a Les consonnes vocaliques ו, י perdent souvent leur valeur consonantique, se contractent souvent avec une voyelle précédente, parfois disparaissent complètement.
b Le groupe uu̯ devient ū, p. ex. *huu̯šab > הוּשַׁב. Le groupe ii̯ devient ī, p. ex. i̯ii̯raš > יִירַשׁ ; avec les prépositions בְּ, כְּ, לְ, מִן et la conjonction וְ on a p. ex. avec יְמֵי « jours de » : בִּימֵי, כִּימֵי, לִימֵי, מִימֵי, וִימֵי (cf. § 103 b).
Le groupe ii̯ final peut devenir ◌ֶה p. ex. šemōnii̯ > שְׁמֹנֶה (cf. arabe ṯamānin ثَمَانٍ) « huit » ; גֵּאֶה « altier » (forme qittil) ; cf. Barth, Nominalbildung, p. xxx sqq.
c Les groupes au̯, ai̯ tantôt se maintiennent, tantôt sont contractés en ọ̄, ẹ̄ (moins souvent ē̦) :
- À l’état absolu on a מָ֫וֶת, mais יוֹם, שׁוֹט, צוֹם (d’après l’état cst. § 96 A l) ; à l’état cst. מוֹת, יוֹם, etc.[1].
- À l’état absolu on a בַּ֫יִת, avec ה paragogique בַּ֫יְתָה ; à l’état cst. בֵּית[2].
- La particule négative אַ֫יִן devient אֵין en liaison (§ 160 h).
- Le substantif śadai̯, poét. שָֹׁדַי devient abs. שָׂדֶה, cst. שְׂדֵה. Devant les suffi xes, la forme du nom pluriel sūsai̯ devient סוּסֵי dans סוּסֵ֫ינוּ etc. mais סוּסֶי dans סוּסֶ֫יךָ, סוּסֶ֫יהָ, § 94 d.
Sur la prononciation des groupes au̯, ai̯ etc. cf. § 7 d.
d En finale u̯, i̯, après consonne, deviennent u, i ; p. ex. u̯a̦i̯i̯ištá̦ḥu̯, forme apocopée de יִשְׁתַּחֲוֶה « il adorera », devient וַיִּשְׁתַּ֫חוּ u̯a̦i̯i̯ištá̦ḥu (§ 79 t) ; śáḥu̯ « natation » devient שָׂ֔חוּ (Éz 47, 5) ; páṯi̯ « ingénu » devient פֶּ֫תִי.
Remarquer que ces u, i brefs sont nécessairement écrits plene.
e La conjonction וְ devant labiale devient וּ c’est-à-dire la simple voyelle u, probablement brève (cf. § 14 c 2), p. ex. וּמֶ֫לֶךְ umé̦le̦ḵ (cf. § 104 c).
- ↑ On remarquera l’absence de contraction dans עַוְלָה injustice (sans doute pour éviter la confusion avec עוֹלָה holocauste) et dans שַׁוְעָה cri au secours (pour שַׁוְּעָה* de שִׁוַּע crier au secours) ; cf. aussi § 79 a שָׁלַוְתִּי.
- ↑ Remarquer l’absence de contraction dans לַ֫יְלָה > nuit § 93 g N.