Grammaire de l’hébreu biblique/Syntaxe/Proposition/Paragraphe 158

Paul Joüon
Institut biblique pontifical (p. 481-486).
§ 158. Proposition relative.

a Une proposition relative est généralement l’équivalent d’un attribut du substantif ; elle équivaut le plus souvent à un adjectif ou à un participe en apposition. Cependant, comme la proposition ordinaire (non relative, § 157), elle peut être substantivée : cf. § 157 a, f et infra § d, l. La proposition relative est syndétique (avec אֲשֶׁר, שֶׁ◌ּ) ou asyndétique. La proposition asyndétique semble avoir précédé ; dans nos textes elle se trouve surtout en poésie et dans la prose relevée[1].

I. Proposition asyndétique. Proposition verbale : après un nom déterminé : Jér 13, 20 אַיֵּה הָעֵ֫דֶר נִתַּן לָ֔ךְ où est le troupeau (qui) te fut donné ? ; Ps 34, 9 אַשְׁרֵי הַגֶּ֫בֶר יֶֽחֱסֶה־בּוֹ heureux l’homme qui se confie en lui ; après כֹּל (déterminé par lui-même) : Ps 71, 18 ; après un suffixe : Ps 16, 4[2]. — Plus souvent, après un nom indéterminé : Gn 49, 27 בִּנְיָמִין זְאֵב יִטְרָ֔ף Benj. est un loup ravisseur (ō̦ en pause pour ọ̄ § 32 c) ; Is 51, 12 אֱנוֹשׁ יָמוּת un homme mortel ; 55, 13 ; Dt 32, 17 אֱלֹהִים לֹא יְדָעוּם des dieux qu’ils n’ont pas connus ; Is 56, 2 ; Ps 78, 6 ; Pr 30, 17 ; Lam 1, 10 ; aussi dans le type 1 S 6, 9 מִקְרֶה הוּא הָיָה לָ֫נוּ c’est une rencontre (qui) nous est arrivée ; Job 31, 12.

b Proposition nominale. Généralement après un nom indéterminé : Job 3, 15 שָׂרִים זָהָב לָהֶם des princes qui ont de l’or. Ainsi, dans les propositions indiquant le poids d’un objet, le type usuel[3] est Gn 24, 22 נֶ֫זֶם זָהָב בֶּ֫קַע מִשְׁקָלוֹ un anneau d’or dont le poids est un bèqaʿ (remarquer l’ordre des mots Préd.Suj.) ; Nb 7, 13 sqq. ; Jos 7, 21. Dans les propositions indiquant le nom d’une personne on a quelquefois[4] le type 2 S 20, 21 אִישׁ מֵהַר אֶפְרַ֫יִם שֶׁ֫בַע שְׁמוֹ un homme de la montagne d’Ephraïm dont le nom est Shèbaʿ ; 1 S 17, 4 ; 1 R 13, 2 ; Is 54, 5 ; Zach 6, 12 ; Job 1, 1.

c Remarques. 1) Le pronom rétrospectif, dans la proposition relative asyndétique, est assez souvent omis : 2 S 22, 44 (= Ps 18, 44) עַם לֹא־יָדַ֫עְתִּי un peuple que je ne connais pas ; Ex 15, 17 ; Is 42, 16 ; — après un nom déterminé : Jug 8, 1 מָה־הַדָּבָר הַזֶּה עָשִׂ֫יתָ לָּ֫נוּ quelle est cette chose que tu nous as faite ? ; Ps 33, 12 b. En poésie, la préposition avec le pronom rétrospectif est parfois omise : Is 51, 1 צוּר חֻצַּבְתֶּם le rocher (d’où) vous fûtes taillés.

d 2) Une proposition relative asyndétique peut être substantivée : Is 41, 24 (cité § 157 a) ; 63, 19 (ibid.) ; Jér 2, 8 (cité § 129 q) ; Job 18, 21 (ibid.).

e II. Proposition syndétique (avec אֲשֶׁר, § 145). Comme la proposition asyndétique, elle peut être verbale ou nominale. En proposition nominale on trouve surtout une préposition avec son nom, parfois un adjectif, assez rarement un participe : préposition avec son nom : 1 R 16, 22 הָעָם אשׁר אַֽחֲרֵי עָמְרִי les gens qui étaient à la suite de ʿOmri (= les partisans de) ; adjectif : Gn 7, 2 הַבְּהֵמָה אשׁר לֹא טְהֹרָה הִיא l’animal qui n’est pas pur (comp. Nb 9, 13) ; participe : Dt 1, 4 (3, 2) Siḥon, roi des Amorréens אשׁר יוֹשֵׁב בְּחֶשְׁבּוֹן qui habitait à Ḥ. [au lieu de l’usuel הַיּוֹשֵׁב[5]] ; 1 R 5, 13 ; Ps 133, 2, 3 שֶׁיֹּרֵד ; Eccl 4, 1 אשׁר נַֽעֲשִׂים (opp. 1, 14 שֶׁנַּֽעֲשׂוּ ; 1, 9 שֶּׁנַּֽעֲשָׂה ; 1, 13 etc. ; comparer en aram. Dn 5, 5 יְדָא דִּי כָֽתְבָה manus quae (erat) scribens) ; plus souvent avec le pronom séparé : Jér 27, 9 les prophètes etc. אשׁר־הֵם אֹֽמְרִים qui disent ; Nb 14, 8 ; 1 S 10, 19 ; adjectif verbal : Agg 1, 9.

f La proposition relative avec אֲשֶׁר s’emploie soit après un nom déterminé, soit après un nom indéterminé[6]. Après nom déterminé : Nb 16, 7 הָאִישׁ אשׁר־יִבְחַר יְהֹוָה l’homme que choisira Jéhovah ; après nom indéterminé : Ex 1, 8 וַיָּ֫קָם מֶ֫לֶךְ־חָדָשׁ עַל־מִצְרָ֑יִם אשׁר לֹא־יָדַע אֶת־יוֹסֵֽף un roi nouveau s’éleva sur l’Égypte, lequel n’avait pas connu Joseph ; Gn 20, 9 מַֽעֲשִׂים אשׁר לֹא־יֵֽעָשׂוּ des actions qui ne doivent pas se faire ; Gn 44, 15 אִישׁ אשׁר כָּמֹ֫נִי un homme tel que moi [assez souvent ce אשׁר explétif dans les cas analogues 2 S 9, 8 ; Jér 5, 9, 29 (9, 8)] ; Dt 13, 7 אֱלֹהִים אֲחֵרִים אשׁר לֹא יָדַ֫עְתָּ (cf. Ruth 2, 11) ; Dt 28, 49 ; 1 S 3, 11 ; Is 66, 13.

g Le pronom rétrospectif sujet en proposition nominale est usuel avec un adjectif ou un participe : Gn 9, 3 כָּל־רֶ֫מֶשׂ אשׁר הוּא־חַי tout être mouvant qui est vivant ; Nb 9, 13 ; 35, 31 ; Ruth 4, 15 ; exemples avec le participe § e. Mais avec une préposition suivie de son nom, le pronom est généralement omis : 1 R 16, 22, § e ; sauf quand il y a négation : Gn 17, 12 אשׁר לֹא מִזַּרְעֲךָ הוּא ; Dt 20, 15. En proposition verbale on n’a pas le pronom, sauf 2 R 22, 13 (où probablement à supprimer avec parall. 2 Ch 34, 21).

h Le pronom rétrospectif objet (à l’accusatif) est fréquent[7] : Gn 45, 4 אֲנִי יוֹסֵף אֲחִיכֶם אשׁר־מְכַרְתֶּם אֹתִי je suis Joseph votre frère, que vous avez vendu (pour la syllepse de la personne, cf. § n) ; 2 R 16, 3 אֹתָם (omis dans parall. 2 Ch 28, 3). Mais l’omission est très fréquente : Nb 16, 7, § f ; Dt 13, 7, § f.

Le pronom rétrospectif génitif ne peut être omis : Dt 28, 49 גּוֹי אשׁר לֹא־תִשְׁמַע לְשֹׁנוֹ un peuple dont tu n’entendras pas la langue.

i Une préposition avec pronom rétrospectif est assez souvent omise, même parfois dans des cas où la clarté semblerait la demander. Ainsi, non seulement dans des cas où la préposition de la proposition relative est suggérée par une préposition précédente : 1 R 2, 26 tu as peiné dans tout ce (en quoi) a peiné mon père ; Jér 1, 7, mais encore dans des cas extrêmes comme Dt 7, 19 main puissante et bras étendu אשׁר הוֹצִֽאֲךָ (par lesquels) il t’a fait sortir ; 28, 20 la méchanceté de tes actions (par lesquelles) tu m’as abandonné ; 1 S 2, 32 ; 1 R 8, 59 ; Is 31, 6 ; après דָּבָר : 1 R 11, 27 voici la chose (à propos de laquelle) il se révolta ; Jos 5, 4 voici la raison (pour laquelle) Josué circoncit. Voir aussi 2 R 3, 3 (§ 139 a 2).

On remarquera en particulier les cas suivants :

1) Avec les verba dicendi, la préposition signifiant au sujet de (בּ, ל, עַל) est régulièrement omise : Nb 10, 29 הַמָּקוֹם אשׁר אָמַר יְהֹוָה אֹתוֹ אֶתֵּן לָכֶם le lieu (au sujet duquel) J. a dit : je vous le donnerai. Les exemples avec אמר sont fréquents : Nb 14, 40 ; Dt 28, 68 ; 1 S 9, 17, 23 ; 24, 5 ; 1 R 8, 29 ; Jér 32, 43. Les exemples avec דִּבֶּר doivent sans doute s’expliquer de la même manière : Gn 19, 21 ; 23,16 ; Ruth 4, 1. On trouve encore traités de la même façon, par exemple, נִשְׁבַּע jurer : Ex 33, 1 le pays (au sujet duquel) il a juré à Abraham ; חֵרֵף outrager, injurier : Jug 8, 15 Zèbaḥ et Ṣalmunnaʿ (au sujet desquels) vous m’avez injurié ; צִוָּה ordonner : Gn 3, 17 l’arbre (au sujet duquel) je t’ai donné un ordre[8].

j 2) Avec les noms relatifs au lieu, la préposition avec pronom rétrospectif (dans lui, vers lui etc.) est souvent remplacée par l’adverbe שָׁם, שָׁ֫מָּה , מִשָּׁם de là. Ainsi à côté de Gn 21, 23 הָאָ֫רֶץ אשׁר־גַּ֫רְתָּה בָּהּ le pays dans lequel tu as séjourné, on a 2, 11 אֶ֫רֶץ הַֽחֲוִילָה אשׁר־שָׁם הַזָּהָב la terre de Ḥ. où est l’or[9]. Mais le mot rétrospectif (préposition avec pronom, ou adverbe שָׁם) est souvent omis : Gn 35, 13 (14) בַּמָּקוֹם אשׁר־דִּבֶּר אִתּוֹ dans le lieu (où) il avait parlé avec lui (mais v. 15 avec שָׁם) ; Nb 20, 13 ; Is 64, 10 (dans lequel ou ) ; Jér 32, 3 (id.) ; Nb 13, 27 (vers lequel ou שָׁ֫מָּה).

k 3) Avec les noms relatifs au temps il n’y a pas de mot rétrospectif : 2 S 19, 25 עַד־הַיּוֹם אֲשֶׁר־בָּא jusqu’au jour (où) il revint ; Gn 45, 6 ; Dt 1, 46 ; 9, 7 ; 1 S 20, 31 ; 1 R 11, 42.

l Proposition substantivale avec אֲשֶׁר. Une proposition relative (nominale ou verbale) avec אשׁר est souvent substantivée : proposition-sujet : Jos 10, 11 (cité § 157 a) ; proposition-objet : Gn 44, 1 (cité § 157 f) ; proposition génitivale (§ 129 q) ; proposition-complément de préposition : Gn 43, 16 לַֽאֲשֶׁר עַל־בֵּיתוֹ à celui qui était à la tête de sa maison (44, 4) ; 47, 6 עַל־אשׁר־לִי sur ce qui est à moi = à la tête de mes biens. Dans tous ces cas אשׁר est senti comme un pronom relatif employé absolument : qui, quem, quod etc. ; celui qui (que), ce qui (que) etc. ; cf. § 145 a.

m Parfois, par une sorte d’anticipation, אשׁר est précédé du אֵת de l’accusatif ou de la préposition qui logiquement devrait le suivre[10] : Nb 22, 6 אֵת אשׁר־תְּבָרֵךְ מְבֹרָךְ celui que tu bénis est béni (= אשׁר־תּברך אֹתוֹ ; de même ensuite וַֽאֲשֶׁר תָּאֹר יוּאַר et celui qui tu maudis est maudit, malgré l’absence de את ; Ex 22, 8) ; Gn 31, 32 עִם אשׁר תִּמְצָא אֶת־אֱלֹהֶ֫יךָ celui chez qui tu trouveras tes dieux (exceptionnel pour אשׁר תּמצא את־אלהיך עִמּוֹ ; cf. 44, 9). Au sens local[11], la préposition doit précéder אשׁר : Gn 21, 17 בַּֽאֲשֶׁר הוּא שָׁם là où il était ; Ruth 1, 16 באשׁר תָּלִ֫ינִי là où tu séjourneras ; (ib.) אֶל־אשׁר תֵּֽלְכִי là où tu iras ; 1 R 18, 12 עַל־אשׁר לֹא־אֵדַע là où je ne saurai pas ; Ex 5, 11 מֵֽאֲשֶׁר תִּמְצָ֑אוּ d’où vous (en) trouverez.

n Remarques. 1) Syllepse de la personne. On a généralement la même personne dans la proposition relative que dans son antécédent : Gn 15, 7 אֲנִי יְהֹוָה אשׁר הוֹצֵאתִ֫יךָ je suis J. qui t’ai fait sortir ; Ex 20, 2 (Dt 5, 6) ; Jug 13, 11 הַֽאַתָּה הָאִישׁ אשׁר־דִּבַּ֫רְתָּ es-tu l’homme qui a parlé ? ; 1 R 13, 14 ; — Gn 45, 4 אֲנִי יוֹסֵף אֲחִיכֶם אשׁר־מְכַרְתֶּם אֹתִי je suis J. votre frère que vous (m’)avez vendu ; Nb 22, 30 ; Is 49, 23 ; — après un vocatif : Is 41, 8 Et toi Israël, mon serviteur, Jacob que je (t’)ai élu יַֽעֲקֹב אשׁר בְּחַרְתִּ֫יךָ ; mais p. ex. 54, 1 רָנִּי עֲקָרָה לֹא יָלָ֑דָה réjouis-toi, femme stérile, qui n’a(s) pas enfanté ; Éz 26, 17 ; 29, 3[12].

o 2) Paronomase en proposition relative. L’emploi du même mot dans la proposition principale et dans la proposition relative sert à exprimer certaines nuances d’indétermination (figure idem per idem)[13] : 2 R 8, 1 גּ֫וּרִי בַּֽאֲשֶׁר תָּג֫וּרִי séjourne où tu séjourneras (= où tu voudras, n’importe où) ; 1 S 23, 13 וַיִּתְהַלְּכוּ בַּֽאֲשֶׁר יִתְהַלָּ֑כוּ ils circulèrent à l’aventure ; 2 S 15, 20 je vais je ne sais où ; Ex 33, 19 j’aurai pitié de qui je voudrai ; Ex 4, 13 envoie qui tu voudras.

p 3) Bien que l’emploi de אשׁר soit très large[14], on ne relie pas deux propositions principales par אשׁר, comme on fait économiquement dans nos langues[15] par un qui. Ce qui, équivalent de et il, et lui, doit se rendre par un waw (suivi ou non d’un pronom séparé) et une forme verbale. Ainsi une phrase telle que : Elle en mangea et en donna à son mari qui en mangea devra se traduire וַתֹּאכַ֑ל וַתִּתֵּן לְאִישָׁהּ וַיֹּאכַֽל (cf. Gn 3, 6). Comp. § b la double construction pour le poids et le nom, et § 159 d.

q אשׁר peut se rapporter à l’idée totale exprimée par la proposition principale : Jér 7, 31 « … pour brûler leurs fils et leurs filles par le feu, אשׁר לֹא צִוִּ֫יתִי ce que je n’ai pas ordonné … » ; cf. § 152 c.

r Sur la proposition relative avec אשׁר en casus pendens cf. § 156 k.

s L’ordre des mots après אשׁר est généralement Sujet — Préd. en proposition nominale (§ 154 f), Verbe — Sujet en proposition verbale (§ 155 m).

  1. Une proposition telle que Jér 13, 20 signifie matériellement : où est le troupeau, il te fut donné ; la subordination du second membre au premier est opérée par l’esprit : … qui te fut donné. Cette considération peut servir à expliquer les cas comme Is 61, 11 כָּאָ֫רֶץ תּוֹצִיא où le sens n’est pas comme la terre qui produit, mais comme la terre produit (où donc כּ est employé d’une façon conjonctionnelle, avec la valeur de כַּֽאֲשֶׁר ; cf. § 174 d) ; Ps 42, 2 (vocaliser probablement כָּֽאַיָּל).
  2. D’après plusieurs Ps 49, 14, mais cf. § 143 i.
  3. On trouve une seule fois une proposition circonstancielle avec waw : 2 S 12, 30 וַיִּקַּח אֶת־עֲטֶ֫רֶת־מַלְכָּם … וּמִשְׁקָלָהּ כִּכַּר זָהָב et il prit la courome de leur roi — et son poids était un kikkar d’or — … (Après un nom déterminé ; mais on pourrait avoir la même construction après un nom indéterminé, comme on l’a avec שֵׁם [v. note suivante]).
  4. Mais beaucoup plus souvent on a une proposition circonstancielle avec waw (§ 159 d) : 2 S 20, 1 אִישׁ בְּלִיַּעַל וּשְׁמוֹ שֶׁ֫בַע un misérable, et son nom était Shèbaʿ (opp. v. 21). — וּשְׁמוֹ peut être loin du nom, p. ex. 2 S 4, 4. — On trouve une fois une proposition relative avec אשׁר (après un nom pluriel déterminé) Ex 1, 15 לַֽמְיַלְּדֹת הָֽעִבְרִיֹּת אֲשֶׁר שֵׁם הָֽאַחַת שִׁפְרָה וְשֵׁם הַשֵּׁנִית פּוּעָה.
  5. Mais un type אשׁר הַיּוֹשֵׁב est sans doute impossible ; 1 R 12, 8 ; 21, 11 sont altérés.
  6. Même sans nuance d’emphase. Le traitement de אשׁר (différent de celui du relatif arabe ʾallaḏī اَلَّذِي lequel, étant déterminé, ne s’emploie qu’après un nom déterminé) montre que אשׁר n’est pas déterminé ; dès lors, ce n’est probablement pas un ancien démonstratif ; cf. § 145 a. — Pratiquement, en prose simple on a אשׁר ; l’absence de אשׁר ne se trouve guère qu’en prose relevée et en poésie, § a.
  7. Très rarement, au lieu du pronom, on répète le nom, pour la précision ou la commodité : Gn 50, 13 dans la caverne du champ de Macféla, champ qu’Abraham avait acheté (cf. 49, 30) ; Jér 31, 32.
  8. Probt aussi שָׁלַח au sens d’envoyer dire : 1 R 5, 23 le lieu (au sujet duquel) tu m’enverras dire ; 20, 9 ; 21, 11 ; Jos 1, 16 ; 2 S 11, 22 ; Jér 42, 5, 21 ; 43, 1 (cf. Biblica, 2, p. 226 sq.).
  9. Opp. 1 R 12, 25 a וַיֵּ֫שֶׁב בָּהּ à 25 b וַיֵּצֵא מִשָּׁם.
  10. Par assimilation de l’antécédent à la proposition relative on a אל pour בּ dans Gn 20, 13 אֶל־כָּל־הַמָּקוֹם אשׁר נָבוֹא שָׁ֫מָּה dans tout lieu où nous irons (שׁמּה = אֵלָיו).
  11. En dehors de ce cas : Is 47,12 בַּֽאֲשֶׁר יָגַ֫עַתְּ auxquels tu t’es fatiguée (exceptionnel, pour אשׁר … בָהֶם).
  12. Le passage subit de la 2e personne à la 3e se trouve aussi, en dehors de ce cas, p. ex. Éz 26, 3-4 ; 28, 22 ; 32, 12 (textes qu’il faut bien se garder de « corriger »).
  13. Phénomènes semblables dans nos langues : J’ai composé un livre qui vaut ce qu’il vaut. Je suis bien loin de savoir tout ; mais cependant je sais ce que je sais (= quelque chose). — We shall see what we shall see (nous verrons ce que nous verrons). — A chi la tocca, la tocca (= qui se sent morveux se mouche).
  14. Trois אשׁר en cascade Gn 49, 30 qui … qui … quem.
  15. P. ex. : Un Lorrain ne comprend pas un Picard qui ne comprend pas un Berrichon. (A. Meillet).