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Valence, auteur de quelques bonnes comédies, et de quelques pièces burlesques : « Tropezon de la Risa, » « El Bureo de las musas del Turia, y las cosquillas del gusto, » Valence, 1631, in-8. Dans ce recueil, il y a quelques poésies en dialecte valencien. Jacinto Maluenda était un esprit facile, élégant, très-enclin à la satire ; il saisissait et frondait à merveille les ridicules. On lui attribue encore une espèce de satire morale : « Bayles satiricos contra las depravadas costumbres de los hombres. » On ne sait pas si cet ouvrage fut imprimé. Onofre Ezquerdo prétend que cette satire exerça une salutaire influence sur les mœurs de la société valencienne.


Mantuano (Pedro) fut un des savants hommes de son siècle. Dès son enfance il fut attaché à la maison du connétable de Castille, et élevé avec don Juan Fernandez de Velasco. Il passa une partie de sa jeunesse en Italie, et composa à Milan son premier ouvrage : « Advertencias á la historia del P. Juan de Mariana, » imprimé en 1607. D’après Alvarez Baena, le célèbre jésuite répondit aigrement aux observations de Mantuano, le 19 septembre 1608, dans un écrit ayant pour titre : « Respuesta á las notas que se imprimieron contra la historia del Dr Juan de Mariana. » Mais la dispute ne s’engagea en réalité qu’entre Mantuano et le savant polygraphe, Tomas Tamayo de Vargas. Celui-ci prit d’office la défense de Mariana, probablement sans l’assentiment de ce dernier. Mariana profita d’ailleurs des critiques de son contradicteur, et rectifia de nombreux passages de son histoire générale d’Espagne, dans l’édition qu’il en donna en 1608. Mantuano reprit l’offensive dans une nouvelle censure intitulée : « Aviso o censura de la respuesta, » sous le pseudonyme assez transparent de