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161 il
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Proposition interrogative

guement de mes préceptes ? ; rarement avec participe : Jon 1, 6 מַה־לְּךָ נִרְדָּם qu’as-tu à dormir ? (accusatif attributif d’état ; cf. § 127 a) ; comp. Éz 18, 2.

j Dans הֲכִי, qui correspond étonnamment au fr. est-ce que ? (littt num [est] quod ?), le כִּי introduit une proposition-sujet (cf. § 157 a N) : Job 6, 22 הֲכִי אָמַ֫רְתִּי est-ce que j’ai dit ? ; 2 S 9, 1 הֲכִי יֶשׁ־עוֹד est-ce qu’il y a encore ? ; Gn 29, 15 est-ce que, étant mon frère, tu me servirais gratis ? (l’interrogation ne porte logiquement que sur le dernier membre ; cf. § k) ; 27, 36 certes, on l’a (bien) nommé Jacob, et (= car) il m’a déjà supplanté deux fois (avec הֲ exclamatif, § b) ; avec négation ; 2 S 13, 28 הֲלוֹא כִּי אָֽנֹכִי צִוִּ֫יתִי אֶתְכֶם est-ce que ce n’est pas moi qui vous l’ordonne ? ; 1 S 10, 1 ⸮.

k Remarques générales. 1) Parfois un mot interrogatif est mis en tête d’un groupe de deux membres coordonnés, alors que logiquement le premier membre est subordonné et que l’interrogation ne porte logiquement que sur le second membre : Nb 11, 22 Est-ce que si on leur égorgeait moutons et bœufs, cela leur suffirait ? (§ 128 b) ; encore avec הֲ Jér 8, 4 ; avec הֲכִי Gn 29, 15 (§ j) ; avec מַדּוּעַ : Is 50, 2 Pourquoi, étant venu, n’ai-je trouvé personne ? ; 5, 4 ; avec לָ֫מָּה : Is 58, 3[1]. Comp. phénomène analogue §§ 167 t ; 168 h ; 170 m.

2) Sur le pronom démonstratif ajouté à un mot interrogatif, cf. § 143 g.

l Appendices. I. Particularités de la réponse. 1) Dans une réponse affirmative, on répète simplement le mot sur lequel portait l’interrogation : Gn 29, 6 הֲשָׁלוֹם לוֹ וַיֹּֽאמְרוּ שָׁלוֹם Va-t-il bien ? Et ils dirent : « Oui[2] » ; 1 S 23, 11, 12 ; Jér 37, 17 ; — avec changement de personne : Gn 29, 5 הַיְדַעְתֶּם connaissez-vous ? יָדַ֫עְנוּ nous connaissons ; 24, 58 ; 27, 24 ; Jug 13, 11 ; 1 R 13, 14. — Sur l’omission du pronom sujet dans la réponse cf. § 146 h.

2) On ajoute volontiers le pronom dans une réponse à une invitation etc. ; cf. § 146 a 2.

3) Pour l’ordre des mots dans la réponse, cf. § 154 g.

  1. Comp. Mt 18, 21 ποσάκις ἁμαρτήσει εἰς ἐμὲ ὁ ἀδελφός μου καὶ ἀφήσω αὐτῷ ;
  2. En hébreu, comme en latin, il n’y a pas de mot usuel pour oui, d’où la nécessité de la répétition du mot important de la question.