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franchi par son maître, le nègre s’appliqua à l’étude et finit par être nommé professeur de grec et de latin au grand séminaire de Grenade. On a de lui un excellent poëme latin en deux livres, qui est un panégyrique de don Juan d’Autriche. Son histoire se trouve dans un curieux ouvrage de Francisco Bermudez de Pedraza : « Antigüedad y excelencias de Granada » (lib. III, c. 33). Le passage qui concerne Juan Latino a été extrait par Clemencin dans son Commentaire sur Don Quichotte, t. I, p. 60.


Enciso (Diego Jimenez de), né probablement à Séville, fut un des vingt-quatre échevins de cette ville. On a de lui, dans le grand répertoire du théâtre espagnol : « Comedias escogidas, » (Madrid, 1652–1704) ; quelques comédies ou mieux, quelques drames historiques, un sur la retraite de Charles-Quint au monastère de Yuste, l’autre sur la mort de l’infant don Carlos. Il vivait encore en 1623. Perez de Montalvan le loue en ces termes : « Don Diego Ximenes de Enciso, cavallero del hábito de Santiago no ha menester mas elogios en esta parte que su nombre, y decir que escrivió los Medicis de Florencia, que ha sido pauta y exemplar para todas las comedias grandes. »


Enciso y Monzon (Juan Francisco de), auteur d’un méchant poëme épique intitulé : « La Cristiada ; » Cadix, 1694, in-4 ; vivait à la fin du dix-septième siècle et ne doit pas être confondu avec les précédents. Comme Cervantes cite deux fois le nom d’Enciso, il est malaisé de savoir si la première fois qu’il le mentionne sans prénoms il a voulu parler de Diego Jimenez ou de Bartolomé Lopez. Ce dernier a été sévèrement jugé au tribunal du curé passant en revue les livres de Don Quichotte ; et il peut paraître