l’élément plus important et qui s’impose d’abord à l’esprit est énoncé d’abord. Quelquefois, pour quelque raison particulière, c’est le conditionné qui est l’élément important : Gn 18, 28 b Je ne détruirai pas, si j’y trouve quarante-cinq. (La condition ayant été exprimée équivalemment 28 a n’a plus qu’une importance secondaire, et pourrait être sous-entendue ; de même v. 30 ; opp. v. 26) ; 42, 37 Mes deux fils, tu pourras les tuer, si je ne le ramène pas (opposition des fils de Ruben aux fils de Jacob v. 36).
a Remarque préliminaire. La proposition finale et la proposition consécutive sont étroitement apparentées ; l’hébreu ne les distingue pas toujours rigoureusement, et assez souvent on peut hésiter sur la nuance[1]. Sur les principales différences dans les moyens d’expression, cf. § 169 i. — Comme les relations temporelle (§ 166 a) et conditionnelle (§ 167 a), les relations finale et consécutive peuvent être exprimées d’une façon légère et élégante par le simple waw, ou d’une façon plus précise par d’autres particules.[2]
b La finalité s’exprime d’une manière légère et élégante par le waw avec volitif indirect (§ 116), surtout après un volitif direct, mais aussi parfois après un indicatif ou une proposition nominale, notamment dans une interrogation (§ 161 m). Si l’idée finale est négative, on emploie וְלֹא et l’indicatif (§ 116 j). Voir les nombreux exemples cités.
c La finalité, surtout avec une nuance faible, s’exprime par le ל avec infinitif construit : 1 R 18, 42 ; Ruth 2, 8. Autres exemples § 124 l.
- ↑ Ainsi dans Nb 25, 4 il y a plutôt consécution (LXX) que finalité (Vulg.). Dans le grec du Nouveau Testament les propositions consécutives sont souvent exprimées par les mêmes procédés que les propositions finales ; ainsi on a τοῦ avec infinitif, εἰς τό avec inf., ἵνα au sens consécutif. Parfois une conséquence est donnée comme une fin, p. ex. Mt 10, 34, 35. — En fr. pour, généralement final, est employé pour la consécution : Il tomba pour ne plus se relever. Il partit pour ne plus revenir. Parler pour ne rien dire. Quel mal t’ai-je fait pour que tu m’en veuilles ?
- ↑ Les deux procédés dans la même phrase Is 5, 19 לְמַ֫עַן נִרְאֶה afin que nous voyions, וְנֵדָ֑עָה afin que nous sachions ; comp. Am 5, 4 וִֽחְיוּ et 14 לְמַ֫עַן תִּֽחְיוּ avec le même sens consécutif.