Herrara, dont l’arrivée mit l’équilibre entre les deux partis.
Oh ! qui pourrait d’une langue pure de flatterie et d’une affection sincère, louer dignement les deux qui vinrent ensuite ! Mais une si lourde charge n’est point pour mes épaules. Ces deux nouveaux venus n’étaient autres que les célèbres maîtres Calvo et Valdivieso.
Un moment après, sur la plaine ondulée de la mer, parut une barque légère, vigoureusement poussée par les rames. Elle aborde, et tout aussitôt nous voyons descendre le grand Don Juan de Argote et de Gamboa, accompagné de Don Diego Abarca, dignes tous deux d’une louange sans fin. Du haut de la proue, sauta à terre, Don Diégo Ximénès et de Enciso. Ces trois poëtes représentent le bon goût dans ce qu’il y a de plus brillant et de plus exquis ; leur génie et leurs ouvrages en sont les parfaits modèles.
Avec Juan Lopez del Valle arrivent deux autres compagnons : l’un d’eux est Pamones, à qui les Muses gardent rancune, parce qu’il marche dans une voie que nul n’a foulée avant lui et qu’il est plus ennuyeux que divertissant avec ses manies d’innovation.
Par des chemins impraticables, d’un pays reculé, arriva le brave Irlandais Don Juan Bateo, nouveau Xerxès pour la mémoire.
Je me retourne et j’aperçois Mantuano, qui a eu la bonne pensée de se donner pour Mécène le grand Velasco. L’un et l’autre laisseront, dans leur patrie, aussi bien que dans