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gué parmi les plus détestables partisans et imitateurs de Góngora. Encore une fois, c’est dans la petite poésie que Soto a laissé d’excellentes choses, et plus particulièrement dans ses sonnets, chansons et autres compositions de courte haleine. À la vérité, aucune de ses meilleures pièces n’est exempte de recherche : mais le tour en est vif et la versification facile et harmonieuse. Quand Soto n’imitait pas Góngora, il était de l’école de Boscan et de Garcilaso. Son Discours sur la poésie, en tête de son Desengaño de Amor, est très-estimé. C’est un morceau judicieusement écrit et qui fournit des renseignements utiles au sujet des règles de la versification espagnole. Ce discours fut prononcé par Soto de Rojas à l’ouverture d’une société d’écrivains et de poëtes qui s’intitulait : « Academia salvaje, » en 1612. Soto, de son nom académique, s’appelait el Ardiente. Ces associations littéraires, qui commencèrent en Espagne vers la fin du seizième siècle et prirent racine dans les premières années du dix-septième, rappelaient en tout les académies de ce genre qui étaient si nombreuses en Italie. Il ne faut pas confondre Pedro de Rojas avec son célèbre homonyme, le spirituel et divertissant Augustin de Rojas, auteur du Voyage amusant, « Viage entretenido. »

T

Tamayo (Pedro), militaire et poëte. Je n’ai trouvé aucun renseignement sur cet auteur. Cervantes lui donne le grade de capitaine.


Tejada (Augustin de), né à Antequera, en Andalousie, vers 1568, suivit la carrière ecclésias-