j Par contre בּ a rarement une nuance proprement causale. Le sens par cependant développe parfois une nuance causale[1]. Avec un substantif on ne trouve guère d’exemples où בּ signifie à cause de[2] ; avec un infinitif on a, rarement, le sens causal parce que : Gn 19, 16 ; Ex 16, 7 ; 2 Ch 28, 6. Rarement aussi on a בַּֽאֲשֶׁר au sens de parce que : Gn 39, 9, 23 ; Eccl 7, 2 ; 8, 4.
k Très rarement כַּֽאֲשֶׁר prend une valeur causale parce que : Nb 27, 14 ; Jug 6, 27 ; 1 S 28, 18 ; 2 R 17, 26 ; Mich 3, 4 (mais LXX באשׁר).
l La locution prépositionnelle בַּֽעֲבוּר (cf. § 168 e) est usuelle au sens causal : à cause de : Gn 3, 17 « maudite est la terre à cause de toi ». Moins fréquente est la locution à peu près synonyme בִּגְלַל : Gn 30, 27 « Jéhovah m’a béni à cause de toi ».
m Une particule causale peut commander deux propositions coordonnées dont la première est logiquement subordonnée : 1 S 26, 23 parce que, Jéhovah t’ayant livré à moi, je n’ai pas voulu… ; Is 12, 1. Comp. §§ 161 k ; 167 t ; 168 h.
n L’ordre des membres dépend de l’importance relative de chacun d’eux. Avec יַ֫עַן qui exprime souvent une nuance forte, on a ordinairement l’ordre Cause — Causé : Gn 22, 16 ; mais יען en seconde place : Nb 11, 20 ; Lév 26, 43. Inversement כּי est souvent en seconde place : Gn 8, 9 ; mais il est parfois en tête : 3, 14, 17.
o Quand la cause est en tête, l’apodose commence très souvent par un waw d’apodose (§ 176 e). Parfois l’apodose commence par לָכֵן pour cela, ideo[3] : Nb 20, 12 ; 1 R 14, 10 ; Is 29, 13-14 ; Éz 36, 3-4, etc. ; très rarement par עַל־כֵּן pour cela, propterea (plus fort que לכן) : 1 S 28, 18 (après כַּֽאֲשֶׁר § k).
a La concession revêt deux nuances principales représentées en français par quoique et même si. La nuance quoique se rattache à l’idée de causalité (§ 170) et peut s’exprimer par les mêmes moyens.