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tique d’un certain renom : « Gaspar de Avila ha puesto y pone en el teatro muchas (comedias), y todas de grande crédito para él, y mucho provecho para los autores, » dit Juan Perez de Montalvan. Quelques-unes de ses comédies figurent dans le grand répertoire du théâtre espagnol ; on cite entre autres : « El gobernador prudente ; La dicha por malos medios ; Servir sin lisonja ; El valeroso español y primero de su casa. » Auteur de quelques élégies et autres poésies de circonstance imprimées dans quelques ouvrages contemporains. Lope de Vega a fait son éloge dans le « Laurier d’Apollon. » (Silva viii.)

B

Balbuena (Bernardo), n’est pas nominativement désigné dans le voyage au Parnasse ; mais Cervantes cite un ouvrage de cet auteur dont le souvenir est resté dans l’histoire de la littérature espagnole. Il était né aux environs de Valdepeñas, dont les riants coteaux ont une grande célébrité. Il quitta l’Espagne dans son enfance pour suivre ses parents au Mexique, Il reçut une excellente éducation et se fit remarquer comme poëte dès l’âge de dix-huit ans. Il résida longtemps à la Jamaïque, pourvu d’un très-riche bénéfice. Ses progrès dans la carrière ecclésiastique furent rapides. Balbuena échangea son canonicat contre l’évêché de Puerto-Rico. Il mourut dans ses fonctions épiscopales en 1627, n’ayant fait qu’un voyage en Espagne, probablement à l’époque où il fit imprimer l’ouvrage qui a fait sa réputation : « El siglo de oro en las selvas de Erifile, » Madrid, 1608. C’est encore un roman-pastorale, suivant la mode du temps. L’ouvrage est divisé