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fait de Corneille un imitateur de Diamante. Une autre pièce de Castro : « El curioso impertinente, » a été taillée dans la nouvelle de Cervantes qui porte le même titre.


Castro (Pedro Fernandez de), comte de Lémos. Ce célèbre favori et tout-puissant seigneur était un poëte, et il faisait même des comédies, en collaboration, s’entend. Juan Perez de Montalvan en parle avec une visible complaisance : « El conde de Lemos fue excelentissimo poeta, y escrivió una comedia que se representó á la magestad de Felipe tercero el Piadoso. » On sait qu’il fut un des protecteurs de Cervantes. Lope de Vega en a fait un éloge exagéré dans le « Laurier d’Apollon. V. « Relaciones de la vida del escudero Marcos de Obregon » de Vicente Espinel, 1re partie, descanso 23.


Cejudo (Frey Miguel), né à Valdepeñas, dans le diocèse de Tolède, chevalier de l’ordre militaire de Calatrava, excellent poëte latin, versifiait aussi avec quelque succès en espagnol. Lope de Vega, dans le « Laurier d’Apollon, » le loue sans mesure. Mort en 1609. Il ne faut pas le confondre avec Gerónimo Martin Caro y Cejudo, qui enseignait le latin à Valdepeñas vers le milieu du dix-septième siècle, auteur d’un recueil de proverbes : « Refranes castellanos y latinos. » Madrid, 1675, in-4.


Cepeda (Joaquin Romero de), cité dans le Voyage amusant d’Agustin de Rojas, parmi les auteurs dramatiques en réputation, est connu surtout par une pièce tirée en grande partie de la tragi-comédie de Celestina, et intitulée : « Comedia salvage. » Séville, 1582. C’était un poëte singulier, qui avait une imagination fougueuse