale de la partition à Biebrich par Hans de Bulow et les Schnorr ; échec successif de toutes les tentatives d’exécution. 
 43-53
  
Intervention de Louis ii de Bavière : mise à l’étude de Tristan à Munich. Dispositions prise par Wagner ; cabale de ses adversaires ; incidents avant la première ; discours de Wagner à la répétition générale ; première représentation, le 4 juin 1865. Impressions diverses. 
 54-65
  
Différend entre Wagner et Mme Schnorr. Lettres de Wagner à ses interprètes ; la quatrième représentation. Mort de Schnorr. 
 65-71
  
Préjugés des artistes contre Tristan ; la reprise par le ténor Vogl et sa femme, en 1869 (voir l’Appendice) et en 1872. Rapide extension de l’œuvre en Allemagne et à l’étranger. Tristan à Bayreuth en 1886 ; profonde impression produite par l’interprétation. 
 71-79
II. 
La légende des amours de Tristan et Iseult ; origine et caractère celtique de la légende. 
 80-95
  
Rapports de cette légende avec le mythe solaire ; le Philtre d’amour et sa signification mythologique et poétique. 
 95-98
  
Caractère particulier de l’amour dans la légende de Tristan ; Tristan premier type de l’amant sentimental ; l’immoralité du roman français. 
  
Première forme des récits relatifs à Tristan ; les lais. La rote et la harpe, instruments favoris des Celtes ; les lais de Tristan réunis en biographie poétique. 
  
Poèmes anglo-normands du xiie siècle sur Tristan ; Chrétien de Troies, Béroul et Thomas ; les Tristan en prose ; les Tristan allemands d’Eilhart d’Oberg et de Gottfried de Strasbourg ; le Sir Tristem anglais. 
La naissance de Tristan dans les différentes versions. Son éducation par le sénéchal Gouvernail ou Kerwenal ; ses premières aventures et ses premiers exploits ; le duc Morgain ; combat avec les géant Morolt ; Tristan navré à mort ; sa navigation aventureuse vers l’Irlande, première rencontre avec Iseult. 
  
Deuxième voyage de Tristan en Irlande, sous le nom de Tantris. La mission que lui confie le roi Marke. Combat avec le dragon. Nouvelle blessure ; Iseult reconnait en lui, le meurtrier de Morolt ; scène du bain, d’après Gottfried de Strasbourg ; Iseult fiancée au roi Marke. Le départ pour la Cornouaille ; le voyage, le philtre d’amour. 
  
Condensation de tous ces épisodes dans la première scène du drame de Wagner. Caractère nouveau donné à Iseult ; signification nouvelle donnée au thème du philtre d’amour : le philtre de mort. Portée dramatique de cette modification. Polémique au sujet du philtre ; symbolisme. 
IV. 
La suite du drame ne concorde plus avec les récits anciens. Broderies des conteurs sur le thème des ruses d’amour : les trois barons jaloux ; Tristan et Iseult au pied du tilleul ; les amants surpris et condamnés ; le chien Husdent ; les amants dans la forêt de Morrois ; le roi Marke reprend Iseult ; tristesse et folie de Tristan ; le lai du Chèvrefeuille ; le serment d’Iseult à la Blanche-Lande devant la cour d’Artus. 
  
Dédain de Wagner pour ces épisodes et concentration du drame sur la détresse d’amour ; la scène du jardin ; fatalisme de l’amour ; la scène d’amour du deuxième acte et Schopenhauer ; erreur des commentateurs. 
  
L’aspiration des amants à la mort. Caractère lyrique du dialogue ; les symboles de la nuit et du jour. La syllabe et ; M. Psichari et l’unité de l’amour ; la mort délice complémentaire. 
  
Influences littéraires : Gottfried de Strasbourg ; les trouvères ; le poète persan Hafiz ; Novalis, Heine, Immermann et la pléiade romantique en Allemagne. 
  
Principale péripétie du deuxième acte : la trahison de Melos, les lamentations du roi Marke. Épisodes inventés par Wagner. Comparaison avec les récits anciens ; parallélisme de Siegfried et de Tristan, de Marke et de Wotan. 
V. 
Le troisième acte du drame. Éléments de l’antique légende rejetés ou conservés. Iseult aux Blanches-Mains ; dualisme féminin ; unité de la passion. La veille de Tristan sur la falaise de Penmarc. La voile blanche ou noire, et la perfidie d’Iseult aux Blanches-Mains. 
  
Comment ce thème est transformé par Wagner : l’air triste et l’air joyeux. Caractère musical et scénique de cette modification. Parti que Wagner tire de ce thème. 
  
Originalité du personnage de Kurwenal. Son dévoûment à Tristan. Kurwenal, Hans Sachs et Gurnemanz. Beautés poétiques et littéraires du dialogue de Tristan avec Kurwenal. 
  
La catastrophe : l’arrivée d’Iseult et la mort de Tristan, comparaison entre la version des conteurs et le drame de Wagner ; admirable récit de la mort de Tristan en prose du xive siècle. Les dernières scènes du drame, la mort d’Iseult. 
VI. 
Les adaptations modernes du sujet de Tristan en France, en Angleterre et en Allemagne, comparées à celle de Wagner : la tragédie de Hans Sachs au xvie siècle ; le roman du marquis de Tressan (xviiie siècle) ; les Chevaliers de la Table Ronde, de Creuzé de Lesser ; Iseult de Mme Judith Gautier ; lord Tennyson ; Tristan und Isolde d’Immermann ; Hermann Kurtz. 
  
Pourquoi Wagner seul a trouvé le drame dans Tristan. Tendance de la poésie allemande à se fusionner avec la musique. Tentatives et réflexions esthétiques dans ce sens, antérieures à Wagner : Gœthe et Schiller, Gotsched, Schleiermacher, Herder Schelling, Solger. 
  
Tendance parallèle de la musique vers l’expression dramatique ; Haydn, Mozart, Beethoven, Weber. La musique et les philosophes Leibnitz, Schopenhauer, Carlyle, Hoffmann. Rôle de ce dernier dans l’évolution de la musique vers le drame. 
  
Conception de la musique chez Wagner. Musicien et poète. La musique absolue et la musique à programme. Compromis de Wagner. 
La partition de Tristan : son caractère essentiellement dramatique ; absence de récitatif. Le travail thématique très développé ; caractère italien de certaines phrases ; tendance chromatique très accusée. L’introduction. 
  
Premier acte : Brangæne et Iseult, 313 ; le récit d’Iseult, 318 ; le philtre de mort, 323 ; l’arrivée de Tristan, 325 ; les aveux, 327.
Deuxième acte : l’introduction, 328 ; la chasse du roi Marke, 331 ; la torche, 335 ; arrivée de Tristan, 336 ; la scène d’amour : l’hymne à la nuit, 339 ; le chant de mort, 341 ; Melos et le roi Marke, 343 ; le duel et la blessure de Tristan, 344.
Troisième acte : l’introduction, 345 ; l’air triste, 347 ; Kurwenal et Tristan, 348 ; la détresse de Tristan, 350 ; la malédiction du philtre, 352 ; l’air joyeux, 355 ; arrivée d’Iseult, 356 ; la mort de Tristan, 357 ; l’hymne à la mort, 359. Conclusion : 361.
 
– Deux coupures indiquées par Wagner dans la partition.