Le Baron de Saint-Castin, chef abénaquis/11

Éditions de l'Action canadienne-française (p. 193-212).

NOTES


Aucune de ces notes n’est essentielle à l’intelligence du récit.

(1) P. 8. La ville de Castine, dans le Maine actuel, occupe l’ancien emplacement de Pentagoët.

CHAPITRE I

(1) P. 9. Nous adoptons l’orthographe la plus répandue. Mais Jean- Vincent signait d’habitude « Saint-Castain ». Voir, entre autres, sa lettre au ministre du 20 octobre 1691 (à Paris. Bibliothèque nationale, Fonds français, nouvelles acquisitions, vol. 7485, fo. 178).

Jean Vincent devint baron en 1674

Saint-Castin, dans le Béarn, est une commune du canton de Morlàas, arrondissement de Pau.

(2) P. 13. Pour l’histoire de la famille de Saint-Castin, voir LeBlant, et Dufau de Maluquer, Mémoires de la Société royale du Canada.

(3) P. 13. Saint-Castin n’est pas resté en Nouvelle-France quand une partie du régiment rentra dans la métropole, malgré ce qu’on a prétendu, n’était-il pas outre-Atlantique, en 1669, pour l’organisation de l’expédition de l’Acadie ?

(4) P. 14. Le Jeune, Dictionnaire, art. « Grandfontaine. »

(5) P. 15. Lauvrière, I. p. 6 et Biggar, The Precursors of Cartier.

(6) P. 18. Mémoires des commissaires…

(7) P. 19. Suivait la description détaillée du fort, que voici : À main gauche de l’entrée, dans la cour, s’élève un corps-de-garde de 15 pas de longueur sur 10 de largeur. À droite, lui faisant pendant, une maison de mêmes dimensions, en pierre de taille et couverte de bardeau. Au-dessus, une chapelle de six pas sur quatre, également couverte de bardeau, s’aperçoît sur une terrasse. Cette chapelle est surmontée d’une petite tour, dans laquelle se trouve une cloche de 18 livres. Plus, à gauche, un magasin à deux étages, en pierre de taille et bardeau, de 36 pas sur 10. Il est évidemment ancien et a bien besoin de réparations. Il s’élève au-dessus d’une cave, dans laquelle il y a un puits. À droite, une maison délabrée de mêmes dimensions. C’est le Vieux-Logis que Saint-Castin occupera plus tard. Sur le rempart, ou sur une plateforme au bord de la mer, il y a en tout six canons en fer à boulets de 6 livres, deux à boulets de huit livres, six pierriers et deux couleuvrines de fer.

À trente ou quarante pas du fort, une petite maison de vingt pas sur huit, en planches et bardeau, laquelle sert évidemment au bétail. À côté, un jardin fermé de pieux, où poussent de cinquante à soixante arbres fruitiers.

(8) P. 21. Talon à Colbert, 2 nov. 1671, Archives d’Ottawa, C. A11, fo 77.

(9) P. 21. Frontenac à Colbert, le 13 nov. 1673 : « Vous ne pouviez jamais mieux faire. Monseigneur, que de faire donner au sieur de Chambly le gouvernement de l’Acadie et d’en retirer le chevalier de Grandfontaine qui, selon ce que j’en puis juger par ce qu’on m’a écrit de ce pays là et même par ses propres lettres, ne s’y comportait pas comme il devait et laissait dépérir sa garnison et mourir de faim les habitants ne s’amusant qu’à chercher des peaux dont on dit qu’il a une fort grande quantité, et laissant aux Anglais tout ce qui leur plaisait sur nos côtes et recevant tous les jours mille algarades.

Je suis assuré que le sieur de Chambly n’en usera pas de même étant un des meilleurs officiers que le Roi ait peut-être dans ses troupes, attaché à faire exactement tout ce que lui ordonnent ses supérieurs, ne trouvant jamais rien de difficile, plein d’intelligence et de capacités et digne d’un plus grand emploi encore que celui de l’Acadie » (Arch. de Québec. Rapp. 1926-1927, p. 43).

(10) P. 22. Temple avait écrit aux lords du commerce, dès le 24 nov. 1668 : « M. du Bourg m’informe que l’intention du Roi Très-chrétien est d’établir une colonie à Pentagouët et d’ouvrir une communication par terre avec Québec, la plus grande ville que la France ait dans le Canada et qui n’est qu’à trois journées de distance de Pentagouët » (Mémoires des commissaires., II, 299)

Le 16 fév. 1674, Frontenac écrit : « J’espère que vous verrez bientost une communication d’icy à l’Acadie » (Arch. de Québec, op. cit., p. 54).

(11) P. 23. Arch. de Québec, Rapp. 1922-1923, p. 86.

(12) P. 23. En 1676, Frontenac concédait tout ce territoire « à Pierre de Joibert, sieur de Soulanges et de Marçon, major de Pentagoët, et commandant des forts de Gemisick et de la rivière Saint-Jean ». Le 1er  mars 1693, brevet de concession à Marie-Françoise Chartier, veuve du sieur de Marson, ci-devant commandant à l’Acadie, d’un fief sur la rivière Saint-Jean, vis-à-vis celui du sieur d’Amours (Arch. d’Ottawa, B-16, fo 62).

(13) P. 24. Bulletin des recherches historiques, 1935, p. 611.

CHAPITRE II

(1) P. 26. Arch. de Québec, Rapp. 1926-1927, p. 83, 88, 96 et 136.

(2) P. 28. Ibid, p. 137.

(3) P. 28. Williamson (II, 23) écrit : « They were tamely obsequious to any power ».

(4) P. 28. Diéreville, p. 36. — En avril 1692, le ministre écrivait à Villebon que, si les Anglais attaquaient Port-Royal avant que les défenses fussent prêtes, les habitants devaient se retirer avec leurs bestiaux dans des endroits inaccessibles (Arch. d’Ottawa, Rapp. 1899, p. 283).

(5) P. 28. Lauvrière, vol. I, p. 158.

(6) P. 29. Saint-Castin était enseigne de Chambly quand il vint au Canada avec le régiment de Carignan. Il le redevint du départ de Grandfontaine.

(7) P. 30. À vrai dire, il obtint des fonds du juge Labaig, administrateur de la succession. En une seule fois, il fit inscrire une somme de 4 000 livres à son crédit, chez le banquier Chanyon de La Rochelle. Il en avait reçu d’autres (cf Le Blant, p. 88).

(8) P. 31. Documents relatifs à la Monnaie, publication des Arch. d’Ottawa, vol. I, p. 98.

(9) P. 31. Maine Hist. Coll. vol. VII, p. 70.

(10) P. 31. Sylvester ne cache pas son mépris à ce sujet et Godfrey (p. 44) écrit : « As the French were in a measure free from that English delicacy that nauseates at intimacy with savages ».

Dans un mémoire de 1696 (Archives du Canada. C11 D 3, fo 269), on lit : « Les sieurs Damours ont tellement esté adonnés au libertinage et à l’indépendance pendant dix ou douze ans qu’ils ont esté seuls icy qu’ils ne peuvent se soumettre à l’autorité. »

(11) P. 32. Sylvester, II, 32.

(12) P. 33. Sur les Pentagoëts, voir Maurault, Sylvester et Drake. Dans son mémoire de 1697, La Chesnaye écrit : « De tous les sauvages, les Abénaquis sont ceux qui vivent le plus chrétiennement. Leur conduite est exemplaire et leur valeur guerrière, grande. » Ils étaient fort attachés à Pentagoët, d’où ils ne furent jamais délogés et qu’ils ne voulaient quitter à aucun prix. Un certain nombre ayant été attirés au Canada ne tardèrent pas à rentrer chez eux (lettre du ministre à Costebelle, le 22 mars 1714). Dans la même lettre, le ministre exprimait l’avis qu’on pourrait attirer les Amalécites à l’Île Royale, mais que ce ne serait pas si facile avec les Abénaquis.

Les Pentagoëts, en tout cas, ne bougèrent pas de leur territoire. Ils y sont encore.

(13) P. 33. Godfrey, p. 70.

La baronne de Saint-Castin vivait encore en 1720, puisque, à la mort de son fils, Bernard-Anselme, le roi partagea les appointements qu’avait touchés ce dernier « entre ses deux frères et sa mère » (Arch. du Canada, Rapp. 1886, p. LXVII). Rochemonteix (les Jésuites et la N.-F., III, 231) donne à la baronne le nom de Marie-Pidikwamiska.

(14) P. 34. Voir, entre autres, Hubbard. Neal, Holmes, Niles, Belknap, Sylvester.

(15) P. 34. Voir Drake et Williamson.

(16) P. 34. Longfellow s’inspirant de cette légende, décrit ainsi la femme indigène de Saint-Castin :

« A form of beauty indefined.
A loveliness unthout a name,
Not of degree, but more of kind.
Nor bold, nor shy, nor short, nor tall.
But a neuf mingling of them all ;
Yea, beautifull beyond belief.
 »

Voir, à l’Appendice, le récit de Mrs  Williams, qui n’a rien d’historique malgré les prétentions de cette dame, mais est néanmoins curieux parce qu’il s’inspire de la tradition.

(17) P. 35. État de l’Église.

(18) P. 36. Arch. du Canada, D6 fo 214.

(19) P. 37. Sur ce sujet, Archives, D4, bis, p. 529 et sq., D5, p. 7, 198, 259, D6, p. 86, 125, 283, 359.

(20) P. 37. Mass. Hist. Soc. vol. 9, p 218.

(21) P. 39. Le Blant, ch. IV.

(22) P. 41. Maine Hist. Coll., vol. VII.

En 1674, les flibustiers s’étaient retirés à Boston après le pillage (Mémoires des commissaires…, p. 338)

Citons ici l’histoire chronologique de Pentagoët jointe au plan de ce fort dressé par Ch.-Wm. Noyes, membre de la Maine Hist. Society et dont une copie signée par l’auteur se trouve aux Archives d’Ottawa.

1613 : Construction du fort par Claude de Turgis de Saint-Étienne de la Tour (sic). — 1628 : Capture et reconstruction du fort par sir Datid Kerk ; remise du fort à la colonie de Plymouth en 1629. Commandants : cap. Edward Ashley (1628-1630) ; cap. Thomas Willet ( 1630- 1635). Connu alors sous le nom de Fort Penobscot. — 1632 : Assaut par les Français de Port-Royal — 1635 : Prise d’assaut par Aulnay qui, un mois plus tard, repousse les attaques de Th. Willet, Miles Standish et Girling — 1636-1645 : Reconstruction et agrandissement par Aulnay. Nom officiel : « Fort Saint Pierre », mais connu sous l’ancien nom Capitaines de la garnison : La Verdure ( 1636-1645), Chaste (1646-1651), Saint-Mas ( 1651). — 1653 : Acquisition par Latour par suite de son mariage avec la veuve d’Aulnay. — 1654 : Prise d’assaut par l’Anglais Sedgewick. Le cap. John Leverett est nommé commandant — 1656 : Concession de Cromwell (confirmée plus tard par Charles II) à Latour, Wm Crowme et le colonel Th. Temple. Leverett rappelé. Temple devient gouverneur. Commandants de la garnison : Lieut. Th. Gardner ( 1662), Th. Breedon (1662), Gladman (1662), Richard Walker, capitaine et vice-gouverneur (1670) Connu sous le nom de « Fort Penobscot » — 1670 : Prise de possession par Grandfontaine. — 1674 : Pris et partiellement détruit, le 10 août, par le capitaine Juriaen Aernouts, commandant de la frégate hollandaise Flying Horse — 1676 : Complètement détruit. En novembre, Saint-Castin chasse les Hollandais, puis construit sur les ruines un petit fort palissadé. — 1745 : le fort de Saint-Castin est détruit par ses fils Joseph d’Abbadie et Buenos (ou Bonus) pour empêcher les Anglais de s’en emparer.

(23) P. 41. Charlevoix, I, 132 et 133

(24) P. 42. Arch. d’Ottawa, Règlement des limites, C11 E (III). F 113, p.157. — Ailleurs : « Saint-Sauveur dans la Norambique… »

(25) P. 44. Ce sont des chroniqueurs du temps qui racontent ce fait, dont l’authenticité peut être contestée (cf Sylvester, II, 22)

CHAPITRE III

(1) P. 48. On sait que beaucoup d’Anglo-saxons croient que leur nation descend des dix tribus égarées d’Israël.

(2) P. 49. « Subtle brood… Generation of vipers. Nest of hornets… » (Hubbard. II, 96). — « Indians are liars. sluggards, monstrous and furious barbarians… Devils. Indian vulture… Merciless tygres. The most beastly and bloody things that ever wore the shape of men in the world… Devils incarnate… Horrid cannibals… Inhumane savages » (Mather, Magnalia, II, 663, 665, 668).

(3) P. 49. Le navigateur John Smith, contemporain de ces événements, raconte que les Indiens eux-mêmes virent dans l’épidémie l’intervention de Dieu et qu’ils s’empressèrent d’abandonner leurs terres aux Anglais (Mass. Hist. Soc., 3e série, vol. 3, p. 16). Voir aussi Piochas, His Pilgrimes.

(4) P. 49. Hutchinson. I, 35

(5) P. 49. Sylvester. II, 70. — « The British in Tasmania shot the last Palaeolithic men at sight, and put out poisoned meat for them to find » (H. G Wells, The Outline of History, éd. Garden City. p. 746).

(6) P. 50. Williamson reconnaît aussi le bien-fondé des griefs formulés par les sauvages (I. 488).

(7) P. 51. « Winslow’s Relation », cf Young, Plymouth, 327.

Autre exemple. La guerre contre les Narragansetts a pour prétexte des accusations contre le chef Niantonimo, entendues par le tribunal de Boston. Les accusateurs ne se présentent pas à l’audience. Le conseil du Massachusetts, en conséquence, demande aux gens du Connecticut de ne pas marcher contre les indigènes. « But their ruin was predetermined. What it was not advisable to do directly was eventually accomplished indirectly (…) False history was written to cover the iniquities of bad men (…) ». Les gens du Connecticut cherchaient une mauvaise querelle aux Peaux-Rouges, simplement pour se libérer d’un traité onéreux ; acculés au massacre par les indigènes, les colons avaient promis un tribut annuel de wampum qu’ils ne pouvaient toujours acquitter. (Voir Hubbard, I, p. 40 et 42, Notes 67 et 70 de l’éditeur Drake, d’après le journal de Winthrop.)

(8) P. 51. « Le sagamo John se livra à la merci des Anglais… et leur amena Matoomac, instigateur de la guerre dans la colonie du Massachusetts l’année précédente, qui fut tué d’un coup de feu par John sur l’ordre des Anglais » (Niles, p. 189). Niles injurie copieusement la victime : « Monstre de cruauté, terrible bête de proie. Que tous les ennemis de l’église du Christ tombent ainsi pour ne plus se relever ».

Les Anglais avaient l’habitude de faire tuer les prisonniers par les parents ou les amis de ceux-ci, afin de ne pas manquer eux-mêmes à la parole donnée ! C’est ainsi que, lors de la capture du chef Nunnenunteno, ils ordonnèrent à deux de ses hommes de tirer sur lui. L’un d’eux, qui était son parent, lui prit la main et lui dit : « Adieu, cousin, je suis forcé de te tuer », puis il tira. Selon leur coutume, les Anglais lui coupèrent la tête et l’envoyèrent à Hartford (Niles. p. 186).

(9) P. 51. Captain Roger Clap’s Memoirs, cf Young, Massachusetts, p. 364.

(10) P. 52. Thomas Shepard’s Memoir of His Own Life, ibid., p.549 et 550.

Niles raconte cet épisode avec de plus riches détails. Le capitaine Mason, écrit-il, s’empare d’un fort. Le massacre commence et Mason aperçoit deux soldats qui pourfendent les sauvages avec des sabres. Il ne faut pas les tuer de cette manière clémente, dit-il, « we must burn them ». Se précipitant dans un wigwam, il saisit une torche avec laquelle il met le feu aux nattes qui couvraient l’intérieur des cabanes. D’autres Anglais limitent ; le vent se met de la partie, tout brûle bientôt. Les Indiens, affolés, ne savent où se précipiter. 700 perdent la vie sur le coup ; plus tard. 300 autres succombent de leurs blessures. Le papelard et révérend Niles se réjouit : « It was a mémorable action (…) The English had but two men killed in this surprising conflict and victorious event, which will remain as a monument of glory to God, in the annals of New England. and renown annexed to the names and memory of the actors, especially Captain Mason, commander of this truly admirable expedition » (p. 165). « Here we have a further instance of the directing and overruling hand of divine sovereignty » (p. 164). « Thus did God judge among the heathen, filling their place with dead bodies » (166). « They concluded to pursue their victories and complete the destruction of the Pequots if possible » (169). « This Marvellous and very mémorable exploit » (172) « This grand and ever-to-be-applauded conquest » (174). « The instance above given proves the omnipotency of our God (…) who brings about his decreed purposes, in the preservation of his own people, and in the subversion and destruction of his and their enemies » (174).

Relevons pour leur saveur deux autres phrases de ce passage de Niles, malgré leur peu de rapport au récit : Ce sont les Français, ose affirmer sans rire le Révérend, qui ont appris aux Indiens à scalper (p. 174). Il ajoute qu’un des sauvages qui avait tué cent « vile heretics » a dû être canonisé par Rome (175).

(11) P. 53. Philippe mourut en 1676, mais la guerre se poursuivit.

(12) P. 53. Reproduite dans Sylvester, vol. II.

Hubbard (I. 53) écrit avec non moins d’embarras, se tirant des explications par des injures : « The Devil, who was a murderer from the beginning, had so filled the heart of this savage miscreant (Philip, commonly for his ambitious and haughty spirit nick-named King Philip) with envy and malice against the English that he was ready to break out into open war against the inhabitants of Plimouth, pretending some petite injuries done to him in planting Land ».

(13) P. 54. Voici une savoureuse citation de Hubbard (I, 265) « As a prisoner till the messengers of death corne by Divine permission to execute vengeance upon him ». « The selling of Philip’s nine-year-old son, with his mother, into slavery may be considered the climax of Plymouth’s pretension as a Christian government » (Sylvester, II, 338).

« Philip was cut into quarters and hanged up in the woods and his head carried to Plymouth on a thanksgiving day, before appointed, and on this very day, as Dr . Cotton Mather remarks. God sent them in the head of a leviathan for a thanksgiving feast » (Niles, 190).


(14) P. 55. « Province ducale, dont la capitale était Pemquid » (Williamson, I. 582) Elle appartenait au duc d’York.

(15) P. 55. Le 13 nov. 1676, Thomas Miller dépose, devant le commissaire Elias Stileman à Strawberry-Bank, qu’il a vu à Fayal, dans les Açores, le navire du capitaine Fisher qui transportait 17 Eastern Indians et les offrait en vente, moyennant 37 ou 38 bariques de vin. Il a vu aussi un autre navire chargé de sauvages (Hubbard, II, 94 et Drake, note 112)

(16) P. 55. Hubbard (II, 34) estime qu’ils se fâchaient de peu de chose. La vente des leurs en esclavage et le meurtre de la femme et du fils de Squando ne leur fournissaient, tout au plus, qu’un bien mince prétexte, little colour or pretense of injury.

(17) P. 56. « The English had a brave faculty for getting into these warlike difficulties » (Sylvester, II, 339).

(18) P. 57. Hubbard (II, 133) se réjouit fort de cette trahison : « It was a special favour from God, so to order it, that the Indians aforesaid were so surprized ».

(19) P. 57. « This action was highly applauded by the general voice of the colony ; as it gave them opportunity to deal with their enemies in a judicial way as rebels, and, as they imagined, to extirpate those troublesome neighbours » (Hubbard, I, 143).

(20) P. 61. L’abbé Maurault (p. 172) raconte un épisode subséquent et particulièrement terrible de la guerre du roi Philippe. À l’en croire, au cours de l’automne de 1678, le gouvernement du Massachusetts dépêchait six compagnies sous le commandement des majors Wallis et Bradford. Des rencontres eurent lieu, toujours d’après Maurault, avec des troupes considérables d’Abénaquis et de Sokokis, d’abord à Neuchewanick, puis sur la Kennébec. Les sauvages ayant perdu un millier de guerriers dans ces batailles déposèrent les armes. Certains se réfugièrent à Pentagoët, les autres émigrèrent au Canada.

Maurault tire ce récit épique de l’History of the Indian Wars de Trumbull, ouvrage dont Drake a écrit (p. 129, note) : « The book is by one Henry Trumbull, and purports to be a history of the discovery of America, the Indian Wars, etc. The reader will find it about stalls by the street-side, but rarely in a respectable book-store. It has been forced through many editions, but there is scare a word of true history in it ».

Trompé par ce plaisantin, l’abbé Maurault a raconté avec beaucoup de sérieux des incidents dont il n’est fait mention nulle part ailleurs et qui se sont passés évidemment dans l’imagination de Trumbull.

(21) P. 62. Niles (p. 197) aperçoit aussi le Jésuite : « As if the Heathen were not sufficiently prompted oy the fierceness and inhumanity implanted in their nature, to perpetrate and renew their massacres on the English, therefore their jesuitical missionaries instigate them to newly-devised tortures, which the French promote, and with great pleasure and satisfaction are the spectators, if not actors therein, for we are deemed heretics by them, and it is well known that a governing principle in the church of Rome and all her votaries is that the least act of clemency is too good for heretics ».

(22) P. 62. Sylvester, II, 373.

(23) P. 62. Hubbard, Narrative, p. 76. Sylvester, II, 309.

(24) P. 62. Belknap. I, 160.

CHAPITRE IV

(1) P. 64. Archives. C11, D4 fo 181.

(2) P. 65. Bernard, p. 137.

« Le Sr de St-Castin (…) s’estant sauvé dans les bois a toujours depuis demeuré audit Pentagouet avec les sauvages qui ont ruiné les habitations angloises plus de 30 lieues au delà de Quinibiqui » (Mémoire concernant les établissements de l’Acadie, 1698, Archives, C11, D4, fo 113.

(3) P. 65. Arch. de Québec, Rapp. 1926-1927, p. 127.

(4) P. 67. « Le Sr de St-Castin commandant au fort de Pentagouet en l’Acadie et dans les autres postes occupez par les Français jusques à la rivière de Quinibequi qui sépare l’Acadie d’avec la Nouvelle-Angleterre se sert d’une lettre du colonel Dongan du 31e mai 1684 pour prétendre que son gouvernement s’estend jusques à la rivière Ste-Croix. Ledit colonel a enjoint audit Sr de St-Castin et aux Français qui habitent cette estendue de pays d’en sortir incessamment, ou de suivre le parti du Roy d’Angleterre. Il promet de ne rien changer à la religion et il fait des offres avantageuses ». (Mémoire sur les usurpations des Anglais, Archives C11 Em. fo 113).

« Le sr de St-Castin a aboli les poids et mesures anglais qui étaient en usage » (Mémoire de Menneval).

(5) P. 69. Voici la lettre de Perrot, datée du Port-Royal, le 20 août 1686 : « Un gentilhomme anglois luy a fait des plaintes de ce que ayant fait descharger à Pentagouet, qui est un lieu appartenant au Roy, quelques marchandises, les Anglois les ont enlevées à main armée sur ce qu’ils prétendent que ces marchandises estant de contrebande et appartenant à un anglois, ils dévoient les saisir, disant que ces terres appartiennent au Roy d’Angleterre jusques à la rivière de Ste-Croix. Le sieur de St-Castin, qui est étably audit Pentagouet et chez qui une partie desdites marchandises ont esté enlevées ne s’y est opposé que faiblement. Ce gentilhomme anglois appelé Nelson, qui a tousjours commercé à cette coste et qui a fait beaucoup de bien aux habitans par les grands prests qu’il leur a faits dans leur plus grande nécessité, prétend qu’ayant eu permission dudit St-Castin de descharger son navire chès luy, il l’a fait de bonne foi et que, cependant, par une chicane mal fondée des Anglois au sujet de la propriété de ces terres, il voit une grande partie de ses effets en grand risque. Ledit de St-Castin a fait une grande faute d’avoir attiré cette affaire en se meslant de donner une pareille permission de son chef et, après l’avoir commise, d’avoir laissé enlever ces effets sans l’avoir adverty de ce qu’il avoit fait. Ledit gentilhomme anglois espère que Sa Majesté, soustenant le droit de ses terres, elle luy fera rendre ce qui luy a esté enlevé audit Pentagouet, puisque, jusques à présent, on a souffert qu’il ayt apporté toutes les nécessités aux François qui n’ont pas assés de provisions pour se passer des estrangers » (Archives, C11 D2).

(6) P. 70. Lettre du père Bigot. Maurault, 181.

On a la preuve que Saint-Castin participait à cette expédition par un passage du mémoire de Menneval. Sur la question des limites, écrit Menneval, « le seul homme qui pouvait donner quelque esclaircissement sur cette affaire est le Sieur de Saint-Castin par la longue résidence qu’il a faite sur les lieux depuis 20 ans, mais il est allé à la guerre des Iroquois par ordre de M. d’Esnonville et n’en est pas encore de retour ». Menneval écrit plus loin : « Il doit demander une concession à M. d’Esnonville auprès duquel il s’est rendu par son ordre pour la guerre des Iroquois ».

Tous les chroniqueurs anglais qui racontent l’attaque d’Andros constatent que Saint-Castin était au loin.

(7) P. 70. Voir aussi Garneau.

(8) P. 71. Godfrey, p. 55.

(9) P. 71. Broadhead, IV, 282

(10) P. 71. Mémoire de Menneval (1688).

(11) P. 72. Broadhead, III, 571.

(12) P. 72. Mass. Hist. Coll., 3e série, vol. 7, p. 180.

(13) P. 72. Broadhead, III, 551.

(14) P. 72. Godfrey, p. 56.

(15) P. 72. Broadhead, IX, 396.

(16) P. 73. Mémoire» de la Société royale, 1899

(17) P. 73. « Chaque sauvage qui ira à la guerre recevra une livre de poudre et beaucoup de tabac. »

(18) P. 73. « There were undoubtedly provocations on both sides, but the English were the first aggressors. Fairness compels that conclusion » (Sylvester, II, 389).

(19) P. 73. Ibid.

(20) P. 73. « King William’s War, but as it is évident that Castine was the chief mover of it, it may very properly be called Castine’s War » (Church, 315). Voir aussi Niles et Sylvester.

(21) P. 73. « The Eastern Indians (…) invaded the Frontier this summer and commenced a war which all the power of New England could not extinguish in ten years » (Neal, 423).

(22) P. 74. Niles, 203 et 204.

(23) P. 76. Lauvrière, I, 140.

(24) P. 76. Bernard, 181.

(25) P. 77. Andros séjournait surtout à Boston (Niles, 205)

(26) P. 77. Mass. Hist. Coll., 3e série, I, p 100.

(27) P. 77. Neal, 433, Belknap, I, 234.

(28) P. 78. Neal, 449.

(29) P. 78. Belknap, I, 245.

(30) P. 79. Sylvester, II, 399.

(31) P. 79. Waldron était particulièrement injuste dans ses opérations de traite avec les Indiens. Il ne biffait pas leurs comptes et son poing comptait pour une livre dans la pesée des fourrures (Drake, 299) Voir le récit de cet épisode dans Belknap, I, 252.

(32) P. 81. Niles, 208. Belknap, I, 450.

(33) P. 81. Les citations de ce récit sont tirées de Charlevoix. I, 557 à 559.

(34) P. 81. Belknap, I, 451.

(35) P. 82. Church, 160 à 172

(36) P. 83. Charlevoix. II, 52.

(37) P. 83. Relation du cap. Davis, Mass. Hist. Coll., 3e série, vol. I, p. 101.

(38) P. 83. Charlevoix, II, 52.

(39) P. 84. Mather, Magnalia, II, 524.

(40) P. 84. Sylvester, II, 436.

(41) P. 84. Charlevoix. II, 53, Toutes ces dates ont un écart de dix jours, selon que le récit est de source française ou de source anglaise. Les Anglois employaient le vieux style. Ainsi, pour eux, l’attaque de Casco-Bay se produisit le 16 mai.

(42) P. 85. Willis, p. 300 et Davis, p. 110. (Voir note suivante.)

(43) P. 86. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, p. 37. Cette lettre corrobore la version de Charlevoix et réfute le récit de Davis.

(44) P. 87. Church, 177 à 207.

(45) P. 88. Mass. Hist. Coll., 3e série, vol. I, p. 113.

(46) P. 88. Sylvester, II, 455.

CHAPITRE V

(1) P. 89. « Relation de la prise du Port-Royal par les habitans de Baston et de Selan commandez par Vuillam Philps le 21 may 1690 » (Arch. d’Ottawa, Rapp. 1912).

(2) P. 90. À Boston. Menneval protesta énergiquement auprès du Conseil contre le vol dont il avait été victime de la part de Phipps (Mass. Hist. Coll., 3e s. v. I, p. 114). Le conseil entendit la plainte dans une audience au cours de laquelle Phipps se prit d’une querelle violente avec Nelson qui défendait les Français (Ibid., 5 s., v. I, « Sewall’s Diary »).

M Petit joua, à cette occasion, un rôle diversement apprécié par les contemporains. Lamothe-Cadillac (Archives, C11 D2 fo 2) l’accuse d’avoir forcé Menneval à se rendre, alors que le plan du gouverneur consistait à se retirer en un endroit où il pouvait offrir une résistance acharnée. Le curé obéissait sans doute aux considérations qui empêchaient les habitants de combattre les Anglais ; sachant les Français trop faibles pour avoir le dessus et que les Anglais exerceraient des représailles à leurs dépens, ils préféraient s’abstenir. Quand Villebon arriva en Acadie, il reçut instructions de renvoyer Petit à Québec, parce qu’il avait « toujours été attaché à l’Anglais par inclination et par le commerce ». C’était l’accusation habituelle contre les Acadiens qui songeaient un peu, et avec raison, à leurs intérêts. Nous verrons ailleurs ce qu’il faut en penser.

(3) P. 92. À la suite de l’attaque de Phipps contre Québec, des Abénaquis vinrent à Québec s’excuser de n’être pas venus au secours de Québec et de n’avoir rien fait pendant l’hiver. Mais, ajoutaient-ils, ils ne feraient jamais la paix avec les Anglais. Si Frontenac ne peut leur donner des secours « ils se serviraient d’os de bêtes pour dards de flèches et ne cesseraient de les harceler ». Frontenac les remercie, leur annonçant l’envoi à leur tribu de balles et de poudre par la voie de terre. Dès que la navigation sera libre, il leur enverra une biscayenne par mer et un canot par le fleuve (cf Bacqueville, p. 128 et 129).

(4) P. 92. « Ces sauvages couroient sans cesse la Nouvelle-Angleterre et ne trouvoient presque nulle part de résistance » (Charlevoix).

(5) P. 93. « Les espérances qu’il a fait concevoir à Sa Majesté d’une diversion considérable contre les Anglais, par des Canibats, et des officiers et Canadiens envoyez à l’Acadie par la rivière de St-Jean, sous le commandement du Sr de Villebon, l’ont engagé à continuer et augmenter les dépenses ordonnées pour cet effet, à quoy Sa Majesté a aussy esté portée par les asseurances que ledit Sr de Villebon a encore données qu’il devait entrer en action dez le commencement du printemps » (le ministre à Frontenac. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, p. 87). « Le Sr de Frontenac (…) envoyera audit Sr de Villebon ses ordres sur la conduite qu’il aura à tenir en le faisant souvenir que quand il a demandé à Sa Majesté le commandement dont elle l’a honoré (…) il a promis de dévaster les habitations des Anglais et y faire une si puissante diversion qu’ils ne puissent estre en estât de faire des entreprises contre la colonie » (le roi à Frontenac, ibid., p. 145).

(6) P. 93. « Il arriva dans le vaisseau de la Compagnie qu’il ne put empêcher de tomber entre les mains des ennemis et auquel il eut de la peine à se sauver pour se rendre ici » (lettre de Frontenac, le 12 nov. 1690, ibid.).

(7) P. 94. Archives, C11 D2 fo 172.

(8) P. 94. Ibid., fo 174 et 178.

(9) P. 94. « On continuait à laisser ces Provinces méridionales du Canada sans aucun secours et les Anglois manquoient rarement les occasions de profiter de cette négligence pour envahir les postes qui n’étoient pas en état de résister » (Charlevoix, I, 520). « Le Port-Royal étoit à celui qui s’y trouvoit le plus fort, tantôt aux François et tantôt aux Anglois, quelquefois également abandonné par les uns et par les autres » (Ibid., p. 109).

(10) P. 94. « Sa Majesté a fait un fonds (…) pour la subsistance de 50 soldats de la garnison de Port Royal qui doivent être renvoyez de Boston à la rivière Saint-Jean pour agir aussy sous les ordres dudit Sr de Villebon » (Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, p. 83).

(11) P. 94. « La mauvaise foi des Anglais a été si grande sur le renvoi des 53 soldats de la garnison de Port-Royal qu’au lieu de les renvoyer par ce marchand nommé Aldin, qui s’était engagé au sieur de Ville- bon de le faire lorsqu’il lui permit de retourner à Boston avec son bâtiment, il a fait à son retour ce qu’il a pu pour engager le sieur de Villebon d’entrer dans une brigantine armée en guerre dans laquelle il était venu pour l’enlever lui-même apparemment, et voyant qu’il n’avait pas été assez dupe pour donner dans ce panneau, il se contenta de faire mettre à terre six soldats de Port-Royal en disant que les autres avaient voulu demeurer parmi eux, et remettant à la voile, retourna à Boston en emmenant de force deux hommes du sieur de Villebon qui, par curiosité, étaient allé voir son bâtiment » (Frontenac au ministre, Ibid., p. 117).

(12) P. 95. Ibid., p. 91

(13) P. 95. Ibid., p. 107.

(14) P. 95. Ibid., p. 156.

« Il est de grande conséquence d’empêcher que cette nation ne soit attirée en Canada pour plusieurs raisons. La première et la plus forte c’est parce qu’ils deffendent l’Acadie et qu’ils empêchent les Anglois de venir s’y établir comme ils ont voulu faire plusieurs fois à Pentagouet… Par les sommations qu’ils ont fait souvent aux François qui y sont établis d’aller reconnoître leur justice on put voir par là leur démangeaison et sans les sauvages ils y seroient établis sans aucune résistance, le petit nombre des Acadiens ne sauroient les en empêcher » (mémoire de Lamothe-Cadillac, 1692, Archives, C11 D2 fo 2).

(15) P. 96. Arch de Québec, Rapp. 1927-1928, p 154.

(16) P. 96. « Le Sr de Villebon a mandé qu’il avait été abandonné par les officiers que vous luy aviez cy-devant envoyés à le réserve du Sr de Neuvillette » (Ibid, p. 130).

Plus tard, des officiers participèrent à certaines expéditions des sauvages.

(17) P. 96. Ibid., p. 84

(18) P. 98. Ibid., p. 81.

(19) P. 98. Drake, 305 ; Mather, VII, 94. Lamothe-Cadillac place par erreur ce traité en 1693 (cf Arch. de Québec, Rapp. 1923-1924, p. 91).

(20) P. 99. Voir LeBlant, p. 132.

(21) P. 99. Charlevoix, II, 92. Au moment où Villebon passait en Acadie avec Bonaventure, « Saint-Castin qui était en ce païs dépêcha (à Frontenac) un canot qui fut accompagné de deux autres, que le Gouverneur Général et le Conseil de Boston envoyaient à Québec ». Nelson demandait les prisonniers qu’avaient pris les Abénaquis et les Bostonnais offraient leur amitié à Frontenac, malgré la guerre des deux couronnes (cf Bacqueville, p. 145). Saint-Castin mandait aussi la guerre civile à Manathe entre « Anglais et Flamands ». Il ajoutait que les pourparlers pour l’échange des prisonniers « étaient un amusement, parce qu’ils voulaient engager nos sauvages à une Paix, mais qu’il s’y opposerait » (Ibid., p. 147).

(22) P. 101. Le récit de cet incident, fort long se trouve dans les Proceedings of the Council of Maryland, 1692-1694, « Maryland Archives », vol. 9, p. 458 et suivantes.

(23) P. 101. Archives, B25 fo 451/2.

(24) P. 102. Archives, B19, fo 65.

(25) P. 102. Drake, 292.

(26) P. 103. On trouvera ce récit dans la plupart des chroniqueurs : Niles (229), Mather, Williamson, Pike. Parkman (367), Sylvester (II, 463) ; Champigny, lettre du 5 octobre 1692 ; Villebon, journal de 1691-1692. Les chroniqueurs anglais chiffrent les pertes par 50 tués et une centaine de prisonniers.

(27) P. 105. Mêmes références.

(28) P. 106. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, p. 114.

(29) P. 106. Church, 213.

(30) P. 107. Afin de dramatiser, Godfrey (62) raconte au contraire, qu’ils ont été fusillés à Québec sous les yeux de Nelson.

(31) P. 107. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, p. 135.

(32) P. 107. Williamson, I, 637.


CHAPITRE VI


(1) P. 108. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, p. 114.

(2) P. 108. Ibid., 128.

(3) P. 109. Le Jeune, Iberville, 71.

(4) P. 110. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, 155.

(5) P. 111. Niles, 232 et 233.

(6) P. 111. Niles, 234.

(7) P. 112. Arch. de Québec, Rapp. 1923-1924, 97.

(8) P. 112. Ibid, 91.

Lamothe-Cadillac ne se trompe que sur l’incident de la hache à la mer. C’est le traité de novembre 1691 qui avait été signé sur l’eau.

(9) P. 112. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, 185 et 156.

(10) P. 113. Ibid., 130 et 175.

(11) P. 114. Ibid., 175.

(12) P. 114. Journal de Villebon, Arch. nationales, C11 D2 fo 264.

D’après Bacqueville (189-190), Villebon avait fait savoir à Frontenac que les pourparlers de paix des Abénaquis n’avaient pour but que d’obtenir des marchandises. La paix était toujours conditionnelle chez eux, ajoute-t-il. « C’est assez le caractère des sauvages d’en agir de même ; ils s’accommodent au temps selon leurs vues et l’état de leurs affaires ». Il reconnaît que la paix fut signée ; les sauvages voulaient échanger les prisonniers, mais, surtout, s’approvisionner. « L’Abénaqui donnait dans ce qui lui convenait le plus. Ils assurèrent cependant qu’il n’y aurait point de faiblesse de leur côté, et qu’ils recommenceraient la guerre plus que jamais au printemps prochain ”.

(13) P. 116. Archives, C11 D2 fo 220.

(14) P. 117. Niles, 235, Parkman, 385, Sylvester, II, 479.

(15) P. 117. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, 249, 264, 273.

Brouillan écrivait au ministre, le 27 février 1703, que Villieu était affligé d’un esprit chagrin et d’une morgue insupportable.

(16) P. 117. Bacqueville raconte différemment (243-244) la scène de la présentation des chevelures : Les sauvages rassemblés en conseil par Frontenac se livraient, selon leur coutume, à l’orgie d’une éloquence fleurie et échangeaient force colliers avec les Français. « Les Abénaquis ne disaient mot. Jusques alors ils avaient écouté fort paisiblement toutes ces contestations, ils commençaient à s’ennuyer d’être spectateurs, lorsqu’ils présentèrent en pleine audience quelques chevelures anglaises. Pour nous, dirent-ils, nous allons continuer une forte guerre contre les Anglois ».

(17) P. 118. Sylvester, II, 482.

Deux jours après le grand conseil, raconte Bacqueville (247), Frontenac recevait des nouvelles de l’Acadie que lui faisaient tenir Saint-Castin et Thury. Taxous, séparé de Villieu, avait fait des ravages dans la Nouvelle-Angleterre, Phipps, se reposant sur le traité de paix, était tranquille « Le peuple fut si effrayé de cette irruption que si ce général n’eut promis de le venger à ses propres frais, il eût connu risque de la vie ».

(18) P. 118. Arch. de Québec, Rapp. 1927-1928, 188.

(19) P. 118. Sylvester, II, 484.

(20) P. 119. Drake, 304.

(21) P. 119. Charlevoix, II, 147.

(22) P. 119. Niles, 237.

(23) P. 119. Niles, 238.

(24) P. 120. « Les sauvages de ces cantons continuent toujours à harceler ceux de Boston, jusques à leurs portes… Ils ont rompu toutes négociations avec eux depuis la tromperie que les Anglois leur firent cet esté dans leur dernière conférence » (Frontenac au ministre, 4 nov. 1695).

(25) P. 123. « Nous sommes arrivez le 14 du présent mois sur les 3 heures après midy, et il y avoit plus de 4 heures que tous les sauvages et la chaloupe où estoient les hommes et les canons avec les dettachemens de Naxouac et des vaisseaux estoient arrivez au portage et avoient desjà mis un mortier et deux canons à terre et que les sauvages s’estoient allez poster autour du fort. Nous ne fusmes pas plustot mouillez que 15 sauvages vindrent du portage à nostre bord, y prirent des vivres et partirent dans le mesme temps pour se rendre à un petit passage par où les Anglois pouvaient passer la nuit pour aller à Pescatouet ou à Boston » (Extrait de la relation faitte par Mr. de Gouttin de la prise du fort de Pimiquid, des Monts déserts le 22 aoust 1696, Arch. d’Ottawa, Rapp. 1912, 173.

(26) P. 124. Sur l’expédition de Pemquid. Journal de Beaudoin ; Le Jeune (Iberville) ; Niles, 239 ; Parkman, 400 ; Charlevoix, II, 179.

D’après une autre version, c’est Villieu qui fut chargé de mener les prisonniers à Boston, et qui éprouva de graves ennuis en cette circonstance. Bacqueville écrit à ce sujet : « Que ne firent-ils pas à M. de Villieu qu’ils prirent dans le temps qu’il fut envoyé avec les prisonniers. Il s’était embarqué avec eux dans une chaloupe, mais il ne put arriver au jour fixé… On l’arrêta. On le mit même dans une prison fort étroite, où il pâtit beaucoup ; il trouva le secret de mander son désastre au comte de Frontenac sur un petit morceau de papier écrit de son sang, faute d’encre ». Charlevoix raconte qu’Iberville donna immédiatement la liberté aux cent soldats mais qu’il confia les officiers à Villieu. Villebon n’apprit que deux ans plus tard l’aventure de Villieu.

(27) P. 124. Broadhead, IX, 642.

(28) P. 125. Church, 207.

(29) P. 127. Niles, 241, Sylvester, II, 488, Mather et Belknap donnent une version un peu différente, dont Parkman s’est inspiré.

(30) P. 127. Sylvester, II, 492.

(31) P. 127. Niles, 243.

(32) P. 128. « L’objet principal de l’envoy du bastiment qui porte cette lettre à Pentagouet avec des ordres de vous la faire tenir exprez et seurement, est particulièrement pour vous dire que vous ayiez à préparer 300 canots de 4 à 5 hommes de ceux qui sont propres pour aller sur les petites rivières avec des vivres autant qu’ils en pourront porter, et pour un mois s’il se peut pour mil hommes des troupes et des Canadiens et mesme jusqu’à 1500, s’il est possible, que vous tiendrez disposez à marcher sur les ordres que vous en recevrez prescisement dans le temps convenable au dessein de Sa Majesté qu’elle ne peut vous expliquer icy. Elle m’ordonne de vous dire qu’elle vous permettra de le commander vous-mesmes si cela vous convient » (Arch. de Québec, Rapp. 1928-1929, 326.

(33) P. 129. Broadhead, IX, 659.

(34) P. 130. Arch. de Québec, op. cit., 365.

(35) P. 130. Ibid., p. 380.

(36) P. 131. Les Abénaquis ont terminé l’année (1698) « par un coup d’une grande vigueur, s’étant rendus maîtres, la hache à la main, d’un fort qui n’était qu’à six lieues de la capitale de la Nouvelle-Angleterre, et dont la garnison avait été toute prise ou tuée » (Charlevoix, II, 223). Il s’agissait de Lancaster ou d’Oyster-River (Niles, 244).


CHAPITRE VII.


(1) P. 132. Archives, C11 D2 fo 118.

(2) P. 132. Arch. d’Ottawa, Rapp. 1899, p. 253 et 338. Le 25 juin 1712, le ministre écrivait à Ramezay : Je conviens de la nécessité de marchandises à bon marché pour les sauvages, mais les temps sont trop durs. Le 27 février 1703, Brouillan faisait connaître au ministre que les sauvages de Pentagoët semblaient vouloir rester neutres : les Français, trop loin d’eux, n’allaient plus leur porter ce dont ils avaient besoin, ni chercher les pelleteries qui étaient leur seule ressource.

(3) P. 133. Quel était ce gendre de Saint-Castin ? Thérèse et Anastasie, les deux seules filles du baron béarnais dont on connaissait l’alliance, ne se marièrent qu’en 1707. Il s’agissait évidemment d’une autre. Mais on ne sait laquelle.

(4) P. 133. Archives, C11 D2 fo 132.

(5) P. 133. Ibid.

(6) P. 133. Charlevoix, II, 223.

(7) P. 133. Archives, C11 D2 fo 118.

(8) P. 134. Ibid., fo 132.

(9) P. 134. Ibid., fo 24.

(10) P. 135. Frontenac écrivait le 19 oct. 1697 : « Il nous apparaît important d’empêcher que les sauvages aillent commercer avec les Anglais, parce que si, une fois, ils venaient à goûter l’avantage qu’il y a sur le prix de leurs marchandises qu’ils donnent à beaucoup meilleur marché que les Français, il est comme indubitable que ces sauvages s’attacheraient à eux » (Arch. de Québec, Rapp. 1928-1929. p. 346). Déjà, le 2 novembre 1681, Frontenac avait écrit au roi : « Ceux de Port-Royal ont de l’inclination pour les Anglais qui vont pêcher là, parce qu’ils en tirent des secours et rien de la France » ( Id., Rapp. 1926-1927, p. 128). Le ministre à Frontenac, le 21 mai 1698 : Il faut arrêter l’excès du castor, sans se laisser influencer par l’idée que les sauvages porteraient leur chasse aux Anglais (Arch. d’Ottawa, Rapp. 1899, p. 320). Le 14 juin 1704, à Vaudreuil et Beauharnais : Le roi est aise de la culture du lin au Canada, mais il n’y enverra pas de tisserands. Il faudra ouvrer le lin en France. « Ils doivent regarder cela comme un des objets principaux des colonies, qu’on n’établit que pour l’utilité du pays qui les forme, et jamais dans l’intention de se passer de ces pays » (Ibid., 363). Le 30 juin 1707, à Raudot : Il ne convient pas qu’il s’établisse des manufactures au Canada (Ibid., 386). Le 16 avril 1695, à Villebon : les sauvages ont accepté les ouvertures des Anglais à cause de la cherté des marchandises françaises. Y remédier. Il donnera ordre à la Compagnie de l’Acadie de vendre à bon prix (Ibid., 297). Le ministre à Riverin, le 3 juin 1708 : Les Anglais donnent près du double pour le castor et avec cela leurs marchandises sont moins cher (Ibid., 400). Brouillan au ministre, le 4 oct. 1702 : Des colons s’en vont aux Anglais. L’an dernier, 4 ou 5 « petites familles ». Ils manquent de tout et n’ont pas à s’employer (Archives, C11 D4 fo 469).

(11) P. 136. Sur ce sujet. Lauvrière, I, 130 à 137.

(12) P. 139. Archives, C11 D4.

(13) P. 139. Ibid., D5, fo 15.

(14) P. 139. Ibid., fo 141.

(15) P. 140. Ibid, D4, fo 118 et 147.

(16) P. 140. Les Pentagoëts sont toujours restés à part. En 1803, James Sullivan en comptait 347 qui, demeurant toujours sur le territoire ancestral de leur tribu, avaient conservé leur race pure de tout alliage, ne se mêlant ni aux blancs, ni aux nègres (Mass. Hist. Coll., vol. 9, p. 210).

(17) P. 142. Archives, C11 E (11), fo 350.

(18) P. 143. Ibid., D4 fo 512.

(19) P. 144. Voir aussi Chap. VIIII, Un mémoire accusait le missionnaire Petit de trahison envers la France, de commerce avec les Anglais, etc. (C11, D 1 et 2).

(20) P. 145. Archives, C11 E2 fo 80 et E3 fo 189.

(21) P. 145. Ibid., E2 fo 173.

(22) P. 146. Baxter, 31.

(23) P. 147. Les armes des d’Abbadie de Saint-Castin était, d’après Cherin, d’or au pin de sinople, soutenu sur un croissant d’argent et accompagné de deux autres croissants aussy d’argent, surmontés d’un oiseau de même au chef d’azur chargé de trois étoiles d’argent (cf Le Blant, 88, note). Massicotte et Roy, dans leur Armorial du Canada français, donnent cette version : « D’or à l’arbre de sinople, au lévrier de gueules, accolé d’argent et attaché par une chaîne du même à l’arbre, au haut du fût ; au chef d’azur d’un croissant d’argent accosté de deux étoiles d’or ».

(24) P. 147. Voir Le Blant, chap. VIII.

(25) P. 148. Archives, B22 fo 197.

(26) P. 148. Voir cette lettre dans Le Blant, p. 137.

Saint-Castin écrivait, le 29 sept. 1703 : « Qu’il me soit permis de saisir et faire vendre la charge de Mr . le juge d’Aloron, laquelle il a achetée des biens de ma succession » .


CHAPITRE VIII

(1) P. 152. Niles, Belknap, Williamson, Sylvester.

(2) P. 152. Williamson, II, 42.

(3) P. 153. Quelle était cette fille ? Voir note (3), chap. VII.

(4) P. 155. Brouillan était mort en 1704, Bonaventure avait assuré l’intérim, mais n’avait pu obtenir la succession à cause de la mauvaise conduite dont on l’accusait (le roi à Bonaventure, 22 mai 1706), accusations inspirées par la passion ainsi que le reconnaissait le roi dans une lettre du 20 mai 1710. Subercase avait pris le commandement en 1706.

(5) P. 156. Les récits de ce combat sont nombreux : Belknap, lettre de Subercase, Mémoire des services de Saint-Castin, Charlevoix, Diéreville, Beauchesne. Ils sont tous confus et contradictoires. Celui du Mémoire ne peut se concilier avec les autres. Saint-Castin et Charlevoix racontent que l’ennemi attaqua au début de l’été, leva le camp et revint à la fin d’août. Belknap note que l’armée rentra à Boston à la fin d’août, mais, d’après lui, une partie des troupes anglaises passèrent tout l’été devant Port-Royal, tandis que le reste, replié vers la Nouvelle-Angleterre, revint au combat à la fin de juillet. Nous suivons, dans ses grandes lignes, le récit de Charlevoix en le complétant de détails empruntés aux relations.)

(6) P. 156. Ce Beauchesne est connu surtout par ses mémoires qu’a publiés Le Sage, l’auteur de Gil Blas. Hâbleur sans pareil, il s’attribue des aventures mirifiques. Il semble avéré, toutefois, qu’il assistait au siège de Port-Royal et qu’à cette occasion, il s’engagea dans l’équipage de Morpain.

Dans un passage de ses mémoires, il affirme qu’il était devenu lieutenant de Saint-Castin en Acadie, ce qui est faux, mais donne une idée de la célébrité de notre baron, puisque Beauchesne se dit son lieutenant afin de hausser son propre prestige.

Ailleurs, Beauchesne décrit Bernard-Anselme de Saint-Castin : « Il poussait la bravoure jusqu’à la témérité, aussi estoit-il estimé de tout le monde et regardé comme un officier fort utile à la France. Il joignoit à sa valeur toute la probité d’un honnête homme avec un mérite singulier. Il se faisoit, ainsi que moi, un plaisir d’être toujours habillé en sauvage ». (Sur Beauchesne, voir Aegidius Fauteux, les Cahiers des Dix, No 2)

(7) P. 157. La Roncière, Hist. de la Marine fr., 6, 522.

(8) P. 158. Voici un extrait du récit de Diéreville : Les Anglais ont attaqué, puis ont retraité, mais on sait qu’ils reviendront. Subercase travaille activement aux retranchements. Un corsaire de Saint-Domingue apporte des vivres et amène deux prises anglaises. De retour, le 31, les Anglais tentent le passage de l’île aux Cochons. « Le sieur de Saint-Castin, qui était de garde de ce côté, avec 60 habitants ou sauvages, fit faire un grand feu sur les premiers débarqués ; mais craignant d’être coupé, il se retira toujours combattant, de ruisseau en ruisseau. Il les arrêta même longtemps à une habitation, où il leur tua et blessa beaucoup de gens ; ensuite, il fit retraite suivant l’ordre qu’il avait de ne rien engager, et vint joindre le gros des habitants et des Sauvages, qui étaient résolus de disputer aux ennemis le passage du ruisseau du Moulin. Le sieur de Subercase s’y rendit avec cent hommes tirés de la garnison, et fit, en peu de temps, faire des retranchements capables d’arrêter 2 000 hommes. Les ennemis n’avancèrent point » (120). C’est alors que la Boularderie s’avance, avec Saint-Castin et Saillans (121).

(9) P. 159. Archives, C11 D6 fo 101 et 102.

(10) P. 160. Ibid, fo 56.

(11) P. 161. Arch. d’Ottawa, Rapp. 1899, p. 396, 397, 407, 408.

(12) P. 163. Ibid., Lauvrière, 396, et I, 150.

(13) P. 163. Nova Francia, juillet 1931.

(14) P. 165. Gosselin, l’Église du Canada depuis Mgr de Laval, I, 267.

(15) P. 165. Arch. de Québec, Rapp. 1922-1923. p. 47. Ce document assigne au voyage de Saint-Castin et de Livingstone des motifs qui ne sont pas les véritables.

(16) P. 168. Garneau. I, 473.

(17) P. 170. Le 24 déc. 1710, le ministre écrivait à M. de Beauharnais : Depuis qu’il a appris la perte de l’Acadie, il pense continuellement aux moyens de la reprendre avant que les Anglais y soient solidement établis. Il ne voit que le seul moyen d’une entreprise organisée au Canada et conduite en hiver par l’intérieur des terres. M. de Bonaventure a exposé un plan à M. de Chevry.

Le 16 janvier 1711, le même au même : Mémoire de Mme de Vaudreuil sur les mesures à prendre pour conserver le Canada et les moyens de reprendre l’Acadie.

Au sujet du projet exposé par les armateurs de S.-Malo, le 24 janvier 1711, le même au même : Il a reçu le projet communiqué par Beauharnais pour reprendre l’Acadie. Il aurait dû mentionner si les armateurs se chargeraient de la dépense de cet armement. Le roi n’est guère en état de la supporter. Le 16 mars : Le ministre se doutait bien que les armateurs ne voudraient pas faire les avances d’une expédition pour reprendre Port-Royal. Le roi n’étant pas en état de faire cette entreprise, il serait à désirer qu’une compagnie de négociants se formât pour cet objet ; le roi leur donnerait de grands avantages. Le 30 mars, le ministre à l’abbé Gaulin : Que les sauvages harcèlent les Anglais pour les empêcher de s’établir solidement à Port-Royal, en attendant l’armement qui devra reprendre l’Acadie. Le 15 juin 1712, dans une lettre à Vaudreuil et à Bégon, le ministre se bornait encore à souhaiter que les sauvages de l’Acadie continuent la guerre.

(18) P. 171. Arch. d’Ottawa, Rapp. 1899, p. 482.

(19) P. 173. Voir Le Blant.

(20) P. 174. La fille de Bernard-Anselme, c’est-à-dire Marie-Anselme d’Abbadie de Saint-Castin, épousa Pierre de Bourbon, admis en 1731 aux États de Béarn comme seigneur de S.-Castin. Marie-Anselme céda la terre patronymique à son fils Henri de Bourbon qui, mourant sans postérité, eut pour héritière sa sœur Henriette de Bourbon baronne de Saint-Castin. Henriette épousa Jean de Dufau de Lalongue, d’où descendent diverses branches de la famille de Dufau.

Une deuxième fille de Bernard-Anselme, Brigitte, mourut célibataire. La troisième, Louise, épousa Bertrand de Sarthopon (Voir de Dufau de Maluquer et Le Blant.)


CHAPITRE IX

(1) P. 177. Sylvester, III, 177 à 187.

(2) P. 180. Sylvester et Church.

(3) P. 180. Mass. Hist. Coll., 2e série., vol. 8, p. 256.

(4) P. 180. Ibid., 3e série., vol. 9, p. 83.

(5) P. 181. Arch. d’Ottawa, Rapp. 1899, p. 45.

(6) P. 181. Voir Sylvester, III, 251.

(7) P. 182. Panawamské (orthographié aussi : Panabamské, Panamské, Panaounamské, etc.) était situé aux chutes de la Pentagoët, à l’endroit où s’élève aujourd’hui Bangor.

(8) P. 182. Arch. d’Ottawa, Rapp. 1899, p. 47.

(9) P. 183. Arch. d’Ottawa, Rapp. 1886, p. CX, CXII, CXVII et CXXI.

(10) P. 184. Archives, B59, fo 408.

(11) P. 184. Ibid, B72 fo 366.

(12) P. 185. Ibid, B74 fo 471.

(13) P. 185. Sylvester, vol. III.

(14) P. 185. Le baron Jean-Vincent de Saint-Castin avait eu plusieurs enfants, outre Bernard-Anselme, Joseph et le cadet dont on ignore le nom. On connaît deux de ses filles, Thérèse et Anastasie, qui avaient épousé Philippe Mius d’Entremont et Alexandre Le Borgne de Belle-Isle. Un quatrième fils, Jean-Pierre, mourut à l’âge de 8 ans, élève au séminaire de Québec. Il est aussi question d’une autre demoiselle Saint-Castin dans la correspondance officielle (Archives. C11 A42 fo 222), outre celle qui eut à souffrir à deux reprises des Anglais (voir note 3, chapitre VII). Nous avons aussi mentionné deux métis qui étaient sans doute les fils de Jean-Vincent (voir chap. IX, II). C.-W. Nixon signale un autre de ses fils nommé Buenos ou Bonus. (Voir note 22, chap. II.)

Williamson (I, 495) parle d’un sagamore, Jean Aitteon, qui, en 1816, passait pour un descendant de Castine.

L’abbé Maurault note qu’il se trouvait encore des membres de cette famille chez les Abénaquis, en 1865.

Plusieurs personnes prétendent à l’heure actuelle, descendre du célèbre baron béarnais. D’abord, le colonel John William Castine, qui retrace sa généalogie jusqu’à un certain Daniel Castine, né le 7 février 1708 et qui aurait été le petit-fils de Jean-Vincent. Ce colonel reçut le « droit de bourgeoisie » de la ville de Castine il y a quelque temps. Mentionnons aussi Mlle Jean-Vincent St. Castine, demeurant en Australie, devenue Mme Moyer Elle est la nièce du colonel Castine et défend ardemment la mémoire de son grand ancêtre.

Citons, pour terminer, les vers composés par Mrs  Sanford Dole, pour le centenaire de la ville de Castine :

« Baron Vincent de St. Castine !
The name rings out full stately and fair.
But the baron is no longer there —
Gone — with bis beautiful Indian queen »
.