Page:Levoyageauparnas00cerv.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 27 —

pour la seconde fois la belle Proserpine, — surcroît de richesse pour l’Espagne et pour les contrées que baigne le Dauro, — tu le verras déployer toute l’ardeur de son brillant courage dans cette lutte à mort, attendue et redoutée, en ces jours peu fortunés, par notre faute. Et quoi d’étonnant ?

C’est le docte et grave Don Francisco de Farias.

Celui-ci, que j’ai toujours honoré religieusement, l’oracle et l’Apollon de Grenade, et même de cette contrée et des plus lointaines, c’est Pedro Rodriguez.

Celui-ci est Tejada, aux vers sonores et roulants comme le tonnerre, toujours élevé et majestueux.

Celui-ci qui sue les vers par tous les pores, qui trouve n’importe où une patrie et des amis, et dont les trésors sont ceux d’autrui, c’est Médinilla, le même qui chanta le premier la romance de la tombe ténébreuse, parmi les cyprès rangés à la file.

Celui-ci, qui en ses vertes années se hâte et court vers le laurier sacré, c’est Don Fernando Bermudez, le bon sens incarné.

Celui-ci est ce poëte d’impérissable mémoire, qui déploya les grâces de son esprit en chantant les forêts d’Éryphile.

Celui-ci qui est le premier de cette nouvelle colonne, avec ces deux autres qui vont très-bien de pair avec lui, je craindrais de m’abaisser en les nommant.

Miguel Cejudo et Miguel Sanchez viennent ensemble ; couple sans pareil, renfort