Le mot ירכה* côté a les formes יַרְכָֿתוֹ, יַרְכָֿתַ֫יִם, יַרְכְּתַי. La spiration du כ suppose une forme יְרֵכָה* (fém. de יָרֵךְ hanche, cuisse). La voyelle ◌ַ, qui ferait penser à une forme יַרְכָּה*, sera due à quelque cause particulière.
e La forme qatilt devient par segolisation קְטֶ֫לֶה (comme qatalt § c) ; ainsi on a גָּדֵר mur, גְּדֵרָה* (cf. Ps 62, 4), גְּדֶ֫רֶת[1] ; חָבֵר compagnon, חֲבֶ֫רֶת*. Dans אֱמֶת (אֱמֶ֑ת Ps 19, 10, אֲמִתּוֹ) la forme primitive ʾamint est devenue ʾa̦mé̦ne̦t, ʾa̦me̦tt, et par assimilation de la 1re voy. (très brève et atone) à la voyelle tonique : ʾe̦me̦tt, אֱמֶת.
f La flexion de la forme qatulat qui devient en hébreu קְטֻלָּה (cf. § 18 d, § 96 B e) n’offre aucune difficulté, la voyelle u se trouvant en syllabe fermée.
et 2e voyelle primitive brève.
a Les formes קֹטֵל, מְקַטֵּל, מִתְקַטֵּל peuvent avoir au fém. sing. une triple forme, p. ex. קֹֽטְלָה, קֹֽטֵלָה et surtout קֹטֶ֫לֶת. Devant ◌ָה, comme aussi devant les finales וֹת (et ◌ִים § 96 C c) du pluriel, tantôt le ◌ֵ se maintient, tantôt il tombe, sans qu’on puisse formuler de lois précises. D’une façon générale on peut dire que le ◌ֵ tend à tomber, et que pour se maintenir il faut une cause préservatrice, à savoir la pause, l’influence de certaines consonnes, la répétition d’une consonne. Il semble aussi que le ◌ֵ se maintient plus facilement devant la voyelle moyenne ◌ָה que devant les syllabes à voyelle longue וֹת et ◌ִים. Exemples : אֹֽכְלָה, mais אֹֽכֵלָ֑ה Is 29, 6 ; 30, 30 ; 33, 14 ; יֽוֹלֵדָה même en contexte, mais הַיּֽוֹלְדוֹת (1 f.) ; בֹּֽגֵדָה, mais בֹּֽגְד֑וֹת Soph 3, 4 (malgré la pause) ; נֹֽטֵרָה gardienne Ct 1, 6 , mais נֹֽטְרִים gardiens 8, 11, 12 ; avec répétition de consonne : שֽׁוֹמֵמָה.
Pour la flexion de la finale segolée, cf. § 97 F b.
Pour le féminin du type גֹּלֶה, cf. § 79 p.
b En dehors de ces formes le ◌ֵ se maintient à l’état absolu, p. ex. מַצֵּבָה stèle, abs. et cst. מַצֶּ֫בֶת, cst. מַצְּבַת ; pl. מַצֵּבוֹת, מַצֵּֽבוֹתֶ֫יךָ malgré cst. מַצְּבוֹת (cf. § 97 B e N). Dans מַהְפֵּכָה* catastrophe, תַּרְדֵּמָה sommeil profond, le ◌ֵ se maintient à l’état cst. : מַהְפֵּכַת, תַּרְדֵּמַת (cf. זֵעַת § E b).