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Del Rey Profeta canta
Versos divinos en la cumbre Santa
Del celestial Parnaso.

Si j’entends bien les vers qui suivent, Francisco Sanchez était archevêque de Tarente.


Sanchez Vidal (Miguel), né en Aragon vers la fin du seizième siècle. Latasa place approximativement sa naissance en 1589. On ne sait rien de sa vie. Il cultivait avec succès la poésie lyrique et dramatique. On a de lui une comédie dont le titre est assez étrange : « La Isla barbara, comedia historica instructiva. » Le savant bibliographe aragonais cité plus haut possédait l’original de cette pièce dans un volume de variétés littéraires qui avait appartenu à don Francisco Ximenes de Urrea, historiographe de la couronne d’Aragon. La comédie de Miguel Sanchez était en trois actes ou « jornadas, » d’après la réforme introduite par Virués, Cervantes et autres auteurs dramatiques de la fin du seizième siècle. Miguel Sanchez avait écrit un assez grand nombre de comédies, aujourd’hui perdues et qui avaient très-bien réussi, puisque l’auteur avait mérité le surnom de « Divin. » Ce n’était cependant qu’un dramaturge de second ordre. Voici en quels termes Agustin de Rojas fait son éloge :

El divino Miguel Sanchez,
Quien no sabe lo que inventa;
Las copias tan milagrosas,
Sentenciosas y discretas,
Que compone de contino,
La propiedad grande dellas,
Y el decir bien dellas todos,
Que aquesta es mayor grandeza.

(Viaje Entretenido.)