Grammaire de l’hébreu biblique/Syntaxe/Nom/Paragraphe 136

Paul Joüon
Institut biblique pontifical (p. 415-420).
§ 136. Pluriel.

a Le pluriel s’emploie surtout pour désigner une pluralité d’êtres distincts. Il s’emploie aussi, assez largement, pour désigner des choses qui, tout en ayant une véritable unité, éveillent cependant, de quelque façon, une certaine idée de pluralité. Ainsi dans un objet composé on peut considérer les éléments composants, dans un objet étendu les diverses parties, dans un être particulièrement parfait la multiplicité ou l’intensité de l’être, et même dans un abstrait la multiplicité des manifestations. On peut ainsi distinguer en hébreu les pluriels de composition, d’extension, d’excellence ou de majesté, d’intensité, d’abstraction.

Beaucoup de ces pluriels sont des pluralia tantum (§ 90 f). De plus un bon nombre de ces pluriels ne se rencontrent qu’en poésie.

b Pluriel de composition : חִטִּים le blé en tant que collection de grains ou de tiges, p. ex. toujours קְצִיר חטּים moisson du blé Gn 30, 14 (חִטָּה désigne le blé en tant qu’espèce : Ex 9, 32 ; Dt 8, 8) ; même distinction entre שְׂעֹרָה et שְׂעֹרִים orge, פִּשְׁתָּה et פִּשְׁתִּים lin ; כֻּסֶּ֫מֶת et כֻּסְּמִים épeautre. De כֶּ֫סֶף on a כְּסָפִים Gn 42, 25 pièces d’argent ; de עֵץ on a עֵצִים pièces ou morceaux de bois ; de בְּדִיל on a בְּדִלִים parcelles de plomb Is 1, 25. En poésie לֵילוֹת semble signifier parfois parties de la nuit, heures nocturnes Is 21, 8 (cf. LXX) ; Ct 3, 1, 8 ; Ps 16, 7 ; 92, 3 ; 134, 1. — Le pluriel דָּמִים désigne le sang à l’état de dispersion (taches, flaques de sang) et donc le sang versé dans un meurtre Gn 4, 10, et par suite le meurtre Éz 22, 2.

Comparer, avec le duel de composition, נְחֻשְׁתַּ֫יִם deux pièces d’airain = chaînes (d’un prisonnier ; comp. fr. les fers), עַרְבַּ֫יִם § 91 g.

מַ֫יִם eau peut s’expliquer comme pluriel de composition[1] ou comme pluriel d’extension.

c Pluriel d’extension : שָׁמַ֫יִם ciel, cieux ; מְרַֽאֲשׁוֹת chevet (parties où se trouve la tête) ; מַרְגְּלוֹת l’endroit des pieds ; אֲחוֹרִים parties postérieures Ex 26, 12 etc. ; פָּנִים face ; צַוָּארִים cou.

d Pluriel d’excellence ou de majesté[2] : אֱלֹהִים Dieu (et pluriel ordinaire : dieux) ; il se construit généralement au singulier (§§ 148 a, 150 f) ; comp. קְדֹשִׁים le Saint (Pr 9, 10 ; 30, 3) et aram. עֶלְיוֹנִין le Très-Haut (Dn 7, 18, 22, 25).

אֲדֹנִים seigneur et Seigneur (et pluriel ordinaire : seigneurs). Le pluriel de majesté existe à toutes les formes, mais à la 1re p. sg. אֲדֹנָי il offre trois particularités : 1) il est sacré (réservé à Dieu) ; 2) il a un qameṣ (emphatique) ; 3) la valeur du suffixe est pratiquement effacée[3] : le Seigneur. Le pluriel de majesté a évincé en grande partie le singulier, dont on trouve seulement la forme sans suffixe אָדוֹן (sacré et profane), et la forme אֲדֹנִי mon seigneur. On a donc : אָדוֹן (sacré et profane ; en parlant de Dieu, touj. אֲדוֹן כָּל־הָאָ֫רֶץf.) ; אֲדֹנִים (sacré et prof.) ; à la 1re p. sg. אֲדֹנִי (prof., p. ex. א׳ הַמֶּ֫לֶךְ), אֲדֹנָי (sacré, p. ex. אֲדֹנָי יֱהֹוִה)[4] ; aux autres personnes, p. ex. אֲדֹנֵ֫ינוּ notre seigneur, notre Seigneur (et nos seigneurs)[5].

De בַּ֫עַל au sens de maître, seigneur (non au sens de mari) on trouve le pluriel de majesté, mais seulement avec suffixes (en fait seulement בְּעָלָיו et בְּעָלֶ֫יהָ son maître). תְּרָפִים Teraphim (idoles domestiques, pénates), traité comme un sing. dans 1 S 19, 13, 16, est probt un pluriel d’excellence.

הָכְמוֹת la Sagesse (§ 96 A b) semble être une sorte de pluriel de majesté.

e Il y a probablement[6] pluriel de majesté, sans doute à l’analogie des noms précédents, dans les cas suivants où il s’agit de Dieu ou d’un maître. En parlant de Dieu : עֹשָׂ֑י mon créateur Job 35, 10 ; עֹשַׂיִךְ Is 54, 5 ; עֹשָׂיו Ps 149, 2. En parlant d’un maître : שֹֽׁלְחָיו celui qui l’a envoyé Pr 10, 26 ; 25, 13 (parall. אֲדֹנָיו) ; מְרִימָיו celui qui l’élève Is 10, 15.

f Pluriel d’intensité[7] (analogue au précédent) : תַּנִּינִים le (grand) Dragon Ps 74, 13 ; probt בְּהֵמוֹת Behémoth (la grande Bête) Job 40, 15. Mais les noms pluriels d’abstraits (§ g) donnés souvent comme pluriels intensifs, p. ex. בַּטֻּחוֹת sécurité ; אוֹנִים force (Is 40, 29 exclut l’idée d’intensité) ne semblent pas avoir cette nuance. Avec le Beth essentiae (ou Beth du prédicat, § 133 c) on trouve Ps 118, 7 יְהֹוָה לִי בְּעֹֽזְרָ֑י J. est pour moi mon (grand) Auxiliaire ; 54, 6 ; Jug 11, 35.

g Pluriel d’abstraction. Un nom abstrait est assez souvent exprimé par un pluriel, lequel vise proprement les diverses manifestations concrètes d’une qualité ou d’un état ; ainsi בַּטֻּחוֹת sécurité signifie originairement les circonstances sûres, les choses sûres, secura, d’où l’on est passé à securitas.

Qualités : אֱמוּנוֹת intégrité Pr 28, 20 † (le singulier est fréquent) et אֱמוּנִים (7 f. ; sg. אֵמוּןf.) ; בִּינוֹת intelligence Is 27, 11 † (le sg. est fréq.) ; תְּבוּנוֹת intelligence (6 f. ; sg. fréq.) ; דֵּעוֹת connaissance 1 S 2, 3 ; Job 36, 4 † (sg. דֵּעָהf.) ; בַּטֻּחוֹת sécurité Job 12, 6 † et מִבְטַחִים Is 32, 18 ; Jér 2, 37 (sg. fréq.) ; יְשׁוּעוֹת salut Is 26, 18 ; Ps 18, 51 ; 28, 8 ; 42, 6 ; 44, 5 etc. (sg. fréquent) ; הַוּוֹת mal (malheur et malice) ; חֲמוּדוֹת excellence Dn 9, 23 ; אִישׁ חֵמוֹת Pr 22, 24 (= אִישׁ חֵמָה 15, 18) homme colère ; חֲרָפוֹת honte Dn 12,2 ; תַּהְפֻּכוֹת perversité (sans sing.)[8] ; — מֵֽישָׁרִים droiture ; אוֹנִים force Is 40, 26, 29 ; בְּמִסְתָּרִים Jér 13, 17 ; Ps 17, 12 ; Lam 3, 10 et בַּמִּסְתָּרִים Ps 10, 8 ; 64, 5 en secret (comme בַּמִּסְתָּר Hab 3, 14 ; Ps 10, 9) ; מַמְּרֹרִים amertume Job 9, 18 ; מַמְתַּקִּים douceur Ct 5, 16 ; מַֽחֲמַדִּים charme, beauté Ct 5, 16 ; שַֽׁעֲשֻׁעִים plaisir, délices (sans sing.) ; תַּֽעֲנוּגִים plaisir, délices. — Les exemples sont surtout poétiques.

h États[9] : בְּחוּרִים[10] adolescence (état ou temps) Nb 11, 28 (?) † ; בְּחוּרוֹת Eccl 11,9 ; 12, 1 † ; בְּתוּלִים virginité (état) : Lév 21, 13 etc (mais temps : Jug 11, 37) ; זְקֻנִים vieillesse (état ou temps ; opp. זֹ֫קֶן qualité de la vieillesse : sénilité) ; כְּלוּלוֹת fiançailles (temps : Jér 2, 2 †) ; מְגוּרִים séjour à l’étranger ; נְעוּרִים jeunesse (temps) [comp. נֹ֫עַר (poét.) temps : Ps 88, 16 ; Pr 29, 21 ; Job 36, 14 ; p.-ê. qualité de la jeunesse 33, 25 †] ; une fois נְעוּרוֹת Jér 32, 30 ; סַנְוֵרִים sorte de cécité (berlue) Gn 19, 11 ; 2 R 6, 18 † ; עֲלוּמִים jeunesse (temps : Ps 89, 46 ; Job 33, 25 ; état Is 54, 4 (= célibat) ; qualité de la jeunesse = vigueur juvénile Job 20, 11) ; שִׁכֻּלִים privation d’enfants Is 49, 20. Peut-être faut-il faire rentrer ici חַיִּים vie.

i Actions[11] : זְנוּנִים fornication, prostitution ; כִּפֻּרִים expiation (néo-héb. aussi כִּפּוּר) ; מִלּוּאִים consécration ; נִחֻמִים et תַּנְחוּמִים consolation ; שִׁלֻּחִים renvoi (néo-héb. שִׁלּוּחַ) ; שִׁלּוּמִים rétribution Is 34, 8 (שִׁלּוּם Os 9, 7 ; Mich 7, 3 †) ; שִׁמֻּרִים garde Ex 12, 42 † ; תַּֽחֲנוּנִים supplication.

j Pluriel de généralisation. En dehors de ces diverses espèces de pluriel, on trouve certains pluriels, surtout en poésie[12], qui semblent dus à la généralisation et à l’indétermination. La plupart des exemples sont des noms concrets. Ainsi on a le pluriel dans des mots pour sommeil, songe, vision : שֵׁנוֹת sommeil Pr 6, 10 (= 24, 33 †) ; תְּנוּמוֹת sommeil Pr 6, 10 (= 24, 33) ; Job 33, 15 † ; חֲלֹמוֹת songe Gn 37, 8 ; Dn 2, 1 † ; מַרְאוֹת vision Gn 46, 2 ; Éz 1, 1 etc. Autres ex. : Zach 9, 9 בֶּן־אֲתֹנוֹת petit d’ânesse (cp. Ct 2, 9 עֹ֫פֶר הָֽאַיָּלִים faon de biche) ; 1 S 17, 43 מַַקְלוֹת bâton(s) ; Jug 11, 36 ; 2 S 4, 8 † נְקָמוֹת vengeance ; Gn 21, 7 בָּנִים fils ; Ex 21, 22 יְלָדֶ֫יהָ sa géniture ; Ps 133, 3 הַֽרְרֵי צִיּוֹן montagne de Sion (cp. Am 3, 9 ; Ct 4, 8) ; Jér 23, 24 בַּמִּסְתָּרִים dans un lieu caché (aussi en secret § g).

k Enfin certains pluriels, surtout en poésie, sont diversement expliqués, p. ex. חֶרְמוֹנִים Hermon Ps 42, 7 † (partout ailleurs חֶרְמוֹן) ; peut-être pluriel d’intensité (§ f) le Grand Hermon, ou d’extension (§ c).

l À côté de la tendance à employer le pluriel malgré l’idée de singulier, existe la tendance inverse à employer le singulier au lieu du pluriel dans le cas où plusieurs individus ont pareillement une chose, notamment un membre (main, tête, cœur, bouche), la voix etc. : Jug 7, 19 « les cruches qui étaient dans leur main בְּיָדָם » ; 7, 25 « la tête de ʿOreb et de Zeʾeb » ; Jér 32, 40 « je mettrai ma crainte dans leur cœur » (le pluriel cœurs est rare : 8 f.) ; Ps 17, 10 פִּימוֹ דִבְּרוּ leur(s) bouche(s) ont dit ; Ruth 1, 9 « elles élevèrent leur voix קוֹלָן » ; Ruth 1, 2 « le nom de ses deux fils » ; 2 R 23, 14 מְקוֹמָם leurs emplacements ; 25, 28 כִּסֵּא « les trônes des rois » ; Esd 1, 9 מִסְפָּרָם leurs nombres (le pl. seulement 1 Ch 12, 23).

m Pluriel d’un groupe génitival. Il y a trois manières de former le pluriel d’un groupe génitival. D’ordinaire le 1er nom seul est au pluriel, assez rarement le 2d seul, assez souvent les deux noms.

1) Le 1er nom seul au pluriel. C’est la construction ordinaire et logique : 1 Ch 7, 2 גִּבּוֹרֵי חַ֫יִל guerriers de valeur ; 1 S 22, 7 בְּנֵי יְמִינִי (sing. בֶּן־יְמִינִי Benjaminite) ; avec un suffixe : Dt 1, 41 כְּלֵי מִלְחַמְתּוֹ ses instruments de guerre = ses armes (§ 140 b).

n 2) Le 2d nom seul au pluriel. Cette construction, assez rare, suppose que le groupe génitival forme un bloc compact équivalant à un nom unique. On ne trouve d’exemples, semble-t-il, qu’avec בֵּית, surtout בֵּית אָב famille (littéralement maison(née) de père), pl. בֵּית אָבוֹת Ex 6, 14 etc. Autres ex. : 2 R 17, 29, 32 בֵּית הַבָּמוֹת les édifices des hauts-lieux (mais 23, 19 בָּתֵּי) ; 1 R 12, 31 (opp. 13, 32) ; peut-être Mich 2, 9 ; 1 S 31, 9 (⸮) ; Éz 46, 24.

o 3) Les deux noms au pluriel. Cette construction, assez fréquente, s’explique par l’entraînement grammatical[13] : le pluriel du 1er nom a passé mécaniquement au second : גִּבּוֹרֵי חֲיָלִים guerriers de valeur (1 Ch 7, 5 etc. ; opp. 7, 2, § m. Le pluriel חילים, ne signifiant jamais ailleurs valeur, ne peut pas s’expliquer comme pl. d’abstrait, § g) ; probablement שָׂרֵי הַֽחֲיָלִים chefs de l’armée (1 R 15, 20 etc., où il ne s’agit probablement que d’une armée ; opp. par ex. 2 S 24, 4 שָׂרֵי הַחַ֫יִל) ; Nb 13, 32 אַנְשֵׁי מִדּוֹת hommes de haute taille (opp. Is 45, 14 אנשׁי מדּה) ; Dt 9, 9 לוּחוֹת הָֽאֲבָנִים les tables de pierre (opp. Ex 24, 12 לוּחוֹת הָאֶ֫בֶן) ; Esd 3, 3 עַמֵּי הָֽאֲרָצוֹת les peuples du pays (non : des pays) ; 1 Ch 29, 30 כָּל־מַמְלְכוֹת הָֽאֲרָצוֹת πάσας βασιλείας τῆς γῆς ; 1 Ch 29, 4 קִירוֹת הַבָּתִּים les murs du temple ; Dt 9, 2 a בְּנֵי עֲנָקִים (opp.b בְּנֵי עֲנָק) ; Ps 63, 6 שִׂפְתֵי רְנָנוֹת labia exultationis (Vulg.) ; Gn 42, 35 b צְרֹרוֹת כַּסְפֵּיהֶם leurs sacs à argent (opp. 35 a צְרוֹר־כַּסְפּוֹ). Cette construction est aimée par Chron.[14], par ex. אַנְשֵׁי שֵׁמוֹת hommes de renom 1 Ch 5, 24 ; 12, 30 (opp. אַנְשֵׁי שֵׁם Nb 16, 2 ; cf. Gn 6, 4). Elle est fréquente aussi en néo-hébreu.

  1. Dans diverses langues les noms de l’eau tendent à passer au pluriel : le renouvellement de l’eau courante fait naître l’impression de parties distinctes ; cf. Meyer-Lübke, Gramm. des langues romanes, 3, § 26.
  2. Euting, Reise in Arabien (p. VII ; cf. p. 127) signale un curieux exemple de pluriel de majesté dans un dialecte arabe moderne : le sheikh (šayḫ) de Ḥayel est appelé aš šuyūḫ الشُيُوخ (pluriel brisé = les sheikh). Cet exemple montre qu’il n’est pas nécessaire de faire dériver le pluriel de majesté du pluriel d’abstraction. — Le nous de majesté n’existe pas en hébreu, § 114 e N.
  3. Comp. monseigneur (de mon seigneur), madame ; un monsieur.
  4. Une fois אֲדֹנַי mes seigneurs Gn 19, 2.
  5. 1 S 16, 16 אדננוּ notre seigneur, sans yod, est probt fautif.
  6. Dans le cas des racines ל״ה, il peut y avoir pluriel apparent (§ 96 C e), p. ex. Is 42, 5 נֽוֹטֵיהֶם ; 22, 11 עֹשֶׂ֫יהָ.
  7. Cf. Ember, The pluralis intensivus in hebrew (Amer. Journal of semitic lang. and lit., t. 21 (1905), 195 sqq.)
  8. Au lieu de קִנְאָה on a le pl. קְנָאוֹת pour la Jalousie au sens légal et rituel מִנְחַת ק׳ offrande de Jalousie Nb 5, 15, 18, 25 ; תּוֹרַת ק׳ loi de J. v. 29 †.
  9. Un état étant essentiellement duratif, ces pluriels s’expliquent probt par l’idée d’extension (§ c) dans le temps.
  10. Si le sens premier était les jeunes (Brockelmann 2, 60 ; Bauer 1, 472) on attendrait בַּחוּרִים, *בַּחוּרוֹת. C’est bien plutôt une forme qetūl, comme les analogues נְעוּרִים, זְקֻנִים.
  11. Le pluriel peut s’expliquer dans certains cas par la multiplicité des actes constituant l’action totale. Dans d’autres cas le pluriel est difficile à expliquer, ainsi pour שִׁלֻּחִים renvoi (mais comp. en italien des pluriels comme dare le sue dimissioni « donner sa démission », prendere le difese di « prendre la défense de ».
  12. Ainsi dans le Cantique des Cantiques (P. Joüon, § 79) ; 1, 9 רִכְבֵי ; 1, 17 בָּתֵּ֫ינוּ ; 2, 9 אַיָּלִים, חֵלֹּנוֹת ; 2, 14 חַגְוֵי ; 2, 17 הָרֵי ; 3, 6 תִּימְרוֹת ; 5, 5 כַּפּוֹת ; 6, 2 גַּנִּים ; 7, 14 פְּתָחֵ֫ינוּ.
  13. Ainsi s’explique p. ex. en fr. de guerre lasse (pour las). Comp. des formations comme les Nouveaux-Zélandais, habitants de la Nouvelle-Zélande.
  14. Kropat, Syntax der Chronik, p. 8 sq.