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habia roto y quemado casi todos sus manuscritos, » dit-il dans la préface qui précède le recueil poétique des deux frères. — Lupercio Leonardo de Argensola n’avait guère plus de vingt ans, lorsqu’il se mit à travailler pour le théâtre. On a de lui trois tragédies, dans le goût ancien, Isabela, Filis, Alejandra. La seconde n’a pu être retrouvée. Les deux autres n’ont revu le jour que dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Sedano les a insérées dans le tome VIe de son Parnaso Español (Madrid, 1772). Ces trois tragédies eurent un succès extraordinaire sur les théâtres de Madrid et de Saragosse. Cervantes a parlé de ce grand événement littéraire, que l’on a bien de la peine à comprendre en relisant ces compositions monstrueuses, malgré l’élégance et la facilité du style. L’aîné des Argensola n’avait pas tout à fait tort de prendre le surnom de barbare lorsqu’il fut admis à Madrid dans une réunion ou académie de beaux-esprits. (V. Latasa.)


Argote y Gamboa (Juan de), qu’il ne faut pas confondre avec le célèbre Gonzalo de Argote y de Molina, noble Sévillan et savant archéologue, m’est complètement inconnu, malgré l’épithète dont l’a gratifié Cervantes,

« El gran don Juan de Argote y de Gamboa. »

Peut-être était-ce un parent de l’auteur de l’histoire de la noblesse d’Andalousie.


Arguijo (Juan de), gentilhomme de Séville, issu d’une riche et noble famille andalouse. L’année de sa naissance est inconnue. Ce qu’on sait de positif sur cet homme distingué, c’est qu’il usa libéralement de sa fortune et de son crédit (il était un des vingt-quatre échevins de sa ville